r XF .L655 v.14 1861 • - FLORE DES SERRES ET DES JARDINS DE L'EUROPE, JOURNAL GENERAL D'HORTICULTURE. — Gant), Mcl.dcLIth ctdi Peinture de L Vas Hoitti ci Impi de C litnooi -Bbaeckm*n< ' • • < ; FLORE DES SERRES ET DES JARDINS DE L'EUROPE, JOURNAL GENERAL D'HORTICULTURE, COMl'llKN IM tout ce qui ceneextu le jardinage o'ntilité et VVcrncmcnt, la culture Aies plantes î>e serre et ï>c plein air; celle ifs plantes potagères, Ses arbres fruitiers et forestiers; la ïicscription îics plantes Us plus récemment introïuittcs ftnns 1rs jarbins ; l'cramen Ses questions ï>'t)istoirr naturelle, ïte météorologie et ï>c pl)i>siqitr générale qui intéressent le plus oircctcmcuf In grnniJc et la peiitc culture, etc. PAR MESSIEURS: c. E. Blnme, Com. de plus. Ord., Prof. hou. Univ. Lcydc, Dir. de l'Herbier Royal, auteur du Rumphia, de la Flora Javœ, etc. Bl. E. Boissier, Membre de la Sociélé de physique de Genève, de la Sociélë Linnéenoe de Londres, etc., etc. E. Boiss. Ad. Brongniart, O. ^< Membre de l'Institut, Prof, de botan. au Muséum d'bist. natur. de Paris. Ao. Bn. \l|,li. de Candolle, Membre correspondant de rinslit.; conlin. du Prodrome, etc. Alph.D. C. Carrière, Chef des pépinières au Mus. d'hisl. nat. de Paris. Carr. Oucliartre, Membre de l'Institut. Dire. ■ I. It. Gœppert, D. M. Directeur du Jardin Bo- tanique et Professeur à l'Université de Breslau, Membre de l'Acad. Nat. Cur., etc. Goep. Henri Lecoq, "ff. Corresp de l'Institut, Directeur du Jardin Botanique et Prof, de Botan à la faculté des se. de Clermont-Ferraiid. H. Lec. Naudin, D r . ès-scienc . aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Nds. .1. E. Planchon, Dir. de l'École super, de pharin et Prof, ù la fac. des se. de Montpellier, etc. J. E P. -J. IMitinya >J«, Secrétaire général du Ministère de la Justice, Vice-Président de la Sociélé royale de Flore, a Bruxelles. J. Pz. I». E. de Puydt, Secrétaire de la Société royale d'IIort. de Mous. D. P. Ed. Pynaert, Architecte de jardins, etc., à Gand . Ed P. H. (i. Iteielienlmeh, fils, D r . ès-scienc, Prof. extraordin. a la fac. philosoph. de Leipsig. Kliliib. (il. Em. Rodigas, Prof, à l'École d'IIort. de l'État à Gendbrugge-lez-Gand. Eu. I» D. E. E. von Schleclltendal, D. M. C. et Pb Prof, à l'Univ. et Dir. du Jardin Botanique de Halle. Schldl ■von Siebold, Com. de plus. Ord., l'un des auteurs de la Flora japonica, clc , etc. Silr. SOUS LA DIRECTION DE M' J. BECAISNE, •$(, *}«, «î« , Membre de l'Institut, Professeur de Culture au Muséum d'histoire naturelle de Paris et de M' Louis 'VAX HOEIXTE, >}*, •$>, Directeur de l'École d'Horticulture de l'Etat, à Gendbrugge-lez-Gand, etc. etc. LIBSfART ~ NEW V(i!>k GRANDE ÉDITION, o. TOME IV (2 e SÉRIE), QUATORZIÈME DE L'OUVRAGE. |Jnbltc à Oanïi aicigiquc), par LOUIS VAN TIOUTTJZ, éditeur 1861. 3 O o ~ Q- ~ FLORE DES SERRES ET DES JARDINS DE L'EUROPE, JOURNAL GÉNÉRAL D'HORTICULTURE. -..- 1« 13'Jj— 1Ô96. PfflOSIA M0UTAN, TRIOMPHE DE GAND. Rien n'est majestueux comme une belle Pivoine en arbre! Mais aussi, avouons-le, l'effet qu'elle produit est de courte durée, quand on abandonne ses pauvres fleurs si soyeuses, si délicates de texture, aux intempéries de la saison pendant laquelle elles se montrent dans notre charmant pays. On aurait beau le nier, les années bissextiles sont bien plus rapproebées les unes des autres, que ne le sont chez nous les vrais printemps , hélas, les Nc-sso ceo lem mais estrellas , Nossas varzeas tem mais flores Nossos bosques tem mais vida, 1 Nossas vidas mais amorcs! Gor*r.ALO Dus. Cnnla, canla ainda, o' Dias! Lcrabra-me a primavera de minha vida L. VII. printemps d'ailleurs! Le retour des beaux jours, le doux printemps, dont le nom est si doux à écrire, s'annonce ici, le plus souvent, sous l'emblème, sous le pittoresque aspect de combats aériens que se livrent les vents. Sur le premier plan du tableau trône Borée, brisant les nues, précipitant sur nos petits pois naissants, des giboulées meurtrières, voire même des grêlons qui tranchent la question tout d'un trait, — et adieu petits pois et fleurs de pivoines! MISCELLANEES. f 1249. UNE EXCURSION DANS LES ANDES DE LA NOUVELLE GRENADE. — VISITE AUX CEROXYLON Il y a près de trois ans, M. Decaisne ayant demandé au consul do France à Bogota, M. de Geoffroy, de lui procurer des graines de Ceroxylon, ce dernier entre- prit tout exprès le voyage à la localité où H croissent ces arbres. Le récit qu'il nous enfaitde son excursion, dans une lettre qu'il vient de nous adresser, nous paraît trop 1 intéressant pour que nous ne le conimu- C3 'niquions pas aux lecteurs de la Flore. Tome iv, 2° série (1859), « Je suis enfin allé de ma personne, au mois de janvier dernier, nous dit M. de Geoffroy, dans la grande Cordillère du Quindiu, pour y ramasser les graines du Ceroxylon andicola, que je demandais vainement depuis deux ans. Après m'être transporté d'abord à Ibagué, petite ville distante de cinq journées de marche de Bogota, et située sur la rive gauche de la Magdalcna, à l'entrée du fameux défilé par 1 ■2 M.iiMV MOUTAX, TRIOMPHE DE CA.ND. Quand Borée esl en besogne ail- leurs, un autre acolyte d'Eole a charge •If souffler sur nous, des steppes de l'orient, el souvent pendant une lune entière, Bans trêve ni reprise d'haleine, un vent desséchant, jusqu'à ce que nos semailles, convoyées par nos -ailles en poossière Be -nient éparpillées sur le champ du voisin. C'est là <|ne lèvent nos graines, pour orner bientôt d'une parure miraculeuse ci les mue- ei le- blés; cenvre ilu diable aux yeux du paysan ahuri, — misère pour tout ce qui en souffre. Grâce à CCI impétueux vent de l'Est, adieu feuilles frêles, nées de bourgeons imprudents, adieu Heur-, adieu fruits, adieu pèches en espalier! Adieu, hannetons, pas de feuilles pour vous, à l'immense désespoir de nos petits mioches, et de nos pauvres moineaux ! Il esl passé ee joli mois de mai, ce doux mois de .Marie, et tout est morne encore! — Ailleurs, cependant, les ma- jestueuses pivoines ont pu déjà se mon- trer toutes belles, toutes luxueuses, dans toute leur splendeur. Mais patience! Aux grands maux les grand- remèdes; alïronlons-les ces pluie- froides, ces vents glacés, ees grêles I — Protégeons nos belles pi- voines, accordons-leur un simple vitrage, surmontant un simple coffre.. . — car elles ne sont pas frileuses et ne crai- gnent que le haie. Ainsi protégés contre le grand air, contre les bourrasques, leurs pétales transparents, satinés, contrasteront avec l'air de deuil que revêtent ver- ee lemp-- là leurs rivales résignées, les roses, les roses qui attendent patiemment que la St. Jean, leur fêle à elles, soil venue pour montrer à leur tour leurs brillan- tes corolles. Mais, trêve aux satires que provoque fctte impitoyable température; — repre- nons froidement tablier et casque à mèche. Nous di-onsdonc que les vitrages auxquels nous avons recours, posent sur des coffres en bois; nos plantes ne réclament cette protection qu'à l'époque du développement des bour- geons. ■ — Avant cela , la pivoine en arbre ne craint pas nos hivers — de Moscou. (X- />'. Au moment où nous écrivons, nous sommes favorisés d'un froid de 22 degrés centigrades, sac- cageant mille et mille plantes bien aimées! Amen! — Que le manteau de neige qui les couvre leur serve de lin- ceul! Pauvres amie-, frêles créatures, pouvie/.-vous résister là où les pieds, les mains, les nez eux-mêmes gèlent (01) L'office de ees coffres consiste uni- quement à préserver les pousses des (I) Historique, à Gsnd, en Flandre, <-.• IS jan- vier, en l'an il' 1 grâce de notre Seigneur 1861, sur les bords île l'Escaut, présentement non fleuris. L. Vit. lequel mi passe de la \ allée parcourue par celle rivière, dan- celle du C.auca. Je me -ni- mis en route avec mon domestique cl nu guide, en compagnie d'une caravane de chercheurs de mines d'or, avec lesquels je devais marcher de conserve pendant la première journée. Ibagué esl à 1323 mètres nU-dcSSUS du niveau de la nier, cl Sfl Icni- péralure moyenne est de 21°,8. Outre la rivière de Magdalena, cette ville est en- core baignée par le Combcyma, torrent qui soit du pied du Tolima, ancien \olean, qui esl le pic le plus élevé de la Chaîne (le- \iulcs. dans celle partie de la N'"' (irc- nade. in sortanl d'Ibaguc, on commence à monter, en laissant sur la droite le cône neigeux du volcan. Le chemin esl le plus abominable que j'aie vu dan- ci' pays, où j'en connais cependant beaucoup qui ne valent guère mieux. Jusqu'à ces dernières années, comme du temps de .M. de lluiu- boldt, ou u'\ passai! qu'en Cargueros, c'est-à-dire à dos d'hommes, .le ne sais plu- quel Président de la République grenadine, étant tombé avec sa monture humaine cl avant failli se eas-er le cou, on a employé les galérien- à ouvrir un sentier où les mules peuvent passer. Quand il fait -ce, l<- chemin esl abordable, mais le- pluies j creusent des abîmes. 11 pieu- PjEONIA MOUTAN, TRIOMPHE de gand. alternatives de gel et de dégel, qui les fatiguent et en détruisent les bou- lons. — De l'air, en soulevant les pan- neaux, de l'ombre alors qu'un soleil traitreux succède le matin à un excès de gelée qui aurait pu avoir transpercé le vitrage. Si par contre un très-beau temps, tout-à-fait exempt de gelée, vient à se produire, et ce, avec continuité sauf quelques entr'actes de petites pluies lièdes, — on enlève vitrages et coffres, et les plantes seront beureuses de se retrouver en liberté , avec le peuple non privilégié du jardin. Les pivoines en arbre aiment beau- coup la terre de bruyère mêlée à du très- vieux terreau consommé. Elles se multiplient soit par la divi- sion du pied, soit de boutures très-len- tes à reprendre, soit de greffes sur le type, soit, ce qui est préférable, sur tronçons de racines de la pivoine de Chine (Pœonia edulis), opération qui se pratique ici à la lin de juin à l'aide de bois aoùlé, de l'année même. On se garde de prendre pour sujet la racine de la pivoine odieinale (Vœonia offlcinalis)j ce[[e-ci repoussant constam- ment du pied, serait trop portée à lais- ser sans sève la partie utilisée, la partie de la racine anoblie, pour nous servir du terme sacramentel allemand ; le tronçon sur lequel on aurait greffe se dessècberait et toute la vie se reporterait sur les rejets du sauvageon. • L'opération de la greffe en fente ou à la Pontoise étant achevée, l'adhérence des greffes assurée par l'application bien parfaite des parties retenues solidement à l'aide d'un fil de plomb, on porte les pots dans un coffre recouvert de châssis vitrés et on les y enterre jusqu'au re- bord inclus. Durant les premières se- maines on ombrage soigneusement ; les arrosemenls sont modérés. Pendant l'hiver on préserve du froid en entourant le coffre de litière sèche ou de terre, et de l'humidité par l'ab- stention de tout arrosement; ou bien on se contente de placer les pots dans quel- que compartiment d'une serre froide ou dans une orangerie. Les rameaux greffés se développent au printemps; on relâche alors les li- gatures, on dépote et l'on enterre les mottes île telle sorte que la base de la greffe soit recouverte de terre, afin do l'affranchir eu provoquant l'émission de racines à l'endroit où s'est formé le bourrelet. Le sol servant à la plantation sera formé de terre de bruyère mêlée pat- tiers à du terreau de feuilles bien cou- vait quand je suis entré dans le Quindiu; plusieurs de mes compagnons mirent pied à terre et cheminèrent avec les guides. Pour soutenir l'honneur national, je restai sur ma mule, qui, au risque de sa vie et de la mienne, me précipita plusieurs fois dans des trous d'où nous sortîmes, l'un partant l'autre, avec une cuirasse de fange. Ces sentiers, qu'on nomme ici des routes, sont souvent inclinés à plus de 45 degrés. Tantôt lu terrain est dur et glissant, et alors c'est comme une mon- tagne russe couverte de verglas; tantôt la terre est détrempée cl on y enfonce sans savoir jusqu'où. Au-delà d'Ibagué, on ne rencontre que deux ou trois cabanes, pendant les deux premières journées; à la troisième, il faut camper dans les bois. C'est à cette Iroisième journée de marche qu'on trouve les premiers Ceroxtjlon , à une hauteur à peu près égale à celle du plateau de Bogota, c'est-à-dire à 2041 mè- tres environ. Ils y forment des futaies épaisses, semblables à celles de pins serrés que je me rappelle avoir vues dans l'Ar- dèche, et qui présentent l'aspect de colon- nades ou d'uu dock rempli de mats de navires. Leurs Ironcs droits, de I à 2 mètres de circonférence, s'élèvent à 25, 30, 40 et jusqu'à 50 mètres de hauteur; Humholdt assure même en avoir vu de C0 niètres, ou 180 pieds. Leur cime est un gigantesque bouquet de feuilles; quand au tronc, il est lisse, blanc et souvent cou- vert d'un petit lichen rose, sur le côté qui regarde le Paramo et les glaciers. L'en- i PJSONIA MiHTAN, sommé el a tl « • la bonne lerre de pota- ger; un lion drainage esl indispensable dans les terrains humides. Dans nos contrées, l'élève de la pi- voine en arbre esl une œuvre de pa- lîence, en ce sens que trois années au moins doivent s'écouler, avant que l'on puisse se considérer comme pro- priétairede solides exemplaires, possé- dant toutes les qualités requises pour donner de grandes, bien majestueuses fleurs. Mais aussi , après cela, peut-on montrer chaque année ce qu'on trouve si rarement ailleurs, de ces nobles vé- gétaux du< à la persévérante patience de celui qui les aura élevés. Les amateurs trouveront dans le com- merce des pieds tout formés de 2, .1, 1 ans d'âge, mais il faudra bien, malgré cela, que ces plantes transplantées aient passé encore trois années dans leur nou- velle résidence pour se montrer dans toute leur splendeur; une pivoine trans- plantée met longtemps à se refaire el ne donne d'abord que des llcurs quasi sim- ples, accident qui se produit parfois même chez les fleurs les plus pleines. Péroraison ! — Apres avoir détruit, anéanti, faut-il dire, tout bon sentiment, toute sympathie pour ces plantes — TRIOMPHE DE GAND. ' sommes-nous bien venu encore à en . recommander la culture'.' — Oui et non : — .Non ! s'il s'agit de conseils à d< er ;i ces amateurs impatients qui, par exem- ple, se proeurent à grands Irais des arbres tout faits, pour jouir plus tôt de leur décrépitude (de celle de leurs arbres, s'entend); oui! si nous avons devant nous des amateurs miim s , qui savent accorder à un végétal le temps qui lui est indispensable pour s'établir, pour croître, se fortifier, devenir adulte el arriver enfin à cet état de perfection, qui permette ;i la plante de donner tout ce qu'elle montrerait dans son pays na- tal, et mieux encore. — A ces amateurs- là, recommandons les Pivoines, et loul particulièrement le Triomphe de Gand, obtenu de graines par .M. Jean Van (jeert, le doyen des horticulteurs gan- tois. .Nous lui avons emprunté de jolis exemplaires dans l'intention de les distri- buer, en échange de deux ou trois gui- nées, aux amateurs assez courageux pour laisser s'écouler trois à quatre prin- temps... avant d'être à même de mon- trer ii toute leur contrée lune des plus belles pivoines sous le rapport de la forme, la plus belle par sun coloris. L. VII. semble de celte forci est d'un effet saisis- sant. Une grande brise soufflait au moment OÙ je me trouvais sur ces hauteurs, Cl toutes ces immenses flèches se balançaient comme les mâts d'une escadre à l'aucre, SOUS la boule. Au pied des arbres, la végé- tation esl très-fournie, trop fournie même, car il esl souvent difficile de trouver, an milieu de ces broussailles, les graines des Ceroxylon, qui sont à peine grosses comme des billes d'écolier. Le régime ne tombe jamais loul d'une pièce, ce qui rendrail la cueillette aisée. Le spadicc fleuri forme une hc Ile grappe jaune d'or; les fruits mûrs sont rouges. Ces l"'i^ de palmiers s'étendent jusqu'au Pan ), c'est-à-dire dans une zdne com- prise entre 2,500 cl 3,500 mètres, et par des températures de 11 à 8 degrés ccnli- grades(l). Le terrain est, je crois, formé de granil désagrégé, et on y trouve peu de pierres. Je vous enverrai prochainement par un de mes amis, qui va à Paris, un pa- quet de graines de Ceroxylon, el en outre quelques Qeurs desséchées que j ai cueillies au pied de ces arbres. Ce sont quelques Fuchsias, des Bégonias et des Passiflores. (I) Quelque basses que paraissent ces tempé- ratures, elfes *"ni cependant exactement prises, ainsi qu'on peut le verilier pai le calcul. Lobsi i \ :ii itni dé ire que la température moyenne dé- eroîl à très-peu près d'un degré centigrade par 180 mètres d'altitude, un peu plus ou un peu iri'iin-. suivant les lieux. Or, sous la latitude d'tbagué, la température moyenne aunuclle, au bord de la mer, esl de 28°j appliquant la loi ci- dessus, "" trouve effectivement qu'a 2300 mètres la température moyenne esl de I» ; l-, et qu'à 3500 mètres elle se réduit à 8 e ,20. ** > y *% f L - £ ym •VA- "* \ DENDROBIUM DENSIFLORUM Lini nontaii .Vnv l 1397. DMDROBIUI DENSIFLORUII , w; VLL. Orchidaceœ. CHARACT. GENER. — Vide supra, série I, vol. III, N» 220. CHARACT. SPECIF. — Caulibus articulatis cla- vatis pendulis aptce foliosis, foliis oblongis accitis nervosis, racemis lateralibus multifloris foliis lon- gioribus : juuiprîbus strobiliformibus, bracteis oblongis plicatis recurvis, pedicellis longioribus, sepalis patentissimis ovatis oblusis, pclalis eonfor- mibus majoribus, iabello majore rtiomboideo un- guiculato serrulato retuso. Li.vdl. Oenrlroblum dcngilloru m . Wall. Cal. N° 201)0 Li.ndl. in Wall. PI. as. rar. N» 40. Gen. el Sp. Orchid, pi. I, p. !>0. — IIook. Bat. Mag. 5418. Inlroiluit du Bootan , ainsi qu'un j grand nombre de ses congénères, cet mile Dendrobium, dont l'acquisition est à la portée de tous les amateurs, se dis- | lingue par son port trapu, parsespseu- j do-bulbes comparativement courts et f gros, par sa constante propension à se j mettre à (leurs, par la grande et large dimension de ses racèmes, par les in- nombrables fleurs qui se montrent bien autrement serrées que dans la peinture ci-contre, puisqu'elles se touclicnt de toute part et forment pour ainsi dire un globe sans interstices; par la beauté du | coloris d'un jaune cire, d'une pureté dont jamais aucun pinceau ne saurait imiter la fraîcheur. Nous avons maintes fois bésilé de comprendre cette admirable plante dans noire Iconographie, parce que le dessin ne rendait pas toute la beauté du modèle. « Impossible, nous objectait noire des- sinateur, de représenter les fleurs comme elles se mollirent sur la plante; le peintre ne saurait rien tirer de mon dessin, si je laisse les fleurs s'enlre- loucher, nous ne produirons qu'un pla- card jaune sans effet. » 11 nous a donc Ces plantes vous montreront que la région des Céroxylons est excessivement humide. Y a-t-il des localités analogues au sommet de l'Atlas? Je n'imagine pas que nous puissions acclimater ce palmier dans les Alpes ou les Pyrénées, car, s'il va presque à la limite des neiges, il n'y entre pas. Après avoir passé une journée dans ces belles solitudes, je suis revenu sur mes pas et retourné à lbagué. Mon excursion avait duré six jours. Je ne suis pas allé du l'autre côté de la Cordillère, parce que cela m'eut entraîné trop loin; le temps me manquait, el d'ailleurs j'avais vu ce que je voulais voir. Au surplus, on se battait dans le Cauca, et la guerre civile m'eût barré le passage. Je me promets cependant de re- tourner dans le Quindiu, si je le puis, car, en dépit des fatigues et des dangers, com- pagnons inséparables de semblables voya- ges, il y a des moments où le spectacle qu'on a sous les yeux, est si magnifique, qu'on se trouve largement payé de sa peine. » Comme le dit fort bien M. de Geoffroy, le Céroxylon des Andes ne sera jamais na- turalisé dans les Alpes et les Pyrénées, qui, de la base au sommet, sont couvertes de neige, en hiver; il ne le sera pas davantage dans l'Atlas qui est torride en été et peut- être encore trop froid dans la mauvaise saison; mais peut-on raisonnablement es- pérer le voir atteindre dans les serres celte haute taille et cette luxuriance de feuillage qui en l'ont toute la valeur? Assurément non; un tel arbre est fait pour vivre à ciel ouvert. Hors de ses montagnes natales, nous ne voyons que les Açorcs et les côtes océaniques de l'Europe méridionale, celles du Portugal et de l'Espagne, où il ait quel- G DENDROBIUM DENSIFLORUM, Wall. fnllu renoncer à fnirc modifier ce dessin serait le résultat de trop d'humidité, et nous nous sommes réservé de signaler ] Quel ravissant spectacle qu'un groupe à nos lecteurs cette partie incorrecte de de Dendrobium entremêlé de fougères, noire planche. Kilo contient également au feuillage desquelles se marient si en dessin réduit, la vue du port de la hien leurs féeriques (leurs! plante; mais ici encore les racèmes sont Qu'ils sont disgracieux ces Dendro- plus longs qu'on ne les a figurés. bium, aux pseudo-bulbes longs, effilés, A tout cela près, noire planche ne dénudés, que piaulent ces prosaïques diffère pas toto cœlo de l'original, que jardiniers quand ils les dressent vertica- nous voudrions montrer, exhibera tout lement, les lient comme ils le feraient amateur, qui, possédant une petite serre i d'un fagot! Tout cela est d'une raideur chaude, voudrait l'orner de quelques orchidées d'élite, d'une culture et d'une floraison faciles; nous ne saurions dans ce but leur recommander avec trop d'instance le Dendrobium densiflorum. Tout le secret de la culture des Den- drobium et de mille autres orchidées consiste à ne leur donner beaucoup de chaleur et d'humidité, que lorsque com- mencent à poindre leurs boutons à fleurs, et à les tenir sevrés d'eau et d'une atmosphère trop chaude, pendant la sai- son de leur repos. 10 à 12° Réaum. suffisent pendant celte dernière période. Dans tous les désespérante. — La nature a placé les Dendrobium de façon à permettre à leurs pseudo-bulbes de se poser sur les bran- chages voisins dont les feuilles les pro- tègent tout en masquant la nudité de leurs liges et ne laissent en évidence que leurs seules fleurs majestueuses. Multiplication par la division du pied, peu avant sa rentrée en végétation. Consultez, pour plus de détails, la Flore, T. IX, page 249, etc. Dans cet ouvrage sont figurés les Dendrobium albo-sanrjuineum , amboi- nense, bigibbum, cretaceum, Dalhou- sieanum , densiflorum, Devonianum, cas, l'humidité doit marcher de pair , Fakoneri, l'armeri, formosum, helero- avec la température ambiante; l'excès | carpum, macranthum } l'axloni et le de l'une aurait pour conséquence soit la ; Pierardi latifolium. — Le D. crepida- chule des boutons que causerait un air 1 tum, sur chantier, paraîtra bientôt aussi, trop sec, soit leur éliolemenl qui L. VII. que probabilité de réussir. Peut-ètreaurait- i fait. Dans tous les cas, s'il refusait d'y il encore quelques chances sur ces points j croître, ce serait plus probablement par étroits du littoral méditerranéen où l'oran- I l'effet de la chaleur et de la sécberesseque ger et le citronnier passent impunément par celui du froid. Ndn. l'hiver en plein air. L'essai devrait en être t 1250. L'HIVER I8S0-I86I EN ANGLETERRE. Le froid parait avoir sévi avec une non moins grande intensité dans certaines contrées de l'Angleterre que sur le Conti- nent. D'après les observations de M. Lowe, insérées dans le Gurdeners' Chronicle, le 25 décembre à 7 heures du matin le ther- momètre placé à l ,n ,25 du sol marquait — 8° Fahrenheit (22°, 78 centigrades); tandis qu'un deuxième thermomètre placé sur la neige est descendu ■ — 15°, 5 Fan. (25°, 17 centig.). De mémoire d'homme on ne se rappelle pas dans ce pays d'un froid aussi extraordinaire. MÏSCELLANÉES. f 1251. LE SETARIA JAPONICA OU GRAND MILLET DU JAPON. Cette nouvelle variété de millet remar- quable par ses dimensions extraordinaires, n été introduite, il y a quelques années, du Japon aux Etats-Unis par un des lieutenants de l'expédition américaine qui visita ces contrées de 18S3 à 1850, sous le comman- demanl du corn. Perry. Elle a bientôt excité à un haut degré l'attention des agriculteurs de ce pays. En effet, il paraît qu'elle produit en grande abondance un fourrage que les bestiaux préfèrent à tout autre, aussi bien en vert qu'à l'état sec. La Société d'Agriculture des États-Unis, dans sa 7 a exposition annuelle tenue à Chicago, l'a jugée digne de recommanda- tion et lui a décerné un certificat de mérite. Dans les pays plus chauds que le noire, dans le midi de la France, par exemple, cette plante présentera un double intérêt; ses graines y mûriront facilement. Elles sont très-nutritives et donnent une farine très-propre à la panification. Le Setaria japonica, par son ample feuillage et son port gracieux, mérite aussi d'être cultivé comme plante ornementale. On peut le semer en place dès que les ge- lées ne sont plus à craindre. Il réussit mieux dans les sols sablonneux que dans les sols argileux. Les engrais et les amendements activent sa végétation déjà naturellement vigou- reuse. Serait-ce de ce Millet qu'il est question dans la IVolice sur la végétation du Japon que nous reproduisons plus loin? Des graines de cette belle graminée ar- riveront incessamment d'Amérique à l'Eta- blissement Van Houtte (voir Prix-Cou- rant N° 85, page 44). Ed. P. t 1252. UTILITE CULINAIRE DE LA LUZERNE. Les jeunes feuilles de la Luzerne peu- vent être utilisées au printemps et four- nissent ainsi un légume très savoureux et sain; à cet effet les feuilles doivent être séparées des pétioles (queues) et être cuites et préparées comme les épinards. (Bonpl.) MISCELLANEES. t 1253. LES GRANDES SERRES AU XIX e SIECLE. Cicéron écrivait un jour à un de ses amis : Hortos œdificavi pulcherrimos, j'ai bàli des jardins superbes. Dans ces trois mots, le grand orateur exprimait le trait saillant de l'horticulture de son temps. Véritables musées d'architecture et de sculpture, les jardins d'alors répondaient à de toutes autres idées que celles de notre siècle; la pierre, le marbre, les eaux jail- lissantes en faisaient presque tous les frais ; les arbres et les arbustes n'en étaient que l'accessoire. Les goûts ont bien changé depuis, ou plutôt le jardinage, en s'introduisant chez les peuples du nord, a revêtu un caractère plus en harmonie avec le tempérament mélancolique et rêveur des hommes de leur race. Au nord, les grands massifs d'arbres, l'ombre, les vertes pelouses et les fleurs; au midi les arbustes toujours verts, au tronc noueux, aux feuilles coria- ces, qui n'interceptent pas les rayons du soleil, et au-dessus desquels dominent les œuvres de l'homme. Entre ces deux gen- res d'horticulture, il n'y a pas moins de différence qu'entre les blonds enfants de la Germanie et l'agreste Samnite ou l'Hel- lène à l'imagination vive et aux poétiques fictions. Mais par le progrès même des choses, nous voici revenus, daus un certain sens, à la méthode des anciens. Sous nos climats septentrionaux où l'hiver occupe près des Jeux tiers de l'année, il faut bâtir, non plus en marbre et en porphyre, mais en 1er et en verre, pour abriter l'armée frileuse des végétaux exotiques. Aujour- d'hui donc, un riche amateur peut s'écrier comme Cicéron : Hortos œdificavi, et peut-être ses jardins ne seraient-ils pas inoins artistiquement bâtis que ceux de Tusculum. C'est qu'en effet pour élever ces gigantesques palais de verre, il faut beaucoup d'art et même beaucoup de science. L'archileclureborticolca marché à grands pas, depuis le commencement du siècle. Pour s'en faire une idée, il suffit de compa- rer quelques-unes des serres les plus mo- dernes avec ces débris qui nous restent çà et là des constructions de même genre de la fin du siècle dernier. 11 fallait d'ailleurs qu'elle suivit les progrès du jardinage lui- même, dont le répertoire s'est démesuré- ment agrandi dans le même laps de temps. Les difficultés ont été grandes, mais que ne peut une persévérante activité? Certes, César eût été bien étonné, si, au moment où il envahissait la Grande-Bretagne, un barde fût venu lui annoncer qu'un jour, dans cette île si froide, si brumeuse, croî- traient et fleuriraient, sous la tutelle d'un peuple industrieux, les Palmiers de l'Ara- bie et les Aromates de l'Inde. La merveille cependant s'est réalisée sous nos yeux, et qui sait si elle n'est pas le prélude de merveilles encore plus grandes? Dans cet étonnant résultat, la première part revient indubitablement à la science architectu- rale, grandement aidée d'ailleurs par les progrès de la métallurgie et de la vitrerie; mais la seconde appartient à l'art plus modeste du chaudronnier et du fumiste, car sans de bons appareils de chauffage, la plus belle structure vitrée ne serait qu'un luxe inutile et ruineux. Dans les pages qui vont suivre, nous ferons sucessivement passer sous les yeux des lecteurs une série de gravures repré- sentant les serres les plus remarquables de l'Europe. Hàtons-nous de dire que nous n'avons pas pour cela l'intention de faire, nous, un cours ex professo sur le sujet; la tache serait au-dessus de nos forces et ne pourrait être traitée utilement que par un homme du métier; encore ne profite- rait-elle que. très-peu à la grande majorité des lecteurs. C'est dans le Boolc of the garden de M Intosh que nous puisons nos renseigne- ments et nos figures, mais dès maintenant nous avons h regretter de ne pas y trouver celle de la grande serre de Chatsworth. A l'intérieur, l'aspect de cette serre est im- posant; mais vue de dehors, l'effet archi- tectural est presque nul; la seule chose qui frappe ici, est la grandeur de l'édiûce, grandeur qui ressort même au milieu d'un entourage de végétaux de dimensions peu communes. L'impression est toute autre, lorsqu'on entre dans la serre par son por- tail grandiose; il semble que l'on pénètre dans un monde nouveau. Sa longueur est de -28'2 [lieds (85 m ,99), sa largeur de 120 t-3 as Ph FM LU oc al LU 00 LU O o oc Û- TOME IV, 2 e SÉRIE (1859) 10 MISCEI.LAXEES. (37 m ,43), ce qui lui donne une surface de 53,840 pieds carrés (3143 m ,73). La hauteur est de 60 pieds (18"y287). A 25 pieds (iS 1 ") du sol, un balcon rail le tour de la nef centrale; on y monte par un escalier taillé dans un rocher. Une large promenade circule le long des parois vi- trées, en laissant cependant assez d'espace, entre elle et les parois, pour recevoir des étagères chargées de plantes en pots. Une allée spacieuse traverse en droite ligne toute la construction, en passant par le centre, où elle est coupée h angles droits par une allée transversale. La forme géné- rale de l'édifice est celui de plusieurs de nos cathédrales du moyen-âge : une nef et deux grandes ailes latérales; la char- pente en est toute en bois, et les vitres en sont fort grandes. Cette belle construction est due à sir Joseph Paxton, jadis simple jardinier, (Imit le génie architectural s'est révélé dans cette circonstance et s'est si bien établi que, quelques années plus tard, le gouvernement anglais lui confia le soin d'élever le palais vitré de l'exposition universelle de Londres et, en dernier lieu, celui de Sydenbam. Elle fait aussi beaucoup d'honneur à feu le Duc de Devonshire, qui n'a pas reculé devant la dépense, guère iniiins colossale que sa grande serre de Chatsworlh. La planche ci-contre (page 9) donne une idée de la forme, des proportions relatives et du genre architectural d'une autre grande et magnifique serre, dessinée par M. Richard Turner, Esq., de Dublin, un des premiers constructeurs de serres du temps présent. Le vaisseau de cette con- struction est tout en fer. Les grosses piè- ce-; de la charpente sont en fonte; les astragales et autres pièces analogues, en fer battu, et proviennent des ateliers d'Iiammersmilb, dont la réputation dans ce genre de travail est européenne. Sans entrer dans de longs détails sur la beauté extérieure de l'édifice et sur son élégance intérieure, nous ajouterons que la fumée est conduite, par un canal souterrain, à une distance considérable, où elle s'échappe par une cheminée columnaire, qui est elle- même un ornement approprié au site cn- ■\ ironnant. Une disposition qu'il est utile de faire remarquer ici, c'est que la nef centrale peut être facilement isolée des deux ailes, par une cloison vitrée. Cette disposition a été ménagée pour le cas où on voudrait diviser la serre en compartiments de tem- pérature différente. On pourrait, par exemple, réserver le pavillon central aux plantes tropicales, et les ailes à des plan- tes de pays tempérés. Quoique le principe de la construction des serres soit toujours et partout le même, la forme de ces édifices est sus- ceptible de bien des modifications. Notre planche (page 1 1) en montre une de forme circulaire; c'est celle du parc de Dalkeitb. Primitivement, elle était destinée à occu- per le centre d'un parterre de fleurs; mais il parait que ce projet est, si non abandonné, du moins ajourné à nouvel ordre. Cette serre est remarquable parla richesse et l'ornementation de son archi- tecture, et elle fait grand honneur à la Duchesse de Buccleugh, sa propriétaire, qui en a conçu l'idée, comme aussi à M. William liurn, Esq., l'éniincnt archi- tecte qui a présidé à son érection. C'est probablement le morceau architectural de ce genre le mieux élaboré et le plus beau qui soit en ce moment dans le royaume d'Angleterre. Malheureusement, le site en est mal choisi ; il est trop bas, car il est au fond d'une vallée et très près de la rivière qui y coule, au lieu d'occuper une éminence ou un relief du terrain. Une construction comme celle-ci aurait dû se trouver sur un point très en évidence, entouré d'un jardin fleuriste d'un style recherché, avec l'accompagnement, obligé ici, de terrasses, de gradins superposés, de vases, de statues et autres accessoires propres à faire ressortir les belles propor- tions de l'édifice. Un escalier de quatre marches et une terrasse d'environ trois pieds de haut et qui fait le tour de la serre, ne suffisent pas pour produire cet clfct. Toutefois, vu la défectuosité du site, il n'était guère possible de faire mieux. La belle serre de Dalkeitb, ainsi qu'on en peut juger à première vue sur la figure, est bàlic en pierre, mais de manière à di- minuer le moins possible la lumière. A \iai dire, c'est une grande cage de pierre, dont les barreaux, la base et le cintre sont les seules parties maçonnées. La pierre est le beau grès blanc d'Ecosse; malheureuse- ment il arrive à cette pierre ce qui arrive à toutes celles de même consistance et qui sont exposées à l'air sous ce climat septen- BU OC ce ce 12 MM l'.I.I.AM I S. trional : elle se couvre promptement de lichens et autres végétations parasites, qui en font en peu de temps disparaître lout l'éclat. Le parapet inférieures! couvert de cise- lures de très-bon goùl et parfaitement soignées; on en voit de même strie sur les colonnes ou piliers, qui s'élèvent sur un piédestal carré, et qui supportent, à leur - i, le toit, l'entablement et le magni- fique parapet qui la couronne. Derrière ce parapet est une gouttière, destinée à rece- voir l'eau de pluie, et qui la conduit, à travers doux des piliers creusés exprès en tuyau, (huis deux vastes citernes de pierre, situées au-dessous de l'édifice. Tout l'inté- rieur de cette serre est décorée de ciselures (|ui répondent à celles de l'extérieur. Le luit esl en bois, mais il est d'un style lourd et d'un aspect déplaisant considéré de l'intérieur de la serre. Ce qui fait un effet également mauvais, c'est que la che- minée traverse l'édiGce par le centre, pour aller sortir an milieu du luit. Il en résulte, qu'à la vue, la capacité intérieure est no- tablement diminuée. L'effet eut été tout autre si celte cheminée avait pu être sup- primée. Celle mauvaise disposition n'est écries pas rachetée par les sculptures dont la cheminée est ornée comme tout le rc te, dans cette élégante composition. Des poids suspendus servent à tenir ouverts ou fermés les ventilateurs destinés à introduire l'air dans la serre. Les tuyaux du thermosiphon sont dissimulés sous une console de pierre ci derrière un treillis de fer, qui Tout le tour de l'édifice et servent à soutenir des plantes en pois. La cave cir- culaire et voûtée, située au-dessous du par- quel, renferme les fourneaux et les chau- dières, et aussi les deux citernes où s'amasse l'eau des pluies. Cette cim- esi assez vaste pour servir encore à d'autre-, usages; on \ a mis les matériaux servant aux opé- rations horticoles , tels que li - terres el composts, les (ailles à li iiilurer, elc.; ou \ entrelient même quelques couches à cham- pignons, fil passage circulaire i ununi- que avec la cave par s,^ deux extrémités; une allée en dalles très-polies, fait le tour de la serre, et sur deux points opposés communique avec les escaliers, garnis de rampes finement et élégamment cise- lées. Cctle allée esl bordée, sur le côté extérieur, d'une balustrade élégante dont les colonnes de soutien supportent des vases artistiques d'un goût raffiné. Le tout est entouré d'une pelouse de gazon, puis d'une longue allée sablée. Ainsi que nous l'avons dit plus haut, la serre de Dalkeilh est selon toute proba- bilité le spécimen de ce genre d'architec- ture, le plus orné qu'il \ ait en Angleterre; SOUS Ce rapport elle n'a point d'égale, mais elle a aussi des défauts qui frappent à pre- mière vue. Ceci s'explique par l'époque OÙ elle a été bâtie, cl où on n'en était pas encore venu à une parfaite entente de l'architecture des serres. Elle est du reste une des premières, en Ecosse, auxquelles on ait appliqué le chauffage à l'aide de tuyaux d'eau chaude. Bile a été en butte à beaucoup de critiques, dont la principale était que les plantes n'y réussiraient pas. L'expérience a heureusement prouvé qu'elles y viennent aussi bien qu'ailleurs. Non. Y 1254. LE JAPON- - VOYAGE DE M. J. G. VEITCH. I.e profond isolement dans lequel l'Em- pire japonais s'est replongé depuis la lin du XVII* siècle, a eu le privilège d'exciter dans le haut commerce de vifs et univer- sels regrets. 'Joe de lois a-l-on envié à la Néerlande sa factorerie de Nangasacki cl le droit d'y conduire ses vaisseaux, droit que cctle nation a su conquérir, à l'époque de sa plus grande splendeur ci qu'elle a eon- SCrvé toujours, en dépit des querelles sou- levées sans relâche par les intérêts privés J et les opinions religieuses d'autres étran- gers, a qui il fui donne naguère d'aborder au Japon, au même titre que les Néerlan- dais OU sous le pavillon de ces derniers. (les regrets de voir fermée une région dont on avait pu de loin en loin entrevoir quel- ques produits, devaient cire naturellement partagés par le monde horticole, et ils n'ont fait que s'accroître à mesure que de nouveaux spécimens de la Flore japonaise faisaient leur apparition au milieu île nous. SOLANUM TEXANUM Dm 15 13118. SOLAMM TEXAMI Solanaccœ. Vide Flore, t I. (1845), DUN. CIIARACT. GENER. page 181). CHARACT. SPECIF. - Caule simplici aut vix ramoso stellato-piloso superne siibviolaceo parce aculcato, i'oliis longe petiolatis inrequaliter sub- cordatis ovatis subacuminatis sinuato-repandis utrinqué stellato-pilosis et nervo mcdio aculeatis supra intense viridibus subtus pallidis, pedunculis sofitariis unifloris extraaxillaribus vel subaxillari- bus brevibus, calycc caïupanulato 7-8-fido, Iaciniis oblongo-acuminatis imuqualibus undulatis,corolIis 6-partitis bexandi'is, baecis 6-sulcatis torulosis. E Texas, in liorto Monsp. cultum (seminibus a clar. Bry gencvensi eomm. et ab A. de Cand. nobis missis). — le. piet. fac. se. Monsp. vol. 1), t. 857. S. Gilo, herb. Requien nec Colla supra n. 76'8. Habitus S. esculenti. Simillimum S. in- tegrifolio (I'oir.), si diversum est. Caulis pedalis et ultra, teres, subsimplex, subinennis, basi viridi- l'uscus, superne violaceus, circiter 2 lin. crassus. Folia longe petiolata, sinuato-repanda, lobis bre- vibus obtusiusculis, reticulata, venis primariis 4-5 utrinsecus subiuermibus nervoque utrinqué parce aculcato violaceis subtus prominentibus, ad- jeeto petiolo . r i-S-polIiearia, 3-i poil, lata, subeiliala. Aculei subrecti, acutissimi, translucidi, 2-i lin. Iongi, in pagina superiori basi violacei, apice al- bido-virides, in inferiori basi albido-virides, apice violacei. Folia tenella subtus toraenlosiuscula , albescentia. Petioli 1 '(,-2 '|j poil. Iongi, saepe violacei, Stella to-pilosi, subteretes, 1 '/ 2 lin.crassi, hinc inde aculeati. Pedunculi solitarii, uniflori, cernui, brèves, in anthesi 6-7 lin. Iongi, post an- tbesin longiorcs, bacciferi 8-1) lin. Iongi et valde incrassati, violacei, stellato-pilosi, inermes vel bine inde aculeati. Flores cernui. Calyx subviri- dis, campanulalus stellalo-pilosus . 7-8 lin. diani., 7-8-fidus, Iaciniis oblongo-acuminatis acutiusculis, undulatis, inajqualibus, post anthesin accrescens. Corolla rotata, albo-violacea, profunde 5-fida, Iaciniis ovato-oblongis aeuininatis acutis retro- flexis, medio Stella 6-radiata lutea nolata, 8-9 lin. diam. Slamijia 6, approximata, corolla subdimidio breviora. Filamenta albido-lutescentia, crassius- cula, brevia, l j % lin. longa. Anthera? oblongo-linea- res, lutea;, basi subsagiltata;, biloculares, loeulis suleatis , apice biporosfe, 2 */ 4 -2 */ 8 lin. longae. Ovarium 6-suIcatum, torulosum album, 1 l L lin. diam., 10-loculare, loeulis biserialibus. Stylus crassus, albus, brevis sedstaminibus paulo longior, latus, 3-isuIcis exaratus. Stigmalatum trans verse lincare, luteum, multifiduin, Iaciniis brevissimis punctiformibus. Bacca sulcala, torulosa. coccinea, depressa, I 3 / 4 poil, diam., 9-10 lin. longa, calyce aucto suffulta, 10-locularis, loeulis (i cum placentis albis erassis totidem, exlernis; loeulis i cum pla- centis albis erassis totidem, eentralibus. Semina oblique elliptico-reniformia, scrobiculata, sordide lutea, compressa, (v. v. in bort. Monsp. et s. in h. meo, DC. et Requien.) — Du.xal in DC. Prodrome XIII, page 359, N° 826. golaniim texanum, Dun., Icon ad naturam in boit. Van Iloutteano delin. et pict. Dans les cérémonies à discours agri- i coles la Pomme de terre jouit de la faveur bien jusiifiéed'occuper largement i l'auditoire. Riais elle embarasse souvent \ son orateur. Il semble ne pouvoir se résoudre à répéter aussi souvent que son sujet paraîtrait l'exiger ce nom si populaire, trop populaire peut-être aux yeux de celui qui désire varier son style et le nom de son sujet. — Crompire est peu poétique; Karloffel l'est bien moins encore, et l'on ne peut trop redire sans fadeur : noire Parinentière. L'orateur se rejette alors sur.... notre Satanée, notre précieuse Solanée. Mais n'a-t-il pas songé à quel dange- reux ennemi de l'espèce humaine cet innocent petit qualificatif pouvait s'ap- pliquer aussi ? Que quelque Castaing , ingurgitant ses bienfaits à haute dose, dise : notre précieuse Solanée, — et les cheveux de toutl'audiloirese dresseront jusqu'au pla- fond! On se dira à l'oreille que l'homme aux toxiques sous-enlend par là : notre douce belladone, notre chère mandra- gore , notre gentille nicotine! Il faut donc que nos orateurs agrico- les soient sobres de Solanées, crainte de fausses alarmes. Celte famille des Solanées , famille maudite si l'on songeaux toxiques qu'elle répand sur toute la surface de la terre, compte dans son sein des membres Certes, ce fut un beau jour que celui où Kecmpfer déroula, aux yeux de l'Europe étonnée et ravie, ces trésors impérissables qu'il sut découvrir dans les contrées les plus reculées de l'Asie Orientale; ce fut une fétc encore pour l'horticulture, quand u SOLANUH TEXANUM Di d'une respeclabililé non contestée ; tels sont l'utile pomme déterre, la pomme d'amour cl même ces- petits piments, qui chatouillent si agréablemenl le palais du nègre, et rubéfient si cruellement la bouche des nouveaux débarqués, des conscrits colons. — Mais cette célè- bre famille renferme largement de quoi tuer tout ce que la providentielle pomme de terre elle-même aurait nourri. Elle plante qui le produit , le Jatropha Ma- nihot, appartient à une famille ayant pour patrie surtout le pays des hyènes, et cette famille-là ne céderait à eoup sûr le pas à aucune autre en l'ait de vénéneuses substances! — El dussent nos mères en frémir , e'est cependant à l'aide de cette ejusdem farina qu'elles rétablissent leurs petits enfants débiles. Cette farine, d'un usage si général en renferme des milliers de ces fruits teints Europe, y est consommée sous les noms d'un rouge corail qui tentent l'enfance de sa milles d'ici , dans une partie du pays interdite aux étrangers. J'y ai néanmoins envoyé un homme qui doit in'apporlcr ce qu'il pourra trouver. Toutes les plantes que j'ai recueillies jusqu'à présent, sont empotées et mises de coté dans mon jardin du temple; j'en ai près de cinquante. Lorsque je les arrose, je m'imagine que je suis à Chelsca SAXIFRAGA PURPURASCENS Hook.fil .IThoms. % Himalava . Plein air. I!) lfOI. SAXIFRAGA PURPURASCENS HOOK. FIL. ei THOMS. Saxifragaccœ CHARACT. GENER. - Calyx S-sepalus, sepalis plus minus inter se et sa'pe eum ovario coalilis. Petala S rariter irregularia, breviter unguieulata inlcgra. Stamina 10, o sepalis, y petalis oppôsita; anlliercc biloculares. Capsula calyei adnata vel libéra; carpella 2 ssepe usque ad stylum coalila. Scmiiia numerosa rugosa vel lœvia, in plurimis seriebus disposita. Spermodermium ultra nuclcum ovoideum non productum. — Herbae perennes vel anima;, saipissime valde polymorphae in eadem specie. Flores sœpius paniculali, vel corymbosi, abortu solitarii. Seringe, in DC. Prodr., IV, page 17. — Linn., gen, N° 7C>i. — .luss., gen., p. 00!). — Lam., [II., t. 572. — Cïrt.w, frucl., I, Les vrais amateurs de plantes viva- ces s'apercevront bien vite, à la vue de % Saxifrageœ. p. 177, t. 36. — Dos in Trahs. Linn., Soc. XIII, p. 341. — Sternb. Enum. Sax. etSuppIem., 1. — Moretti Icnlam. Saxif. — Gaudin. FI. helv., III, p. 83. — Bentham. Cut.pi/r., p. 118. CHARACT. SPECIF. - S. (J Bergenia) ; foliis oboyato rotundatis inlegerrimis eeiliatis glabcr- rimis, panicula subcorymbosa scapoque purpureo pubescenli-glauduloso , floribus omnibus nutanti- bus. calyce profunde 3-lobo, petalis longe late unguiculatis purpureis. Snsifrnga purpurascena , Hook. fil. et i Tiio.ms. in Linn. Soc. Journ. Rot., v. 2, p. (il. — Hook., in liât. Murj., S066, icon. bic iterata. auprès de vous! Quand je serai parti pour le Nord, mon ami M. Rice, un com- patriote d'Excter, qui a été plein de bonté pour moi, se chargera de les soigner. Je vais avoir un châssis vitré qu'un charpen- tier japonais me fait comme échantillon ; s'il me convient j'en ferai construire quel- ques-uns pour être prêts quand je serai de retour. J'ai réuni des spécimens d'arbres à bois de construction qui croissent dans le voi- sinage ; j'en ai 53 avec noms, et je compte faire à Yeddo et Hakodadi des collections analogues. Je pense qu'elles auront de l'intérêt; cesont les premières de ce genre qu'on ait faites au Japon. Voilà maintenant quinze jours que je suis ici et depuis mon arrivée il n'y a pas eu de malle de Chine; depuis ma dernière lettre je suis donc sans nouvelles de ma famille. Depuis lors aussi aucune occasion pour le Nord ne s'est présentée. Je puis fort bien mettre encore à profit une quin- zaine de jours; mais alors je voudrais pouvoir entreprendre mon excursion. 5. Le 12 août 18(i0. — Un autre navire quittant aujourd'hui ce port pour se rendre en Chine, j'en profite de nouveau, car les occasions de vous adresser des lettres sont ici peu nombreuses. Depuis long- temps déjà j'attends avec impatience mes lettres et les journaux. Les moyens de notre planche, que le Saxifraga purpu- rascens est un proche allié des anciens communication entre la Chine et le Japon sont tellement rares en ce moment, que depuis mon arrivée ici nous n'avons [dus reçu de malle d'Angleterre; et nos der- nières nouvelles datent du 2(5 mai. Je suis au Japon depuis un peu plus de trois semaines; j'habite dans un temple 13u- dliislc une petite chambre de dix pieds sur six environ; j'ai un domestique chinois, et m'étant tout-à-fait habitué aux cou- tumes particulières des gens, je suis aussi bien à l'aise qu'il est possible de l'être quand on est éloigné de sa famille. Les prêtres sont d'une grande bienveillance à mon égard; ils prennent beaucoup d'in- térêt à mes plantes, et c'est à peine si un seul jour se passe sans qu'ils m'apportent ce qu'ils regardent comme quelque nou- veauté. J'accepte toujours leurs présents avec reconnaissance, quoique en général je ne puisse que les jeter. Mes petites bâches vitrées les déroutent lout-à-fait; j'ai eu quelque peine à faire croire au menuisier que ma commande était sé- rieuse; ils pensent que je ferai la folie d'envoyer de cette façon des plantes en Angleterre. Jamais je n'ai rencontré de peuple plus bienveillant et plus poli que celui des environs. Pendant mes courses tout le monde a quelque chose à me dire : » Bonjour. — Où allez-vous? — D'où ve- 20 SAXIFRAGA PURPURASCENS. IIook. fil. et Tuoms. Megasea crassifolia^ cordifoliae.1 ciliula, deux (leurs blanches OU carnées ou d'un rose clair, tandis qui' celles-ci de même que le seape et les nervures des feuilles, sont d'un rouge pourpre vineux, qui se détache nettement sur le vert si riche de ces dernières. Originaire des régions tempérées du Hooker qui l'introduisit au jardin royal de kew, d'où elle ne lardera pas à se répandre. Il ne faudra pas se bercer de l'espoir de la cultiver ici en pleine terre: elle sera d'orangerie tout comme le Megasea ciliata {Sax. lignlata). — Multiplication d'éclats; terre franche; dehors pendant Sikkim Himalaya, elle y fut découverte, l'été, en pleine terre, la remeure en à une élévation supramarinc de 10 à pots au commencement de l'automne. 14,000 pieds, par le D r Jos. Dalton I L. VU. nez-vous? — Quel est votre nom? — Donnez -moi quelques boutons, etc. (11 faut savoir que les boutons anglais sont une grande source de plaisir pour les enfants.) Ils sont extrêmement désireux de vous voir prendre place avec eux et de partager leur thé, invitation que j'accepte bien souvent. La quantité de thé que je prends, est énor- me ; servi tout chaud dans de petites tasses, sans lait ni sucre, il est réellement délicieux, et me rafraîchit après nies promenades bien mieux que n'importe quelle autre boisson. Les maisons sont très-propres; toutes, même les plus pau- vres, ont le sol couvert de nattes de bam- bou. Elles ne renferment aucun meuble; durant le jour les Japonais sont assis ou couchés sur ces nattes; la nuit ils s'y éten- dent pour dormir en se donnant le luxe d'un oreiller — oreiller extrêmement cu- rieux. Imaginez une sorte de stéréoscope, placez au-dessus un rouleau de papier pour y reposer la tète, et vous aurez le fac-similé "d'une oreiller japonais. Il est cependant très-commode cl frais pour la tète. Les Japonais n'entrent jamais dans leurs demeures avec leur chaussure; ils la lais- sent à la porte et la remettent quand ils s'en vont. Je voudrais pouvoir vous décrire la beauté des sites qui environnent cette place : partout autour de nous régnent des vallées et des collines, de sorte qu'en arri- vant au port on ne voit absolument rien de la ville jusqu'à ce qu'on en soit très- rapproché, et alors elle apparaît soudain tout entière à vos regards. Des voyageurs qui ont parcouru bien des contrées, n'hé- sitent pas à (lire que l'entrée du port de Nagasaki présente un des plus magnifiques paysages qu'il leur ait jamais été donné de voir : les montagnes sont couvertes jusqu'à leurs cimes de beaux arbres et d'arbustes, et il est impossible de faire une lieue n'importe dans quelle direction sans en avoir une à franchir. Les dames japonaises n'ont pas, comme les chinoises, l'habitude de fuir à l'ap- proche des étrangers; au contraire elles sont curieuses de vous voir et d'admirer vos vêtements. Elles n'aiment pas nos modes de porter la barbe; elles la regar- dent comme dégoûtante, cl nous engagent à les couper comme font les Japonais. Leur chevelure d'un noir jais est luisante et fort belle; aussi en prennent-elles beau- coup de soin : les dames se la tout arran- ger tous les jours par des coiffeurs et y consacrent volontiers une ou deux heures. La forme de coiffure ordinaire est appe- lée mode en théière, cependant elles tien- nent tellement à la varier, que jamais elles ne la portent deux jours de suite exactement pareille. Les hommes sont beaux, et forts; je n'ai jamais vu de femme dont la taille fut élevée de plus de cinq pieds. La tranquillité et le bonheur régnent partout; jamais on n'entend parmi eux de trouble ni de querelle : ils semblent être pourvus de tout ce qu'il faut à leurs besoins et vivent sans inquiétude. Les femmes européennes et les enfants sont toujours recherchés à l'envi dès qu'ils apparaissent dans la ville. Deux dames anglaises, la femme d'un missionnaire et celle d'un mar- chand, ont ici leur résidence. Bien sou- vent les Japonais mènent les cillants an- glais par les rues et leur donnent tout ce qu'ils désirent. Nous jouissons en ce moment d'une température élevée, souvent nous conip- ARISTOLOCHIA TRILOBATA L. ) hldl - OCC Serre /,„,,/,■ 21 \m. ARISTOLOCHIA TRILOBATA , i Aristoloehiaccœ. CIIARACT. GE.N'ER. - Vide supra, vol. IV, p. 545. CHARACT. SPECIF. — Calycis inflati infracti labio basi cordato acuminato caudato integerrimo, stigmate apice in lacinias producto, pcdunculis unilloris, foliis trilobis oblusis. li-lstolockia trilobntu, L. (Spreng. Sysl. veg. III, p. 7.j2, N° 29, icon. in Horto Van lloulteano del. et pict. V Àristolochia à feuilles trilobées s'élève peu. Tenue en serre chaude ou en serre tempérée (et non en serre froide comme le porte par erreur la planche tons 90° à l'ombre (I). Les mosquites sont fort incommodes la nuit; si parfois mon domestique chinois néglige d'en purger mon lit et si elles m'éveillent, il doit se lever et pour punition les chasser à toute heure de la nuit. — Hier, dimanche, nous dinions en société; nous étions cinq con- vives tous natifs d'Exeter ou venant de là : coïncidence étrange si l'on considère que nous sommes à l'autre bout du monde. » 4. Le 13 août 1860. — Après avoir répété qu'il est encore sans nouvelles, le voyageur annonce que chaque jour il con- tinue ses trouvailles et que pour ce molif il retarde l'envoi d'une liste avant de quitter cette ville. Puis il ajoute : — « J'expédie à votre adresse par cette malle, via Sout- hampton, une petite caisse contenant les graines suivantes : 14 sortes de graines de légumes japonais; 26 sortes de plantes ollicinalcs, 29 de plantes herbacées, d'arbustes et d'arbres, G paquets de fou- gères. Je ne puis vous donner aucune description de tout cela, puisque je n'en ai rien vu fleurir. J'ai réussi à obtenir mes bâches à châssis vitrés, je suis per- suadé que je m'en trouverai bien. J'ai une excellente place pour mes plantes, quoique naturellement la transplantation par les grandes chaleurs m'en fasse perdre quel- ques-unes. J'ai construit au-dessus, un treillage en bambou que je recouvre de papier huilé afin de les garantir en ce (1) Il s'agit de l'échelle Fahrenheit; le 32 mc de- gré correspond au zéro de l'échelle centigrade et chaque degré à 5/o. Cette température de DO» est donc égale à 52° 2 centigrades. Em. R. moment des rayons du soleil. Cet abri les protégera dans la saison froide contre la pluie et le vent. Je suis impatient d'aller à Yeddo; il me semble que je doive y trouver des choses magnifiques. Les fougères dont j'expédie des graines doivent être presque, si non tout-à-fait rustiques. Le Gleichenia dicho- toma croit bien ici, et viendrait parfaite- ment, j'en suis sûr, parmi nos fougères de pleine terre. S. Le 22 août 1860. — En ce moment une occasion extrêmement favorable me permet de partir et d'aller à Kanagawa. Le steamer de guerre Bérénice, de la flotte des Indes, lève l'ancre demain et quitte ce port à la pointe du jour; grâce au capi- taine, je trouverai place à bord. Cette circonstance vient à point aider à mes projets. Mon séjour ici a été d'un mois et m'a suffi pour voir tout ce que je désirais, et maintenant je compte arriver à Kana- gawa dans la bonne saison. Rien que l'itinéraire que le Bérénice va suivre m'au- rait engagé à profiter de son départ : il fera route à travers la Mer intérieure et sera le quatrième navire européen à faire ce voyage. Le petit nombre de ceux qui ont faU cette traversée disent que les paysages qu'on y rencontre, sont d'une beauté au-delà de toute description. En jetant les yeux sur la carte du Japon vous suivrez aisément la route que j'in- dique. En quittant Nagasaki, 52 7*° la t. Nord, nous longeons la partie la plus méri- dionale des côtes de l'Ile de Kiusiu et de petites îles voisines, 51° lat. N., nous tra- versons le détroit de Van Diemcn et remon- >■> ARISTOLOCHIA TKILOBATA, L. ci-contre , elle s'enlace autour tic ses feuilles; elles se mcitcnl bien en évi- (|uatrc ou cinq tuteurs réunis au som- j dence, et sont aussi grandes et aussi met, se garnit bien de feuilles qu'elle curieuses que les fleurs de VAr. Siphon conserve en tout temps ci fleurit abon- ' sont petites et insignifiantes. damment. Ces fleurs paraissent pendant i Multiplication facile de boutures. l'été et n'imitent pas celles de YArislo- L. VII. loche Siphon qui se cachent derrière les tons par le canal de Bungo dans la Mer de Surrinde, 54° lat. N. Nous passons ensuite en lie les grandes lies de Niphon et deSikok jusqu'à celle d'Awadsi, ôi ^i" lat. N., pour rentrer dans la Mer du Japon, doubler la pointe méridionale du Japon proprement dit, longer l'Ile d'Osima et gagner enfin Kanagawa. Le nombre immense d'iles qu'on rencontre, le voisinage incessant de la terre ferme durant toute la traversée, amis à descendre chez lui et leur procure l'occasion de voir la ville. Aussi, grâce aux lettres d'introduction que j'ai pour lui, je nourris l'espoir d'arriver jusqu'à Teddo et d'y séjourner un moment. Vous trouverez sous ce pli une liste nu- mérotée des plantes que j'ai rassemblées ici ; la plupart sont nouvelles, je pense, quelques-unes néanmoins peuvent déjà se trouver en Europe. Toutes sont en pots et donnent lieu à une série non interrompue : protégées par un abri de bambou qui les lie magnifiques paysages. J'aurais le plus vif regret, s'il me fallait perdre une pareille occasion; je m'estime extrêmement heureux de pouvoir aller au Nord et surtout de jouir en même temps d'aussi grands avantages. La seule chose qui me contrarie, c'est de savoir que mes lettres ne me suivront pas. Depuis monarri préservera du froid pendant mon absence. Leur état ne laisse rien à désirer à cette heure et je suis persuadé que M. Ricc qui a eu la parfaite obligeance de s'en charger, les traitera au mieux pour moi. La bâche vitrée qu'on m'a faite répond à mon at- tente; j'en ai commandé quelques autres pour mon retour. Je prendrai avec moi vée ici nous n'avons plus reçu de lettres et dans le Nord le peu de graines qui j'ai pu selon toutes les apparences, nous ne devons guère en attendre là. Deux ou trois cour- riers doivent déjà être arrivés pour nous à Sliang-haï; mais que faire, si les transac- tions commerciales ont complètement cessé là-bas; la majeure partie des vais- seaux étant à la disposition du gouverne- ment pour servir de transports de guerre, il n'y a point de navire qui puisse nous les apporter. Et une fois parti d'ici, les difficultés augmenteront du double : vos lettres doivent donc rester sans réponse. recueillir ici; j en lerai un envoi par une prochaine malle. Les graines des deux Retinospora ne sont pas encore mûres; j'ai pris mes dispositions pour qu'on en récolte pour moi quand la saison sera plus avancée. J'ai réussi à obtenir des échantillons de la fibre et du bois dont les Japonais font leur papier; je les ai montrés à M. Wilford : nous croyons que c'est le Broussonetia papy ri fera. » Dans son ouvraae Geschichte und lie- Kanagawa esta environ 17 milles au Sud schreibung von Japan (4779) le d r Kserap- dc Yeddo. D'après ce que j'ai appris, les , 1er décrit deux arbres qui servaint alors seuls anglais qui résident dans la capitale, ; à la confection du papier; c'est le Kaadsi sont le consul-général, M. Alcock, et ses qu'il nomme Papyrus légitima et le attachés; le traité ne permet à aucun autre I Kaadsij-kadsira qu'il appelle Papyrus de s'j rendre avant. IS(i*2. On m'a dit ce- j spuria. Em. R. pendant que M. Alcock invite parfois ses (Sera conlin t 1255. DESTRUCTIVITÉ ET DESTRUCTION DES LAPINS ET DES LIÈVRES. «Peu d'hommes ont eu autant que moi, I faits causés par ces deux pestes (sic) du dit M. Th. liiveis(l), à se plaindre des nié- j pays. Mon établissement qui se trouvait ] faire face à une grande réserve, en a été (i) The Florin and fruilitt. I infesté pendant nombre d'années. Dans CYDONIA JAPONICA Rosalb h S mus lui S II, if m' 23 HOô. CYDOM JAPONICA ALBO-CINCTA. Rosacieœ g Pomaceœ, Juss. CIIAUACT. GENER. ET SPECIF. — Vide vol. V, pi. 510-312. 4 h i Mini i i « mi'i'mii. var. 11. roseo, albo-cincta. L. VII. Connus sous les noms de Pijrus et de Cydonia juponica, {Poirier du Ja- pon), ces arbrisseaux sont d'une utilité incontestable partout. D'un prix de revient presque nul, indifférents sur le sol dans lequel on les plante, d'une rusticité à délier les cailloux, d'un riant aspect pendant l'affreuse saison que l'on nomme Hiver ! Que de qualités réunies à tant de modestie! Et en effet, tandis que tant d'êtres, étoiles filantes, vivent et meu- rent sans laisser trace de leur inexpli- cable venue, les Cydonia, là où on les accueille, acceptent avec grâce la mis- sion de réjouir nos yeux quanti tout ce qui les environne semble pétrifié, mo- mifié ! — Les Cydonia fêlent la Noël, la St. Sylvestre et Janus, en dévelop- pant leurs corolles sanguines, ou blan- cbes, ou roses, ou bicolores; elles sem- blent convier les bourgeons à orner avec elles, d'une parure printanière, l'arbrisseau qui les porte; mais le feuil- lage hésite et ne s'étale pas encore. Seules au labeur, elles s'évertuent à garnir de leurs fleurs les moindres branebettes de leur mère, et quoique privé de ses feuilles, le Cydonia présente à cette inique époque de l'année, un globe tout rose, ou tout blanc, aussi blanc que la neige, ou bien de deux couleurs qui se marient, qui harmoni- sent si bien enlr'elles; ou bienencorec'est ma jeunesse, j'étais ce qu'on appelle un dans mes plantations était-elle alors pour assez bon tireur, aussi la destruction des I moi un grand amusement et jusqu'à un lapins et des lièvres qui s'avanturaient | certain point un dédommagement des i MhiM \ J M'HMi \ Al.lill-I IM I V un globe d'un rouge éblouissant, un globe tout feu, ces fairy (ires de Miss Twanley : Nint ali m and slow amld Ihc wlotrj scène, lUJ I"'. - -il Ihc son , i.. m. ii awo) il» - m h Falls In drops "i ci >-i il « log -iiray, \\ i rloison buds-ihc fali > lires, mani c of A i El tous les jours encore, les semis nous offreni des couleurs nouvelles, ou bien des corolli - plus grandes, plus par- failes, dans les couleurs déjà gagnées; nous possédons aujourd'hui jusqu à la couleur jaune [voir Prix-Cour. V 84, pages 68 ei 70. ainsi que le Prix-Cou- rant N 87, qui esl sous presse(')). (I) Les meilleures variétés d'entre le-- belles sonl l'.l/' x I), blanc, I lé rose ; — VAlro- ing Irès-foncé, ai bris branches pendantes, forme de très-beaux buis- -- le rubra grandiflora(7) l rouge écarlate \if;- h ■(.■■ i '(l-'i), I Illll m . . \ 16), extérieur rouge; — A. //. Ces quatre deri sont des nouveautés que nous mettrons en vente ce printemps; — enfin !«■ Afoerl 17 disposer encore de quel- nues jeunes exemplaires ■!" Cydonia jaune (Sul- furea per/ecta)(6), que uous avons mis en vente l'on dci nui . L. VII. Que hmi cela esl beau ! — Que d'eiïel ne produisent pas ces charmants C.ydu ni.i-. isolés il;i ns les pelouses, mêlés d'autres arbustes , ou bien étalés en espalier pieds d'élévation.. Toute terre leur convient, jusqu'au sable presque stérile tel que celui, par exemple, qui compose exclusivement les quatorze hectares, le bloc d'une seule pièce nui Forme notre établissement. Les Cydonia se propagent d'éclats, «le racines sectionnées, de boutures, de greffes et enlin de graim s. Pour en avoir des graines, il faut nécessairement en posséder îles fruits ; or, l'obtention de fruits <>t accidentelle d:ms les pays tels que le notre où la neige se charge de maintenir la chas- teté des stigmates. Une fleur échappe parfois à 1 - * \ isile de ce réfrigérant et donne naissance à un beau fruit, sem- blable à ceux que nous avons Ggurés dans le V volume de cet ouvn PI. 510, et ces fruits à Mineur par- fumée sont très-propres à être confits. L. VII. pertes qu'ils me faisaient essuyer. Je me rappelle que. dans les hivers rudes, j'en abattais parfois de cinquante à soixante paires de chacune des deux espèces, dans les 24 heures, car ce qui me paraissait le comble de l'art, c'était de les guetter au clair de lune, pendant une belle gelée et surtout quand la terre était couverte de neige. Mais qu'ils me faisaienl payer cher ce plaisir! Car outre le désagrément de l'aire le pied de grue, à la belle étoile, a\ ec une bise glaciale dans le ne/, il fallait être occupé du malin au soir à barbouiller le pied des arbres avec de la chaux, de la suie et de l'huile raine, ce qui ne les préser- vai! pas toujours de la denl de ces ron- geurs. On ne croirai) pas la quantité iin lues fruitiers qu'ils m'ont l'ait perdre; je ne parle pas des masses de choux, de légumes, de rosiers, d'œillels, etc. qu'ils m'nni dévorés, ni des engins de toute forme que j'ai employés, le plus souvenl sans succès, h y en a un cependant qui mérite de passer à la postérité. t il y a quelques années, un de mes amis qui habite le comté de Suffolk me lit voir ce qu'il appelait, avec une certaine prétention, « sis drapeaux soufrés >, et m'assura qu'en les plaçant autour des car- rés d'arbres el des plates-bandes de Heurs, il les préservai! à coup sûr de l'invasion des iié\ ces. L'hiver suivant, je n'eus garde de négliger ce nouveau moyen. le pris donc des chiffons de huit à dix pouces de long el de large, je les assujettis à des bâtons longs d'à peu près deux pied-, puis ayanl fait fondre cinq ou sj v livres de SOUfre dans un pol de 1er. je les y trem- pai de manière à les bien imprégner. Ils en sortirent d'un jaune superbe. Au mois de décembre, lorsque les gelées s'annon- çaient, je plantai les drapeaux soufrés a l'eut - de mes carrés de | niers, à si\ pieds de distance les uns des autres. 1,'ellet en fut prodigieux. Les lièvres se condui- sirent comme si mes arbres axaient été sou. la garde d'un talisman, et ils exilè- rent avec sniu de transgressa r la ligne des ht tuile à la prochain* Mvrai$on . 3 \r a. te a. < < z Q et Cl Q as 1104— 1403. CIIAIUCT. GENER. (1845) p. 107. DIPLADENIA HARRÏSII, purd.e. Apocyneae § Echiteae. Vide supra, vol. I CIIAIUCT. SPECIF. — Scandens frulicosa gla- bra, foliis amplis oblongo-ovatis acuminatis, ra- cemis axillaribus folio brevioribus, floribus ante expansionem nutantibus, lobis calycinis ovatis obtiisissimis intus squamula laterali auctis, corolla tubo inferne constricto basi inflato, squamis by- pogynis 5 subdigitatis basi in cupulam ovaria superantem uuitis, staminibus ad constrictionein tubi corolla; insertis, antberis villosis. Dipladcnla II. in KM Puiuue, MS. — Hook. in But. Uag. 182 : i, icon. bic iterata. M. Purdie, qui a découvert cette es- I la Trinité (Antilles), en écrit entr'autres pèce dans l'Est du mont Taniana, ile de I ce qui suit à sir William Hooker : f 1255. [Suite et fin.) OESTRUCTUMTÊ ET DESTRUCTION DES LAPINS ET DES LIÈVRES, drapeaux. Il était curieux d'observer à leurs traces laissées sur la neige, comment ils s'étaient arrêtés court devant cette ligne de défense, probablement guidés en cela par leur odorat. Le triomphe fut complet; mais un jardinier peut-il jamais triompher avec sécurité? Hélas non; car après deux ou trois hivers fort doux, pendant lesquels les drapeaux soufrés firent leur office, survint le long et rude hiver de 1846-47, où le thermomètre en décembre descen- dit à 10° centigrades au-dessous de zéro. Les lièvres celte fois enhardis par la faim, passèrent le Rubicon et dans une seule nuit me détruisirent plus de 500 pom- miers; depuis celte nuit fatale, les « dra- peaux soufrés » ont beaucoup baissé dans mon estime. « On trouve aujourd'hui, dans toutes nos grandes villes, un treillis de fer gal- vanisé très-commode et à très-bon marché. t 1256. ACTION DE LA GELÉE Un des correspondants du Gardener's Monlhly (décembre 1800), écrit à ce jour- nal pour attirer l'attention des ama- teurs de bons fruits sur un fait très- intéressant : Les poires, dit-il, dont la saveur est habituellement astringente et qui, pour cette raison, sont d'ordinaire reléguées dans la catégorie des fruits à cuire, deviennent excellentes après avoir été exposées à quelques degrés de froid. Les maraîchers n'ignorent pas que la gelée attendrit les feuilles de certaines variétés de choux et augmente par là leurs qua- lités; mais qu'elle possède la propriété d'améliorer la saveur des mauvais fruits, c'est ce qui semblera à tout le monde Tome iv, 2° sékie' (1839). De tous les moyens défensifs proposés con- tre les lapins et les lièvres, c'est celui qui me paraît le meilleur, attendu qu'il n'est pas nécessaire de peindre ce treilis, et que placé autour des plates-bandes, il les pro- tège efficacement. J'en ai acheté dernière- ment G00 mètres carrés, dont j'ai enclos mon verger de pommiers. Je puis ajouter que cette clôture de fil de fer peut très-bien n'avoir que deux pieds de haut, ce qui suffit du reste pour arrêter les lièvres. Lorsqu'elle est placée convenablement et soutenue de distance en distance par des tiges ou des poteaux proportionnés au ser- vice qu'on leur demande, elle n'a rien de disgracieux pour les parterres. Tout compte l'ait, je ne vois rien qui soit à la fois plus simple, moins coûteux et d'un effet plus certain pour écarter les lapins et les liè- vres des lieux cultivés. » Ndn. SUR LA QUALITÉ DES FRUITS, non-seulement nouveau, nous dirons même étrange, extraordinaire. Cependant ce l'ail ne doit pas paraître impossible, surtout si l'on considère qu'un cas analogue se présente chez les pommes de terre atteintes par la gelée. On sait en effet que celles-ci contractent un goût sucré très- prononcé , ce qui est dû à la transforma- tion d'une partie de la fécule en sucre. Pourquoi le même phénomène n'aurait-il pas lieu chez les fruits et spécialement chez les poires? En tout cas, celte notice provoquera peut-être quelques expérien- ces; c'est le but que nous nous sommes proposé en lui donnant de la publicité. Ed. P. 4 86 MPI AliDMA HAIlHlSll, Pouu. « Aucune de ses congénères ne la Cest donc une IjcIIc planle grim- surpasse en beau lé, soil sous le point pante de serre chaude, qui ne demande île vue du port, soil sous celui de l;i d'aulre soin que d'eue préservée pen- dimensîon des fleurs, de leur coloris danl l'automne et l'hiver de trop d'arro- brillant, soit eocore quant à l'arôme sèment. délicat qu'elle exhale. Les boutons eux- Sa multiplication par voie de bou- mémes, grands, d'un beau jaune clair, lures est facile. rubané de rouge, sont superbes. » L, yu V 1257. LE JAPON- - VOYAGE DE M. J. G. VEITCH. i.» végétation do Japon. licence. Parmi les plus Bplendides spéci- x / par M. Jonn G. Veitch, durant une mens que nous ayons rencontrés, j'ai fait» à l'intérieui du payé et une remarqué les suivants qui ont au |ilus ascension ou lusi rama, la montagne tacréi i,..,,i ,, ;.,i . , ■ ,. i ■ de, Japonai». - Sept. l&O. ' '" l '""" l e , xc,uS """''' admiration : il abord, sur la grand route de Ha-tu- ■ La végétation duJapon est remarquable jikec à Hakone, superbe avenue de plu- a cause de l'innombrable variété d'arbres sieurs milles de longueur, trois arbres que cl d'arbustes qui croissent dans toute j'ai mesurés successivement, axaient à l'étendue de son territoire. Ou peut dire trois pieds du sol 18, 14 '/a el I" ' j pieds sans exagérer que les trois quarts de ses de circonférence. 2° Sur la roule de Mes* végétaux sont a feuilles persistantes, dont sima à Atame, nous vîmes dans un petit l'éternelle verdure donne à la contrée dans village trois arbres isolés vraiment gigan- les mois d'hiver, un aspect tout aussi lesques; ils pouvaient avoir 170 pieds de liant que pendant l'été. hant.au- et mesuraient 16 pieds ii pouces Le pays que nous avons traversé durant de circonférence à ô pieds au-dessus du notre excursion, ne le cède à aucun autre sol. Non loin d'Atame nous traversâmes quant à l'aspect général de la végétation' une forêt remarquable par les troncs par- depuis les vallées les plus profondes jus- failemenl droits de ses arbres. Ils s'étaient qu'au sommet de la montagne, on n'aper- développés Irès-rapprochés les uns des çoit qu'une masse serrée et touffue d'arbres autres et par suite avaient perdu la majeure et d'arbustes d'une luxuriante croissance, partie de leurs branches, ce qui leur don- Les arbres aux dimensions les plus inajes- nail l'aspect d'un doc immense de tueuses sont des pins, des chênes et des mais de navire. Le tuonl Hakone, qui a éraliles. D'autres, comme le hêtre, le til- 7000 pieds d'élé\ aiiou. est mut cri jusqu'au leul, l'aune, le chalaigner, sans avoir des sommet, de forêts épaisses de Cryptomeria, proportions aussi grandes, produisent dans Thujopsis dolabrala, Thuja pendula et le feuillage î agréable variété. Partout orientalis, Relinospora obtusa el pin- où la chose a été possible, les grandes voies fera. de communication sont plantées de pins j e niis suivre les noms de quelques qui forment de magnifiques avenues; ces arbres et arbustes qui ont le plus attiré arbres atteignent souvent une hauteur de notre attention. 150 à 180 pieds el leurs branches supé- Amis leptolepis, A. huma, A. mfida , ricurcs s'entrelaçant, s'étendent en v ici- A. Tsoca, sur le Fusi Yama. tables voûtes. L'effet grandiose produit Acbb, plusieurs espèces fréquentes. par ces nobles arbres et ces arches qui se Adiantum, une espèce nouvelle, sur le mont succèdent sur des milles de longueur, ne Hakone. peut guère se décrire. Alhos glotihosa, l'aune, an pied du Fusi Le Cryptomeria japonica, qu'on peut ïama et ailleurs, appeler Je Cèdre du Japon, mérite sans âaalia eddlis, aux environs d'Atame; contredit la première place parmi les pins A. Siedoldi, commun dans toutes les beaux arbres de la contrée. Il croit dans vallées. toute l'étendue de l'empire, atteinl une Aucuba japonica, commun; celui à feuilles haoïeur et une grosseur considérables ; il panachées commun aussi. est permis de dire qu'il est de toute magoi- Asplenidw. fontanom, dans les aofracluosi- DAHLIA lin°s I 1406. 27 DAHLIA JUPITER, (rawlings). Pauvres Dahlias! Nous avons assisté à leurs beaux jours; — nous les avons vus délaissés ! Si ces belles plantes étaient d'une cul- ture difficile, si elles étaient avares de fleurs, elles seraient encore de mode; mais elles ont souri au premier venu, à tout le monde; voilà leur crime. Il est une autre cause qui a diminué leur vogue, ce sont les mécomptes, les désappointements qu'ont éprouvé les amateurs les plus passionnés. — Cette cause, en voici l'origine : J*a! partagi! sa gloire et sa puissance Je veux aussi parlager ses malheurs ! (Complainte du vieux troupier). En Angleterre , la mère-patrie du Dahlia perfectionné, l'engoùment des exhibitions a été porté à l'impossible. Mais on ne demandait à un Dahlia que l'extrême perfection d'une de ses fleurs prise isolément. Exclusivement destinée à figurer en fiole aux expositions, on n'avait pas à s'inquiéter de la solidité, de la raideur du pédoncule , ni de son port, beau ou disgracieux. Les pieds eux-mêmes étaient relégués dans un coin du potager, où tout un attirail de supports les entourait : des pièges à tés du mont Hakone; et trois ou quatre espèces nouvelles (?). LTes Azalées en buissons superbes, très- nombreuses dans toutes les forêts peu élevées. Bahbusa Metake, très-fréquent dans les forêts des pays bas; variété à feuilles panachées, cultivée dans les jardins. Benthamia japonica, sur le mont Hakone. Berberis japonica, rencontré durant tout le voyage. Broussonetia papyrifera, planté le long des routes. Budleia, une espèce croissant abondam- ment au pied du Fusi Yama ; les Japo- nais en emploient l'écorce pour confec- tionner du papier. Cajiellia japonica, arbres superbes, com- mun dans toutes les vallées. Cephalotaxus, une espèce ressemblant au C. Fortunei, sur le mont Hakone; une autre, à feuillage pointu et très-acéré, sur le mont Fusi Yaina. Castanea vesca, environs de Messima. Chaslerops excelsa; nous l'avons vu con- stamment durant toute l'expédition , jusqu'au pied du Fusi Yama. Citrus japonica, commun dans les vallées et les jardins. Clematis, 2 ou 3 espèces non fleuries. Convolvulcs major, variétés nombreuses, très -commun. Corylos avellana, le coudrier, au mont Fusi Yama. Cryptomeria japonica, dans toutes les val- lées et sur le mont Hakone jusqu'à 7000 pieds d'altitude. Cycas revoluta , commun dans tous les jardins attenant aux temples. Dapune japonica, à feuilles panachées, près Messima. Deutzia scabra, fréquent sur le penchant des collines. Diervilla, 2 ou 5 espèces non fleuries, mont Hakone. Eriobotrya japonica, environs d'Omio. Evonymus japonicus, arbuste commun. Fagus sylvatica, le hêtre, pied des monts Fusi Yama et Hakone. Forsythia suspensa, environs de Kana- gawa. Funkia, deux variétés à feuillage panaché, au pied du mont Hakone. Gardénia florida et radicans, fréquents. Hibiscus mutabilis, fl. simple et double, pourpre et blanche, fréquent. IlYDRANGEA JAPONICA , BRACTEATA et B1RTA. Illicium floridanum et REMGiosuM, près d'Odawara. Ilex, espèce inconnue, 10 à 12 pieds de ÎS HAIII.I \ JUPITER (IUwlikgs). perce-oreîlles(forficules,voyezFLOBB(l)), i spécialité. Plein de confiance, on ache- puis des pots renversés sur des plan- chettes à rainure sous lesquelles les fleurs devaient, ou bien s'épanouir, ou bien se maintenir fraîches, jusqu'au moment solennel. D'autres plantes complètement dé- lait ces nouveautés , un jeiiiit ses bonnes plantes de l'année précédente Et, en lieu et place d'icelles, on voyait appa- raître ces Deurs du jour, tout inclinées sous le poids de leur volume qu'un ché- tif pédoncule ne pouvait maintenir ver- pouillées de toutes branches, de toutes licalement et on devine le reste. fleurs, sauf une seule, ne devaient Le Dahlia doit pourtant reprendre mener à perfection que celle seule fleur ; sa place d'autrefois , et nous ferons des mais celle-ci devait atteindre le volume efforts dans ce but. de deux autres : ce procédé expliquait iNous ouvrirons volontiers les colon- ie choix d'un emplacement éloigné de nés de la Floue aux horticulteurs, aux toute visite indiscrète!.. marchands qui sous leur responsabilité Il est résulté de tout cela que les voudront désigner les variétés parfaites, semeurs vendaient fort bien aux mar- au triple point de vue 1" de la perfec- chaods des nouveautés sons maintien f lion des Heurs ; 2° de la solidité du pr- êt i|ue ces derniers annonçaient de bonne foi ces plantes-là comme desti- nées à satisfaire leur clientèle. — C'était doneule et du maintien vertical de la fleur à son sommet; 5' du pou de de l'ensemble. — Va comme nous ache- très bien pour l'Angleterre, — niais il tons chaque) ée toutes les nouveautés n'en était pas de même pour le Conti- qui surgissent, et que noire expérience nent où ces sortes de Dahlias ont porté date de loin, nous publierons ultérieu- iin coup fatal au commerce de cette renient le jugement que qous aurons , „ ^ „ — ,7. , , — ~, — • , IV porté nous-nienic. L. Vil. (I) Perce-Oreilles t/ nouant) IV, < ■ p. 508*, 596-7l>. VIII, p. 189. XI. p 69. haut, environs du mon t Hakonc et dans les vallées. Inis si>., l'une rougi', l'antre blanche, inconnues; une troisième est plantée au faite des chaumières dans tous les \ illages. JuMPiiiius, une espèce inconnue, 30 à 40 pieds de haut, Ataine. Lauhus Cinnahomuh, environs d'Oinio et dans la plupart des forêts. Lii.um CALLOSOSf, pied du mont Hakone. Magnolia, espèce dont le feuillage res- semble à celui du .'/. macrophylla , mont Fusi Vania. Mosa paradisiaca, le hanaiiicr, Muryyana et Messiraa. Ni. un m jAi'OMcm, Muryyana. Orortioh iaponicom, commun dans tous les huis; une variété à feuilles pana- chées, •• 1 1 1 1 i \ ée en pui>. Ohoclba, uni' espèce nouvelle (?), pied du Fusi V.iuia. Paulownia imperiams, Muryyana et autres endroits. Perrettya se. nova, port nain, 9 pou- ces; haies rose-foncé, mont Fusi Yauia. Pinus Massomana, fréquent; les avenues sont souvent plantées de cette essence; le P. parviplora est commun au mont Hakone ci ailleurs. PlTTOSPQRDH TOBIRA, arbuste commun dans les terres liasses. PODOCARPDS HACROPBYLLDS, pied ilu IllOIlt Hakone et environs de Kanagawa. Poinciana regia, Odawara. QCBRCOS COSP1DATA, COlllIOUIi; Q. GLADHA, entre llaia et Messima ; une espèce in- connue, entre les inonh Hakone et Fusi Va ma. (Utinospoba obtdsa, 30 à vu pieds, com- mun partout; II. pisifbra, 50 à 40 pieds, également commun partout. llrins, espèce inconnue, pied du Fusi Yama. Si III 1 \ TOONBEBGII {'!). Commun dans la plu- part des vallées; encore une autre espèce inconnue, au Fusi Yama. Snii.w sp., inconnu, plante commune le long des pentes. Tiila Bobba, buissons nombreux partout MISCELLANEES. ' 29 durant le voyage; plantation près Weigelia rosea, pied du mont Fusi Yama ; d'Omio. une autre cs|)èce non fleurie. Tiuuopsis dolabrata, 40 à 50 pieds de j Wistaria sinensis, grimpant partout à hauteur, forêts sur le Hakone. travers les liois. Tiiuja piu\dui.a, mont Hakone; T. orienta- Woodwardia japonica, échancrures du us, au pied du même mont. mont Hakone. Tableau de la végétation aux diverses altitudes du mont Eusi Yama, la plus élevée des montagnes du Jupon. 14.001) /'icds ( 'rati: ni: L2.000 1> / Absence J de végétation \ ' Un ou deux 1 / CONIFÈRES es -s NA1XS \ 8,000 P. G, 11(10 2,600 /' ABIES LEPTOLEPIS, I.M11X très rabougris ( 2 ;i .'! pieds > ABIES LARIX de 30 à 40p. FOUETS de PINS. ABIES FIRMA 90 ;i 120 Pieds' BIFIDA 70 à 90 _ TSUGA 50 CEPHALOTAXUS sp....30 Pieds. FAGUS, ALNUS, ACER.FRAXINUS, CORYLUS &■] Fourrés cL'lieroes & fougères. Fus) Yama, le Mont Sacré des Japonaise). Produits agricoles et légumiers du Japon. Le produit principal du pays que nous avons traversé est le riz, cultivé générale- ment dans les vallées basses et maréca- geuses et les terres irriguées comme en Chine. Là où le terrain ne se prête pas à l'irrigation, on cultive une sorte de riz qui vientassez bien dans un sol sec, mais qui cependant rapporte moins que l'autre. Pouvant disposer à leur gré de l'une et de l'autre variété, les japonais en culliventdes quantités immenses. Des collines d'une hauteur considérable couvertes jusqu'au sommet de terrasses, offrent des récoltes abondantes et donnent au pays une appa- rence de grande fertilité et un aspect des plus pittoresques (1). (1) La nature du sol japonais, qui est défor- mation volcanique, fait qu'une grande partie du territoire est rocheuse et inculte; néanmoins, sur de grandes étendues, le terrain est très-riche et éminemment fertile : partout où la charrue et la houe peuvent être mises en œuvre, le zèle infati- gable des habitants et, la connaissance profonde qu'ils possèdent de l'emploi des engrais, leur produisent les plus abondantes moissons de riz, froment, orge, pois, fèves, graines oléagineuses, de coton et de chanvre. Deux sortes de mûriers, le camphrier, le vernis et le thé sont plus spécia- lement traités en grande culture. ( Voyage de Kœmpfer; Heine, Japan und seine Bewohner.) Em. R. (1) Au rapport de Thunberg, les Japonais croient que le Dieu des vents habite au sommet de la montagne. Dans leurs pèlerinages ils mettent d'ordinaire deux jours à la gravir ; pour descendre, ils se servent d'une sorte de petit traîneau fait de paille, qu'ils s'attachent au devant du corps et de la sorte se laissent glisser rapidement. Em. R. 30 MISCELLANEES. Deux sortes de millet sont traitées en grande culture : le millet nain qui n'a que 2 ou â pieds et le grand millet qui s'élève à '■> ou 6 pieds. La petite espèce, semée à la volée ou en rayons, couvre des campagnes entières, qui rappcllentles champs de blé de l'Angleterre. La grande espèce est repi- quée, quand le plant est encore jeune, en une seule rangée sur les bords des champs couverts par le petit millet. Le Solunum esculentum est largement cultivé pour son fruit que les Japonais mangent beaucoup. Le Caladium esculentum , la batale douce (Dioscorea Batatas,) et le gingem- bre sont tous cultivés sur une grande échelle. Les feuilles et les racines de la première de ces plantes entrent pour une part considérable dans la consommation. 11 serait à coup sûr très-intéressant de pouvoir déterminer la cause de l'absence plus ou moins complète de saveur chez les légumes japonais. Le peu que j'ai vu de leurs méthodes culturales me fait pen- ser qu'elle provient d'une fumure trop forte donnée quand la plante est en pleine végétation : cela fait qu'elle s'emporte et devient insipide. Beaucoup de nos produits d'Europe res- semblent à ceux d'ici. Le maïs n'est cultivé qu'en petites quan- tités; je n'en ai vu qu'une pièce près du Fusi Yama. Des haricots, plusieurs va- riétés tant naines qu'à rames. Des pois, une variété est beaucoup cultivée dans la campagne; il en est de même du tabac. Les carottes, les navets, les oignons, les potirons, les courges, les concombres, etc., se rencontrent dans les jardins des fermes, ainsi qu'une masse de petites choses pro- pres au goût des Japonais seuls. Le cotonnier (Gossypium herbaceum) et le thé (Thea Bohea) ne sont pas abon- damment cultivés dans Je pays que nous avons traversé; nous avons vu cependant quelques champs du premier et quelques plantations du second. Fruits \ parquet et le long de la maç eric qui sert de support à toute la structure. Il esl presque inutile d'ajou- ter qu'ici, comme dan- toutes les serres de grand luxe, la fumée des rourneaux est en 'liée loin de là. dans un tunnel sou- terrain, pour s'échapper par une chemi- née en forme de tourelle octogone, dont l'élégance ne laisserait guère deviner, au premier abord, sa véritable destination. Voici maintenant une autre forme de séné-, celle à laquelle nos voisins donnent le i i de serra en dôme, dont la planche suivante donne une représentation. On a reproché à ce mode d'arrbiteclui c le manque de proportions entre la hauteur el le diamètre; la bailleur étant trop grande eu égard à ce dernier. On pense cependant que dans celle que nous repro- duisons ici ce défaut a été évité, du moins en partie, ei puis il faut convenir aussi que -on style esl plus élégant et plus décoratif que celui des autres construc- tions de même tj pe, que l'on avait élevées avant elle. Elle est duc, au talent de H. Ri- ebard Turncr, dont nous avons déjà parlé, architecte qui jouit d'une grande repu ta- lion comme constructeur, dans les trois royaumes. Quelque idée qu'on s'en fasse, on peut la considérer comme donnant un très-bon modèle de sine aristocratique, niais il landrail. dans tous les cas où on voudrait la copier, la faire élever sur une LU ce Q Z OC o Tome iv, -2- série (4859). MISCELLANÉES plaie-forme, sur un tertre, cl obsolumcnl isolée de loulc nuire construction Bile esl toute en fer; les colonnes, les piliers, les nen ures du dôme, l'entablement, les gout- tières cl li balustrade qui circulent à la ba c ■ In dome sont en fer fondu; les astragales ci autres menues pièces, en fer battu. Nous n'avons pas besoin d'expliquer les motifs de celle différence dans la nature de ces matériaux. Les piliers -~ • • j 1 1 à jour, ainsi qu'on peul le remarquer sur la figure, el cela dans le but d'augmenter la lumière sans diminuer la force de ces étais. On comprend qu'un \ itrage esl interposé entre les deux membres dont la réunion consti- tue le pilier. Lu ventilation, ebose si importante dans une serre chaude, et si bien comprise en Angleterre, ne laisse rien à désirer dans l.i serre dont il est question ici, malgré les difficultés particulières inhérentes aux structures domiques, dans celle partie de leur construction, l'es tuyaux de douze pouce-, de diamètre, circulant sous la plate- forme, amènent dans l'intérieur l'air du dehors; mais pour attiédir cet air, en hi- ver, ils circulenl quelque temps en com- pagnie îles tuyaux de chauffage qui font le tour île l.i serre, cl viennent s'ouvrir bu centre dans une chambre ménagée exprès, ci d'où l'air s'épanehe dans toutes les par- ties de l'édifice. En été, la masse d'air ainsi introduite ne suffirait pas; mais de nom- breux ventilateurs, en forme desabords, snii! distribués dans l'enceinte maçonnée qui sert de base a la serre cl laissent entrer autant d'air qu'on peut le désirer. Ce n'est pas tout, l'aération se rail encore par le sommet. Au moyen d'un mécanisme ingé- nieux, la pointe du dôme s'ouvre large- ment, et laisse à l'air un passage d'environ quatre pieds. Dans ce genre de serre, plus encore que il.uis celles .le formes ordinaires, l'édifice doit éiic dégagé de tous encombrements propres à diminuer l'agrément du coup- il 'œil. C'est-à-dire que le luxer, la chau- dière, les approvisionnements île char- bon, etc., doivent être cachés el la ruinée éloignée par les moyens déjà indiqués. On ne doit, en un mot, rien laisser sous les yeux «lu spectateur qui retrace l'espèce de désordre qu'entraîne tout travail manuel. Ici, comme au théâtre, on ne doit poinl montrer ce qui se rail derrière les coulisses. Non. 1259. PEUPLIER SUISSE PERFECTIONNE. H. Mnrel, pépiniériste à Bargnj (Oise), a obtenu, dans un semis de Peuplier suisse (/'i/y/j//i/.s virginiana rail dans son établis- sement, une variété qu'il ;> multipliée en grand et qu'il livre au commerce -mis le nom île Peuplier suisse améliorée), c'est effectivement une grande amélioration que l'un trouve dans plusieurs qualités que possède celle nouvelle variété d'arbre, lu ut in conservant le mérite du lypo qui l'a produite. Cet arbre, qui m élé multiplié en grand por boutures qu'en m laites M. More!, est déjà très-répandu dans le département pour la plantation des routes el des chemins vici- naux : un le distingue facilement de son lypc par le développement que prend In lige dès sa base, qui esl toujours plus grosse que celle du Peuplier suisse, el s'allonge en s'a mincissant vers sun extrémité. Ses (I) L'Établissement Van Uoulle en a reçu eu quantité, il j .i ." mis. di M \ Morcl elle même branches sont moins él liées, ci il a l'avan- tage de résister beaucoup mieux à l'impé- tuosité dis \ciiis. r.mi qu'aux caractères des autres organes, je n'ai rien remarqué (ini ne lût identique à ceux du Peuplier suisse (Populus virginiana). Les avantages que j'ai surtout reconnus à cet arbre forestier, consistent dans le développement comparalil que prend s, tige, et le peu d'étendue de ses branches, qui nuisent d'autant moins aux cultures près desquelles il esl planté, ce qui le rend aussi moins sujcl à être penché un renversé par le vent. M. Muni m'ayanl donné quelques bou- tures de cette variété de l'eii|ilier, je l'ai multipliée sur le domaine d'Harcourt. Au- jourd'hui trente pieds de ces arbres, sont piaules sur deux lignes el uni atteint une hauteur île .'i à (i mètres, .l'ai soin, chaque printemps, lorsqu'on taille les branches en crochet sur la tige de chaque bouture, de les mettre de côté pour leur propagation, attendu qu'on ne doit laisser à chacune 56 Mlx II.I.WI I - d'elles qu'une seule branche pour consti- tuer la lige, et, .1 la troisième année, boutures, devenues des baliveaux, peuvenl être plantées en place el à demeure. J'ai aussi en multiplication deux variétés île Peuplier blanc 'le Hollande, très-remar- quables par leur développement. Elles uni été obtenues de -émis aux Barres par noire honorable confrère M. Vilmorin père, qui voulut bien m'en envoyer des boutures. le me propose, lorsqu'elles auront acquis un certain développement, d'en parler dans une prochaine noie que je remettrai à la Société. Pépin. (Annale* iU l'agriculturi française.) 1260. M. ROBERT FORTUNE AU JAPON. I e lapon, qui déjà avant la conclusion •lu traité anglo-américain, avait le privi- lège d'attirer l'attention de tous ceux qui, de près ou de loin, louchent à l'horticul- ture, semble être en ce moment, d'une manière toute spéciale, le rendez-vous des explorateurs. En effet, nous venons à peine de signaler l'arrivée dans ces parages de M. .1. . '| n i sesonl couverts de fleurs dés leur deuxième année. Nous les cultivons en pleine terre de terreau de feuilles pendant l'été et les relevons en automne. N < > n ^ multiplions l'espèce par voie de graines qu'elle donne ici. A la vue de la planche V 5060 du Bol. May., faite d'après une piaule reçue d'un él iblissement anglais, qui croirait qu'il y a identité entre notre plante el celle-là? lu cependanl la cul- ture esi la cause unique de celle difle- rence remarquable dans le port île ees deux plantes. Laissée à l'étal de nature, elle s'élance, jette en ions sens ses rameaux longs, maigres, presque dénudés, d'où le nom de virgatum qu'elle porte [i n'nja, verge i. En effet, dans cel état, elle n'a eei taiuc- niiiii rien de gracieux, ce qui démontre les métamorphoses qu'une bonne cul- ture peut opérer. Ki l'opération e i 1 1 > . ;i une élévation de 8000 ù 9000 pieds de la vallée de Lachen. Dr son côté M. Hooib l'a découvei l< dans le Hootnn, dans des localités sinii- laires aux précédentes. L. Ml. il exerce une grande influence. — Doc- teur, lui dis-je, vous semblez être M'ai- ment ou prince au milieu de la population ceinture, comme les bonnes gens '-> Décima mi Nangasaki. » Nous attendons avec d'aulanl plus d'im- de ce pays. — Il répliqua en souriant, qu'il patience la relation promise par M. For- aimaiï bien les Japonais et qu'il croyait tune concernant les jardins de Nangasaki, que ce sentiment était réciproque; el avec que nous reproduirons très-prochainement un mouvement presque imperceptible qui la description donnée par M. Veitch, des trahissait le sarcasme, il ajouta : « le n'ai jardins de Yeddo. (>< détails ne peuvent pas besoin de porter un revolver dans ma manquer d'exciter un \il intérêt. En. 1t. 1262 BIBLIOGRAPHIE. Dr- lu cultun tirs Plantes de Serre froide, par P. E. Di Potdt, Secrêtain *<■ lu Société d'horti- culture de Mon», etc. (I) Voici un petit livre dont l'apparition I soin. Son amour p > les plantes n'est pas fera certainement plaisir à tous les ama- teurs de plantes; quant aux praticiens, et nous parlons ici spécialement de ceux qui suivenl le courant progressif de notre siècle, de ceux que n'aveugle point une exclusif comme la Bèvre des collections qui tourmente certains florimanes. Tous les genres, depuis les plus difficiles, les Orchidées, sur la culture desquelles il a communiqué, il > ;i quelques années à la absurde prévention, de ceux enfin qui Flore, d<' précieux renseignements, jus- comprennenl que l'on peut apprendre qu'aux arbustes qui affrontent les rigueurs encore à tout âge , à ceux-là également, il de nos fri 1s, Irouvenl chez lui un ac- sera tout aussi utile qu'agréable. cueil proportionné à leur mérite, à leur Depuis nombre d'années secrétaire de valeur ornementale. Se3 nombreuses plan- la Société d'horticulture de Mons, qui dotl tes, qui n'ont jamais né confiées à des soins j son activité, à son dévoûment, le rang mercenaires, réunissent presque chaque distingué qu'elle occupe parmi les autres sociétés horticoles du pavs, M. De l'in/dl csl un de ces amateurs enthousiastes el en même temps réfléchis, pour lesquels la culture des fleurs n'esl pas seulemenl une agréable distraction mais un véritable be* année les suffrages du jurj aux expositions Montoises. Le travail dont .'/. Ds Puydt vient d'en- richir la littérature horticole, c>i donc le résumé d'une longue expérience , le frnïl d'études nombreuses, d'observations jour (I) Un volume in-12 avec figures. - Bruxelles, Emile Tarlier, éditeur. — Paris, librairie agricole de la maison i ustiquo. Prix fr. 1-80. PHILODENDRON ERUBESCENS C.Koch 5!) liOD. PHILODENDRON EMBESCENS , C. KOCH. Aroideœ. CHARACT. GENER. — « Spatlm tota pcrsis- tens, post florescentiam reclusa. Spadix dense obsitus, appendice carens. Antherœ singuli floris libéras. Ovarium multi- (5-la-) loculare; loculis pluriovulalis; ovnlis axi affixis, erectis. — Plantîe Amoricanœ Iropicœ, succo decolori, rbizomate in caulem elongatum scandentem v. arborescentem tnutalOj foliis remotis, vaginis petiolaribus breuis- si'm/s, stipularibus elongatis décidais folio oppo- sitis, Schott. CHARACT. SPECIF. - <■ Elata scandcns. caule Subsimplici ad nodos copiose radicante, foliis pe- dalibus et ultra sagittato-cordatis acutis utriuquc nitidis viridibus subtus pallide purpurasccDtious vel cupreis, venis superne immersis, petiolo tereli lolii longitudine, pedunculis brevibus sublermi- nalibus, spatlia eucullalo-cymbiformis obtusa cum mucronulo carnoso firma exlus atro-purpu- rasceute intus kcrmesina, spadice spatlue longilu- dine crasso dimidio inferiore ovariis tecto, apice slaininigero medio staminodiis tecto. » IIûok. Philodendron erubcscens, C. Kocii. (App. IS'ii, p. 6). Sciioti. Syn. Aroid. I, p. 88. — Hook. in Ilot. Mag. Icon bic iterala. Que de plantes au port pittoresque parmi les Anthurium, les Philodendron et genres voisins! — Que de ressources muler dans nos serres chaudes un sem- blant de sile naturel, un spécimen lilli- putien, une imitation (!) de rinconce- n'olï'rent-elles pas quand il s'agit de si- | vable lohu-bohu qui frappe le regard nalières. Il épargnera aux amateurs qui débutent et qui ne possèdent pas cette ex- périence que l'on paie toujours si chère- ment avant de l'acquérir, bien des décep- tions dont l'origine trouve très-souvent sa première cause dans le genre de culture qu'on entreprend. Voici, à ce sujet, le conseil qu'il donne à ceux qui veulent de- venir amateurs de fleurs. « Celui qui se propose de cultiver les plantes doit s'assurer d'abord s'il est dans de bonnes conditions pour y réussir. Les soins que réclament les plantes de serre sont minutieux et parfois pénibles. Ils exigent de la patience et, surtout, de la régularité. Quelques amateurs, animés du feu sacré, recherchent les difficultés et estiment leurs plantes en raison directe des peines qu'elles leur donnent; niais les autres n'envisagent que les résultats et voudraient ne les point acheter si cher. 11 faut s'examiner là-dessus, et si l'on n'a pas, chaque jour, le matin ou le soir, une heure disponible et la volonté de la consa- crer à sa serre; si l'on ne peut, en outre, donner quelques minutes, de loin en loin, à la surveillance, il vaut mieux s'abstenir.» « On peut, sans doute, faire cultiver par un jardinier. C'est alors à ce jardinier et non au propriétaire que nos instructions s'adressent; mais nous tenons pour ama- teurs, ceux-là seuls qui savent cultiver, qui connaissent les plantes et ne dédaignent pas, au besoin, de se salir les doigts. •> » Il importe, après ce premier examen, d'adopter, en connaissance de cause, un genre de culture ; car on ne peut les entre- prendre tous à la fois. L'horticulture est un art fort complexe, et la moindre de ses branches sufiit pour occuper les loisirs d'un homme d'affaires. Ce n'est pas assez de choisir la serre froide, car là encore il y a des spécialités nombreuses dont chacune exige une étude particulière. » « Souvent on débute par une de ces cultures spéciales et l'on emplit sa serre d'un seul genre de plantes, Pclargonium, Azalea, Camellia , Fuchsia; ou d'une fa- mille, d'un groupe naturel, comme Coni- fères, Cactées ou plantes grasses, bruyères etc. Le plus grand nombre préfère, dès l'abord la variété et veut avoir un peu de tout. 11 est plus aisé de s'attacher à un seul genre, mais la monotonie rebute tôt ou lard, à moins qu'on n'y apporte un grain de passion. Hors ce cas, nous conseil- lons plutôt une culture variée, une de ces jolies collections, riantes et pittoresques , dont nous avons essayé de donner l'idée. Cela sans disputer des goûts. » w PHILODENDRON BRI BESCI NS (avouons-le, tant soit peu décontenancé) | de l'homme d'Europe qui s'écarquille les y< ux en cherchant en vain a démêler ci i inextricable faisceau de plantes de toute nature, qui descendent du faite sans avoir jamais connu le sol, qui s'en tortillent dans les lianes terrestres -Mrvant jusqu'au sommet îles arbres pour retomber en lésions destinés, eux, ;'i servir de perchoir aux perruches, aux singes, aux caméléons, en un mot à tout ce qui grimpe, saute ou vole; et tout cela entremêlé île fleurs de toutes nuances, de toutes formes, dont il est souvent impossible de découvrir 1 at- tache. Ajoutez au tableau des myria- des d'oiseaux-mouches dont le plumage semble l'ait de rubis, de topazes, d'émé- raudes éblouissantes cl qui voletant toujours, viennent, rapides comme l'éclair, sucer le nectar de toutes ces fleurs dont les pédoncules sont fré- quemment ornés de serpents marque- tés île brillantes couleurs, qui semblent s'enrouler là, comme sur un promon- toire, pour mieux s'approcher de ces j > 1 1 i i - oiseaux-mouches. Ces Berpents fuient comme l'ombre, reparaissent et disparaissent encore pour faire place à d'autres hôtes, qui animent sans cesse cette nature étrange, quelque peu diffé- rente, en effet, de celle qu'offrent nos Bioniques parages ! Le Philodendron qui nous occupe 1 1 dont on ne connaît pas exactement la patrie, quoique américaine dans tous Ici- cas, est beau par ses grandes feuilles atteign mt plus d'un pied de long et ses larges bractées rouge sang, rouge cerise à l'intérieur, enveloppant le spadiee qui semble fait d'ivoire. .Notre planche donne ù lanière-plan, une idée de- l'ensemble du port, et les racines aériennes qui y figurent aux en- trenœuds, démontrent combien il est aisé de propager ce genre de plantes. L. vil. .1 II est nécessaire de prendre une déter- mination préalable, parce que du choix à taire dépendront plus ou moins l'empla- cement, l'exposition, la tonne et le- pro- portions de la serre, les matériaux qu'on y emploiera, ses dispositions intérieures, etc. En horticulture, tout se lie et chaque détail a sa raison d'être — » Les observations de M. De Puydt <\\r la Construction de- -eue- -uni .'-dément marquées an coin donc sage prévoyance : ■ La connaissance de certaine- loi- de la physique et de la physiologie des plantes est indispensable pour la construction d'une bonne serre, et, cependant, il n'est pas de branche de l'art horticole qui soit plus complètement livrée à la fantaisie ou à l'empirisme. Pour quelques serres bâties dan- de bonnes conditions et pourvues de doit ce que la -aine horticulture réclame, combien n'en voit-on pas qui ont été con- çues tout BU rebours dès besoins de la végt talion '■ On ne peut -'eu étonner si l'on songe que, oeul fois sur dix, on élève -a -erre avant d'avoir appris à cultiver, sans notion- théoriques, par imitation ou pour la satisfaction des yeux. Oue >i, moins confiant et cherchant un guide, l'amateur nail s'adresse a un architecte, C'esl bien une autre mi-ère. Le ciel OOUS garde des serres d'architecte ! ■ Après cela, l'auteur nous donne la des- cription détaillée et accompagnée de ligu- res d'une -erre froide modèle et il la fait suivre d'une comparaison ave. diverses autre- tonne- de fantaisie. Puis vient le chapitre du chauffage; ici encore on - 'aperçoit que l'auteur a mûre- ment étudié cette importante question, et ses appréciations sur la valeur comparative des deux systèmes: - thermosyphon et conduits de fumée, — autant sous le rap- port économique que -ou- le rapport de la santé des végétaux, trouveront de l'adhésion chez tous les bon- praticiens. Après avoir déterminé ainsi d'une ma- nière concise , mai- claire et intelligible. quelles sont les conditions à l'aide desquelles l'amateur qui cultive lui-même, pourra compter sur le succès, l'auteur arrive à la H NIEREMBERGIA CRACIL1S var. CROZYANA il UiO. NIEREMBERGIA GRACILIS var. CROZYANA. Mierembergla nigricans, Crozy. Ce petit Nierembergia, tout gentillet, nous est venu de chez MM. Avoux et Crozy qui l'ont mis en vente. Il ne s'élève guère à plus d'un pied. Ses branchettes, toutes grêles se subdivisent à l'infini et forment un ensemble buissonnant, garni de petites feuilles presque linéaires. I Solanacese. Toute la plante se couvre de jolies fleurs peu concaves, à six lobes arrondis, d'un blanc lilacé clair vers la circonférence, d'un lilas striolé vers le centre du limbe et d'un beau jaune d'or qui forme disque vers l'onglet. C'est une bien charmante petite plante culture proprement dite. Il la commence I à la rentrée des plantes, en automne, et ex- plique comment il est possible de combiner le pittoresque des arrangements avec une bonne culture. Il s'élève avec raison contre le mauvais goût de ces amateurs, qui en- tassent les unes sur les autres un trop grand nombre de plantes. Il est évident, dit-il, que si ces masses de verdure, accu- mulées dans un espace trop étroit, peuvent présenter quelque intérêt aux yeux de l'ob- servateur superOeiel, il n'en sera pas de même du véritable amateur, qui ne verra qu'un fouillis dénué d'attraits dans les exemplaires maigres et étiolés, qui sont la conséquence inévitable de cet entassement. Ses conseils sur les arrosements, la ven- tilation, les dépotements, la taille, le pin- cement et les divers modes de multiplica- tion à l'usage de l'amateur; les moyens de se réunir avec une seule serre des collec- tions nombreuses pour les expositions; les t 1263. MOYEN D'EMPÊCHER LES FLEURS DES ARBRES FRUITIERS D'ÊTRE DÉTRUITES PAR LES GELÉES TARDIVES. Lorsque leur jeune bois a pu s'aoùter , situées dans les terrains secs ont eu moins complètement I été précédent, nos arbres à souffrir que celles qui se trouvaient dans milliers. .1 t.". - i I ..,!.. ..." i .... __i i i ^..,.. . .„„„ . . . règles à observer pour les achats de plantes et la manière de se faire une belle collec- tion, à peu de frais , nous révèlent égale- ment une foule de petits détails dont les amateurs, mieux que les hommes du mé- tier, sauront apprécier toute l'importance. ^ Nous eussions désiré, si l'espace nous l'avait permis, donner ici encore quelques extraits de ce livre indispensable à tous ceux qui veulent s'adonner avec succès à la culture des plantes de serre froide en général; cet aperçu sommaire suffira toute- fois pour en faire comprendre toute l'uti- lité. Nous espérons que l'accueil qu'il ren- contre dans la presse et dans le public horticoles, engagera l'auteur à compléter promptement son ouvrage, par la publi- cation d'un travail analogue sur la cul- ture des plantes de serre chaude et de serre tempérée, ainsi qu'il le promet dans sa préface. £ D . p. fruitiers, la vigne aussi bien que le pécher et les autres arbres à fruits à noyau, sup- portent sans inconvénient les hivers les plus rudes. Si les fortes gelées de jan- vier 18G1 ont occasionné de grands dégâts parmi les plantations d'arbres fruitiers, il faut en attribuer la cause non pas au froid lui-même, mais à l'aoûtement incomplet des rameaux. Il est à remar un sol humide. Si l'été 18G0 avait été un été chaud et sec comme ceux qui l'ont précédé, il est très-probable que peu d'ar- bres eussent été atteints par la gelée, quoique le thermomètre soit descendu à — - 20° centigrades. Un abaissement consi- dérable de température n'est réellement nuisible que lorsque la sève commence à se mettre en mouvement. Voici un fait per en etlet que les plantations d'arbres 1 qui nous a été communiqué pendant notre Tome iv, 2° série (1859). ( ; \± NIEREMBERGIA GRACILIS u.. CROZIANA. (|iii ne cesse ici, de fleurir dehors, depuis développent soin pincées nu sommet, de juin jusqu'à ce que le froid la (ue. Ce- telle façon que lorsque les gelées ne sont pendant mous ne livrons pas tous uns plus à craindre, elles forment déjà de exemplaires à la fureur de la l>ise d'oc- | gracieux buissons que l'on peut considé- tobre, — nous avons soin, dès le mois j rer comme l'un des plus jolis ornements de septembre., d'en relever de la pleine do nos plates-bandes de pleine terre. terre deux ou trois pieds, que nous hiver- Il ne faut pas songer ù forcer celle nous en serre tempérée, (les pieds-là plante; l'hiver ne lui va pas; ses tigelles nous servent de mères au printemps; ' tendent toujours à moisir; — mais on ils nous donnent les boutures qui s'en- peut parfaitement la cultiver en pois et racinent extrêmement bien, extrême- l'y faire fleurir pendant tout l'été, en nient vite, sans chaleur de dessous, plein soleil. Une l'ois enracinées, nos jeunes plan- Nous ne dirons rien de la variété ulbi- les sont mises sur une couche tiède el flora, elle ne diffère pas assez du type. toutes les petites ramifications qui se ( L. VII. séjour en Allemagne par M. Effner, in- specteur des jardins royaux en Bavière, fait que ce profond praticien avait constaté cent, l'ois pendant sa longue carrière, lors- qu'il était encore jardinier en chef du potager royal de .Munich. D'abord il nous faut dire que les hivers sont beaucoup plus rigoureux en Bavière et notamment à Munich que clic/, nous; le thermomètre J descend fréquemment à — 24 ou- — 25° cen- tigrade. Le [lécher y est aussi peu cul- li\é que dans nus jardins le figuier, parce qu'il y résiste rarement. Eh bien, M. Effner a observé que lorsque ces ar- bres ont été enveloppés de paille dès le mois de novembre, ils étaient le plus sou- vent endommagés malgré cette couver- ture, tandis qu'il n'y avait aucun danger ni pour le bois, ni pour les (leurs, lorsqu'on les laissait exposés sans aucun abri jusqu'au mois de lévrier, et qu'on ne les envelop- pait de paille qu'à partir de cette époque. Nous savons aussi que ce n'est pas la gelée qui détruit les fleurs au printemps, mais plutôt le contact brusque el violent des rayons solaires sur ces organes tendres alors que leurs tissus sont encore im- prégnés de glace. On peut conclure de ceci qu'il \ a avantage à retarder artificielle- ment (ne fût-ce même que de quelques jours] l'ascension de la sève et par suite la floraison. Une seule nuit est souvent cause de tant de désastres! Pour atteindre ce résultat, vers le commencement de niais non* placions devant nos espaliers île-, ramures de hêtres encore garnies de feuilles, ou, ce qui vaut mieux, des bran- ches de sapins. Ce simple abri était destiné non seulement à garantir les Heurs contre les rayons funestes du soleil après une nuit froide, mais surtout à retarder la mise en végétation des arbres. Nous avons répété celte expérience pendant plusieurs années consécutives, et toujours nous avons obtenu des récoltes considérables sur le pécher cl sur les abricotiers, alors même que généralement ces fruits étaient rares dans d'autres jardins. Voici encore une pratique très-avanla- geuse, qui tend au même but. Toutefois, dans noire pays, elle n'est applicable que dans des cas exceptionnels, parce que la température en hiver v esl soumise à de, variations brusques et très-souvenl irré- gulières. Ce moyen consiste à couvrir au commencement du mois de mars, le sol au pied des arbres pendant qu'il est encore gelé, d'une couche assez épaisse de vieux fumier. De cette manière le dégel de la terre est retardé et par suite également l'ascension de la sèv c dans les arbres. On ne doit pas supposer que ce relard dans la végétation produise un retard proportionné dans la maturité des fruits, c'est-à-dire que si. par exemple, la florai- son a été relardée de l<> jours, on ne doit pas en conclure que la maturité aura lieu 10 jours plus tard que dans les circonstan- ces ordinaires. Non. L'activité végétative est en raison de la température ci de l'intensité de la lumière. <>r la maturité avant lieu par une température moyenne de jour de -t-20" centigrade, et dans la saison que les jours sont longs, l'activité DENDROME.CON RIGIDUM Benth 45 lill. DEPRG1EC0N RIGIDU, BENTII. Papaveraceœ. CHARACT. GEiNlîll. — Sepala 2, ovata, caduca. Petala 4. Slamina plurima, Filamenta lilifurmia. Anlkerœ lineares. Sligmata 2, sessilia, brcvia, crassiuscula. Capsula clungata, siliquaeformis , 1-locularis, bivalvis; valais coriaceis, duris, a basi ad apicem dehisceiitibus. Placentœ marginales, filiformes. Semina pluriina, majuscula, pyrifor- mia, lœvia. — Fruticulus dense foliosas, rigidus, glaher. Folia lanceolala, acula, dcnliculala, pea- ninervia, reticulata , rugosa , rigida. Pedunculi axillares, uniflori, Benth. CHARACT. SPECIF. — Vide Best», in Trans. Horl. Suc. London, 2 e série, V. F, p. 407. Denilromecon rlgldum, Benth. — ■ IIook. in Bot. Mag. N» lilôi. lcon hic iterala. Décidément les pavots s'émancipent ! — Famille de prolétaires herbacés jus- ques il n'y a guère que la bagatelle d'une centaine d'années, quand leur sont venus l'un du Pérou, l'autre des Antilles, deux proches parents qui devinrent les filleuls d'un botaniste italien du nom de liocconi (d'où le genre Bocconia). Au- jourd'hui c'est bien mieux que cela, le nouveau débarqué a toutes les allures d'un arbrisseau. Il est originaire de la Californie et touche de très-près aux deux individus que nous venons de men- tionner. Faute de filiation européenne connue, il a fallu que M. Bentham lui donnât un nom. Pour rappeler son ha- bilus, il a choisi celui de Dundromecon, tiré de la langue hellénique et qui signi- fie Pavot en arbre. David Douglas l'a découvert le pre- végétative est alors infiniment plus puis- | tions égales, la différence entre la maturité santé, qu'au moment de la floraison, la- de deux arbres dont la végétation de l'un quelle arrive au printemps lorsque la tem- aurait été retardée de quelques jours, se- pérature moyenne s'élève à peine à -t-5° rait pour ainsi dire presque inappréciable. centigradesseulcment.Toutcsautrescondi- Ed. P. f 1264. LES PLANTES HYGROMÉTRIQUES. — UN NOUVEAU GENRE D'HYGROMÈTRE. Qui n'a déjà vu ces petites figures re- présentant le plus souvent un moine dont le capuchon en se relevant ou en s'abais- sant, annonce la pluie ou le beau temps? Ce sont ce que l'on appelle des hygromè- tres ou plutôt des hygroscopes. Toutefois ces instruments sont loin de donner des indications exactes, d'autant plus qu'ils sont ordinairement placés dans des en- droits dont l'état hygrométrique diffère notablement avec celui de l'air extérieur. On sait que leur construction est basée sur la propriété que possèdent les boyaux, les cheveux, etc., de s'allonger lorsque l'at- mosphère est chargée d'humidité et de se raccourcir à mesure que fuir devient plus sec. Certains végétaux ou plutôt certains organes végétaux jouissent également de propriétés hygrométriques; chez les uns ce sont les feuilles, chez les autres ce sont les fleurs, chez d'autres encore, les fruits. Ainsi quand les fleurs du mouron commun (Anagallis urvensis, L.) que l'on nomme encore miroir du temps sont complète- ment épanouies, on peut être certain qu'il ne tombera pas d'eau avant plusieurs heu- res; lorsqu'elles sont à demi closes, le temps restera couvert, tandis qu'il pleu- vra presqu'à coup sûr chaque fois que ses pétales se rapprochent entièrement. On sait aussi qu'un grand nombre de fleurs composées ne s'épanouissent parfaitement que lorsque le soleil n'est pas caché par les nuages, et se liaient de refermer leurs corolles dès que le temps se dispose à la pluie. Toutes les variétés de trèfle contrac- tent leurs feuilles à l'approche d'une tem- pête, et une espèce d'oseille sauvage les replie dans les mêmes circonstances. H DENDROMECON RIGIDUM, Bbktii. mier; puis rst venu William Lobb, qui sée, à branches alternes, ligneuses, de n'en a pas laissé échapper les graines et couleur paille; les rameaux naissants celles-ci devraient avoir levé à l'heure sont nécessairement herbacés. Les fcuil- qu'il est chez MM. Veitch, à moins que, les sont longues de deux à quatre pou- subissant le sort de nombreuses devan- ces, portées sur de courts pétioles, cières, elles ne soient perdues pourl'hor- lancéolées, glabres, acuminées, raides, ticullure, jusqu'à ce que quelque autre d'un verl glauque. Les fleurs sont soli- collecteur en retrouve encore la trace laires, terminales, elles mesurent deux dans le lieu d'origine. pouces de diamètre. Les boutons sont Le Dendromecon, nous dit sir Wil- i sphériques, apiculés. Les sépales, au liam, « a toul-à-fail l'aspect et les carac- ! nombre de deux, orbiculaires, très- tères d'un membre de la famille des concaves, caduques. Les pétales au Papavéracées, mais il est muni d'une nombre de quatre, sont arrondis, cré- lige et de branches. // s'est montré rus- nelés, étalés, d'un jaune brillant. Les tique en Angleterre » (ce qui implique- I rait contradiction avec nos doutes sus- énoncés, doutes nés de l'absence de tout signe de vie qu'eussent pu donner les catalogues de la maison \ eitch, si l'es- pèce avait prospéré). « C'est un petit arbrisseau à lige die— Implication do» ligures. — Fig. I. Fraction d'une feuille. — 2. Etamiiie transversale de l'ovaire. étamines, oranges, sont assez nombreu- ses. Les anthères oblongs, à deux loue-. Les filaments sont à peu près de la lon- gueur des anthères. L'ovaire oblong, cylindrique. Le style court. Le stigmate large, étalé. » L. Vil. 5. Pistil. .' X CtlOIl Mais ces phénomènes sont encore plus remarquables chez un grand nombre de fruits. Ainsi nous nommerons spéciale- ment les cônes de sapins, lu Ruse de Jéricho, (Ânastatica hierochontica, Lins.), les barbes de V Etièpe-aigrelte [Stipa pen- nala, Li.nx.), et les graines d'une autre plante annuelle indigène, YErodium grui- uiuii, Wili.d. ou bec de grue, qui sont même utilisées pour confectionner des hygromètres de la plus grande simpli- eité et d'une sensibilité extrême. Ces graines soûl munies d'un appendice corné, long tle quelques centimètres, tourné en spirale à sa partie inférieure. La graine étant retenue dans une position fixe, celle spirale se déroule OU s'enroule plus ou moins suivant le degré d'humi- dité ou de sécheresse de l'air, cl son extré- mité mobile remplit alors l'office d'une aiguille sur un cadran. Nous avons reçu dernièremenj un de ces petits appareils vraiment ingénieux, construits en Allemagne, où on les vend à un prix modique. Ed. P. t 1265. A PROPOS DE MELONS. L'un de nos correspondants a entendu mince afin que la taxe de la lettre ne s'en faire l'éloge des melons de Sumba (lie ma- ressentit pas. laise) cl voudrait que nous fassions venir de là, pour lui, deux douzaines de ces graines. — A défaut par nous d'avoir des rapports avec la susdite Ile, notre honora- Ccla nous rappelle le fameux potiron né sous le soleil brésilien et que M. G., agent commercial du Gouvernement, avait pris 1 1 1 < ■ correspondant désirerait l'adresse d'une pour un melon, tant la saveur en était déli- cieuse; à son retour en Europe il en distri- bua ]■■-. graines au corps diplomatique accrédité à Bruxelles — Ce melon ex- quis.... ce n'était.... qu'une citrouille! L. VIL solide maison de Hollande où l'on comprit franc, lis, afin qu'il puisse se mettre en rap- ports suivis avec elle, relativement à l'ob- tention des deux douzaines des susdites graines. Elles devraient, nous dit-il, lui parvenir sous une enveloppe de papier fort MISCELLANÉES.- t 1266. BLÉ DE MIRACLE (Tritieum composilum, Lin.) Cette variété de froment connue également sousles noms de blé d'abondance, bld de Smyrne, blé mon- stre, n'est pas nouvelle; ses épis monstrueux ont at- tiré depuis longtemps l'at- tention des agronomes. Ainsi qu'on le voit par la figure ci-jointe, ils sont composés de plusieurs épis agglomérés, toujours rem- plis de graines fécondes lorsque la récolte réussit. On conçoit que dans ce cas, cette variété doive être très- productive. Pourtant le blé de miracle est peu répandu; c'est tout au plus s'il est cultivé dans quel- ques jardins comme curio- sité, la farine que donne son grain étant d'une qua- lité très-inférieure. D'une autre part, il est, dit-on, difficile sur le choix du terrain et très-sujet à dégé- nérer. C'est assez naturel; nos grandes et magnifiques variélés de poires ne con- servent pas davantage leur dimension quand elles sont transplantées dans un ter- rain moins riche. On com- prend aisément que pour nourrir et développer com- plètement ces épis volu- mineux, la plante doive trouver dans le sol et en grande ahondance , une nourriture facilement assi- milable. Aussi dans les ter- rains inaigres voit-on géné- ralement les épis redevenir étaient. On dit aussi que . rustique que les autres et qu'elle supporte difficilement les froids de nos hivers; cette assertion est peut-être exagérée. L'échantillon qui a servi de modèle à notre figure provient de plantes qui ont été semées en 18G0, et seu- lement au mois de janvier, cl eet hiver là, pas plus que celui que nous venons de traverser, ne peut compter parmi les plus doux. £„, p. ili n pi cette m MISCELLANÉES. f 1267. IMPORTANCE DE LA CONSOMMAT! Voici quelques détails slatistiques sur l'immense quantité de plantes odoriféran- tes que l'on cultive dans le midi de la France cl notamment à Montpellier, Grasse, Nîmes, Cannes et Nice. Un grand établis- sement à Cannes consomme annuellement 70,000 kilogrammes de fleurs d'oranger, 10,000 kilog. de fleurs d'Acacia (Acacia Farnesiana), 70,000 k. pétales de roses, 16,000 k. fleurs de jasmin, 40,000 k. de violettes, 4,000 k. fleurs de tubéreuses et quantité d'autres plantes. Nice et Cannes notamment sont le paradis des violettes; on en cueille dans ces deux endroits seuls ON DE QUELQUES PLANTES AROMATIQUES. plus de 7,000 k. A Nice on récolte annuel- lement 50,000 k. de fleurs d'oranger, et à Cannes, où leur parfum est plus délicat encore, plus du double. On récolte aussi près de 5,000 k. de fleurs d'acacia à Can- nes seulement, où cet arbuste prospère par- ticulièrement. Les fleurs ne produisent en général qu'une quantité très-minime d'essence. Ainsi 1,000 k. de fleurs d'oranger ne pro- duisent que 4 k. environ d'essence pure et la même quantité de pétales de roses donne à peine 250 grammes d'essence. (Giu-len/lora.) 1268. LE VOL DE L'HIRONDELLE. Une expérience curieuse a été faite sur la rapidité du vol de l'hirondelle. Une personne d'Anvers parvint à s'emparer montres ayant été mises d'accord. Douze minutes et demie après son départ de Gand, l'hirondelle reparut dans son nid; elle avait d'un de ces oiseaux qui avait construit son I parcouru à peu près 5 kilomètres par nid contre la corniche de sa maison; elle j minute, bien que la rapidité de son vol lui coupa la queue et le lit transporter à j ait dû se ressentir considérablement de la Gand par son domestique qui reçut l'ordre ■ mutilation inutile qu'on lui avait l'ait subir, de le lâcher à une heure convenue, les I A Raguse et dans le midi de la Dalmatie on se sert pour fabriquer vnepoudre insec- ticide d'une plante indigène, le l'asserage t 1269. DESTRUCTION DES INSECTES. sauvage [Lepidium ruderale, L.), que l'on pulvérise après dessication complète. (/M. Gart. Zeit.) Le plus grand noyer de V Angleterre se trouve dans le comté de Norfolk près de Beaehamwell. En été, quand il est couvert de feuilles, son aspect est imposant. Sa lige et ses branches ont des dimensions colos- sales. Un peu au-dessus de la surface du sol sa tige qui atteint à peine 5 à 4 mètres de hauteur, a une circonférence de dix mètres. f 1270. UN NOYER COLOSSAL. La circonférence de ses cinq branches prin- cipales eU de 3 à 5 mètres. Quant à sa couronne, elle couvre une surface de 120 mètres. La hauteur totale de l'arbre est de 00 mètres. — Le produit de ce colosse s'est élevé en une année à 5i,000 noix. (liunpl.) t 1271. NOUVELLE ENCRE INDÉLÉBILE. Dissoudre dans de l'acide sulfurique | deviennent d'un noir jais par la carboni- très-étendu d'eau, un peu de sulfate d'in- sa lion du sucre. Cette encre est ineffaçable digo, de sucre et de gomme. En présentant i soit par le grattoir, soit au moyen de pro- l'écriturc devant le feu, les caractères i cédés chimiques. (Scientific Artisan.) t 1272. MOYEN DE HATER LA GERMINATION DES GRAINES. M. André Leroy a constaté qu'en trai- promptement. Ainsi, les graines de magno- tant les fruits enveloppés dans une pulpe ! lias, de houx, d'ifs etc., qui séjournent grasse ou huileuse, par une solution de ! souvent deux ans en terre sans donner potasse elen les slratiliant ensuite dans du sable, on peut les amener à germer signe de vie, lèvent promptement après avoir été traités de cette manière. Ed. P. salvi a obtus a Mari & Oui ■ Mexique il i£12. SALYIA OBTUSA, mahtens ei gal. Labiatœ. CHARACT. GENER. — Vide Flore, t. V. p. Mît. CIIARACT. SPECIF. — « Caule herbaceo bifa- riam piibesccnte, foliis petiolatis ovalis obtusis crenato-serratis Jjasi cimcatis supra glabriusculis subtils eano-pubeseentibus, vcrticillastris bifloris disiaiitibus, calyèe tubuloso-campanulato pubes- cente striato labio superiore acuto iuferioris den- tibus acuminatis, tubo corollae inflato calyce duplo longiore galca pubescenti-birta, staminîbus înclu- sis, stylo piloso. — In Mexiei prov. Oaxaca (Gal. .\"7l-i) Folia pollicaria. Flores coccinei pollicares. Proxime accedit ex auct. cit. ad S. fulgentem, sed foliis brevioribus non eordatis, vcrticillastris pau- cifloris floribusque miuoribus divcrsa.An S. Gra- hami?— Benth. iu DC. Prodr. XII, p. 534 N» 301. Salvla obtusa, Muitens et Gai,. Bull. acad. Brux. , V, 11. Cette espèce faisait partie de l'her- bier formé au Mexique par feu Henri Galeotti. Depuis, les frères Tonel en ont envoyé des graines qui ont levé et d'où sont venues les plantes qui circu- lent dans le commerce. Elles forment de jolis buissons touffus qui ont à peu près le port du S. Grahami. Les fleurs sont grandes, d'un rose carminé extrê- mement délicat, et se succèdent pen- dant des mois. Nous en possédons de beaux exemplaires bien ramifiés dont nous décorerons nos plates-bandes en plein air au mois de mai prochain. Aussitôt que nos petits buissons se- ront en place , qu'ils s'y seront bien établis, nous pincerons les extrémités de toutes les brandies, afin que nos plantes se forment en exemplaires bien touffus, bien coi /fis. Le bel effet que ces Salvia obtusa produiront ensuite, durera jusqu'aux gelées. Notons pour les heureux habitants des contrées où le thermomètre ne descend pas au-dessous de deux ou trois degrés sous zéro, que cetle jolie plante y sera tout-à-fait de pleine terre , puisque l'an dernier, pendant l'automne, t 1273. LE DENDROMÈTRE. On vient d'inventer à Edimbourg un petit appareil de poche qui permet de mesurer, pour ainsi dire instantanément et d'une manière très-précise, la hauteur de tous les corps et spécialement des arbres , d'où le nom de dendromètre. C'est une espèce d'équerre d'arpenteur à l'aide duquel il est facile de former un angle de 45", dont les côtés correspondent avec le sommet de l'arbre et sa base. Ceci obtenu, on a formé ainsi un triangle rectangle dont deux côtés sont égaux; c'est-à-dire que la hauteur de l'arbre est égale à la distance qui sépare l'instrument de sa base. 11 ne s'agit donc que de mesu- rer cette distance. Ed. P. t 1274. LA MATIÈRE COLORANTE DES ARTICHAUTS. Les tôles d'artichauts contiennent une matière colorante d'une parfaite innocuité et d'un vert superbe. Pour l'extraire on soumet ces tètes à l'influence simultanée de l'air, de l'eau et de la chaleur; la dissolution verte ainsi obtenue est atta- quée par l'acide acétique et la matière colorante se précipite. Après décantation, on lui fait subir plusieurs lavages à l'eau chaude, puis on en forme des pains, ainsi qu'on le fait pour l'indigo. Elle est tout- à-fait différente de la matière colorante ordinaire des feuilles (la chlorophylle); elle est insoluble dans l'eau, mais elle se dissout avec facilité dans les alcalis. {III. Gart. Zeit.) ;- SAI.VIA OBTTJSA. et malgré l'humidité et la nature aqueuse des dernières pousses, elle a bravement résisté a cette basse température. Veut-on la voir en fleur pendant l'hi- ver, on ne la laissera pas montrer ses jolies Heurs en pleine terre, on pincera successivement les épis qu'elle produira jusques vers la lin de juillet, on relèvera dès le commencement de septembre, pour les mettre en pots et à l'ombre pendant un jour ou deux, et les pla- cer ensuite en plein soleil jusqu'au mo- ment de leur entrée en serre tempérée. lue quinzaine de jours avant leur mise en pots , nous donnons perpendi- culairement autour de la moite un coup de bêche circulaire, et nous répétons cette opération une ou deux fois pour préparer la plante à son enlèvement final. Multiplication par boutures à froid au printemps et en automne, avec une ex- trême facilité. L'automne dernier ayant été détes- table, il n'y a pas eu d'apparence de graine. Les Salvia sont d'une immense res- source pour le jardinier. Signalons d'abord le mérite du S. splendens Sou- cltctti, qui, planté en massif, forme l'une des plus belles parures de l'au- tomne, par ses nombreux épis du plus beau rouge d'écailate; ensuite le S. ianthina aux nombreuses grappes de grandes Heurs d'un violet noirâtre, et le S. coccinca, tous deux si utiles par leur floraison en pots, en serre, où dés l'automne ils commencent à se montrer dans toute leur beauté ; le S. leucantha et le 5. Roezlii (dielylro(des), qui les suivent de près et fleurissent en plein hiver; puis le magique 5. gesnerics- flora, dont les épis éiincelanis égalent en chaleur de coloris les Gesnérias les plus brillants ; enfin, le- .S. cacaliirfoliu et albo-cœrulea, du bleu de cobalt le plus riche; le .s'. boliviana } aux épis rouge feu comme vernissés et ornés de leurs calices violets; le S. tnexicana, rouge louée; le .S. nlilusa, qui forme de m charmants buissons tout couverts, et presque en lOUt temps, de Heurs (lu plus beau carmin; enfin, notre caprice, L'in- constant S. tricoter, souvent tout blanc, quand sa jolie lèvre carminée n'est pas là pour l'orner délicieusement! — Tout en un mot plaide en laveur de cette tribu de S;d\ ias m reconnaissants envers le jardinier qui les soigne. - lit nous ne parlons ici que des espèces frileuses, que île Cilles qui n'ont pas été créées pour vivre sous notre ciel si rude en hi- ver! — Mais, quanta cela, consolons-nous et répétons-le, les pays sans hiver n'ont jamais de printemps, et les fleurs de nos serre.- n'auraient pas tant de charme si le contraste de la nature morte, déso- lée, nous faisait défaut. L. VII. 1275. FROMENT EMPOISONNE POUR LA DESTRUCTION DES SOURIS. On a cru remarquer que la pâle phos- phorée employée pour détruire les souris avait, dans quelques circonstances, une influence fâcheuse sur la végétation de cer- taines plantes ; d'ailleurs, il arrive souvent que les souris n'y touchent pas. M. Buchin- ger indique, dans le Journal de lu société d'horticulture du Bas-Rhin, une substance qu'il a reconnue infaillible, c esl le froment trempé dans la strychnine. Il assure que le froment, empoisonné depuis près de deux ans, conserve son efficacité lu 1 ,ii,li, ,i„ Cullivaleui t 1216. NOIX TOUJOURS FRAICHES. Pour conserver des noix fraîches d'uni' été traitées ainsi, les amandes se séparent année à l'autre un reeuiiiinaiide de les av ee la plus grande facilité de la pellicule qui nui ire ilan- un va-e, de les recouvrir les recouvre, et elles conservent le goût des i plèlement d'eau chaude saturée de sel noix fraîches. (///. G U u! a: o r « nj 49 U13— liU. AMMCUI SESQUIPEDALE, AUB. du PET. THOUARS. Orchidaceœ. CHARACT. GENER. — Perianthium païens. Sepala elpelala subaequalia, libéra. Labellum ses- sile, cum basi columnae contiiiuum, carnosum, indivisum, petalis nrnlto latius, calearc recto cor- nu lo, sœpius subcylindracco, perianthio multo longiore, raro obeonico. Culumna nana subteres, raro clongala semiteres. Anlhera2-\ocu\avis, trun- cata. Pollinia 2, bipartibilia, cauilicula brevi an- gusta, glandula, triangulari. — Epiphytae caules- centes. Folia coriacea, ligulata, apice obliqua. Flores solitarii v. racemosi, albi, nune cilrini, v. herbacei. Lindl. CHARACT. SPECIF. — Caule subsimplici ra- dicoso, foliis distiche imbricatis oblongis basi attenuatis carinatis apice obtusissime bilobis , pc- dunculis axillaribus 2-£-floris, floribus inter mn- ximos albis, petalis sepalisque patentibus subae- qualibus c basi latis seiisim acumiuatis, labcllo cordato-ovato acuminato marginibus utrinque versus médium grosse crenalo-serralis, calcare longissimo flexuoso viridi. Hook. Angrœcum sesquipedaie. Aua. du Pet Thooabs, Hist. des PI. Orchid. Afr. 8vo, t. 66 {fleur, grand, nalur. ) el 67 (figure réduite); ejusd. Orchid, (grand in-folio à planches coloriées), 1. 1 , 2. Limil. in Gard. Chron. 1837. p. -J.'i.î (fleur de gran- deur naturelle). Hook. in Bol. Mag. :il 13. — Icon hic ilerata. Aerixthus -i -oi ni ,.,, ,> . Lindl. Gen. et Sji. Orchid, p. 2H. Il suffit de jeter les yeux sur la planche ci-contre, que nous emprun- tons à l'un des numéros du Bolunical Magazine, pour y reconnaître une des plus curieuses orchidées qui existent. Aucune autre ne la surpasse, ne l'égale peut-être, pour la dimension des fleurs et la suavité du parfum qu'elle exhale; mais, par une de ces compensations fréquentes dans la nature, elle cède le pas à beaucoup d'autres sous le rapport de son coloris , qui est d'un blanc jaunâtre très-uniforme. Il faut toutefois lui tenir compte de la dimension démesurée de son éperon, qui atteint jusqu'à un pied (0 n ',53) de longueur, et qui, s'il était appendu à l'extrémité d'un des lobes de la fleur, au lieu d'être fixé à son centre, justifierait amplement l'épiihèle de ses- quipedale , donnée à la plante comme nom spécifique. ItAngrœcum sesqitipeilale est indi- gène de Madagascar, où il a été décou- vert, pour la première fois, par notre : compatriote Aubert Du Petit-Thouars, qui, sans le décrire, en a du moins pu- blié une bonne figure en 1822. Il a été retrouvé récemment par le révérend Ellis qui l'a rapporté vivant en An- gleterre , où il a fleuri à deux repri- ses ; une première fois en 1857, comme, l'a mentionné le Gardeners Clironkle f 1277. L'HIVER DE 1860-1861. En dépit de la sagesse des nations, qui prétend qu'on ne se souvient le mieux que du temps qu'il fait, il sera malheureuse- ment trop vrai qu'on se rappellera bien longtemps du rigoureux hiver qui vient de sévir sur nous et qui a fait dans nos jar- dins des ravages irréparables. Après l'été pluvieux et iroid de 1800, suivi d'un automne non moins défavorable, les pousses d'un grand nombre de végétaux n'ayant pu s'aoûter suffisamment, il était aisé de prévoir qu'un abaissement quelque peu considérable de température devait tome îv, 2° sÉaiE (1859). causer de grands désastres. Mais comme des étés humides précèdent très-rarement des hivers bien rudes, les plus prudents eux-mêmes ont été surpris et peuvent s'unir au profanum vulyus pour déplorer bien des pertes. Il sera d'un haut intérêt pour l'horticul- ture de connaître jusqu'à quel point cer- taines plantes exotiques de nos jardins, ont résisté à un froid aussi intense, qui a varié dans notre pays de — 17° à — 22° cen- tigrades, si l'on en croit des lectures ther- moinctriques probablement imparfaites. Il KO ANGRjECUM SESQUIPEfcALE. d'alors, et une seconde fois en 18.'J9. C'est d'après * cette dernière floraison qu'a été faite la ligure reproduite ici. La plante est épiphyte, comme ses sa tige qui ne dépasse guère deux pieds (0"',C>f>), claie de droite et de gauche de grandes et belles feuil- les. ICI le habite les clairières demi- ombragées cl humides des bois , en compagnie de palmiers et de fougères, comme le représente la annexée et que nous empruntons à la narration de M. Kilts. D'après ce que nous avons dit ci-dessus, on peut la considérer comme acquise à nos jardins. Rappelons en passant qu'elle n'est pas serait en même temps utile de savoir quels sont les végétaux qui ont complètement péri dans diverses localités et sous des con- ditions analogues ou déterminées. Mais pour faire avec exactitude ce pénible dé- nombrement, il faudra attendre la venue des beaux jours d'avril et de mai, afin que ceux qui se trouvent à cette heure comme près de l'agonie, aient eu le temps de prendre une décision quelconque. Dès aujourd'hui néanmoins, les nouvel- les sont assez désolantes cl l'obituaire bien long : pas de fruits, beaucoup d'arbres dégarnis pour longtemps, peu de fleurs, des victimes en masse, des plantes perdues sans retour, tel est le bilan actuel et la perspective de l'avenir. Pour les arbres en espalier cl les arbres fruitiers en général, il en sera probablement comme après le rude hiver de 1822 — 23 où le thermo- mètre marqua jusqu'à — 24". Les plus dé- licats seront morts, les autres devront être rajeunis considérablement. Dans les pé- pinières les dégâts sont très-grands; non- seulement les pousses de l'année dernière sont gelées, mais même des branches de deux cl trois centimètres de diamètre sont fortement atteintes, aussi bien parmi les poiriers et les pommiers que parmi les abricotiers, les pêchers et les pruniers. Les eoignassiers n'ont guère moins souf- fert. Les lia; les Rhododendron, les Lau- rus laurocerasus et L. lusitaniens , les Prunus sinensis ont été cruellement mal- traités ; les premiers perdent leurs feuilles. Un grand nombre de conifères ont le feuil- ANGR^CUM SESQUIPEDALE. la seule nouveauté dont nous soyons redevable au bon missionnaire ; c'est lui aussi qui nous a apporté le gracieux Ouvirandra fenestralis , cette autre cu- 51 Ventilation intelligente en août et sep- tembre afin de fortifier les pousses qui achèvent leur développement vers cette époque. — En hiver -+-12 à lo°Iléaum. nosite de Madagascar, que les amateurs | suffisent amplement, mais alors il va vont chaque année admirer dans les serres de Kew. Nous l'avons dit ailleurs : Madagascar est un monde encore presque neuf pour l'horticulture comme pour la science. Ce n'est plus l'Afrique, et ce n'est pas encore l'Inde. Presque tout y sera nou- veau pour le collecteur que sa bonne étoile préservera delà fièvre. Pourquoi, après tout, cette bonne chance lui man- querait-elle plus qu'à tant d'autres qui y sont allés et qui en sont revenus? Ndn. Culture. — Atmosphère très-chaude et humide pendant l'été. lieu de diminuer les arrosages dans la même proportion ; l'air proportionnel- lement humide doit, pendant celte der- nière saison, tenir lieu de tout arrose- ment. Nous tenons nos Vandées , en général, en spliarjnum pur. Et nous les ombrons pendant l'été; le feuillage ac- quiert alors une belle teinte vert très- foncé. Sa multiplication est lente, et s'opère seulement au moyen des rares rejetons que la plante émet à sa base, et qui encore doivent être suffisamment munis de ra- cines avant qu'on puisse utilement les séparer de la mère. L. VII. lage bruni et comme brûlé, et présentent le plus triste aspect. Il semble en être de même partout ailleurs. Déjà M. Noble, de Bagshot, vient d'envoyer à la Société d'horticulture de Londres un certain nom- bre de plantes qui ont été éprouvées diffé- remment; le Gardeners' Chronicle en donne une liste détaillée. Ce sont d'abord de jeunes pieds de Viburnum Tinus, gelés rez-terre; Buxus balearica, entièrement mort; Araucaria imbricata, jauni et lar- gement endommagé; Phijllirœa angasti- /'olia, mort; Ilex lutifolîa, les jeunes pous- ses gelées; I.cornuta, mort; /. dipyrena, partiellement endommagé; l'AIaterne du Japon, gelé complètement; Taxodium sempervirens, les jeunes pousses détruites; Quercus sclerophylla, gelé jusqu'au vieux bois ; il en est de même des Q. bambusœ- folia et inversa ■ Symplocos japonica, tué jusqu'aux racines. A ces plantes, et con- trastant singulièrement avec elles, se trou- vaient joints le Berberis japonica et le Skimmia japonica, tous deux dans l'état le plus prospère, et sans avoir subi la moin- dre avarie à une seule de leurs feuilles; et cependant ils avaient occupé des lieux et des expositions identiques à ceux des plan- tes que nous venons de citer. De plus, le Skimmia était couvert encoredeces magni- fiques fruits rouges dont il est orné durant tout l'hiver, et qui en font l'un des arbustes à feuilles persistantes les plus beaux que nous ayons en pleine terre. Et que dire des rosiers! Certains hor- ticulteurs déclarent que les neuf dixièmes ont péri. Dans l'Établissement Van Iloutle de bonnes précautions avaient été prises et quoiqu'il y ait des pertes regrettables, les dégâts sont loin d'avoir atteint cette pro- portion, peut-être un peu exagérée. Beau- coup d'amateurs disent qu'ils ont littéra- lement tout perdu; cela ne nous surprend guère; un grand nombre de collections ne comptent que des espèces et des variétés qui résistent bien année commune , mais qui ne peuvent cependant affronter des vingt degrés. Ainsi tout ce qu'on a abandonné en pleine terre, sans couverture, parmi les rosiers Portlands et des Quatre-saisons, est complètement gelé. 11 en est de même des variétés d'Ile-Bourbon et d'hybrides re- montants greffées sur églantier, à l'excep- tion toutefois de la seule variété Baronne Prévost qui n'a presque pas souffert. Les francs de pied de ces deux dernières sor- tes ne sont atteints que jusque rez-terre et repousseront. Nous ne disons rien des rosiers Banks, Thés, Bengales, Noiset- tes, etc. ; tout le monde sait que ces espè- ces réclament toujours en hiver la protec- tion d'un châssis ou d'un abri. Les B. Pim- .12 MISCELLANÉES. preaclles et surtout les remontants onl aussi telle épreuve, ou peut bien dire qu'elle est beaucoup souffert. Les II. centfeuilles, les d'une rusticité parfaite. Damas, les albu, les centfeuilles hybrides Ce qui a été particulièrement fatal aux ordinaires et remontants, de même que les ; rosiers, c'est la reprisesoudaine d'une forte Provins n'ont, éprouvé aucuns dommages, gelée après que la neige avait commencé à Parmi les H. capucines, la Rose jaune de fondre, et dans le moment que les branches Perse mérite une mention toute spéciale; et les tiges étaient encore tout-à-fait mouil- pas un seul pied n'a souffert; après une lécs. Eu. R. t 1278. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR THOMAS NUTTALL. En donnant le portrait d'un des plus célèbres botanistes de notre époque, nous croyons qu'il sera agréable à quelques-uns de nos lecteurs de lire les principaux évé- nements de sa carrière scientifique. Ces récits biographiques ont toujours de l'in- térêt, car ils montrent ce que peuvent le travail et la persévérance. Ce que l'on ap- pelle le génie, n'est souvent pas autre chose (pie le résultat d'efforts longtemps conti- nués. Thomas Nuttall naquit à Set tic, dans le Yorkshire, en 1784. Sa famille était ce qu'on appelle en Angleterre respectable, mais un peu gênée, et il ne reçut que l'éducation élémentaire qu'on donne ordi- nairement, dans ce pays, aux enfants de la classe populaire. Lorsqu'il l'eut achevée, il entra, de son libre choix, chez un impri- meur, en qualité d'apprenti; ce fut pour lui un moyen d (Huilier le grec et le latin. A L'i ans, il se rendit aux Etats-Unis, pour se perfectionner dans sa profession, et, comme il se sentait porté à l'élude des sciences, il suivit assidûment, étant à Phi- ladelphie, les cours du botaniste liarton et un peu plus tard ceux du célèbre William llartram, avec qui il se lia d'amitié, et qui i ■ verra sursa carrière une i u 11 ucnc.e décisive. Souvent ce sont des circonstances in- signifiantes qui décident de la vocation et de l'avenir d'un homme. Le lendemain même de son arrivée à Philadelphie, le jeune Nuttall se promenait sur les bords de la Schuylkill; ayant aperçu un Smilax grimpant sur un arbre, il se dit à lui- même : voilà une tleur de la Passionl Rentré en ville, il n'a rien de plus pressé «pic de s'informer s'il existe quelque livre de botanique; on lui indique celui du pro- fesseur liarton; mais l'ayant Vainement cherché chez tous les libraires de Phila- delphie, il prit le parti de se faire intro- duire auprès du professeur lui-même. Ceci se passait en 1808. A partir de ce moment, ses progrès en botanique furent rapides; ses premières excursions eurent pour but la péninsule formée par la Delaware et le Chesapeak; bientôt elles s'étendirent à plusieurs centaines de milles dans le fur west-, où il se fit des amis parmi les tribus les plus sauvages. C'est dans une de ces pérégrinations lointaines à plus de 500 mil- les des derniers établissements européens, qu'il faillit perdre la vie. Il tomba malade; il était seul; après avoir épuisé inutile- ment toute sa pharmacie portative, il s'était préparé à mourir et tournait déjà tontes ses pensées vers le Ciel, lorsque heureuse- ment il fut rencontré par un indien, qui le ramena, en canot, aux lieux habités par les blancs, où de meilleurs soins le rappe- lèrent à la vie. Le résultat de ces excursions pénibles et dangereuses fut la publication, en 1818, de son Gênera of Xorlli. American Plants, ouvrage qui le mit d'emblée au niveau des autorités scientifiques alors eu vogue. Comment Nuttall, sans fortune, avait-il pu exécuter ses longues pérégrinations de l'Océan atlantique aux montagnes Rocheu- ses? Lui-même nous l'apprend : c'est avec l'aide généreuse de nombreux amis de la science, parmi lesquels on doit citer l'abbé Correa de Serra, à qui il dédia son ouvrage, Zachée Collins, donl il a immortalisé le nom dans le genre Collinsia, le !)' liarton et Keubeii Haines. Sou voyage achevé, il passa deux ans à l'Académie des Sciences naturelles de Philadelphie, uniquement occupé à déterminer les plantes et à élabo- rer les matériaux qu'il avait rapportés. Jour et nuit son travail l'absorbait, et plus d'une fois il lui est arrivé de s'endormir, AMARYLLIS BELLADONNA \.u RUBRA AMARYLLIS MUTABILIS SPECIO.SA PVRPVREA ïïulï \ t'iSHlIIrs - Serre froide î>3 lilS. AMARYLLIS BELLADOMA RUBRA AMARYLLIS BELLADONNA MUTABIL1S M. Trufiaut dont nous avons eu déjà occasion de signaler les beaux gains en Reines -Marguerites , vient d'obtenir diverses variétés de X Amaryl- lis Belladonna (type). Nous donnons ici Tune de ces variétés, qui se dislingue par son brillant carmin , et qui est bien certainement destinée à éclipser toutes les autres. Que les jeunes commençants ne con- fondent pas : il y a Amaryllis et Ama- ryllis! Les plantes auxquelles on donne habituellement ce nom, ces plantes aux corolles si grandes, si ouvertes, portées par une hampe si droite et que l'on lient habituellement en serre plus que tem- pérée el dont le coloris varie à l'infini, sont des Hippeastrum, presque tous originaires du Brésil; — l' Amaryllis Josephinœ du Cap est un Brunswigia ; — les Amaryllis curvifolia , corus- cans, etc., du Cap aussi, sont des Ne- rine; YAm. crispa est un Slrumaria ; les petits Amaryllis du Chili el de Bue- nos-Ayres sont des Zepliyranlhes, des Habranlhus, etc. Le pelil Amaryllis de Virginie, d'un blanc rosé, presque rus- tique ici, est encore un Zéphyr anthes. U Amaryllis jaune de la Chine est le A'e- rine aurea , qu'il ne faut pas confondre L. VH. SPECIOSA PURPUREA, Tbuffadt in Cat. avec son homonyme, l'Amaryllis jaune du midi de l'Europe, Lis-Narcisse ou Narcisse d'automne, qui forme à lui tout seul le genre Sternbergia... puis encore les Amaryllis formosissima et Cybister devenus tous deux AesSprekelia; ce der- nier (voir la Flore i d'une grande beauté, est peu connu, mais l'autre est extrême- ment répandu sous le nom de Lis St. Jacques. Enfin, voici un genre de plantes réel- lement réduit à sa plus simple expres- sion, aux seuls vrais Amaryllis Bella- donna et blanda. Nous ne dirons rien de ce dernier; il est, nous le savons, originaire du Cap, mais la plante nous est totalement in- connue, ainsi qu'à un grand nombre de nos lecteurs, nous en sommes persuadé. Introduit du Cap en Europe, il n'y a guère que cent ans de cela, l'Amaryllis Belladonna parait avoir l'ait d'abord les délices des Toscans; c'était la nouveauté du jour. Cette belle amaryllidée s'y fai- sait appeler Belladonna } Belle Dame, et jouissait d'une immense renommée que justifiaient sa beauté, sa rusticité, son extrême facilité de culture, et sa propa- gation abondante par ses bulbes allon- gés, atteignant la grosseur de m ,10 de excédé de fatigue, sur le socle d'un grand Mastodonte qui lui servait de couche. A peine eut-il achevé son Gênera of Norlh American Plants, qu'il entreprit un autre voyage, dans la région, jusques-là à peine entrevue, qu'arrose l'Arkansas. Il partit seul, en octobre 1818, parcourut à pied la longue distance qui sépare Lan- caster de Pittsburg; dans cette dernière ville, il s'embarqua sur un simple canot, en compagnie d'unjeune étranger, et après bien des dangers surmontés, arriva à l'em- bouchure de l'Arkansas. Il passa une année entière sur ce point, et faillit y périr de la fièvre. C'est dans ce voyage qu'd découvrit le Collinsia et, nous le croyons du moins, le Maclura, dédié à M. W. Mac Clure, qui, avec M. John Vanghan, contribua pour une large part aux frais nécessités par ce voyage. Nuttall publia, en 1821, le journal de ses excursions dans le sud des États-Unis. Ce journal est rempli de détails intéressants, et se fait remarquer par une simplicité de style etun cachet de vérité qui donnent une idée du caractère de l'auteur. Nuttall, effee- u AMARYLLIS BELLADONNA ROBR.A. gère; sur celle surface bien nivelée, bien ratissée, il déposait ses Belladonnes à un demi-pied de distance les unes des autres, puis recouvrait le toul jusqu'au niveau du sol environnant ; de telle sorte que les bulbes se trouvaient avoir de .'> à (> pouces de terre sur eux. Pendant l'hiver trois pouces de vieux tan épar- pillé sur la plate-bande, garantissait nos favorites contre les gelées, auxquelles Miller opposait encore au besoin une couclie additionnelle de feuilles moites ou de litière. Ainsi traitées, les Belladonnes se montraient plus luxuriantes de vigueur qu'elles n'eussent pu le faire même dans diamètre. Sa sortie tic terre était bi- zarre : ne produisant ses feuilles que longtemps après (ici, c'est au printemps qu'elles paraissent), elle laissait poindre d'abord une spalbe très-longue, qu'avec un peu de bonne volonté on peut faire ressembler à un bec d'oiseau. Le dit bec s'élant montré loui-à-fait, était poussé verticalement par an scape très- long, au sommet duquel se tenait la spalhe bivalve, contenant G, 8, 10 et jusqu'à douze grandes (leurs roses, pen- chées, campanulées, odorantes. C'était un ensemble étrange et beau à coté de toutes les formes connues. Plus tard , quand nos touristes du Nord la virent dans l'Etrurie, elle fut ! leur pays natal, où jamais, il faut le arrachée de terre et amenée au loin; dire, une main secourable ne vient amenée dans ce qu'elle pouvait appeler remplacer par un fertilisant humus le avec juste raison son exil, sa Sibérie, sol épuisé. Là, pendant l'hiver, confinée dans un j Des scapes de trois pieds d'élévation, pot de terre , dans l'orangerie , elle n'avait plus pour elle le beau ciel de l'Italie ; son ciel à elle, c'eût été... le plafond du Vorangerie si son bon ange n'avait prédestiné ses fleurs à se flétrir avant la venue de celte lugubre saison que nous maudissons vainement. Mais, tandis que dans nos châteaux les praticiens routiniers traitaient ainsi nos Belladonnes, Philippe Miller, le roi des jardiniers île son temps, leur consa- crait une plaie-bande au pied d'un mur, au midi. 11 remplaçait pour elles le sol ! Sur cette couche s'établiront les vingt de la plaie-bande, enlevé à trois pieds l pouces environ de la terre préalable- de profondeur, par une couebe de six ment enlevée, puis les bulbes à six pou- pouces île fumier d'étàble converti en ces de dislance en tous sens et enfin le terreau bien consommé, qu'il chargeait reste de la terre enlevée viendra combler d'une vingtaine de pouces de terre lé- la plate-bande. L.VH. couronnés de nombreuses Heurs, sa- luaient chaque année notre bon Phi- lippe Miller, ce modeste savant dont les œuvres furent toujours l'un de nus guides. Disons pour finir, qu'au bout de trois ou quatre ans, il est utile de déplanter les bulbes, d'en oter les cayeux, qu'on plante à part , d'enlever tout le sol de la plate-bande et de garnir le fond a la pro- fondeur susmentionnée (.l'une couebe de vieux terreau, épaisse de six pouces. livement, n'aimait ni l'emphase ni les ornements littéraires, ce qui nuisit, dans une certaine mesure, au succès de son livre. Il le savait, mais chez lui l'amour du naturel et de l'utile l'emporta toujours sur les calculs de l'intérêt personnel. Son cos- tume se ressentait de la tournure de son esprit; il était propre, mais d'une grande simplicité, et il est probable qu'il ne compta jamais sur son habit pour obtenir un succès. Pour toute ressource, Nuttall avait les honoraires des cours privés d'histoire na- turelle qu'il donnait a Philadelphie et à Germantown, plus le produit de ses ventes d'herbiers. Souvent aussi il procurait aux horticulteurs des plantes nouvelles d'orne- ment, ce qui lui valait encore quelques bénéfices, et à ce propos ou cite le Diplacus jiiiuiccus, en retour duquel, un horticul- teur de Philadelphie, H. Buist, lui céda la moitié du produit de la vente. Ses leçons MISCELLANEES. ÎSS sur l'histoire naturelle eurent un grand succès dans le pays, et décidèrent quelques jeunes gens à embrasser la carrière des sciences. D'autres lui durent plus ou moins indirectement, de grandes fortunes, et ils ne dissimulèrent pas la part qui en reve- nait à Nuttall, sur les conseils de qui ils avaient étudié la minéralogie et la chimie. C'est peu de temps après la publication de son voyage dans l'Arkansas, qu'il fut nommé, en 1822, professeur d'histoire na- turelle à Cambridge, Massachussetts. Il profita de la tranquillité que lui donnait cette nouvelle position, pour étudier à fond diverses branches de l'histoire naturelle qu'il n'avait fait qu'effleurer. Cinq ans plus tard, en 1827, il publia son Intro- duction to systemuticul bolaïuj, et en 1832, son ouvrage bien connu d'ornithologie. Son cours de matièce médicale le rendit surtout très-populaire à Cambridge, et con- tribua dans une grande mesure à l'instruc- tion des pharmaciens de cette ville. Mais cette vie calme et honorée du professorat ne pouvait longtemps convenir à l'humeur peu sédentaire deNuttall. En 1855, il rési- gna ses fonctions de professeur et fit ses préparatifs de départpour la côte de l'Océan Pacifique; il visita cette côte dans toute son étendue jusqu'au CapHorn,où on le débar- qua pendant une violente tempête. Dans ce voyage, il fut accompagné par le célèbre en- tomologiste Thomas Say, et par une ving- taine d'autres savants; aussi cette expédi- tion scientifique fut-elle la plus fructueuse par ses résultats, de celles que les Étals- Unis eussent entreprises jusqu'alors. A son retour à Philadelphie, il publia ses additions à la Flore de Michaux (les Arbres d' Amérique), et de trois volumes en fit six; mais avant l'achèvement de ce tra- vail, en 1842, il fut rappelé en Angleterre par la mort d'un oncle, qui lui laissait pour héritage une somme de <£ 5,000 (125,000 fr.), mais qui, par un motif louable mais exagéré de sollicitude pour la vie de son neveu, stipulait dans son testament, que ce dernier résiderait dorénavant neuf mois de l'année en Angleterre. Pauvre Nuttall! il se soumit à la fantaisie avunculaire; mais son cœur et ses affections étaient restés dans les prairies et les forets américaines. C'était là d'ailleurs qu'il laissait tous ses amis; aussi trouva-t-il le moyen, 6ans élu- der les conditions du testament, de leur faire une visite, en consacrant à son voyage les trois derniers mois de l'année 1852 et les trois premiers de 1853. Quel bonheur pour lui de revoir tant de personnes aimées et de parcourir encore une fois les lieux témoins de ses premiers essais en bota- nique! Mais le jour des adieux arriva; il fut pénible, et Nuttall dut faire vio- lence à ses sentiments pour reprendre le chemin de l'Europe. Depuis lors, il a vécu retiré dans sa petite propriété de Rainhill, en Angleterre, s'occupant d'horticulture, et se passionnant surtout pour les Rhodo- dendrons. Cette nouvelle passion contri- bua, dans une certaine mesure, à hâter sa mort, voici comment : la sœur de Nuttall avait épousé un M r Booth, qui, peu d'années après, se noya dans la mer d'Ir- lande. Son fils avait été adopté par Nuttall qui lui inspira le goût de la botanique; devenu homme il partit pour explorer l'Himalaya, d'où il envoya de nombreux échantillons de Rhododendrons à son on- cle. Un jour le jardinier de Nuttall fut pris d'un accès de folie, qui obligea de le faire enfermer, et au moment même arriva une caisse de plan tes envoyées par M. Booth. Im- patient d'en connaître le contenu, Nuttall se mit lui-même en devoir de l'ouvrir, et il y fit de tels efforts qu'à partir de ce moment sa santé ne fit plus que décliner. Il s'éteignit en 1859, à l'âge de 75 ans. Le portrait qu'on voit ci-contre a été reconnu par plusieurs de ses anciens amis pour être très-fidèle; sa ressemblance avec celui de Walter Scott est frappante. Nous n'avons pas besoin d'ajouter que la science, que Nuttall cultivait avec tant d'amour, a donné aussi son témoignage de reconnais- sance en lui dédiant un genre de Rosacées, le genre Nutlallia. Ndn. t 1279. DU ROLE DES GRAMINÉES ORNEMENTALES DANS LES JARDINS PAYSAGERS. Depuis peu d'années l'architecture des jardins a fait, surtout en France, un grand pas daiîs la voie du progrès. Le Bois de Bou- logne ainsi que les autres magnifiques plan- tations que Paris a vu surgir comme par en- chantement dans son sein et dans ses envi- rons, feront époque dans les annales de l'horticulture, non moins que les célèbres jardins de Versailles, que pendant plus d'un siècle on copia dans tous les pays de MM ELLANEI S Amlropoôon l'onnosum . l'Europe. Ces belles créations , non-seule- I les fleurs, mois elles mil exercé une heu- mentontaugmenléchez (ouïes lesclassesde reuse influence sur le coût dans l'arl de la société, cet amour inné, naturel que tout l'orneim'nloiion des jm-dins. Malgré les 1 ime sensible ressent pour les plantes et préceptes des grands roailrcsj malgré les RHODODENDRON VEITCHIANUM Hook Mdlllllirill Serre houle H1G. 57 RHODODENDRON VEITCHIAMI, HOOK. Ericaccse. CHAIUCT. GENER. — Vide supra, vol. 1 (I8K) si'r. J, page i'i. ClIAItAC'f. SPEClF. — Foliis obovatis mucro- nato-acutis in petiolum brevissirnum altenuatis sii|ira midis subtus glaucis sparse ferrugineo- squamulosis, floribus terminalibus ô-t, calyce brevi-quinquelobo lobis ovatis parce longe selosis, corolla ampla infuiidibuliformi-campanutata alba Des nombreux exemplaires de ce Rhododendron que possède notre Éta- tubo brevi lobis profundis patentibus obovatis marginibus insigniier undulatis, staminibus 12-14, filamentis infeme glandulosis, antheris linearibus albis, ovario oblongo -ovalo 5-loculari stylique basi squamulosis, stigmate dilatato ù'-lobo. Hook. Rhododendron veUchlunum, Hook., in Bol. May., icon. hic iterata. blissemcnl, aucun n'a jusqu'ici donné de fleurs, les plantes étant encore un excellents écrits des Gilpin, des Price et desSKEi.L,jnsqiies dans ces derniers temps, la couleur était le caractère saillant dont on tenait compte dans le groupement des végétaux,;! l'exclusion presque totale de Ja forme; cependant la plupart des artistes — nous parlons des artistes-jardiniers, — ont toujours admis, théoriquement du moins, l'importance de celle-ci. Et pour- quoi la forme serait-elle moins que la cou- leur, propre à créer dans le paysage cette riche variété qui seule peut charmer l'œil, et sans laquelle les plus grands jardins nous paraissent toujours insignifiants et monotones? L'application avantageuse qui a été faite de ce principe dans les travaux considé- rables dont nous venons de parler, et où l'emploi d'un grand nombre de plantes à feuillage ornemental a été couronné du meilleur succès, s'est répandu prompte- ment dans le domaine public. Comme on le voit, ce progrès, car pour tous ceux qui considèrent l'horticulture sous un point de vue élevé, artistique, cette importance de plus en plus grande que l'on attache au port, à l'babitus, à la forme des végétaux, constitue un véritable progrès, —-'ce pro- grès, disons-nous, n'est pas dû à un caprice momentané de la mode. On peut l'attribuer, du moins en partie, a l'introduction dans nos cultures d'une foule de plantes exoti- ques aux formes nouvelles, tantôt majes- tueuses, tantôt étranges et toujours pitto- resques; toutefois il nous parait incontesta- ble que les chefs-d'œuvre modernes de l'art Tome iv, 2 e Série (1859). , des jardins y ont surtout contribué pour la plus large part. 11 y a une vingtaine d'années, c'est à peine si l'on tolérait dans les jardins d'or- nemcnl le superbe Arundo Donax pana- ebé, ainsi que sa charmante miniature le Phalaris arundinacea picta ou Ruban de bergère, dont les tiges flexibles, aux feuilles délicatement striées de blanc jaunâtre et de rose, font un si bon effet dans les grands bouquets de table. Peut-on imaginer cepen- dant une plante plus propre que cette der- nière pour orner les bords d'un petit bassin ? Les Typha luli/blia et angustifolia, aux longues feuilles ensiformes, plantés dans les baies d'une vaste pièce d'eau, ajoutent au pittoresque dans les scènes champêtres, tandis que le noble Panicum sulcatum, par son large et élégant feuillage, convient plus spécialement aux parties mon tueuses des sites ornés, auxquels il imprime un cachet éminemment exotique. Malgré l'extension que les cultures d'or- nement ont prise, les amateurs ont aujour- d'hui le goût moins exclusif qu'au com- menccmcntde ce siècle, etsi l'on rencontre encore par-ci par-là quelques collection- neurs , pour lesquels rien n'est beau dans la création hors de la spécialité à laquelle ils ont voué toutes leurs affections, il n'en est pas moins vrai que la grande majorité des admirateurs de la nature préfère le spectacle magnifique de ses œuvres dans leur immense variélé. Et pins nos découvertes journalières semblent aller toujours au-devant de celte 8 »8 RHODODENDRON VEITCHIAM'M. peu jeunes. iNous considérons l'espèce, quant à In gentillesse du port, comme l'une des plus agréai)' es du genre. En effet la pose de ses branches trapues, la forme de ses feuilles en rosette, tout cela | est parfait ; mais, revers de médaille, peut-être a-t-clle le défaut qui caraclé- \ risc le Rh. formosum, celui de produire ' seulement des fleurs quasi-isolées, ou bien réunies par 2-5 ou 4 et non pas disposées en bouquets. D'après la figure ci-conlre, nous sommes porté à croire que nos craintes à cet égard sont quel- que peu fondées, et même que ces lleurs sont pendantes. En effet, d'après le Gardeners' Chronicle , que cite sir William Hooker, ce serait avec le Rh. formosum, notre ancien Rh. Gibsonis i voyez Floue, tome I", 1845), qu'on lui trouverait le plus d'affinité, « bien qu'il s'en dislingue considérablement tant par ses (leurs que par son feuillage » ajoute avec raison le Rot. Mag. Le bord de ces fleurs est ondulé à la manière de VAzalea crispiflora. La plante a été découverte dans le Moulmein ; elle est donc d'orangerie. On en doit l'introduction à la maison Veitch. L. VII. soif insatiable de nouveautés, qui distin- gue notre époque. Sans sortir du groupe de végétaux sur lesquels nous nous som- mes proposé d'attirer l'attention, que de belles graminées ont déjà conquis les droits de citoyen dans nos pleasure grounds! Avant même que l'apparition I du superbe Gramen des Pampas (Gyne- rium argenteum) ne vint exciter dans le monde horticole une si profonde sensation, le Stipa pennala, l'étièpe-aigretle, ornait de ses soyeux panaches nos parterres, où plusieurs espèces de Briza mêlaient éga- lement au coloris éclatant des (leurs leurs gracieuses inflorescenses. Dans ces der- niers temps surtout, plusieurs formes re- marquables ont encore enrichi nos collec- tions. Nous citerons le Rambusa Metake, originaire du Japon, l'unique représentant de ce genre de roseaux extraordinaires, les bambous, dont la hauteur égale celle des grands arbres dans les forêts humides des pays tropicaux, et qui résiste à la rigueur des hivers dans nos climats tempérés; le Hordeum jubatum, dont les grands plu- mets rouges forment le plus joli contraste avec les épis blanc de neige du Pennisetum longistylum ; puis VEtymus glaucus, si précieux pour garnir les rochers et les talus, et le charmant Agrostis nebulosa, encore tout nouveau, aux panicules vapo- reuses qui pendant la mauvaise saison fourniront, à l'état sec, un excellentcontin- gent pour la confection des bouquets; elles leur donneront une légèreté pareille à celle qu'y produisent les inflorescences si élégantes du Gypsophila paniculala. Sous un autre point de vue, on n'appré- cie pas assez, ou plutôt, on ne connaît pas les services que peut rendre dans nos par- terres une autre graniinée, celle-ci très- naine, touffue, se développant régulière- ment sans sortir des contours, tout comme la délicieuse petite mousse de nos serres chaudes et tempérées, le Lycopodium crenatum, nous voulons parler du La- gurus ovatus. Il suffit de le semer au mois d'avril en une ligne autour des cor- beilles, des plates-bandes destinées aux lleurs, pour voir celles-ci pendant tout l'été garnies d'une jolie bordure naturelle, bien supérieure, à notre avis, à ces fastidieux treillages en fil de 1er ou en fonte, à ces lourds lattis de bois, ou à ces ridicules poteries peintes qui ont la prétention d'imiter la forme des feuilles, et qui ne produisent le plus souvent qu'un fort mauvais effet. La gravure qui accompagne le présent article et qui est empruntée ainsi que les détails de culture qui vont suivre, au Deul- sclies Magazin, rédigé par M. Neubert, peut donner une idée de la magnificence d'une nouvelle graniinée qui, l'an dernier, s'est répandue dans tous les jardins du Nord de l'Allemagne. C'est V Andropogon formosum, Hort. M. Neubert ne nous ap- prend pas ^i la plante a Henri ou non, ni de quel pays elle est originaire. M. Stelzner, un des jardiniers en chef de l'Établissement Van Hou t te, lors du voyage qu'il fit l'an dernier dans ces contrées, en rapporta quelques pieds; d'après les renseigne- ments qu'il put obtenir au sujet de son MISCELLANEES. «9 introduction, il résulterait que des graines gai, rubanées, striées de blanc, longues de cette nouvelle espèce d'Andropogon (?) , d'un mètre à un mètre et demi, et larges se seraient trouvées parmi celles que le de un à deux centimètres. La plante ne célèbre botaniste-collecteur von Warsce- prend ce développement gigantesque que wiez a rapportées au retour de ses cxplo- lorsqu'elle est mise en pleine terre, dans rations dans l'Amérique méridionale. — un sol riche et bien préparé, et alors elle Maintenant ce nom à'Andrupogon forma- est réellement admirable surtout lors- sum est-il bien authentique? C'est ce dont qu'elle est isolée sur une pelouse; rien il est permis de douter. Quoi qu'il en soit, ne surpasse l'effet que produisent ses comme la plante en question est ornemen- feuilles gracieusement inclinées vers le laïc au plus haut degré, nous n'avons pas sol et se balançant au moindre vent, cru devoir attendre les éclaircissements | Il est fâcheux que cette belle plante ne de la science pour la faire connaître aux ! soit pas rustique; il faut la rentrer pen- amateurs. Ainsi qu'on le voit par la figure ci-jointe, elle forme une belle touffe aux tiges élan- cées, grossescommcle doigt, solideset flexi- bles comme l'acier, longues de deux à cinq mètres. Les feuilles sont d'un beau vert dant l'hiver en serre tempérée, où elle n'exige toutefois aucuns soins particuliers. La multiplication se fait très-aisément par la division des pieds au printemps. Ed. P. f 1280. UN PHÉNOMÈNE ENTOMOLOGIQUE. Malgré les recherches des savants, le j deux mois plus tard, les arbres reverdir, petit monde des insectes offre de temps à il leur vient naturellement à l'esprit que autre des faits inexpliqués et peut-être J c'est un effet de la sève d'août dont ils ont inexplicables. Il y a bientôt dix ans que vaguement entendu parler. Assurément les tilleuls de Paris et des environs perdent les apparences leur donnent raison, mais régulièrement leurs feuilles vers le milieu lorsqu'on prend la peine d'examiner les de l'été, et en reprennent de nouvelles choses de plus près, on finit par recon- dans le courant de l'automne. Elles jaunis- ! naître que la cause en est tout autre. Qu'on jette les yeux, armés d'une simple loupe, sur la face inférieure de ces feuilles avant qu'elles soient tout-à- fait mortes, on verra qu'elles sont criblées de petits animalcules ver- dàtres qui en rongent ou en sucent le parenchyme, et qu'elles ne péris- sent que parce qu'elles sont épui- sées de leurs sucs. Ces animalcules, qui sont à peine plus gros que la pointe d'une aiguille, appartiennent à la nombreuse tribu des mites ou , plus scientifiquement, des Acarus ; mais d'où viennent leurs innombra- bles légions, c'est ce que personne n'a encore pu découvrir. Un fait analogue et plus étonnant sent d'abord, puis se recoquillent et pas- ! encore s'est présenté dernièrement en An- sent au brun, après quoi elles tombent et i gleterre; il a été relaté par VIpswich Ex- jonchent le sol, laissant les arbres aussi | press et reproduit, d'après ce journal, par nus, sous un soleil encore ardent, qu'ils le I le Gardeners' Chronicle auquel, à notre seraient au cœur de l'hiver. Les observa- ; tour, nous allons l'emprunter, en y ajou- leurs superficiels ne manquent guère d'at- tant les savantes remarques du D r Lindlcy. tribuer ce dépérissement à la sécheresse Laissons d'abord parler V Express : de l'air ou du sol, et lorsqu'ils voient, I a Depuis quelques semaines, dit ce jour- (iO MISCELLANÊES. nal, il n'est question dans le pays que d'un événement étrange qui a pour théâtre l'église S 1 Pierre, à Coleliesler, et qui en a chassé les paroissiens. 11 ne s'agit de rien moins que d'une effroyable quantité d'ani- malcules, vermine d'une nouvelle espèce, qui semble sortir des murs de l'église, et que la rumeur publique élève déjà à la hauteur d'une plaie d'Egypte. Nous avons pris des informations à ce sujet et nous avons acquis la certitude que cette église fourmille effectivement d'insectes extrê- mement petits, que nos savants n'ont pas pu reconnaître et dont ils ne s'expliquent la présence en ce lieu que par une généra- tion spontanée. Leur ténuité est presque microscopique, et lorsqu'on les examine avec un grossissement suffisant on leur trouve quelque analogie, au moins appa- rente, avec nos scarabées communs. On les voit en quantité innombrable sur les bancs de l'église, où ils ressemblent à une fine poussière; mais ce n'est qu'en les considé- rant très-attentivement et pendant quelque lemps qu'on reconnaît que cette poussière est animée. Le I) r liecker, et quelques autres, sont d'avis que ces inscetes sont analogues à ceux qui causent certaines ma- ladies de peau, comme, par exemple, les tiques chez les moutons, ou qui, dans notre propre espèce, occasionnent ce genre de démangeaisons que nous ne voulons pas nommer, par respect pour nos lecteurs ('), mais (mon dit être bien connues de nos voisins d'Ecosse. On soupçonne qu'ils sor- tent des caveaux de l'église, qu'on a ouverts dernièrement pour y faire des réparations, et qu'ils sont nés soit des restes décompo- sés des cadavres qui y ont été déposés, suit simplement des gaz méphitiques aux- quels ces cadavres ont donné lieu. 11 est question en ce moment d'enlever tous les bancs et les boiseries de l'église, de couvrir les dalles d'asphalte ou au moins d'en fermer tous les interstices avec un ciment, et enfin de soumettre l'édifice entier à des fumigations pour en faire dis- paraître les hôtes incommodes qui en ont pris possession. Le service divin, comme on peut le penser, est suspendu, et les pa- roissiens, jusqu'à nouvel ordre, iront sui- vre les offices du dimanche à S u Mary-at- the-Walls. » (1) VAearus Scabiei occupe le gauche de notre gravure. Voici maintenant le rapport fait au D r Lindley par l'architecte chargé des ré- parations de l'église : a Ces insectes, dit-il, n'ont apparu , dans notre église, que six semaines après que j'y eus achevé mes tra- vaux, et je serais disposé à croire qu'on ne les y aurait pas vus du tout, sans quel- ques jours d'assez fortes chaleurs que nous avons eues à cette époque, car dans les jours froids qui suivirent, ils ont presque disparu. Toutefois, dès qu'on eût com- mencé à faire fonctionner le thermosiphon destiné à chauffer l'église, ces détestables animaux reparurent en quantités incroya- bles sur les sièges du milieu de l'église et d'un des côtés, mais non sur ceux de l'autre, sur le lutrin et non sur la chaire, bien que ces deux meubles ne soient dis- tants l'un de l'autre que d'un mètre. De cet envahissement partiel de l'église, je conclus qu'ils ne sortent pas du bois, et nous ne pouvons pas davantage les faire sortir du sol. Ce qu'il y a de sur, c'est que nous sommes tous fort embarrassés de sa- voir ce qu'ils sont, d'où ils sortent et comment nous en débarrasser. Je dois ajouter que dans l'église d'une paroisse voisine, un en a trouvé de tout pareils, toutefois en bien inoins grande quantité, ce qui ne laisse pas que d'être fort en- nuyeux pour le public; aussi a-t-on immé- diatement fermé l'église pour la faire net- toyer. » D'après les informations du D r Lindley, les insectes en question s'étaient, en une semaine (du 23au 30 avril), plus multipliés que jamais dans la malheureuse église de Colehester. On avait vainement employé pour les détruire, l'essence de térébenthine qui n'a, à ce qu'il paraît, aucun effet sur eux. Le curé de la paroisse, dans sa lettre à M. Lindley, ajoutait : « Le sol de l'église en est littéralement couvert; ils sortent je ne sais d'où, et vonl pondre, dans les moindres crevasses du bois, des œufs que la chaleur fait éelorc. J'ai enlevé la plan- chette d'un banc; je l'ai bien essuyée et, après l'avoir exposée pendant une demi- heure à une douce chaleur, j'y ai vu deux animalcules fraîchemenl éclos. Je les ai enlevés, et ^(1 minutes [dus tard, sous l'effet de la même chaleur, j'en ai trouvé 43, et ainsi bien des fois de suite, jusqu'à ce qu'ayant saturé la planche de Benzine Collas, je ne vis plus rien apparaître. » CLAVIJA ORNATA D Don / c/jr/ tlrlii iV« i <- tha'uav un. 01 CLAVIJA ORNATA, D D0.\. Myrsineœ. CHAR. GEX. Cali/.v profunde qiiiiiqiicfitlus , laciniis imbricatis,obtusis. Corolla hypogyna,lu6o brevi, fauce in appendices carnosas, cum limbi quinquelobi laciniis obtusis, œstivatione inibri- catis sub anlhesi patentibus allemas tumente. Stamina S, imo corollœ tubo inserla, ejusque lobis opposita , faueem vix superantia; filamenla in tubum connata; anlherœ extrorsœ, bilocalares, trigonœ, in capitulinn decemradiatum commentes, longitudinalitcr déhiscentes. Ouarium uniloculare, placenta basilari parva. Ovula pauca, adscenden- tim amphitropa. Stylus brevissimus ; stigma abbre- vialo-bilobnm. Baeca globosa,unilocnlaris. . Sémina pauca, placenta; basilari globosa: libéra; inserla, j umbilico propc basiin ventrali, lesta mneilaginosa. Embryo intra albumen corneum excentricus ; cotij- ticcs Americte tropicœ ; caulc simplici, upice fron- doso; foliis altérais oblongis, coriaeeis, integerri- mis v. spinoso-denlatis ; raeemis axillaribus , simplicisaimis, striclis; folio brevioribus, bracteis minutissimis ; floribus nutantibus , abortu sœpe unisexualibus, «Ibis velaurantiacii. Endl. CHAR. Sl'EC. Foliis subverticillatis elongato- oblongis acutis basi longe angustatis coriaeeis spi- noso-denlatis, raeemis folio triplo quadruplove bre- vioribus, bracteis subulalis pedicello triplo bre- vioribus. DC. tuwui obi*»ta,D. Do». Edinb. Phil.Journ. Jan. 1831 . p. 2ô(i, et m Bot. Reg. T. 17(ii. De Cakd. Prod. v. S. p. 147. TlieophruMtu longifolia. Jacq. Coll. v. i. p. 156. fforf. Schœnbr. v. 1. t. [16. _ h ook . ;„ ledonibus ovatis, planis, radieula infera. — Fru- I Bot. Uag. icon hic iterata. « C'est réellement une noble plante, » nous dit sir William Hooker (I. c). " Son tronc, lisse, atteint de 10 à 12 pieds, et se couronne de magnifiques feuilles de très-grande dimension. Ces feuilles qui occupent seulement le sommet de la lige, laquelle se dénude au fur et à mesure qu'elle s'élève, at- teignent de 1 à 2 pieds de longueur, et leur ensemble a plus de quinze pieds de périmètre. Les fleurs, d'un orange brillant, se montrent le long du tronc, en racènies abondants qui naissent soit à la base des feuilles, soit à l'endroit où celles- ci ont existé. Le Clavija ornata est originaire de la Nouvelle-Grenade ; on en doit l'intro- duction à M. Purdie. Les amateurs de plantes à feuillage grandiose connaissent les Theop/irasta (Clavija^ elsurtout la planteintroduitedu Brési I sou sle nom douteux deTheophrasla imper ialis ; il est donc inutile de s'éten- dre sur leur mérite décoratif et la res- source qu'ils offrent lorsqu'il s'agit de produire un grand luxe de végétation. La culture des Clavija ne présente aucune difficulté; leur multiplication par voie de boutures nécessite naturelle- ment le sacrifice de la couronne, attendu que les pousses latérales font presque toujours défaut. L. VU. M. Lindley ayant reçu de l'architecte et de l'écclésiaslique eu question quelques pincées de ces animalcules, n'eut pas de peine à y reconnaître un Acartts très-voisin des mites de la farine et du fromage (1). Il est blanc, armé de quelques poils raides et longs, avec quatre paires de pattes, et une tête triangulaire, marquée, sur le milieu, d'un sillon longitudinal. Sa longueur est d'environ '/so de pouce anglais, c'est-à-dire à très-peu près d'un */a millimètre. (1) VAcarus domesticus est représente à droite. M. Lindley propose de le nommer, d'après le lieu où il a été découvert, Acarus eccle- siasticus(l). Mais, ajoute M. Lindley, quelle peut être l'origine de ces myriades d'animal- cules? On nous dit bien que les caveaux de l'église ont été ouverts récemment, mais croire comme on le répète, que les insectes ont pu être engendrés par les détritus que ces caveaux renferment ou par l'air mé- phitique qui s'en exhalait, serait aussi peu (1) Figuré au centre. fr> MISCELLAXEES. philosophique que de supposer qu'ilsontété créés tout d'une pièce par une décharge électrique ou qu'un œuf artificiel de plâtre, comme ou en donne aux poules pour les faire pondre dans un lieu déterminé, peut donner naissance à un poulet. Ce qui est plus raisonnable, c'est d'admettre que les caveaux de l'église contenant des détritus de matière animale et du bois en décompo- sition, n'ont été qu'un lieu favorable à la multiplication de ces animaux qui y sont une première fois venus d'ailleurs. C'est du reste là exactement ce qui se passe pour les autres espèces du même genre; ainsi on trouve VA car us setasus dans les étables et dans les maisons mal tenues; VAcarus fa- rinai dans la vieille farine; les Acarus hyalinus et cubicularius dans la poussière des granges; Y A car us domesticus dans le fromage mal fait ou mal tenu; VAcarus lactis dans les vases où l'on garde le lait et la crème et qu'on oublie de tenir propres. Tous les entomologistes savent que leurs collections sont ravagées, lorsqu'ils les né- gligent, par VAcarus destructor. Enfin, on voit des Acarus vivre sur d'autres ani- maux; certains coléoptères de la famille des bousiers en sont quelquefois cou- verts, et on a trouvé sur une vieille autruche du Jardin des plantes de Paris, un Acarus que les savants du lieu ont nommé A. bicaudatus. Rien ne s'oppose donc à ce qu'on admette que les Acarus de Colcbester se sont développés dans des caveaux où abondaient des détritus de matières organiques, et si le parquet de l'église ou les bancs étaient couverts de nattes, il ne faudrait peut-être même pas en aller chercher la source si loin. Après tout, les bons habitants de Col- cbester peuvent se rassurer. Leur Acarus n'a rien de malfaisant pour l'homme, il n'est que malpropre et ennuyeux. II est tout-à-lait distinct de VAcarus scabiei, qui est loin d'être aussi innocent. Pour en débarrasser leuréglise, ils n'ont qu'à y faire de fortes fumigations de soufre, la laver du haut en bas, ainsi que les bancs, avec de l'eau de savon bouillante et surtout en éloigner tous les débris et détritus propres à alimenter et à multiplier celte fâcheuse engeance. Ndn. f 1281. NOUVELLE MANIÈRE DE CULTIVER LES ARTICHAUTS. M. Jacqucmin, jardinier à Villers-Cotte- rets , vient d'indiquer une nouvelle mé- thode de culture des artichauts, qu'il expé- rimente depuis cinq ans, et au moyen de laquelle on peut obtenir, en peu de temps, des artichauts d'une grosseur prodigieuse et d'une qualité parfaite. Voici ce procédé : 1° On prend, à l'automne, des œilletons d'artichaut que l'on met en pots dans du terreau; on place ensuite ces pots sous châssis ou en serre, jusqu'à ce que les plants soient bien enracinés. On arrose les pots deux jours avant la plantation, qui a lieu ordinairement à la lin de mars ou au commencement d'avril, afin que les racines se détachent du pot plus facile- ment ; 2" On fait avant l'hiver des tranchées de KO centimètres de profondeur sur 50 centimètres de largeur, en ayant soin de mettre le premier fer de bêche d'un côté, et le deuxième de l'autre coté de la tran- chée ; 5° On met au fond de cette fosse le premier fer de bêche, que l'on couvre d'un bon lit de fumier de vache si c'est un terrain sec, de fumier de cheval si c'est un terrain frais; on recharge ensuite ce fumier avec le second fer de bêche; 4° On plante les œilletons avec soin sur le milieu de la tranchée, à 1 mètre de distance les uns des autres en tous sens; on arrose de temps à autre suivant que l'exige la saison. (Revue des jardins.) t 1282. DÉSINFECTION AU MOYEN DE LA RUE DES JARDINS, (Ruta gravcolens, L.). On sait que les sulfates et notamment dant une heure, quelques tiges munies de le sulfate de fer, possèdent la propriété feuilles de la Rue, ou simplement, quand remarquable de désinfecter les matières on les met infuser à froid pendant 6 à en putréfaction. Cette propriété est rendue 8 jours, cette eau jouit de la propriété encore plus sensible, quand on ajoute une de désinfecter presque instantanément ces décoction de Rue à la dissolution de sul- ! matières, et leur communique même une l'aie. Quand on fait bouillir dans l'eau, peu- légère odeur d'amande. MISCELLAXERS. 65 t 1283. DE LA GREFFE DU BOURGEON ANTICIPE (I), POUR LA FORMATION DES BRANCHES DE CHAR- PENTE ET LE REMPLACEMENT DES COURSONNES CHEZ LES ARBRES FRUITIERS. Enumérer les avantages que le résultat de nos expériences nous fait attribuer à celte sortede greffe, serait superflu; la pratique est, selon nous, seule capable de justifier tant de données qui jaillissent de tous côtés à propos de l'arbo- riculture. On sait déjà que la greffe par approche herbacée, dé- crite par tous les auteurs modernes, est surtout em- ployée pour combler les vides des branches de char- pente du pêcher. A l'aide de ce moyen, on place des ra- meaux à fruits partout où il en manque ; mais ,. celte greffe, dont le mérite ne peut être méconnu , se fait diflicilementctavee peu de succès sur les vieux arbres à écorce dure; là pré- cisément où elle est nécessaire. On conçoit , en effet, que soulever cette écorce pour faire coïn- cider la greffe herbacée avec la parlie ligneuse, n'est pas chose facile. On sait aussi que ce n'est point le prolongement du bourgeon greffé, qui est ap- pelé à constituer la nouvelle branche; c'est un œil qu'il faut ménager en faisant l'ap- plication de la greffe dans l'incision. Si la feuille nour- ricière de ce même reil se trouve détachée, il périt in- failliblement et l'opération est manquée; enfin, les incisions pratiquées à cet effet sur les branches dénudées, donnent souvent lieu à une extrava- (I) Les bourgeons anticipés qui naissent sur les rameaux de prolongement (1rs branches de char- pente du pêcher, sont communément dépourvus de boutons à leur base, et, par là même, considérés comme des productions défectueuses pour la formation des brandies à fruits. Les ramifications de même nature qui croissent sur les bourgeons des coursonnes, offrent rarement cette défectuosité. Ce sont celles-là que nous conseillons de greffer. F. T. M MISCELLANEES. sion de cambium, qui s'oppose à la sou- ! il ure des deux plaies, noie l'œil, et, par suite, donne occasion à la gomme de faire ses ravages. Si, au contraire, on greffe un œil déve- loppé, celui-ci continue de croître pour ainsi dire sans interruption, ouvre une voie à la sève, et les mêmes dangers ne sont plus autant à craindre. Les petites ramifications propres à faire cette greffe, s'obtiennent à volonté en coupant l'extrémité de ebaque bourgeon porte-greffe, quelque temps avant l'opéra- tion; et, quand les bourgeons, que celte suppression fait infailliblement dévelop- per par anticipation, ont atteint m 03 à m 08 de longueur, on choisit celui qui est le mieux disposé et à sa base on pratique, sur le bourgeon qui le porte, une entaille d'une longueur de ra O5 environ, de ma- nière à laisser le moins possible de bois sous l'empâtement du bourgeon-greffe, qui doit se trouver au milieu de cette partie amincie. Puis on pratique sur la branche, au point où il existe un vide, une incision transversale, au-dessus de laquelle on en fait une seconde longitudinale, de même longueur que l'entaille pratiquée sous le bourgeon-greffe, et l'on glisse celte petite ramification jusqu'au milieu de l'incision longitudinale, où elle se pose tout natu- rellement sur son empâtement. t 1257. {Suite) LE JAPON. — Les quatre lettres suivantes de la cor- respondance de M. Veitch, contiennent le récit de ses explorations jusqu'à son arri- vée à Yeddo; elles sont datées de Youku- hamaprèsdeKanagawa. Nous en extrayons les passages les plus intéressants : 6. — Le 2 septembre 1800. — « J'ai quitté Nagasaki, à bord du Bérénice, va- peur de guerre de S. M B. Notre tra- versée a été fort belle, sauf que le typhon, ouragan terrible qui sévissait avec fureur, nous a obligé de mettre à l'ancre durant un jouret demi; mais notre eourseà travers la mer intérieure a surtout été magnifique; bien souvent j'eus une envie extrême d'aborder sur les rivages de quelques-unes des iles près desquelles nous passions (I). Quelle que soit la profondeur des inci- sions, ou l'épaisseur des écorces, ce petit bourgeon s'applique toujours facilement et on a peu à craindre de l'endommager. On ligature, et au printemps suivant la soudure est complète; c'est alors seulement qu'il faut opérer le sevrage, immédiate- ment au-dessous du point de jonction du rameau porte-greffe ; la greffe elle-même fructifiera connue si elle n'eût pas été gref- fée, et produira cette première année autant que les suivantes. Quoique le bourgeon anticipé puisse se greffer tout l'été , pour autant que la sève permette de détacher le liber de l'aubier, plus tôt on opérera, mieux on assurera la fructification . Tout ce qui vient d'être dit est surtout applicable au pêcher; mais le double avan- tage que doit présenter notre modification, consiste en ce qu'elle permet de pratiquer la greffe du bourgeon anticipé a l'état CERBACÉavccplus de promptitude et un suc- cès bien supérieur à celui de l'ancienne méthode, pour l'obtention des branches à fruits, non -seulement du pêcher, mais encore de toutes les autres essences, et de faire développer par ce moyen des branches de charpente aux endroits où il en manque. F. TouciunD , Horticulteur itu //<" 1 i . (I) Voici commeut le général nr. Montauban dé- crit ces parages, d;i us un rapport qu'il vient d'adresser au gouvernement français : < Tout ce que l'on m'avait dit sur les beautés du pays que VOYAGE DE M. J. G. VEITCH. Nous sommes arrivés ici le 31 août. Grâce à une lettre d'introduction que je tenais de la maison de Chine de MM. Jardins celte mer (la mer Intérieure) traverse est encore bien au-dessous de la vérité. Je doute que l'on puisse faire un plus joli voyage et plus curieux. Pour le résumer en quelques ligues, je dirai que de Nangasaki à Ozaka on navigue constamment dans une succession de cinq ou six lacs de Genève, bordés de montagnes du plus riant aspect, cou- vertes d'arbres d'une hauteur et d'une grosseur prodigieuses, portant les mis un feuillage vert, les autres ile< fleurs de toutes variétés. Au pied de ces montagnes, des villes et des villages qui se succèdent -an ~ interruption, et des ports remplis de jonques de toutes formes et de toutes couleurs. — La mer Intérieure est couverte de jonques de commerce et de bateaux de pécheurs , le poisson étant la principale nourriture des habitants. Les maisons sont entourées de jardins plantés d'oran- gers couverts de fruits, de bananiers, de pom- miers, etc. o Pareil tableau est bien suffisant en effet pour exciter l'envie d'un explorateur. Km. It. MUSA ENSETE (imel byssime Serre chaude U18-U19. 68 MUSA ENSETE, gmel. Musaceœ. CIIAIIACT. GENER. — Perigonium epigynum, bilabiatum; labiitm inferius tubulosuni, postice usque ad basin fissum, apicc quinquelobum ; su- perius concavum, nanum, amplectens. Stamina'j, sexto poslico abortivo. Ovarium inferum, triloeu- Iare. Ovula in Ioculorum angulo ccntrali plurima, biseriala, horizontalia, analropa. Stylus crassus; sligma infundibiiliformi-clavatum, breviter sex- lobum. Bacca oblonga , angulata, triloeularis, se- minibus plurimis in pulpa nidulantibus sœpius cfftctis farda. Semina depressiuscula, subglobosa, testa cruslacca, atra, ad umbiticum impressa. Èmbryo orthotropus, fungiformis.inaxi albuminis subfai-inosi, extremitate radiculari umbilicum at- tingente, cenlripela. — Herbse gerontogeœ, tro- picœ vel subtropical, in Américain (nïroduclœ, gi~ ganleœ ; trunco e pctinlorum vaginis longissimis scapum radicalem , solo apice liberum, fioriferum velantibus conflalo ; lamina foliorum amplissima, va/de nervosa; floribus in axilla spalharum con- fertiSf ebracteatis.EKM.. CIIARACT. SPECIF. — Excelsa (40-pedalis) perennis, stolonibus nullis, caule basin versus valde incrassato , foliis brevi-petiolatis (vaginis longissimis) oblongis acutis firmis, Costa valida dorso pnrpureo-fusco , spadice brevi-petiolato nutante dense spathaceo, spathis amplis, floribus densissimis compaclis, perigonii labio minore longe mucronato, fruclibus oblongopyriformibus abortu l-5-spermis, seminibus magnitudine coryli avellanaê. Hook. in Bot. ilag. i>223-î>22i. Mtisu Ensete, Gmel. Syst. nat. v. 2, p. 567. Hook. in Kew. Gard. Mise. v. 8, p. 210. Essetk, BnocÉ, Trav. in Abyss., éd. 8vo, v. 7, p. liï»; et Atlas, ità, t. 8,9. — E. Otto, llumburg. Garten Zeilung (1860, 3 e livr.). — Cii. Lem. M. Itort. mise. 1861, p. 7- Ekseté, Pom. in Dict. Se. Nat. y. If, p. 513. AXSETT, PlOWDEX, ill Litt. Tous les voyageurs sont unanimes à constater que l'Abyssiniè est une des contrées les plus belles et les plus pitto- resques de l'Afrique. Assise sur un pla- teau élevé, dans la partie supérieure du bassin du Nil, sillonnée dans tous les sens par des montagnes dont les som- mets, plus liants que les cimes de l'Atlas, dépassent 12,000 pieds au-dessus du niveau de la mer, elle offre les sites les plus variés et les plus grandioses, et déroule aux regards du voyageur toutes ces grandes scènes dont la nou- veauté incessante donne tant d'animation aux pays de montagnes. Aucune région de l'Afrique ne réunit peut-être à un plus baul degré les condilions premières de toute végétation brillante, une grande abondance d'humidité elles ardeurs d'un ciel brûlant. Aussi , la nature s'est plu à y répandre à profusion des espèces végétales riches et variées, depuis le Caféier, indigène du plateau éthiopien de Kaffa dont il garde le nom, et ces et C°, je pus descendre chez M. Kcswick, leur représentant ici. J'appris à l'instant que M. Alcock arriverait de Ycddo le 3, aujourd'hui même, et que, dans la matinée du 5, il se mettrait en route pour une ascension au Fusi Yama, la grande mon- tagne du Japon. Je me rendis chez l'agent consulaire de résidence en cet endroit et le priai d'informer M. Alcock de mon arrivée; hier au soir je reçus avec plaisir un billet par lequel le consul général m'in- vite à l'accompagner et à me trouver prêt demain à la pointe du jour. Vous vous imaginez aisément ma joie en présence d'une rencontre aussi opportune. Nous tome îv, 2 e série (18j9). aurons de petits chevaux japonais pour monture, et noire voyage pourra nous prendre une quinzaine de jours. La montagne, dit-on, a 14,000 pieds d'al- titude. Les Japonais la tiennent pour sacrée : des milliers de pèlerins s'y rendent chaque année et, une fois tous les soixante ans, l'accès en est permis aux femmes; cette année est précisément la soixantième. Nous sommes en tout vingt-huit personnes, huit Européens, et vingt Japonais, interprè- tes, gens de service, etc. Nous serons les pre- miers étrangers qui aient jamais eu le privi- lège d'aller aussi avant dans l'intérieur et de gravir la montagne. Encore les Japonais oc. MUSA ENSETÊ. céréales inconnues à l'Europe, telles que ' se markint aux nuances empourprées le Tlicf, aux fleurs nuancées de pourpre, des pélioles et de la nervure médiane, cl le Torano qui croit partout, à côté cet immense bouquet de fleurs qu'elles du froment, du maïs et d'une foule protègent el qui s'incline sur son scape, d'autres produits analogues; des gra- comme pour mieux laisser choir les minées qui couvrent de pâturages im- gouttes liquides qui s'en échappent; menses, les plaines et même les flancs certes tout cela est bien beau, quand des montagnes ; depuis le Jasmin odori- , chez nous la plante se trouve dans une férant jusqu'au Baobab gigantesque ; depuis le gracieux Papyrus et le Bani- busa jusqu'au superbe Sycomore, au grande serre ; mais ce doit être cent fois plus magnifique quand elle se développe sur le sol natal, sous ce ciel des tropi- fcuillagc toujours vert, et qui ajoute ques, qui lui verse à la fois des flots de encore au cachet de sévère majesté qui caractérise ces beaux sites. Au milieu de tant de végétaux magnifiques, le Bana- nier Ensile n'est pas un des moins remarquables. l,c Musa Ensele, Gmel.. YEnsèll ou Enzeht des Abyssins, fut découvert, lumière et des élans de vitalité, au sein d'une nature riche de couleurs et d'har- monie, qui l'environne de toutes parts. La plante qui nous occupe, acquiert son entier développement au bout de dix ans selon Bruce ; trois à quatre an- nées lui sufliscnt, dit 31. Ilooker, qui y a bientôt un siècle, par le célèbre ' en a fait l'expérience. « Sa hauteur de- James lirucc, lors de son expédition à la | puis le collet de la racine jusqu'aux recherche des sources du I\ il (17(18), et ' extrémités des feuilles, — continue ce longtemps désigné en Kurope sous le ■ botaniste, — atteint près de quarante nom de Bananier de Bruce } sans y être pieds; nous avons mesuré des feuilles autrement connu que par la description de dix-sept à dix-huit pieds de long; elles et la figure qu'en donna ce voyageur. La , sont fermes et rigides et ne se déchirent plante a toul-à-fait le port et l'aspect | pas facilement en travers; elles sont général du M. paradisiaca, qu'elle sur- droites et érigées. Cette érection provient passe de beaucoup en hauteur; de plus sa lige présente à partir de la base un renflement prononcé. La Flore croit pouvoir lui consacrer deux planches, tant celte musaeée est d'un effet gran- diose; la première reproduit la figure qu'en donne le Bolanical Magazine. Sa tige aux dimensions énormes, ses feuil- les si grandes, si longues, parfaitement dressées, leur couleur d'un vert tendre sans doute de la brièveté îles parties contractées des pétioles. Tout ce qui se développe en-dessous et à l'intérieur de celle grande masse de bases amplexi- caules et imbriquées, larges de deux pieds et épaisses d'un pouce et demi, constitue la tige. Celle-ci, quoique plus volumineuse à sa base, est fortement dilatée vers son milieu. Lorsque les feuilles sonl parvenues à la plénitude ne veulent-ils accorder celle faveur qu'au seul personnel de la Légation; aussi je dois à M. Alcock des rciuerciincnts sin- cères; il a eu l'extrême obligeance de me nommer pro tempore, bien entendu, « Bo- taniste attaché à la Légation de S. M. Bri- tannique à Ycddo. » A en juger par un rapide examen de ce qui m'environne, il nie semble que je pourrai recueillir bien des choses vraiment belles et faire une ample provision de graines. Les Japonais aiment passionnément les llcurs cl les arbustes; je trouve cultivées dans les jardins des quantités de plantes cpie je ne rencontre jamais à l'état sauvage, et dont il nie sérail impossible d'indiquer l'habitat. C'est ainsi que dans les villes mêmes on peut avoir des variétés de [liantes à l'infini sans compter celles qu'il est facile de se procurer en passant, clic/, les habi- tants de la campagne. Les espèces de coni- fères que je désire le plus de posséder, me semblent être les moins fréquentes; deuxou trois Pinus dans le genre de notre Pin MUSA EN'SETE. 07 de leur développement, s'élève de leur centre le spadice, qui termine le scape et s'incline graduellement. Il est long de quatre pieds et porte à son sommet {apex) des spathes nombreuses, larges, ovales, d'un brun vcrdùtre. Les spatbes supérieures sont garnies de fleurs mâles, les inférieures de fleurs femelles que, dans le principe, on ne peut pas bien distinguer des autres; avec un peu d'at- tention on remarque qu'elles ont le style cl le stigmate très-imparfaits. Plus bas sur le spadice toutes les spatbes semblent renfermer des fleurs parfaites, cl lorsque les spathes tombent, on aperçoit en effet les ovaires grossis , disposés en spi- rale, très-serrés, verts, oblongs, entiè- rement sessiles, longs de deux pouces. L'ovaire est blanc, infère, à trois divi- sions, rarement quatre, contenant un grand nombre d'ovules sur deux rangs; il porte un périantbe de deux sépales, blancs et membraneux, d'une inégalité marquante. ■ — Le fruit, oblong et sub- pyriforme, a de 2 1/2 à 4 pouces de longueur, et renferme de 1 à 4 graines noires et lisses de la grosseur d'une noisette. » Mais le Mtisa Ensele n'est pas seule- ment une magnifique plante ornemen- tale ; c'est encore un végétal utile, ser- vant à la nourriture du peuple; de même que la plupart de ses congénères il fait l'objet d'une culture spéciale. Au rapport de Bruce, les Abyssins consom- maient, à l'époque de son exploration, les parties charnues de la tige. Quand la plante est jeune et que ces parties ont été soumises à la cuisson, dit ce voyageur, elles constituent un mets déli- cieux,, qui ressemble au pain de fro- ment, non entièrement cuit. Si la plante est phis âgée on coupe des tranches à deux ou trois pieds au-dessus du sol et on enlève l'enveloppe coriace, jusqu'à ce qu'on arrive aux parties blanches, lesquelles sont parfaitement tendres. Ce point est confirmé par M. de Rienzi, (Dict. Gèorjr. moderne); d'après cet écrivain, qui a parcouru le pays, les tiges exquises lorsqu'elles n'ont pas tout leur développement, viennent suppléer au manque des récoltes et servent alors de nourriture au peuple('). Pour bien comprendre quelles sont les parties comestibles de ÏEnsète, dit encore sir William, « il nous faut con- sidérer le mode de croissance de la plante. Les feuilles, du moins les bases épaisses et larges des pétioles, partent toutes d'un rhizome conique, muni à sa partie inférieure de fibres et de racines. Ce rhizome est grand, très-solide quoi- que charnu, et d'un blanc pur. Les feuilles sont d'une nature tellement grossière, tellement fibreuse et remplies de cellules d'air, qu'elles sont tout-à-fait impropres à servir d'aliment. Mais au centre de cette tige qu'elles constituent, se trouve l'axe formé par le pédoncule' ou scape, lequel, après un certain laps de temps, finit par produire, à son sommet, un spadice de la grosseur du bras, et qui est d'un blanc pur, comme l'enveloppe que font autour de lui les larges gaines des pétioles. C'est (I) Cette assertion de M. de Rienzi nous parait assez étrange ; si ces tiges sont d'un goût si exquis , pourquoi les emploic-t-on en temps de disette seulement? d'Ecosse, croissent partout, de même que le Cryptomeria japonica; d'autres, plus précieuses, ne se voient que çà et là et ne sont nullement abondantes. » 7. — Le 22 septembre 1860. — Après avoir remercié son père de la vive sympa- thie qu'il lui a exprimée à l'égard des pertes que lui a fait subir le naufrage du Malabar, notre voyageur ajoute qu'il s'es- time heureux d'avoir eu jusqu'ici si peu de mécomptes et qu'il recevra avec plaisir les appareils de Ncgrctti et Zambra qu'on lui envoie en remplacement de ceux qu'il a perdus; qu'il s'est mis en route pour le Fusi Yama le 4, et que le 1G il était de retour. Il dit ensuite qu'il joint à sa lettre quelques notes sur la végétation de la contrée, ■ — notes que nous avons déjà rc- <>8 MUSA ENSETE. colle pnriie centrale ou scape, qui con- stiluc un mets excellent, tant qu'elle est jeune et tendre et se trouve clans un état entièrement analogue à ce qu'on est convenu d'appeler chou, chez quelques Palmiers et Cycadéès. » La plante" ne drageonne point du pied, dit ailleurs le même écrivain, comme le font les autres Bananiers que nous connaissons et que nous cul- tivons depuis longtemps. Pour la mul- le premier dessin sont parfaitement entières et semblent être d'une con tex- ture assez solide pour résister aux oura- gans qui sévissent dans ces régions africaines, tandis que von Heuglin les représente Imites lacérée*, à l'instar des autres Musa connus jusqu'ici ; de sorte que nous ne donnons le nom d'Ensèle à la plante de Th. von Heuglin que sous toutes réserves. Et ce qui con- firme singulièrement nos doutes, c'est li plier dans les serres, il faudra donc que cet auteur prétend que dans ce recourir au semis. En 18J5 le consul pays on reproduit la plante par rejetons anglais à Massouah en a expédié des | des racines {Wurzelschôsse!); elle n'y fleurit que rarement, dit-il, et jamais n'y donne des fruits fertiles. Presque toutes les parties de la plante seraient comestibles : les Abyssins en mangent les grosses racines (rhizomes) au-si bien que les tiges; de plus ils emploient les feuilles comme fourrage, et les ani- maux en sont très-friands. De ce que sa plante ne porte point de fruits dans le Simen, M. von Heuglin conclut qu'elle graines au jardin de kew ; les plantes qui en sont provenues ont très-bien prospéré et l'une d'elles porte en ce moment des fruits parfaits qui permet- tront sans doute de la propager. A côté de la planche figurant la plante en pied, et que nous avons empruntée au Botanical Magazine, nous repro- duisons, d'après th. von Heuglind), une vue de la vallée de Woina, desti- née à donner une idée des plantations ' est originaire de régions plus inéridio- dc Bananiers dans la province de Simen, ' nales, probablement Rafla, en Abyssinie, Le Musa qui en fait Bruce donne pour patrie au Musa l'objet, est donné par M. von Heuglin , Ensete l'Ethiopie qui comprenait aulrc- comrae étant aussi YEnsèle. Mais ici il y | fois l'Abyssinie et la .Nubie d'aujour- n absence du renflement si considérable de la tige, lequel nous signalons dans la première planche et que sir \Y. Hoo- ker donne d'ailleurs comme caractère à celte musacée; de plus les feuilles dans (I) ReUe in ffordrOsl-Afrika, von Tu. vos Heuglin, Gotha, ls'J7. — Ouvrage intéressant Surtout au point de vue de la Zoologie el de la i graphie. L'auteur, ancien secrétaire du con- sulat autriebien à Chartum, dans le Soudan ni.il. repart, dit-on, poui l'Afrique, à la léle de l'expéditipn allemande qui va rccucillcr des renseignements sur le sort du Dr. Vogel. Em. II. d'hui. Sir \\ . Ilooker dit qu il croit les laes que forment dans la province de Narée des cours d'eau sans issue. Il acquiert de belles dimensions dans le Condar; mais on le rencontre le plus fréquemment dans la partie occidentale de la région du Nil, où les plantations sont nombreuses et où il constitue la nourriture habituelle des Gallas, peu- plades qui sont la terreur de la contrée. Eh. R. produites, — et annonce l'envoi prochain d'un extrait de son journal et do quelques esquisses japonaises^). Puis il continue : (I) ni. J. Veitch, de Chelsea, o eu l'extrême obli- geance de ( imuniquer '■* la Direction de la I Loin ces esquisses vraiment curieuses : l'une montrait les pèlerins gravissanl le mo'nl sacré; une autre représentai! la stupéfaction, des Ja] ais a là vue du Pusi Vania en éruption, et, comme le dit la I _ nde du pays, ~<>rti de terre en une seule nuit ! Une troisième était sensée figurer la neige tombant « J'ai récollé des gran des Pinus croissant sur le Fusi Yama, vingt-cinq sor- sur la montagne; une quatrième donnait nue vue d'Ycddo avec son fameux ponl d'où sont calculées toutes ]c'^ distances des divers points de l'em- pire, etc. — Ces esquisses que nous regrettons de n'avoir pu reproduire; par la raison qu'elles n'étaient |m> assez du domaine de la Flobb, pré- sentaient un grand intérêt au point de vue de Part ei dénotaient suffisamment que sous ce rapport les Japonais ne sonl guère plus avancés que les Chi- nois. Em. It. ERICA ARISTATA MAJOR *! lit- semis. Serre firoide - m 1420. ERICA ARISTATA MAJOR. Ericeœ § Lirabatœ gg Eurylomatœ, Kl. in Linnœa. X, p. 554. CHAR. GEN. Vide in Endl. Gêner, plant, p. Toi, N° 7ÏM. CHAH. SPEC. Vide Klotsch in Linnœa, X, p. 55£. Iiiia aii-luia. A.^dr. [lleaths, vol. III) val-, major IIout. Si, depuis l'introduction de VErica aristata (type) Andr., cette espèce a constamment été le point de mire des hybridisateurs, c'est qu'elle réunit deux qualités essentielles : la beauté du port et la gentillesse du feuillage, la grandeur et le coloris tranché de ses fleurs. On fait constamment un grief aux horticulteurs de ce qu'ils font rarement connaître les sujets qui interviennent dans les fécondations qu'ils opèrent, mais il faut cependant leur tenir compte de la vérité de ce dicton anglais, Urne is money ; il faut convenir que tous leurs moments sont comptés, il faut se dire que c'est le plus souvent au pas de course, en traversant prestement leurs serres, qu'ils s'emparent à la hâte d'un brin de pollen, pris au vol, pour en doter une autre fleur digne d'être améliorée. S'il leur fallait faire des annotations, appen- dre, en guise (Vex-volo, au pédicelle de la (leur fécondée, un parchemin destiné à servir d'extrait de naissance à la progé- niture espérée, il leur faudrait un temps assez long dont d'autres peuvent dispo- ser plus aisément. Ceci dit pour n'y plus revenir, nous avouerons notre ignorance sur l'origine de la belle variété ici figurée. M. Fr. Desbois croit se rappeler qu'elle est née à Leabridgc, chez MM. Fraser. Nous l'avons reçue, en compagnie de beaucoup d'autres, de la maison Kollis- son, renommée depuis longues années pour ses bonnes cultures A'Erica. tes en tout, et les ai mises sécher. Les oc- casions que j'ai eues pour en recueillir n'étaient pas nombreuses , je devais les prendre le long du chemin, tout en che- vauchant, et les placer dans ma boite de même: il nous était défendu de nous écar- ter de la grande route et vous comprenez combien peu il restait de champ libre et pour mes notes et pour mes investigations. Depuis mon retour à Youkuliama, je me suis occupé surtout de rechercher des semences. Le paquet de graines de Sciado- pitis verticitlataC*), que je joins à ma lettre, n'est qu'un échantillon de ce que j'ai trouvé, c'est le produit d'un seul cône; ce sont les premières graines qui soient mûres. C'est une plante superbe, d'un port parfaitement pyramidal, qui ne peut manquer de prospérer en Europe. Je serai charmé d'apprendre que vous aurez reçu ces graines en bon état. (2) C'est, après le Cèdre, le eonifère le plus magnifique peut-être de l'Asie. Voici maintenant ce que je me propose de faire : — M. Alcock, qui prend à cette heure les eaux à la campagne, m'a fort obli- geamment invité à aller le voir à son re- tour à Yeddo, vers le milieu d'octobre. Je suis sur le point de partir pour Hakodadi, la partie la plus septentrionale du Japon à laquelle les étrangers aient accès par voie ordinaire. Les occasions pour y parvenir sont extrêmement rares, et, une fois qu'on y est, on risque d'y passer des mois sans espoir de retour; je veux donc profiter de la circonstance exceptionnelle qui se pré- sente : un steamer qui part d'ici lundi, s'y rend par voie directe pour y stationner de quatre à six jours et revenir immédia- tement ici; je serai de la sorte à même de récolter une quantité de graines, de jeter un coup d'œil rapide sur la végétation en général aux environs de Hakodadi et d'être de retour à temps pour faire ma visite à M. Alcock. Et, pour ne pas perdre un mo- ment, j'ai envoyé quatre hommes recueillir des semences dans l'intérieur du pays. » 70 ERICA ARISTATA MAJOR. Elle a été peinte ici d'après nature. La fleur du type est d'un carmin re- flété de blanc, l'orifice est blanc. Dans la variété major la couleur du porte-pollen s'est substituée à celle qui distingue le type, l'anneau blanc seul s'est maintenu. On a beaucoup écrit sur la culture des Erica du Cap, les uns sur la difficulté de les conserver, d'autres, au contraire, sur le peu de soins qu'ils requièrent. Il y a du vrai dans tout cela, mais on ne peut contester que dans le Nord ces plantes ne se plaisent en nulle contrée aussi bien qu'en Angleterre, où l'air est vif et brumeux tout à la fois. A moins qu'il ne gèle, toujours un courant d'air très-vif y règne dans les serres; et pendant l'été ces plantes trou- vent dans celle ile une atmosphère bru- meuse, moelleuse, imprégnée de sel qui peut-être joue un grand rôle dans les conditions de leur bien-être. On trouve également des Erica en Hollande où l'air a assez de similitude avec celui de l'Angleterre, — mais en Hollande, disons-le, nous n'avons pas rable ; ou bien est-ce l'apathie en ce qui concerne la taille et le pincement, opéra- tions si soignées en Angleterre? — ■ Nous sommes tenté d'admettre celte dernière hypothèse. Tout ceci se rapporte évidemment aux espèces, aux variétés d'élite, et non pas aux Erica globularis et autres que le premier venu sait cultiver. A ceux-ci après la floraison, on en- lève le sommet tout d'un trait et l'opé- ration est faite, sauf à leur donner une tournure mignonne; mais quand il s'agit d'espèces dans le genre de celle qui fait l'objet principal de cet article, on doit soigneusement raccourcir les rameaux ayant donné fleurs, pour ne laisser que les jeunes ramifications des- tinées à la floraison prochaine. Des pots proportionnés à la grosseur de la motte, un bon drainage à l'aide de tessons, de la terre de bruyère concassée avec addition de sable blanc, s'il y fai- sait défaut, des arrosements modérés bien réguliers, beaucoup d'air dans la serre pendant l'hiver, pas de serre trop élevée, en élé une place dans le jardin retrouvé chez ces plantes ce port trapu par un temps de pluie persistante, et qui les caractérise si bien chez nos à un endroit où l'air et le soleil puissent confrères d'Oulre-Manche. Et quel est tous deux exercer leur action respective; le secret de cette différence? Le climat : voilà quelques données sur la culture de la Hollande leur est-il moins favo- j des bruyères. 8. — Le 12 octobre 1800. — M. Veitch exprime ses regrets de n'avoir pu s'arrêter que huit jours à Ilakodadi. « J'y ai trouvé, oontinue-t-il, beaucoup d'arbres et d'ar- bustes bien variés; toutefois je n'ai ren- contré que trois ou quatre espèces du conifères, notamment : le Cryptomeria japonica, le Pinus Ce.mbra, le Thujopsis dotabratu, une espèce de Taxus ressem- blant au T. baccala et un Abies probable- ment nouveau. J'ai récolté des graines du Thujopsis et de V Abies, ainsi que d'une quarantaine d'espèces d'arbustes. Le Thu- jopsis semble aimer les lieux ombragés; dans celte situation son feuillage est bien plus luxuriant (pic lorsqu'il est exposé au plein soleil. On peut sans crainte affirmer qu'il est d'une rusticité parfaite : il croit dans des districts où les neiges couvrent le sol durant 5 mois entiers et où le ther- momètre descend souvent au-dessous de zéro(l). Quant à V Abies que je regarde comme nouveau, je ne le trouve décrit nulle part, pas plus dans Sicbold que dans Thunberg. Pour la couleur son feuillage ressemble à celui du pin, mais les feuilles sont aussi larges que celles de l'A . amabilis (I) C'est toujours du thermomètre Fahrenheit i|ii'il •-'agit; li' iroid dépasse donc souvent — I7"78 centigrades. .Nous ferons seulement remarquer que si nos hivers ont parfois des températures aussi liasses, nous n'avons que rarement celte couche de neige qui protège les végétaux durant les grands froids; et. M. Veitch doit le savoir mieux que nous, ceci est surtout le cas pour l'Angleterre. Em. R. ERICA ARISTATA MAJOR. Le bouturage de cette catégorie iïErica, connue sous le nom de sortes à bois dur, s'opère de juillet en septem- bre , à l'aide de jeunes rameaux de l'année. Ces bouts de rameaux n'ont guère que quatre centimètres de lon- gueur. On en a nettement coupé la base ainsi que 3 ou 4 verlicilles du bas, sec- tionnés sur les pétioles et non pas tout contre lerameau.C'estcetlepartie(4 mil- limètres environ) dépourvue de feuilles, qui est destinée à être mise en terre dans des pois à moitié pleins de tessons, sur lesquels on charge de la terre de bruyère grossièrement concassée ; celle- ci est couverte de terre de bruyère fine mêlée de sable, surmontée d'une couche de sable blanc, épaisse de 4 millimètres au contact de l'air. (non enterrés dans cette couche), dans une serre à multiplication (-+-10 à 15° Réaum.) et une quinzaine de jours plus tard, enterrés dans celte même couche (-+-15 à 25° Iléaum.J. Au printemps ces boutures sont com- plètement enracinées et ont reçu de l'air graduellement, puis elles sont re- piquées isolément et emportées dans un local moins chaud, et enfin dans un coffre dont le vitrage mobile permette d'aérer en temps utile. Quand il s'agitde sortes très-rares, on peut rebouturer, c'est-à-dire reprendre le sommet tout herbacé de ces boutures enracinées en champ clos, cl conséquem- ment avanl qu'elles se soient endurcies et dans laquelle on fixe les boutures Le tout est recouvert d'une cloche dont le périmètre doit être moins large que le pourtour du vase sur les bords duquel on fait au besoin de très-légers bassinages. Les pots sont transportés au Nord, dans une serre près des jours, sans air extérieur et privés complètement de soleil si la serre n'est pas située de façon à ce que ses rayons n'y puissent jamais pénétrer. A l'approche de l'hiver ces pots sont transportés sur une couche de tan Les boutures prennent parfois la grise, ce dont on les débarrasse au moyen descringages avec de l'eau dans laquelle on ait délayé du soufre. On a aussi recours à la voie du semis. Cette opération délicate doil se pratiquer au premier printemps. Si dans nos pays où le soleil ne se montre guère en hiver quand il ne gèle pas, on confiait à la terre la graine iïErica, on serait à peu près certain que le jeune plant, à peine levé, se moisirait et périrait infaillible- ment. L. VII. et parfaitement argentées à leur face infé- rieure. J'en ai vu des arbres en grand nombre; je n'en ai trouvé que deux isolés qui eussent des cônes; la quantité de graines que vous recevrez sera donc peu considérable. Parmi les arbustes il y a deux espèces de Viburnum, trois d'Aralia, un Rhododen- dron, un Châtaignier, un Berberis, plu- sieurs plantes grimpantes; il y a aussi quelques autres [liantes, notamment qua- tre ou cinq fougères. Le Sciadopitys ver- ticillala et le Cnjplomeria japonica sont à coup sûr les plus beaux arbres que j'aie jamais rencontrés. Le premier, à ce qu'il paraît, est rare; jusqu'ici je n'en ai encore trouvé que dix ou douze forts pieds dans le voisinage. Dès sa jeunesse il prend une forme pyramidale qu'il conserve même quand sa toute branchue depuis la base jusqu'au sommet, a atteint de 100 à 130 pieds de haut. Cet arbre, j'aime à le croire, sera bien apprécié chez nous; l'expérience démontrera qu'il est bien rustique. Quant au second, le Cryptome- ria, je ne puis assez dire quelle est ici sa magnificence; vous pouvez vous en faire une idée en jetant les yeux sur ce que nous en disons dans la notice sur notre excur- sion au Fusi Yama. Toute exposition, de même que tout terrain semble lui conve- nir; on le rencontre dans des vallées pro- fondes et humides, et jusqu'aux sommets des montagnes. Nos étés seront peut-être à peine assez chauds pour que le bois puisse s'aoùter, et je conseillerai de le planter dans des lieux ouverts, où le soleil puisse avoir sur lui toute son action et où d'autres arbres ne viennent point le gêner de leur ombre. Plus d'une fois je me 72 MISCELLANÉES. suis prisa faire tout un trajet pour allein- I contrarie sans cesse en ce point. Le con- dre des massifs de jeunes arbres qui de trôle auquel les Japonais sont soumis par loin ressemblaient à des Wellingtonia ; les agents du gouvernement, est tel qu'on c'étaient toujours des Cryptomeria. Les Camellias et les Azalées croissent partout ici avec une égale magnificence, voire même à Hakodadi(l). Cinq ou six va- riétés d'Azalées, toutesa feuillage différent, s'y rencontrent en assez grande abondance: ne peut réellement pas le comprendre; c'est à peine si en Europe on pourrait se l'imaginer. Un négociant n'oserait n acheter, ni vendre un article, ni même porter le moindre objet chez vous, si les agents l'ont défendu. Dans les enchères VA. indica et une autre espèce qui, pour , publiques personne n'oserait mettre un les feuilles, ressemble à VA. crispifora. sont les plus fréquents. Lors de mon arrivée à Kanagawa , M. Alcock m'apprit qu'il avait reçu les graines de plantes potagères que vous lui prix quand un fonctionnaire est présent et qu'il manifeste le désir d'acheter; le plus souvent aussi les employés du gouver- nement achètent et revendent à profit séance tenante. C'est le pouvoir exorbitant avez envoyées. 11 a été à mon égard d'une et arbitraire de tout ce monde officiel, qui extrême obligeance; je compte lui faire ma | trouble le commerce avec ce pays et qui y visite à Yeddo, d'ici à une huitaine de apporte les plus grandes entraves. » jours. J'y remplirai deux caisses de plantes, l'une pour S. M. la Heine, et l'autre pour le Jardin de Kew; il s'agira aussi d'y éta- blir un jardin maraîcher dont les graines venues d'Exctcr, feront les premiers frais. Je trouve toujours les classes inférieures delà société japonaise remplies d'une poli- tesse et d'une obligeance excessives, et parfaitement disposées à vous prêter toute l'assistance possible; mais la police les (I) Celle assertion nous semble pour le moins étrange : le thermomètre y descendrait jusqu'à 18° centigrades au-dessous de zéro et les Camellias avec les Azalées ne succomberaient pas à cet excès de froid ! El», n. 9. — Le 20 octobre I8G0. — Dans cette lettre M. J. G. Veitch annonce qu'il expé- die deux caisses de graines par Hong-Kong; que M. Ilodgson, en dernier lieu consul britannique à Hakodadi, part pour l'Angle- terre et qu'il emporte pour Kew trois caisses de plantes que notre explorateur a réunies. 11 a aussi emballé pour le ministre de France, une quantité de plantes desti- nées à être envoyées à Paris, ainsi que des plants de Thé que le capitaine du Bérénice conduit à Bombay. — 11 ajoute que dans deux jours il part pour Yeddo où il pas- sera un mois. Em. R. (Sera continue 1284. PROCÉDÉ POUR ORNER LES FRUITS DE DESSINS, D'ARMOIRIES, DE LETTRES, DE MOTS, ETC. Un journal allemand, VAgronomiscke ] mots, etc., est fort simple, et pourrait, si elle était pratiquée ailleurs, procurer à maint jardinier un bon revenu. On choisit le plus beau fruit et, à l'époque où il prend de la couleur, on le revêt de caractères et de dessins finement découpés en papier. Or, quand, au bout de quelque temps, ce Zeitung, rapporte le singulier fait que voici : a. Depuis quelque temps on vend à Vienne (Autriche) comme curiosité, chez les marchands de comestibles, du fruit orné de dessins, qui est introduit de l'él ran- gera des prix élevés. j> Seulement la feuille agronomique ne nous dit pas quels sont papier d'enveloppe est enlevé delà surface ces pays étrangers. » La méthode, ajoute | du fruit, pêche, poire, pomme ou prune, le journal allemand, pour orner le fruit la partie qui a été longtemps couverte ap- dc dessins, d'armoiries, de lettres et de I paraît d'un blanc éblouissant. » (Btig.hort.). t 1285. BIBLIOGRAPHIE. Le Manuel théorique et pratique de la culture forcée des arbres fruitiers, par M. Ed. l'vnaert, est une œuvre essentielle- ment horticole et de beaucoup de mérite. L'auteur est un habile architecte de jardin, ancien élève de l'Institut royal de Gand et ancien jardinier en chef du domaine à I Nous y reviendrons Uelecil du prince de Ligne. Un grand nom- bre de vignettes aident à l'intelligence du texte. Cet ouvrage sera consulté avec fruit par tous ceux qui pratiquent l'art difficile de la culture forcée, et son apparition a causé une agréable surprise en Belgique. [Ed. Morreh, lïcltj. hort.). 5 Z a: < OC i. 1 1 73 U2i— M22. OUVIRANDRA BEMIERIAM, ocm Juncagineœ. CHARACT. GENER. — Vide supra vol. XI, p. 65. CHARACT. SPECIF. — 0. foliis submersis anguste oblongo-ligulalis planis vel plerumque pertuso-fenestratis (parencbymate scriatim poro- sis poris quadralis), scapo superne inflato, spicis 5-5 fasciculatis gracilibus, floribus Iaxis roseis. Ouvirandra Bernlei lann, Décaisse in De- lesaerl Icônes, v. 5, p. 62, t. 100. — Hook. in Bot. Miuj. lab. 5076. icou bic iterata. S'il nous a été agréable, dit Sir W. Hooker (/. c), de publier, d'après un échantillon vivant, la figure du rare Ouvirandra fenestralis des lacs de Ma- dagascar, nous n'éprouvons pas moins de satisfaction à donner aujourd'hui celle d'une seconde espèce, actuellement aussi vivante en Angleterre, où elle a été apportée par le Rev d . Henry Ellis, introducteur de la première. C'est à MM. Jackson et fils, horticulteurs à Kingston, que nous devons l'individu fleuri qui a servi de modèle à la figure ci-contre. Nous le rapportons, presque sans hésiter, à VOuvirandra Bernie- riana du professeur Deeaisne, bien qu'il décrive cette espèce comme ayant les feuilles entièrement pleines et non cancellées. En parlant de la première espèce , nous avons fait voir que les feuilles n'y sont pas nécessairement perforées, et que, dans leur premier âge surtout, les croisées du réseau fi- breux sont formées par du parenchyme; ici de même , nous avons trouvé des feuilles entièrement pleines , mais à ' l'état de développement parfait, les ! aréoles intervasculaires se perforent de ! très-petites ouvertures carrées, dont les plus grandes sont au voisinage de la ner- vure médiane, les plus étroites près du bord de la feuille. La finesse de ces per- forations n'est pas la seule différence ; qui sépare notre plante actuelle de VO. fenestralis; elle a de plus les feuilles pro- portionnellement beaucoup pi us et roi tes, plus longues et comme rubanées, à réli- I culation fine et serrée; le scape est en 1286. CLIMAT ET VÉGÉTATION DES BORDS DE LA RIVIÈRE ROUGE, AMÉRIQUE DU NORD. Dans une des dernières séances de la Société de botanique du Canada, M. J. C. Schultz a donné lecture d'un mémoire con- cernant l'établissement de la Rivière Rouge et la végétation de ce district. Le Gar- deners' Chronicle en publie un extrait dont nous reproduisons les principaux fragments. « Dans ces dernières années, la colonie de la Rivière Rouge a occupé les esprits au Canada, tant à cause de son isolement que des récits nombreux et vagues qui se sont répandus sur sa situation et dont les uns la décrivent comme une terre promise, tandis que les autres en font un désert froid et aride. » Assis sur la Rivière Rouge, près du lieu où elle se jette dans le Lac Winncpeg, TOME IV, 2" SÉRIE (1859). cet établissement occupe les bords de la Rivière Rouge et de l'Assiniboine qui se déverse dans celte rivière au Fort Garry, i l'un des postes de la Compagnie de la baie d'Iludson et le centre du seulement. La colonie s'étend depuis l'embouchure du ' premier de ces cours d'eau jusques environ 40 milles en amont, et sur l'Assiniboine jusqu'à 20 milles. Elle peut être distante de St. Paul de 600 milles, et du Lac Supé- rieur de 500 milles. Sa population est éva- ] luéc au chiffre, un peu élevé, selon nous, de 10,000 âmes, y compris la population errante qui vit du produit de la chasse. 1 Le climat ressemble à celui de Montréal : l'hiver y est long et le froid sévit avec la même persistance, et, après la fonte i des neiges, au printemps, la végétation 10 n OIYIRANDRA DERNIER! AXA. outre quelque peu renflé vers sa partie supérieure; il se divise en qualre ou cinq épis grêles, lâches, à fleurs sessiles et d'un rose pale. Les deux espèces, au dire de M. Ellis , croissent dans les mêmes eaux, et cet observateur n'a pas manqué de noter, lors de son dernier voyage à Madagascar, que l'une des deux formes avait les feuilles plus longues, plus étroites et moins càncellées que l'espèce déjà connue, bien que, par le manque de (leurs à cette époque de l'an- née, il n'ait pas pu s'assurer que ce fût une espèce distincte. Dans ÏOuvirandra Bcrnieriana , les feuilles sont toutes radicales, réunies en touffes, submergées, d'un à deux pieds de longueur, y compris le pétiole qui a environ six pouces; elles sont oblon- gues , ligulées, un peu cylindriques à la base, obtuses au sommet, formées d'un élégant réseau de fibres longitudinales et transversales entrecroisées, dont les aréoles sont quelquefois fermées par du parenchyme, plus ordinairement perfo- rées de petites ouvertures quadrangu- laircs, plus larges vers la nervure mé- diane et disposées en files transversales seulement dans le voisinage de cette dernière (voyez la figure grossie qui re- présente une partie de ia feuille). La teinte de ces feuilles est d'un vert plus vif que celle de VO. fenestralis. Leur pétiole est obscurément triquèlre, can- nelé longiludinalcment. Le scape ou pédoncule est radical, un peu renflé au- dessus du milieu, rétréci au-dessous de sa division en épis. Ceux-ci, au nombre de trois à cinq, forment une sorte d'om- brelle ou de fascicule, dont les branches sont médiocrement fournies de fleurs. Sous chaque fleur se trouvent deux ou trois braetéoles oblongues-spaihulées. Point de périanthe proprement dit; six étamincs à filets robustes, subulés; des anthères subglobuleuses, à deux loges; trois carpelles, légèrement soudés entre eux par leurs bases et atténués au som- met en autant de stigmates obtus, courts et poncliformes ; tels sont les caractères de cette espèce. Nous avoirs mis sous les yeux de M. Decaisrre la ligure et la description I de VO, Bcrnieriana, telles que les donne I Sir W. Hooker, mais il n'y a point re- connu avec certitude la plante qu'il a 1 décrite le premier sous ce nom. Y au- rait-il là une troisième espèce? C'est ce qu'en l'absence de matériaux suffisants il est encore impossible de décider. La ligure ci-jointe montre, oulre la plante entière et son inflorescence de grandeur naturelle, un fragment du limbe de la feuille, un autre fragment de l'épi, et enfin un carpelle isolé, le tout assez fortement grossi. Ndn. reprend avec la même rapidité. Toutes les céréales y viennent en abondance et la moyenne des récoltes dépasse celle du Canada; seulement le mars n'y réussit pas aussi bien , parce que les premières gelées le surprennent d'ordinaire. Les divers légumes y sont également beaucoup cul- tivés. » Ici, comme dans toutes les Prairies^), (I) Entre la chaîne des Montagnes Rocheuses et les monts Alléghanys se déroulent des plaines im- menses qui embrassent tout le territoire depuis les rivages de la haie d'Iludson jusqu'au goll'e du Mexique, et ne sont coupées que par un plateau peu élevé qui règne sur la ligne des lacs du Canada et des sources du Mississipi. Au centre et dans les parties méridionales de celle vaste région s'étendent à perte de vue des savanes cou- \ ci les de hautes herbes où paissent des troupeaux la famille qui compte le plus de représen- tants est celle des Composées, dont on ren- contre un grand nombre d'espèces. Au Fort, indépendamment des composées qui croissent d'ordinaire dans les Prairies, on trouve encore en grande abondance l'Ar- temisia Absinthium, surtout dans les par- ties plus élevées et plus sèches. Après les composées les plus fréquentes sont les Crucifères, qui généralement accompagnent l'homme partout; elles abondent dans le voisinage immédiat du Fort. Les Rosacées et les Légumineuses comptent aussi beau- coup d'espèces, à coup-sùr indigènes; les de bisons. Ces pâturages qu'on désigne sous le nom de Prairies, sont arrosés par de beaux fleuves et entrecoupés de loin en loin par quelques grandes forêts. Eiw. R. HOWARDIA CARACASENSIS Weride]] rucâs 73 uà. HOWARDIA CARACASENSIS , ™d. Rubiaceae. CHARACT. GENER. — Calyx tubo turbinato cum ovario connato, linibo supero breviter 5-den- tato, dénie uno in folium coloratuui corclato-ro- tundalum petiolatumque expanso. Corolla supera, tubulosa, pubescens, linibo brevi 5-lobo, lobis œstivatione valvatis, tubo inferue crassiusculo (in ilore sicco charlaceo) intusquc glabro et nitido superne mollitcr menibranaceo, pagina intima glatira vel pilosa. Stamina S, ex annulo den- sissimo pilorum basini partis membranaceae co- rollae vestientium orta , filamentis glabris, an- theris oblongis introrsis fere medio dorso aiïixis exsertis. Ovarium disco pulviniformi coionalum, biloculare. Ovula plurima, horizonlalia, in pla- cenlis membranaceis ellipticis margine involu- lis sajpiusque bindis dissepimento medio secun- dnm lineam vertiealem adnatis, anatropa. Stylus filiformis, corolla; longitudine, glaber, stigmate bifide Capsula rotundato-vel oblongo-lurbinata, liinc et inde sulco plus minusve profundo notala, obsolète eostulata , vertice truncato-areolata , arrola (seu pulvine persistente) liinbo calycis reliquio annulari intcgro aut donlalo arcte cir- cumcincta, abapieead basim loeulicide di'hiscens, placentis simul longitrorsum fissis, valvis dein septicide bifidis. Semina subcompressa , oblonga, angulosa, aptera. — Arbores vel l'rutices Americœ tropicalis, i'oliis oppositis, petiolatis, pubescenti- bus; stipulis intcrpeliularibus , persistentibus , parum conspicuis, triangutaribus, abrupte acumi- nalis; (loribus cymoso-paniculalis , pedunculis tcrminalibus. Wedd. CHARACT. SPEC. — Foliis ovatis vel obovalo- ellipticis longiuscule acuminatis, acumine acutis- simo, basi cuneatis supra nisi in costa glabratis subtus pubesceutibus, dentibus calycis tnangula- ribus acuminatis, lobo f'oliaceo ovato (vel cordato- ovato), corolla tubulosa hirsula, capsulis (exem- plaribus Panamensibus) elliptico-globosis pedi- cellisque vcrrucosis. Ilowardiu cariicaseiisls,\VED[jE[.t., Aun.des Se. Nat. sc'r. i. Bot. v. I, p. 7i. — Iiook. in Bot. May. lab. 31 10, icon hic iterala. — Punch , in llurt. bely. 1839, p. V2i. — Cil. Leu. in Illuslr. hort. 1839, mise. 47. i' tLKOPIITI.I.I U I i m ■ i leurs éclairés, sans pouvoir rien apprendre pensé que, si déjà elle n'est pas introduite, à son sujet. vous ne sauriez tarder à en enrichir nos Tous ces faits renferment quelque chose jardins; les communications avec la Non- de contradictoire qui m'a vivement et long- velle-Orléans et les États du Sud de l'Ame- temps intrigué, rique septentrionale, où elle croll en l>.ms mon incertitude j'ai eu l'idée de abondance, sont si fréquentes auj 'd'hui, recourir à un usage généralement employé qu'il doit être comparativement facile d'en en Angleterre, l'appel aux lecteurs d'nn obtenir soil des graines, soit des pieds journal, usage souvent rerlilc en lions vivants. J résultats, en communications intéressantes VArundinaria macrosperma est-elle quelquefois même inespérées, introduite? Celte question, au premier: 11 m'était impossible de mieux choisir abord, parait oiseuse, puisque Loudon, pour ee motif que l'excellente Flore des do 11 s -un Encyclopedia of plants, l'indique serres bt des j moins, je me suis donc dé- comme ayant été introduiteen Angleterre, cidéà vous prier de bien vouloir y donner en 180'.!, et Ducbartre, dans le Manuel place à cette note, persuadé que parmi vos général des plantes, comme ayant été in- nombreux lecteurs, il s'en trouvera qui seront à même d'élucider une question d'autant plus intéressante, que sans doute, je ne suis pas le seul à me poser les objec- tions qui précèdent. Je désirerais bien également obtenir des nouvelles d'une gramînée très-ornemen- troduite en France, dès le commencement du XVIII siècle. Ce dernier auteur ajoute même qu'elle peut être cultivée en pleine terre,c'est,dil-il, lu plus remarquable, peut-être, de toutes tes graminées extra tropicales, par les proportions considérables qu'elle acquiert taie, le Tussack grass «les Malouincs et du (18 mètres de hauteur 1). détroit de Magellan Dactylis ccespitosa, Voilà des faits qui paraissent bien éla- Hook..), est-il possible de se la procurer Mis. — Cependant, comment se fait-il dans les établissements horticoles? A-t-on qu'une plante d'un port si remarquable, quelques données récentes sur sa culture? qu'une acquisition si précieuse, d'une con- , p. Joseph-Lafosse. servation si facile, ne se soil pas répandue t 1290. LE BLÉ DES MOMIES D'EGYPTE On lit dans la correspondance agricole de V Indépendance belge. Paris, 26 janvier 1861 . ^ Tout le monde se rappelle le bruit qui s est fuit depuis quelques 1 Ses autour des fameux grains de blé trouvés dans les de leur côté que les expériences les plus 1 ;i\;nit'. modestes el les observateurs consciencieux, à la tête desquels il 1:0m ient de placer M. Louis Vilmorin, affirmaient langes des momies égyptiennes, el per- sonne, à coup sûr, n'a oublié les polémi- ques qui ont eu lieu à ce sujet. Les uns affirmaient tenir de source certaine des grains de blé recueillis sur minutieuses cl les plus positives ne per- mettaient pas d'admettre que le blé con- senti ses facultés germinatives au delà de quelques années. De là 011 le conçoit un grand émoi de place, lesquels étaient là depuis ~> à ', mille pari el d'autre, émoi d'autanl plus profond ans. Ils assuraient avoir semé ces grains et qu'en réalité chacun était sur de sou fait, en avoir obtenu de magnifiques graines I. a vérité vient enfin de se découvrir, cl ALSTROEMERIA ARGENTO - VITTATA (. h.l.cm '!• BrésîZ. Châssis ii''"'I ou serre tempérer au. 7il ALSTR0E1IERIA ARGEJT0-V1TTATA , ch. lem. Amaryllideae § Alslrœmerieœ. CHARACT. GENER. — Vide supra vol. I (18i!i, p. 231). — Exdl. Gen. pi. p. ISO, N° 12!)a. Lu. Lem. in Illustr. horl. tabula l!)2. CHARACT. SPECIF. —Vide Gi. Lem. in Illustr. horl. vol. IV, mise. p. 88. Alstrœmeria ai 'gento-rittatu , Ch. Lem. /. e. icon hic iterata. Introduit directement par M. Ambr. Verschaffeit de la province de Rio de Janeiro (') où M. Ch. Pinel, son cor- (I) Nous avons lu récemment dans une publica- tion étrangère, à propos d'une plante brésilienne, qu'elle croissait sur les bords du Rio de Janeiro. MM. Catiuga, Capoeira, Restinga et Jlalto vou- draient-ils nous renseigner sur le cours de cette rivière? L. VH. respondant de Morro-Quemado , l'a découvert ; nous l'avons reçu de cet établissement. Mais tenu en bâche, côte à côte avec les Alslr. (ricolor, Hookeri, pallida, peregrina , peregr autres, il n'y a pas prospéré; ce qui dénote qu'il requiert ■ bonne serre tempérée. alba et ce qui éellement une elle ne peut manquer de produire une grande sensation, car elle porte avec elle des enseignements précieux et qu'il est lion de noter à plus d'un titre. Tout le bruit en question n'avait pour iusc qu'une fourberie des plus fortes en jn genre. La majeure partie des blés dits de mo- mie qui ont été rapportés d'Egypte n'étaient absolument que des blés mis après coup dans les bandelettes des cadavres embau- més par la eupiditc effrontée des guides; ceux-ci vendaient ainsi au poids de l'or des blés qu'ils achetaient à bas prix au marché voisin. Ces fdouterics paraissent incroyables et cependant il n'y a pas à en douter. Ce qu'il y a de curieux en ceci, c'est que la science était arrivée à peu près en même temps que l'enquête directe des faits sur la trace de ces supercheries. Voici, en effet, comment les choses se passaient depuis que l'attention publique était appelée diversement sur cette singu- lière question. Des grains de provenance authentique avaient été soumis à un examen des plus rigoureux. Les essais de germination n'avaient rien laissé à désirer, et, malgré les allirmations de la science moderne, on trouvait que lesdits grains, vieux de 4,000 ans, levaient parfaitement bien et ni plus ni moins que s'ils avaient été récollés l'année précédente. Tout en restant inexpliqué, le fait n'en était pas moins étudié sous toutes ses faces; un beau jour on se prit à rechercher à laquelle des variétés modernes de nos blés ce singulier blé de momie pouvait bien ressembler. Le microscope fut mis en jeu, des confrontations scrupuleuses eurent lieu et finalement on découvrit, à ne pou- voir s'y méprendre, que ledit blé était ton t- à-fail identique à des variétés modernes! De là à la vérité il n'y avait plus qu'un pas; on remonta à la source et l'on acquit la certitude que MM. les cicérones égyptiens n'avaient eu qu'un mérite, sans s'en dou- ter indubitablement, c'était d'être tombés sur nos plus belles variétés, ce qui préci- sément avait été cause des thèses passion- nées qui avaient été soutenues en faveur de ces grains trouvés dans les sarcophages égyptiens. La morale de ceci est qu'il est fort à désirer qu'on soit plus réservé qu'on ne l'est habituellement en matière de nou- veautés; au fond de tout cela, il reste trop souvent un esprit de défiance qui fait du tort aux bonnes choses. Dans ce nombre il faut comprendre une découverte des plus importantes faite dans ces derniers temps et à laquelle le public, absorbé par la politique, a daigné à peine 80 \l -l ROEMERIA ARGENTO-VITTATA. Voici la description sommaire qu'en gcrie, sinon même pour la pleine lerre, a donnée d'abord M. Ch. Lemaire à l'instar îles congénères chiliennes. ■ (_i. c.) : « ses liges sonl subdressées, Mais, ainsi que nous l'uvons dit plus soi rées; son feuillage touiïu, large, orné liant, elle ne justifie pas celle espé- d'une macule oblonguc d'un blanc assez ranec ; il lui faudra la serre — et là pur, rappelant celui de l'argent mal; n'ira bien, que si l'on a soin de retarder ses fleurs awz grandes, d'un pourpre au printemps sa mise en végétation, de foncé, extérieurement d'un jaune d'or manière à ce qu'il soit possible d'éviter maculé 5-ligné île rouge à l'intérieur, l'étiolement de ses jeunes pousses ou promettant une belle plante d'ornement moyen d'aérages modérés, de plus pour les serres froides ou l'oran- L. Vil. faire attention. Et cependant cette décou- installées en Sologne , sur le domaine verte intéresse au plus haut degré tous impérial de La Moltc-Beuvron. Pendant ce les propriétaires de terrain-, pauvres. temps, la science privée s'occupe de faire Je ven\ pailer île la découverte des des études en Chine. Ces j -s derniers, propriétés remarquables de la matière tex- un Gis de M. d'Bichtal, le banquier, est tile du bombyx cinthia. On savait déjà, il parti en compagnie du docteur Ménié y a quelques années, qu'en Chine il existe pour explorer, entre autres pays, celui une matière textile a\ee laquelle on fait où le bombyx cinthia donne annuellement ses précieux produits. Tandis que ces messieurs feront leur tournée, dont la durée est fixée à trois ans, les expériences du Bois de Boulogne et de la Sologne se continueront, et avant des étoffes de gazes semblables à celles qui sont employées pour les bluteries des moulins, mais les conditions de la pro- duction de eetle matière n'étaient pas nui- nues : ces conditions sont îles plus sim- ples, la production a lieu à l'aide d'une peu on sera en possession d'une ressource chenille particulière, qu'on appelle bom- de plus eu faveur de l'agriculture des sols byr cinthia, qui 61e un cocon grisâtre pauvres ou de la sylviculture des pays exactement analogue à celui du ver à soie, déboisés. après s'être nourrie frugalementde folioles S'il en est ainsi, le chanoine Orlalda qui d'un de nos arbres les plus communs et de a transmis le premier des échantillons du meilleure venue, ce que nous appelons le bombyx cinthia à M. Gucrin Menneville et Vernis du Japon, ou l'ailanlbe (Ailanlhus à M. Laure, de Toulon, qui en a fait glandulosa (xanthoxylée). Cet arbre csl aussi l'essai, auront tous les trois, chacun d'une végétation rapide, vigoureuse, facile; dans leur mesure, rendu un véritable il croit partout. Des essais d'éducation ont été faits au Bois de Boulogne. D'autres cultures sonl service non-seulement à la France mais encore au monde entier. t 1291. GEOGRAPHIE CRITIQUE. Nous ne donnons place dans nos colon- de l'équalcur, dans une région 1res boisée, nés à l'article suivant, reproduit par plu- hérissée de hautes montagnes, parmi lcs- sieurs journaux anglais et français, que quilles l'explorateur a découvert un pie pour montrer à DOS lecteurs avec quel peu de soin la presse périodique traite encore les questions géographiques dans la se- conde moitié du dix-neuviè siècle. t Le Manchester Guardian publie une note sur les découvertes faites dans l'Afri- que centrale par le voyageur Chaylon. Ce gentleman, fils d'un agent consulaire dan: le pays, profitant des avantages qu'il devait tirer de sa position, a pénétré à h. mi d'environ douze mille pieds, pic dans les lianes duquel cpi.iirc grands Meuves prennent leur SOUN e. Les fieuveS seraient, selon l'explorateur, le Xil, le Niger, le Zambèze et le Congo. Sur la carte, tout l'espace découvert par M. Chaylon est encore en blanc. Dans ces voyages, M. Chaylon a traversé la (iorilie, où l'on rencontre des singes gigantesques. L'ex- plorateur a rapporté des squelettes cl des travers le continent africain, sous la ligne ossements énormes de ces curieux ani- 81 li2u — 1 426. ARIOO DONAX VERSICOLOR. Grarnincœ. CHARACT. GENER. - Vide Koktb. Emaner. I, p. Hii. CHARACT. SPECIF. — Calycibus subliifloris; flosculis calycem sequantibus. Schrad. ai-iiiiiIo nonux, L. Spec. 120. — Willd. Spec. I, 184. — Host. Gram. IV, t. 58. — Schiud. Gcnn . I, 22». — Caxd. Gall. III, 43. Do«aï uiiMiiMiin. Pal. de Beauv. Agrost. 78, t. 10, f. 4 à t. 19, f. 1. Niiii.iiiiii.iii abundistacea, Meiit. et Kocii. Germ. I, ï>29. lilivuo nitiva, Lam. Gall. III, (ilG. Ariinilo Douai versicolor, Mill. Dict. I, p. 3i4. On assigne pour patrie à l\4rwntfo Donax ordinaire, l'Europe méridionale, le Caucase, la Sibérie et l'Egypte! Avec autant d'arpents de terre pour se remuer, il ne dira pas que ses fron- tières 1 étouffent! Voilà un Roseau doté d'un empire bien complet. Quoique originaire de climats plus chauds que le nôtre, YArundo Donax passe très-bien en pleine terre ici ; nous en avons de beaux groupes atteignant une dizaine de pieds de hauteur. Leur chaume se fane à l'automne et nous ne le coupons rczde terre qu'au printemps, époque de l'émission des nouvelles pousses. Par mesure de précaution et pour que le froid ne fatigue pas trop les rhizomes (racines), nous les couvrons d'une légère couverture de terre ou de feuilles. La voie de multiplication la plus sure consiste dans la division des pieds au printemps. La variété à feuilles rubanées qui fait le sujet principal de cet article, s'élève moins et elle est plus sensible à l'hu- midité et au froid. Pour la maintenir dehors en hiver, il lui faut un sol sub- stantiel un peu élevé et une bonne cou- verture de litière. L. VII. maux. M. Chaylon a rapporté encore une soixantaine d'oiseaux non connus jus- qu'alors, ainsi que vingt-cinq nouveaux mammifères, parmi lesquels une magni- fique antilope de grande taille, au poil rouge teinté de zébrures. M. Chaylon se propose de communiquer à la Société de géographie un compte-rendu détaillé de ses découvertes. La relation de voyage de M. Chaylon sera imprimée, et les sque- lettes de gorilles enrichiront sans doute le British Muséum. » Il s'agit évidemment dans cet article du voyage plus ou moins authentique dont M. Du Chailu, Français longtemps em- ployé dans nos établissements du Gabon, a cru devoir porter les résultats on Améri- que. Suivant les revues scientifiques de New-York et de Philadelphie, analysées par les recueils géographiques de Berlin et de Gotho, il serait parvenu jusqu'à cent vingt ou cent cinquante lieues de la côte Tome iv, 2° Série (1859). de l'Atlantique (il y a loin de là au centre du continent); il aurait relevé le cours presque enlier de l'Ougouaway, fleuve de deuxième ou troisième ordre qui se jette dans l'Atlantique presque vis-à-vis Vile du Prince et dont l'existence a été révélée à l'Europe, il y a plus de quarante ans, par l'illustre et malheureux Bowdicht. Il y a tout autant d'années que la source du Niger a été relevée par le major Laing dans le sud-est du Foula-Diallon, à plus de mille lieues à vol d'oiseau du pic de douze mille pieds, réservoir prétendu des quatre grands lleuves d'Afrique. Quant au Zam- bèze, le très-exact docteur Livingstone l'a vu sortir d'un petit lac du nom de Dilolo, situé à plus de treize cents kilomètres du point le plus rapproché qu'ail pu atteindre le voyageur du Manchester Guardian. La contrée Gorille, que celui-ci a tra- versée chemin faisant, n'est pas ce qui nous étonne le moins dans le nombre de 11 S2 MISCELLANËES. ses découvertes, mais le nom du grand singe gorille est désormais Irop lit'' à celui de noire compatriote Du Chaiïu pour que l'identité de ce dernier avec le gentleman Chaylon ne nous paraisse pas infiniment plus probable que le transfert au centre de l'Afrique, de la source Ardouisour, du mont Alborq, du mont Mérou ou d'autres Idéalités mythiques, également mères de quatre fleuves coulant en directions op- posées. 2° Sous ce titre : Naturels de Vile Mul- grave, plusieurs grands journaux ont pu- blié récemment une note sur une île de la Polynésie (sic), l'Ile Mulgrave, encore su- perficiellement connue. h Cette île, qui, disent-ils, fait partie du groupe auquel elle donne son nom, a huit milles de longueur et six milles de largeur. Quoique assez infertile, elle est fort peuplée. Ses habitants ont la peau d'une couleur beaucoup plus claire que ceux de l'Australie, et ils sont d'une race bien plus intelligente. Ils possèdent de grands canots bien construits, et ils sont armés de flèches et d'arcs, mais ils se sont toujours montrés hostiles et cruels cumin les naturels de la cote ferme et envers les Européens qui ont eu des relations avec eux, tant sur l'île même que sur les îles voisines qui sont fréquentées par eux. « Une femme anglaise, qui aurait été recueillie par les naturels du cap York, assure qu'un homme blanc, nommé Wini, I a habité l'île Mulgrave pendant plusieurs années, et qu'il avait débarqué sur cette île dans un canot, après avoir, d'après son dire, assassiné ses compagnons, au nombre de trois ou quatre; avec le temps, il avait pris un tel ascendant dans la tribu, en tuant ses ennemis et en intimidant les autres, qu'il se fit une grande réputation de guerrier; de sorte que, ainsi que cela a lieu maintenant, il est probable que non- seulement tout le temps qu'il vivra, mais sans doute longtemps après, tous les Euro- péens qui tomberaient dans les mains des insulaires des Mulgraves seront assassi- nés. » La mention de l'Australie cl du cap York, extrémité nord de ce continent, in- dique clairement qu'il s'agit ici de l'île Mulgrave, qui gît dans le détroit de Torrès par dix degrés de latitude sud et environ cent quarante degrés à l'est du méridien de Paris. Elle ne donne nullement son nom à l'amas d'îles, d'îlots et d'éeueils dont elle fait partie; et en le disant, l'ar- ticle cité confond deux points séparés par un intervalle de trois mille sept cent soixante-quinze kilomètres : l'ile mélané- sienne du détroit de Torrès, cl le groupe polynésien des Mulgraves. Celui-ci est situé à l'extrémité sud de l'archipel de Radak par six degrés quinze minutes de latitude nord et cent soixante-dix degrés de longitude orientale. (Le Tour du Monde.) 1292. DES SERRES A DOUBLE VITRAGE. Monsieur, Je profite de l'occasion pour vous entre- tenir d'unequeslion quia été controversée, et qui l'est encore, sans avoir obtenu une solution pratique. Après avoir discuté sur les avantages et sur les inconvénients de construire les châssis des serres en fer ou en bois, on peut supposer que plusieurs ont plutôt cm isagé l'augmentation des dépenses, que les principes, et les résultats de leur appli- cation. Pour moi, je n'ai jamais hésité à employer le fer, au lieu du bois, et je m'en suis bien trouvé, mais ceci n'est qu'un point secondaire dans l'objet de ma lettre ; je veux vous entretenir des doubles vitres avec plus ou moins d'écartement, placées sur les plates-bandes formant le châssis des serres, et laissant entre elles une couche d'air. On a dit et répété souvent que rien n'est entêté comme un fait. Eh bien! je laisserai de coté les principes et leurs con- séquences, pour ne produire que des faits qui me sont personnels. En 181)8 je jugeai convenable de dé- truire une serre en fer à vitrage simple et de la reconstruire avec un vitrage double; pour bien apprécier les faits que je vais vous présenter, il est nécessaire de con- naître les dimensions de ma serre et son exposition : Elle est placée contre un mur en bri- ques très-ancien d'une épaisseur de U'",90 à l'exposition du midi. Sa hauteur intérieure est de ô m ,75. Sa largeur de î2"',8j. Elle est chauffée i par un lermosiphon. MISCELLANEES. 83 Le côté ouest est fermé par un mur en briques, et le côté est a un vitrage simple, contre lequel aux premiers froids on assu- jétit un paillasson, qui n'est enlevé que lorsque les froids onl cessé. L'enceinte de la serre est formée par un mur en briques, couronné de pierres de taille, qui a en dcbors ra ,50 de hauteur et à l'intérieur l m ,55, de manière que cette partie est en contrebas du terrain extérieur de m ,85. Dans le milieu de ma serre existe un enfoncement de 2 m ,G0 sur 2 n, ,40 , garni de tablettes pour les plantes au repos. La surface du midi est formée avec des bandes de fer que l'on appelle dans le com- merce des fers du 5C/5, c'est-à-dire qui ont 3C lignes de largeur sur 5 d'épaisseur. Une vitre en verre double, large de m ,52 est posée à n ',01 du bord extérieur et une autre vitre est posée à 0"',01 du bord inté- rieur. L'intervalle qui sépare ces deux vi- tres, soit la couche d'air, a m ,0G d'épais- seur. Les bandes de fer sont rectilignes jusques à un coude qu'elles forment à 0°',50 de la pierre d'appui , sur la- quelle elles sont plombées perpendicu- lairement. La surface extérieure est surmontée d'un abat-jour logé sous un petit toit couvert en zinc et placé dans la partie supérieure de la serre; cet abat-jour est formé avec des lames de sapin de deux mètres de longueur, de 0,05 de largeur, et d'un centimètre d'épaisseur. Ces lames sont percées dans trois parties de leur longueur, pour rece- voir un fil de fer du N° 14, qui forme une boucle à chacune de ses extrémités effleurant la lame de sapin, laquelle entre dans un anneau de cuivre d'un centimètre de lar- geur, de manière que ce petit assemblage a une longueur de m ,05 égale à la largeur des lames de sapin, et forme une espèce de charnière qui permet de rouler sur elle- même avec une grande facilité, toutes les lames de l'abal-jour. On conçoit qu'avec deux cordes et deux poulies dans le haut on monte et on descend facilement l'abat- jour en moins d'une minute. Avec une serre ainsi construite, je n'ai besoin ni de toiles, ni de paillassons dans les plus grands froids, ni de toiles légères, ni de barbouillage au blanc de Troye pour diminuer les ardeurs du soleil. En effet, quand l'abal-jour est descendu, la lumière directe et l'ombre se succèdent naturellement dans un intervalle de quel- ques minutes, et les plantes , quelque délicates qu'elles soient, se trouvent très- bien de cet abri ; ce qui le prouve évidem- ment, c'est que les Gloxinia, Tydœa, Iso- loma, Mclhonica, YEschynanthus, y fleu- rissent en perfection. L'air étant un mauvais conducteur du calorique, protège puissamment pendant l'hiver les plantes contre l'influence du froid extérieur, et la couche d'air de 0,0C qui est entre les vitres, fait sentir son efficacité dans les plus grands froids. Le feu du thermosyphon n'a jusqu'à présent été allumé que deux fois par vingt- quatre heures, la première fois à l'aube du jour, et la seconde fois à la tombée de la nuit. Le 20 décembre 1859 a été la nuit la plus froide de ces dernières années sur les rives de la Saône, à dix heures du soir le thermomètre centigrade accusait au dehors — 19°, le thermosiphon avait été chauffé le soir, et malgré la nudité des vitres, la température intérieure de la serre était à 12°, et ainsi proportionnellement pendant toutes les nuits de l'hiver. D'après ces détails, chacun voit aisément de quels avantages jouissent les plantes qui ne sont jamais privées pendant l'hi- ver de la lumière directe, et des rayons solaires , et pendant l'été , ne sont jamais fatiguées par l'ardeur de ces mêmes rayons. Dans le haut de ma serre contre le mur du fond, sont trois rangs de tablettes char- gées de 50 pots de plantes grasses, en exemplaires de l'âge de 18 à 20 ans; ces plantes se trouvent si bien de l'influence d'une lumière directe qui n'est interrom- pue que par les nuits, que cette année le 8 de mars, les Cereus flagelliformis et (eptophis montraient leurs premières fleurs. Le 15 du même mois a vu la flo- raison des Mamillaria Galeollii , pyro- cephala etc., de VEchinopsis Decaisneuna, de VEchinocactusEyriesii, etc., etc.; il en était de même en 1860; et cependant, n'ayant pas dans ma serre des piaules de haute serre chaude, lorsque les gelées ne se font plus sentir, on cesse d'allumer tous les jours le feu du thermosiphon. Ainsi plus de toiles, plus de paillassons, plus de temps perdu pour la manœuvre de tous ces embarras ; diminution des frais de chauffage, meilleure santé des 84 MISCELLAXEES. plantes, plus de tranquillité d'esprit pour les jardiniers; les horticulteurs-praticiens apprécieront mieux que personne les avan- tages de ce système. On objecte que les vitres ne pou- vant être lavées intérieurement, la pous- sière et la crasse obscurciront tellement les verres que les plantes n'auront plus une lumière suffisante. Cette objection n'a de valeur que dans l'esprit de ceux qui la font, clic n'existe pas dans les faits. Depuis trois ans que ma serre estainsi faite, les vitres n'ont pas leur première netteté, il est vrai, mais elles ont une clarté plus que suffisante, puisque je suis obligé de la modifier dès la mi-mars. Si d'ailleurs l'obscurité se réalisait, il n'y aurait pas impossibilité, sans de grands frais, de laver les vitres. La véritable ob- jection pour plusieurs est dans l'augmen- tation de la dépense de premier établisse- ment. Elle est moins forte qu'on ne le sup- pose; mais ma lettre est déjà assez longue pour ne pas l'allonger encore par d'autres détails. Lusex, 29 mars 1801. de Valdreuze. 1257. {Suite.) LE JAPON. - VOYAGE DE M. J. G. VEITCH. Yeddo, la capitale de l'Empire japonais, assise au fond d'une immense baie du Grand Océan, à l'embouchure de la Ton- gawa, est remarquable à la fois par son étendue, sa nombreuse population, une excessive propreté jointe à un mouvement commercial et industriel assez vif, et sur- tout par ses plantations et ses vastes jar- dins qui dérobent la ville, au sein de la ville même, et lui donnent un cachet tout particulier; ce n'est point la ville qui fait irruption dans les champs, c'est au con- traire la campagne qui s'efforce de répan- dre dans la cité ses rizières et ses riantes avenues d'arbres toujours verts. M. J. G. Veitch a eu le privilège d'y passer presque tout le mois de novembre 18G0; dans ses trois dernières lettres publiées par le Gar- ileners' Chronicle et que nous résumons, le voyageur donne des détails non moins intéressants que ceux que nous avons déjà reproduits. 10. — C novembre 1800. — « Yeddo est une ville d'une extrême beauté; quel- ques-uns des bâtiments qu'elle renferme sont aussi magnifiques qu'il y en a en Europe; toutes les rues et les places publi- ques sont d'une propreté parfaite ; jamais je n'ai vu d'endroit plus propre. Les ave- nues et les promenades, aussi bien du voi- sinage que de la ville même, sont fort belles, et on ne les trouverait point dépla- cées aux abords de Londres. Ce qu'il y a «le déplorable, c'est toujours ce sentiment hostile du monde officiel, et tôt ou tard, je le crains, de là on nous suscitera des diffi- eultés avec le Japon. Le peuple sympathise fort bien avec les étrangers et ne demanderait pas mieux que de procurer tout le confort désirable ; mais à cause du contrôle des fonction- naires, nous sommes obligés souvent de payer un prix quadruple pour les objets que nous voulons acquérir, et toujours le double au moins de ce que paient les japonais eux-mêmes. Si vous devez faire confectionner une chose dont ils ne com- prennent pas l'emploi, ils se refuseront à l'exécuter de crainte que cela ne vienne à leur être nuisible. Personne ici ne peut mettre en vente des articles qui n'aient été au préalable examinés à l'entrée par des agents du gouvernement, lesquels fixent le prix qu'on en demandera. Nous ne devons pas songer à aller au magasin en personne; cela serait impossible; dès que nous entrons, on enjoint aux mar- chands de ne rien nous vendre. Il y a une couple de jours j'envoyai chercher quel- que papier. L'un de nos domestiques, un Japonais, en avait acheté pour lui- même CO feuilles pour 1 penny; or il me fallait du même papier, mais on vint me dire que les étrangers devaient payer 2 pence et je ne pus l'obtenir à moins. De tout cela il ne faudrait pas conjecturer que nous courions le moindre danger ; je n'entre dans ces détails que pour vous faire mieux comprendre les sentiments des employés de, l'État, lesquels prétendent néanmoins être toujours nos meilleurs amis. » M. Veitch annonce ensuite que son séjour momentané au Japon tournera bientôt vers sa fin; qu'il lui faut emballer encore ce qu'il a recueilli de plantes et de graines à Yeddo et dans son voisinage immédiat; qu'il retournera ensuite à Nan- EVELYNA CARAVATA Lindl 83 1127. EVELYM CARAVATA, LINDL. Orehidacece. CIIARACT. GENER. — Evelyxa, Poepp. — Pe- rigoiiii foliota exteriora ereeta, libéra ; inleriora subsequalia. Labellum cura pede columnœ conti- iii. mu. circa camdrm convolulum, obcordatum, basi saccata bicallosum, diseo nudum. Coluwna ovario continua, basi parum producla, sem itères, clavata, medio antiee processu brevi aucta. An- Ihera terminalis, bilocularis, loculis incomplète quadriloculocellatis. Pollinia 8, collaleralia, basi qualernatim subcohœrentia. — Herba; peruvianœ [Americcc Iropiew); caulibus vaginatis, foliosis; floribus tpicalis v. subcapitalis , imbricato-brae- leulis. Endl. CIIARACT. SPECIF. — piloso-hispida, spicis capitalis, labelii lobo medio longe cilialo. SYNONYMIA : EvelynaCarava2 MISCELLANEES. d'être devenus d'un usage universel, car ils ne répondent que très-imparfaitement au but qu'ils devraient atteindre. En effet, les cueilloiis à ciseaux, à corbeille et à filets, qui sont figurés et décrits dans les Figures du Bon Jardinier, ont tous le même inconvénient, c'est qu'il faut abais- ser chaque fois l'instrument après avoir détaché un fruit, ce qui rend l'opération très-lente. Ce défaut n'existe plus chez le cueille- fruits inventé par MM. Sedgwick et Brooks, de Poughkccpsie, et dont on peut se faire aisément une idée d'après les des- sins ci-joints que nous empruntons à l'ex- cellent journal The I/orliculturist, que M. A. J. Downing, le célèbre architecte de jardins, a publié il y a quelques années à Albany (États-Unis). (Voir 6g. A, B et C). Cet instrument consiste en un jeu de ressorts convergents en fil de cuivre assez solide, qu'un anneau de même métal, fixé à l'extrémité d'un long tube en étoffe, rapproche quand on tend celui-ci. La fi- lube et à faire rapprocher les ressorts, puis par une légère secousse le fruit se détache Fis- "• gure B représente l'appareil ouvert; la figure C montre la disposition des ressorts lorsqu'on tire à l'autre extrémité du tube. L'instrument est fixé au bout d'un jonc solide et léger, tel que ceux dont on con- fectionne les lignes à pêcher et dont la longueur doit être naturellement propor- tionnée à la hauteur des arbres dont il s'agit de cueillir les fruits. Pour plus de facilité on pourrait faire cette tige de deux ou de trois pièces s'ajustant à vis, et dans ce cas, le tube en étoffe devrait également pouvoir être muni d'une allonge. Il serait oiseux, croyons-nous, d'entrer dans de longs détails sur la manière d'opé- rer; notre figure A démontre clairement que celle-ci est d'une grande simplicité. L'inst ru ment élan (présenté devant un fruit de telle sorte que celui-ci se trouve dans l'extrémité du tube, on soulève un tant soit peu la tige de manière à tendre le Flg. c. et glisse tout doucement à travers le tube jusque dans le panier placé au pied de l'opérateur. Les inventeurs de cet ingénieux appareil en construisent de deux dimensions : le plus grand convient spécialement pour les poires et les pommes ; le second est destiné à Ja cueillette de fruits plus petits, tels que les abricots et les prunes. Quant aux pêches, il est préférable de les cueillir à la main, elles sont trop délicates. On trouve aussi dans le commerce un instrument pour cueillir les raisins sur les vignes en treille; leur construction est basée sur le même système que les cueille- roses, les cueille-fleurs ; la queue de la grappe détachée reste retenue entre les deux branches d'un sécateur. Un appareil de ce genre combiné, avec celui que nous venons de décrire a été présenté, il y a une couple d'années, par M. Dumont-Carment , d'Amiens , à la Société cent, et imp. d'horticulture de Paris. C'est un cueille-fruils-sécaleur dans lequel la lame mobile du sécateur est rem- placée par une platine en bois de cormier. Celle-ci, épaisse d'un centimètre et fendue au centre, est disposée de telle sorte que le pédoncule du fruit peut s'engager dans sa fente. Avant cette modification, l'instru- ment qui déjà avait été soumis précédem- ment à l'appréciation de la même Société, tranchait le pédoncule du fruit, ce qui devait nuire évidemment à sa conserva- tion. Maintenant, lorsque le pédoncule est pris entre les mâchoires de l'instrument, un léger mouvement de torsion suffit pour détacher le fruit, qui tombe aussitôt dans le long tube en étoffe que M. Dumont a adapté également à son cueille-fruits. Cet instrument peut servir aussi comme séca- teur et échcnilloir propres à couper des branches et rameaux élevés. Pour cela il ne s'agit que d'y replacer la lame en acier. Ed. P. MISCELLAA'EES. t 1299. LE JAPON. - L'HABITATION DE VON SIEBOLD; LES JARDINS DE NANGASAKI Si, comme on l'a dit avant nous, l'état et l'aspect général des jardins d'une con- trée peuvent donner la mesure de la civili- sation du peuple qui l'habite, il est permis de dire que le degré d'avancement auquel les Japonais sont parvenus, doit être assez considérable. Leurs jardins, quoiqu'ils reproduisent avec trop de fidélité peut- être les petits parcs chinois, ces paysages en miniature, sont cependant supérieurs à ceux qu'on voit en Chine; ils sont plus propres, mieux tenus, et présentent des cultures plus soignées. Les renseignements que nous donnent à cet égard MM. Veitch et Fortune en sont la confirmation. L'ap- parition de sir Rob. Fortune au Japon (v. Flore, 2™ liv., p. 56) semble n'avoir ete qu'une digression; vers le milieu de novembre, il était à Yeddo ainsi que M. J. G. Veitch, et en décembre il était déjà de retour au Céleste-Empire. C'est de la rivière chinoise de Yang-Tse-Kiang, qu'il adresse au Gardeners' Chronicle, à la date du 2 janvier 1801, les détails qu'il avait promis sur sa visite au D' von Sie- bold et sur les jardins de Nangasaki. Pour se rendre à la résidence de ce vété- ran des botanistes- voyageurs, M. Fortune se mit en roule par une belle matinée et se dirigea à travers le centre de la ville, vers les collines situées au nord et sur le penchant de l'une desquelles est assise la demeure de von Siebold, au sein des plus magnifiques paysages qu'il soit possible de voir. Parvenu hors de Nangasaki, « la route me conduisit, dit M. Fortune, à une riante vallée plantée de riz, de toutes parts disposée en terrasses et abondam- ment pourvue d'eau par les sources qui découlent des hauteurs voisines. De cha- que côté de la vallée, les collines sont richement boisées d'arbres ou d'arbris- seaux. Ici ce sont des Pinus Massoniana, des Cryptomeria, des lietinospora, des Laurus Camphora, ailleurs des Quercus, ucs Camellia, etc. De chaque coté aussi la vue s'étend au fond de la vallée et va se reposer au delà, sur les collines opposées et rencontre des points de toute beauté. J enviai beaucoup à von Siebold sa demeure Jim est située à gauche en sortant du val- lon. Le docteur était chez lui et me reçut avec une grande affabilité. Son habitation est bonne pour une construction japonaise et la salle où il m'introduisit et qui est à la fois son cabinet de travail et sa bibliothè- que, renferme des ouvrages de tous pays sur les objets de ses recherches favorites, dansle domaine del'histoire naturelle. Mais c'est plus particulièrement son jardin qui devait attirer mon attention. Aux abords de l'habitation et de niveau avec elle, sont établies de petites bâches pour recevoir les plantes nouvelles qu'on veut multiplier et préparer en destination de l'Europe. J'y ai remarqué des exem- plaires de la plupart des plantes figurées et décrites dans le grand ouvrage de von Siebold, la Flora japonica, si avantageu- sement connu de tous ceux qui aiment les plantes de l'Orient. Il y avait aussi plu- sieurs nouveautés qui jusqu'ici n'ont pas encore été décrites. Un nouvel Jwcuoadont les feuilles portent des macules blanches, était admirable. J'y ai vu encore des pieds mâles de l'ancien Aucuba japonica, un grand nombre de beaux conifères tels que Tliujopsis dolabrala, Sciadopitys verti- citluta, lietinospora pisifera, li. obtusa et d'autres végétaux d'un grand intérêt. Le Lychnis Senno était en pleine flo- raison ; cette plante est fort belle. Les plantes à feuillage panaché y étaient très- nombreuses et beaucoup d'entre elles sont de toute magnificence. Parmi ces dernières je devrais citer spécialement des Thuja, Elœagnus, Juniperas, Bambusa, Podo- carpus, Camellia, Eurya, etc. Plus haut sur la colline, au-delà de sa demeure, von Siebold dérode les brous- sailles afin de pouvoir étendre ses collec- tions et créer des emplacements conve- nables pour les diverses espèces qu'il veut cultiver; il aura de la sorte des hauteurs pour les plantes qui en exigent, de l'ombre et de l'humidité pour d'autres, et ainsi de suite. Qu'il vive longtemps encore pour jouir lui-même et l'aire jouir les autres des fruits de ses brillantes recherches, i Sa visite à von Siebold et l'itinéraire qu'il suivit, fournirent à M. R. Fortune l'occasion de bien voir les jardins inté- rieurs. Voici comment il décrit celte partie non moins intéressante de son excursion : ans. I 1305. FLEURS LUMINEUSES. M. Fric, se promenant seul, vers dix heures du soir, dans le jardin botanique d'Dpsal (Suède), remarque, sur un groupe de pieds de pavol d'Orient, trois ou quatre Heurs qui lancent de petits éclairs, il croit à une illusion «l'optique. Mais les éclairs se reproduisent plusieurs fois dans l'inter- valle de trois quarts d'heure : il est forcé d'en reconnaître la réalité. Le lendemain, le savant botaniste con- duit sur les lieux une personne non pré- venue. Celle-ci constate avec surprise le même phénomène. Cent quarante person- nes enfin en deviennent témoins, non-seu- lement sur les Heurs du pavol, mais encore sur celles du lis. C'est toujours de dix heures un quart à onze wn quart du soir cl pendant la floraison, bien entendu, que le pavot est aperçu lumineux. H ne reste dune aucun doute sur ce fait. Notre savant collègue H. Chaliu, dont nous avons au reste in\ oqué la compétence à cet égard, nous a répondu que le phénomène est depuis longtempsconnu; qu'en juillet 1 7Crj, Elisabeth Christine, fille de Linné, l'axait observé sur la Heur de la capucine; que, depuis cette époque, l'observation a clé plusieurs fois répétée. Quelle est maintenant la cause de ce phénomène? Probablement elle est due, pour les végétaux comme pour les ani- maux, alors même qu'ils BOnl privés de vie, à la phosphorescence des corps, encore mal expliquée. I lisons, pour terminer ce sujet, qu'il ne faudrait pas confondre l'effet dont nous venons de parler, avec ce qui se produit, dans les saisons chaudes, lorsqu'on appro- che de la fraxinellc [Dictamnus Fraxi- nella L.) une allumette enflammée; dans ce cas, l'éclair qui se manifeste est dû à l'inflammation d'une huile essentielle qui se dégage de la Heur. [Indép, IM.jc ) t 1306. LA MENTHE SAUVAGE FAIT FUIR LES RATS. Le journal lu Science pour tous rapporte ! rasscr des rats en déposant simplement que, pendant cinq années consécutives, un de la menthe sauvage dans ses meules de fermier a constamment réussi à se débar- foin ou de blé. Booli 97 1430. CYPRIPEDIU! HIRSUTISSIMÏÏ LINDL. Orchidaceœ. CIIAIUCT. GEXER. - Vide supra, vol. III (1847), p. 186. CIIARACT. SPECIF. — C. acaulc foliis distichis ejongatis loratis acutis costatis cnerviis basi ca- rinatis canaliculatis equitàntibus unicoloribus, florilius birsutis, scapo bractca lepalisque dorso villosissimis, scpalo dorsali amplo latissime cor- dato-acuto, petalis amplis lato-spathulatis unguc piofunde sinnato-lobalo, sepalis lateralibus in unum ovatum coadunatis labcllo brevioribus, sta- miné sterili obtuse quadrato angulis obtusis. < j !>i ipeiliuni liirsutissimum, Llndl. il/s». — Hook. in Bol. Mag. t. 4990 — On. Lem. in Hl. hort. IV, mise. 67. — Revue hort. (18j9). p. 181. Originaire du Boolan , clans l'Hi- malaya, d'où nous l'avons reçu, ce joli Cypripède fleurit chaque année dans nos serres. Nous ne le montrons pas ici, malheureusement, orné de ses sé- pales latéraux, ondulés dans leur hord supérieur avec beaucoup de grâce et de régularité: la fleur qui a servi de modèle à notre peinture, était à son déclin quand l'artiste l'a dessinée. Lorsque la fleur est fraîchement éclose, cette ondulation très-élégante ajoute infiniment à la beauté, à la gracieuseté de ce char- mant Cypripède, et nous le répétons, il est regrettable que nous n'ayons pu le présenter dans cet état. Notons bien vite pourtant que, loin d'être éphémères, ces fleurs ont une durée extrêmement pro- longée : elles restent épanouies pendant un mois et au-delà. En comparant la plante à la planche qu'en a donnée le Botanical Magazine, on remarquera que l'éminent dessina- teur de ce recueil, qui n'a pas l'habitude d'exagérer, a outré dans celte figure la dimension des poils qui couvrent le pédoncule, ainsi que diverses parties de la fleur ; noire dessin, notre pein- ture, à nous, sont exacts. Une demi-douzaine d'espèces de Cy- pripèdes fleurissent actuellement (25 avril) dans nos serres, et attirent l'at- tention des visiteurs tout autant que nos plus beaux Vmida, nos Phalœnopsis et autres espèces d'élite. — Elles ne défigurent même pas à coté des corolles si fraîches, si éclatantes des Disagran- diflora qui s'étalent en ce moment dans toute leur majesté. Leur culture qui n'offre aucune diffi- culté, a fait récemment l'objet d'un travail assez étendu, que nous avons consigné dans notre Floue. L.VII. t 1307. UNE PLANTE D'UN MÉRITE PRESQUE UN Celte plante, c'est V Aspidistra elatior, Bl., dont voici les caractères : Piaule acaule à rhizomes raraeux, couches, d'où naissent des feuilles élancées qui atteignent jusqu'à O m ,80 de longueur, y compris le pétiole, et m , 12 de largeur; pétiole très- lung, engainant, canaliculé; limbe coriace, luisant , longitudinaleruent et finement strié, d'un beau vert, portant le plus sou- vent des bandes blanches plus ou moins larges. Fleurs solitaires à l'extrémité d'un pédoncule radical ou sorte de rameau très- court, qui part du rhizome, et portant des tosi; îv, 2 e série (18o9). IQUE POUR L'ORNEMENTATION DES APPARTEMENTS. ; écailles scarieuses blanchâtres, presque em- brassantes, ducs à des feuilles avortées. Les fleurs, qui s'élèvent à peine au-dessus de la surface du sol et qui souvent même restent en partie cachées dans celui-ci, présentent les caractères suivants : Périgone campa- nule, le plus généralement à 8 divisions, lib-cs jusqu'au milieu dans leur partie supé- rieure, épais, charnu, pointillé extérieure- ment de rose violacé sur un fond tics- légèrement rosé, violet, livide même sur toute la partie inférieure; divisions peri- goniques atténuées sur les bords en une 13 !!S MISCELLANËES. partie membraneuse mince et comme fran- gée, acuminées au Bommet qui est souvent replié, obtus. Etaminea ordinairement 8. Ovaire à 5 ou 4 loges, terminé par un style court, discoïde ou Bgariciforme, épais. Les Heurs qui, dans les piaules cultivées en serre, se montrent depuis décembre jusqu'en avril, n'ont rien qui puisse faire rechercher cette espèce; aussi n'est-ce pas pour les fleurs qu'on la cultive. Mais si I'Aspidistra elatior, connu aussi sous le nom d'Aspidistra punctata, n'a pas une brillante inflorescence, et si, à ce point de vue il est à peu près sans mérite, il en est tout autrement si l'on considère son feuil- lage qui est très-ornemental. Et sous ce rapport est-ce avec raison qu'on le pré- conise surtout pour l'ornementation des appartements, où il est presque sans rival; en effet peu de plantes unissent à mie rusticité aussi grande, une pareille élégance; I'Aspidistra elalior peut rester indéfiniment dans les appartements sans en souffrir île quelque manière que ce soit ; il ne craint guère plus une haute qu'une basse température; il s'accommode égale- ment des deux. Jusqu'ici cependant on l'a presque toujours cultivé en serre chaude; mais quoiqu'il y prospère très-bien, il esl néanmoins tellement rustique qu'il est bien près de pouvoir supporter la température de nos hivers, fait qui s'explique facile- ment du reste par son origine japonaise. Ce qu'il redoute surtout pendant celte saison, c'est l'excès d'humidité. Une terre légère et substantielle, composée de terre de bruyère et île terreau de feuilles bien consommé, lui convient tout particuliè- rement, et les arroscnients copieux pen- dant lis chaleurs lui sont surtout favora- bles, l'n point essentiel aussi, si l'on veut obtenir de belles plantes, c'est de ne jamais les exposer au soleil, qui en brûle toujours, plus ou moins complètement les feuilles. Pour obtenir une bonne végétation on doit les mettre en pleine lerre dans un s, il préparé comme il a étéilii ci-dessus, exposé à l'ombre et surtout bien drainé. Quant à la multiplication, elle esl des plus faciles et même assez rapide; on la lait par la division des touffes, c'est-à-dire en éclatant chacune des parties munies de racines. Celle opération doit se faire lors- que les plantes vont entrer en végétation nu bien avant qu'elles entrent dans leur période de repos relatif, de manière que les parties divisées puissent développer de nouvelles racines et végéter encore avant la fin de la saison. H est nécessaire de pla- cer les multiplications dans un endroit où l'air n'ait pas accès cl de les garantir aussi de l'action du soleil, de les mettre par conséquent soit dans une serre basse, soit dans des coffres et sous des châssis. One chose encore à laquelle on doit porter beaucoup d'attention, c'est de ne jamais couper les racines des plantes que l'on travaille; car si ces mutilations ne causent pas la mort, elles ne laissent pas de fati- guer beaucoup , cl la reprise, toutes cir- constances égales d'ailleurs, est toujours infiniment plus lente. C'est là du reste une observation qui peut s'appliquer a presque tous les végétaux monocotylédonés. Nous avons dit, que ['Aspidistra elatior pousse très-bien en pleine terre; nous devons ajouter qu'il croit aussi très-bien dans des pots. Ceux-ci doivent être bien drainés et remplis de terre légère comme il a été dit plus haut. Les genres Aspidistra , Tupistra el Bhodea constituent dans la classification d'Endlicher la famille des Asi'iiUsTiti i s à laquelle Kunth a rattaché le genre Plec- togyne, Lihk.; genre créé aux dépens de I'Aspidistra elatior, Bluhb, ainsi que son genre Macrosligma, dont la patrie n'est pas connue. Dans la classification de M. Rrongniarl, les Aspidistra consti- tuent, avec les genres Tupistra (lies. voisin des Aspidistra, sinon identique avec eux), Munira, et Uphwpugou, la tribu des Aspiilislrées. Le genre Aspidistra esl représenté par 9 espèces: l'A. lurida, Gawl. et l'Aspi- distra elatior (Pleclog y ne oariegata, I.ink.) — VA. lurida diffère de ce dernier pai- lles feuilles plus étroites, souvent contour- nées, d'un verl plus clair. Ce sont du reste des plantes très-voisines et dont la culture est absolument la même; ce sont deux com- pagnes habitant, la première, la Chine, et l'autre, le Japon. On peut les employer ; 'me Usage, quoique pourtant, au point de vue ornemental, I'Aspidistra cla- tior soit infiniment préférable, à cause de ses dimensions beaucoup plus grandes. Faisons aussi remarquer que ce n'est qu'exceptionnellement, pour ainsi dire, qu'on rencontre VAspidistraelatiorii feuil- les toul-à-fait vertes, et même qu'il ne se maintient tel que difficilement. Ce phé- MJSCELLAJÏEES. «'J nomène paraît être dû à un état organi- que particulier des individus, puisqu'on en voit très-souvent qui après être restés pen- dant longtemps complètement verts, ont présenté tout d'un coup des panachures, bien qu'ils soient restés dans les mêmes conditions. Ce phénomène pourrait peut- être aussi dépendre de certaines circonstan- ces locales, car nous avons remarqué des plantes qui, bien vertes dans un endroit ont présenté des feuilles panachées, lors- qu'on les eut placées dans des conditions différentes. Car ru t 1308. LES JARDINS DE LA PROVENCE ET L'HIVER DE 1859-1860. A quelque chose malheur est bon, dit le proverbe, et le proverbe dit vrai, à condition pourtant qu'on sache mettre la leçon à profit. Or c'est précisément le cas qui se présente pour les amateurs d'acclimatation et d'horticulture en plein air : le long et rude hiver que nous venons de traverser a été une épreuve remplie d'enseignements et bien propre à les diri- ger dans leurs expérimentations futures. Portons donc sans retard à la connaissance de ceux qui s'y intéressent, les faits, encore trop peu nombreux, que nous avons pu recueillir à ce sujet. On sait que la côte de Provence, de Toulon à Nice, est une chaîne non inter- rompue de colonies horticoles éminemment favorisées par le climat, où la végétation presque tout exotique donne aux touris- tes et aux voyageurs un avant-goût de l'Orient. Mais en décembre 1859, ainsi qu'en février et mars 18G0, par un de ces revers d'autant moins attendus qu'ils sont presque sans exemple, toute cette belle côte a été visitée par l'hiver, un hiver véritable, avec son accompagnement obligé de frimas. A Toulon, à Ilyères, à Cannes, à Antibes, à Nice, la terre s'est couverte d'une épaisse couche de neige, et il y a gelé suivant les lieux, à 4, 5, é et jusqu'à 8 degrés centigrades. A Alger même, il est tombé un demi-pied de neige et le thermomètre s'est abaissé au-dessous de zéro. On conçoit que devant de telles intempéries les appréhensions ont été vives chez les amateurs qui, depuis des années, s'appliquent avec une louable persévérance à naturaliser des végétaux exotiques sur ce coin de terre aimé du soleil. Eh bien, malgré les rigueurs inusitées (le I hiver, il n'y a eu qu'un petit nombre de ces végétaux qui aient décidément succombé; beaucoup même parmi ceux qu'on pouvait supposer les plus incapables de résister au froid, n'ont pas éprouvé le moindre dommage. Nous en avons pour garants plusieurs amateurs fort éclairés, qui ont élu domicile sur les bords de la Méditerranée, et qui ont sans cesse l'œil ouvert sur leurs plantes. On ne lira cer- tainement pas sans intérêt ce que nous a communiqué à ce sujet un publiciste célèbre, M. Jean Rcynaud, qui, pendant une partie de l'année, se délasse de ses travaux philosophiques par la culture d'un jardin situé à Cannes. Nos lecteurs n'igno- rent sans doute pas que cette petite ville, dont les environs possèdent la splcndide Villa de Lord Brougham, a déjà un certain renom dans les fastes de l'horticulture, ce qu'elle doit à la douceur de son climat, sensiblement supérieur, dit-on, à celui d'Hyères. i Notre hiver de Cannes, nous écrit M. Reynaud, a servi, comme vous l'ima- ginez bien, d'expérience en grand sur le degré de résistance de beaucoup d'espèces. Nous avons eu, en décembre, jusqu'à — 7° centigrades; beaucoup d'orangers ont été gelés jusqu'au sol, et j'ai eu à faire, pour ma part, de nombreuses amputations. Mais voici un fait qui me paraît très-digne d'attention : c'est qu'il y a eu de grandes différences d'un sujet à l'autre, quant au pouvoir de résister à la gelée; immédia- tement à côté des orangers qui ont le plus souffert, il y en a qui n'ont pas perdu une feuille. J'ai observé un phénomène sem- blable sur les Melaleuca ericwfolia. Les Hakea salicifolia sont restés d'une fraî- cheur parfaite , tandis que les Hakea peclinata ont généralement péri. Les différences entre les Mimosa, dont j'ai une vingtaine d'espèces , ont été aussi frappantes ; la palme est restée au Mimosa longissima ou loncjifolia, qui a été en fleur tout l'hiver, depuis le milieu de décembre, et dont pas une feuille n'a été effleurée. Le M. floribunda pendilla a de même admirablement résisté, ainsi que le Melanoxylon. Quant aux palmiers, un 100 Rhapis flabelliformia, très-bien abrité cc- pendant, a été gelé radicalement, mais les Jubœa sonl restés parfaitement verts, et j'en ai à trois expositions différentes qui se Bont comportés de même. Celle espèce me semble plus rustique que le dattier lui-même, donl quelques feuilles ou folioles onl été légèremenl roussies par le froid. Les Charaœrops de la Chine sonl parfaits pour ce climat; tout l'hiver, leur fraîcheur el leur verdure ontété incom- parables, lu Chamœrops Palmetto (le seul que je possède), placé à cêté du Rhapis qui a péri, a légèrement jauni; un Dra- cœnu, demi le nom m'échappe, à feuilles un peu plus larges que celles du Dragon- nicr ordinaire, el que je m'étais procuré sur l'indication de M. Naudin, ;i gelé dès l.i première année, par 'J ou "> degrés au-dessous de zéro. J'ajouterai, car la question a de l'intérêt, que les Casuarina de l'Inde les plus exposés ont eu leurs rameaux gelés; mais que ceux qui étaient abrités n'ont pas souffert. Il en ;i été de même du Grevillea robusta. Le pin des Açorcs a été roussi, sans que les bourgeons aient souffert. » Dans une seconde lettre, en réponse a diverses questions que nous lui avions adressées, M. Reynaud s'exprime ainsi : i Ce que vous dite-, de l'inégalité de la distribution de la température, sur un espace d'ailleurs peu étendu, se trouve parfaitement justifié pur les observations que l'on a pu faire sur les orangers de Cannes. Ceux qui s'élèvent sur la mon- tagne, vers la limite de la végétation tic cette espèce, sonl restés, en général, tout à fait intacts el d'une très-belle verdure, tandis que, près de la mer, ils ont éïé com- parativement fort maltraités. Mon jardin es! séparé du rivage par un autre jardin, moins élevé de 18 à 20 mètres, et ce dernier :i beaucoup plus souffert. Néan- moins l'observation des orangers frappes sur le littoral (et vous savez sans doute qu'aujourd'hui on s'est avisé de les planter jusque dans le sable des dunes où ils réus- sissent fort bien), l'observation, dis-je, semble révéler une autre loi encore : c'est que le courant d'ail froid venu en décembre du Noi 'I < lue it, cl qui a causé tout le mal, nu lieu d'être uniforme, se divisait en lilcts de température différente, de telle sorte que les orangers se sont trouvés frappés dans des liles continues, à peu pré-* comme MfSCBLLANBBS. il arrive poui la grêle, dans les orages. L'expérience à confirmé également le prin- cipe que les plantes les plus arrosées étaient les plus sensibles au froid : avec cette exception pourtant que les oran cpii ne Mini pas en position d'être arrosés pendant l'été ne reprennent leur végéta- tion qu'en septembre el se trouvent encore en Heur en décembre, tandis que ceux qui ont été arrosés pendant la saison sèche, se trouvent, & l'entrée '\<- l'hiver, en meil- leure disposition pour recevoir le froid. Il ne foui donc chercher l'accomplissement de la règle que sur les indii idus soumis durant l'été a un régime identique. Vous voyez la par conséquent un avantage <\r plus à l'irrigation. « J'ajoute aux renseignements bien in- complets que je vous .n donnée dans ma dernière lettre, que, de tous mes Mela- a, le thymifolia el le densa ont été les plus rustiques; ils n'ont pas même été effleurés. L'Araucaria Cunninghamii est devenu jaune et les bourgeons des extrémités ont elé; l'exeefea a eu aussi ses extrémités gelées, mai-, il a paru moins souffrir; il esl \ rai que, clic/ moi, il est plus abrité que le précédent. Un Taxodium mucronatum, malgré son ap- parence de délicatesse, a très-bien résisté, sauf qu'il a perdu quelques feuilles cl pris la teinte acajou; il faut ajouter qu'il est abrité dans un petit l>ois de Pins. — Je n'ai pas le relevé des températures , mais il y a eu de la glaCC presque toutes les nuits, jusqu'en février, et à plusieurs reprises pins tard; et , le 12 mars, nu demi-pied île neige, ce qui ne s'était pus VU dans ce is depuis '<- an-. Toutes les Passiflores, sauf l'espèce commune, ont gelé jusqu'au pie*. Le Casuarina de la Y" Hollande a paru plus ferme que celui de l'Inde. Les Goyaviers pyriformes [Psi- du, m pyriferum) mit gelé du premier coup; les pomiformes [P. pomiferum) sont restés en parlait état, el mûrissent bien leurs fruits. Quant au Dacrydium, il a disparu dès 1rs premiers froids. » M. Alphonse Denis, d'Hyèrcs, qui est aussi un célèbre naturalisâtes de végé- taux exotiques, nous écrit '\'- son côté que le Jubœa spectabilis a supérieurement résisté, dans s,,ii jardin, aux inclémences de l'hiver dernier. Il le trouve aussi, SOUS ce rapport, beaucoup plus rustique que le Dattier qui, chez lui, s'élève cependant à /tSCHYNANTHUS CORDIFOLIUS Hook ■ «01 1451. 1SCHYMNTHUS CORDIFOLIUS, hook. Cyrtandraceae. Vide vol III (|rc série, CIIARACT. GENER. 1847) N° 197. CIIARACT. SPECIF. — Caule tercte scandente glabro, foliis Iate ovatis glabris intcgcrrimis car- Dosis, petiolis brevibus semiteretibus^ floribus ler- minalibus vcl in axillis binis sursum curvatis glanduloso-pubescentibus, calyce basi cum pedi- ccllo articulato turbinato apice brevi-quinquelobo lobis corolla; appressis, corollae volutiiiaecoccinea; Belle espèce, découverte dans l'île de Bornéo, par M. Thomas Lobb, voyageur de MM. Veitch et fils. Elle est voisine de WEschynanlhus tricolor (Floue, vol. XIII, p. 157), nous dit sir William ; mais dans cette dernière espèce les feuilles sont beaucoup plus pe- tites, le tube du calice plus court, plus large; la corolle d'un beau rouge estd'une autre forme et autrement lignée de noir. fauce intus atra strigosa, tubo calyce vix triple- longiore superne curvato, limbo obliquo subsequa- Iiter quadrilobo bilabiato, Iabiis late ovalis conca- vis superiore apice biSdo inferiore trilobo, stami- nibus styloque labii superioris Iongitudine. .Eschynaiithus corriirolius, Hook. in Bol. Mag. tab. 5131, icon hic iterata. — Funck. in Journ. d'Iiort. prat. 18B9, p. 21)3. — Cil. Lem. il) Revue /tort. 1800, p. SI. A l'aide des /Eschynanlhus on garnit promplement le pourtour des corbeilles et des vases suspendus. Leur multiplication par voie de bou- tures est des plus faciles : cultivés en serre chaude, ils émettent une quan- tité de racines aériennes le long de leurs tiges, et il suffit de sectionner celles-ci pour en faire autant de plantes. L. VII. plus de 15 mètres de hauteur. Le Rhapis C'est un heureux augure pour les années flabelliformis n'y a pas succombé comme qui vont suivre, et les horticulteurs mar- à Cannes, non plus que le Ceroxijlon des chands, qui sont les pourvoyeurs naturels Andes, le Caryota, milis et le Dion edule. des amateurs, feront bien de s'approvi- Ces trois derniers cependant ne sont pas J sionner en conséquence. Nous prévoyons encore d'assezancienne date à Hyères, pour ' que d'ici à peu de temps ils seront assiégés qu'on y puisse définitivement compter sur de demandes. Qu'ils mettent donc à contri- Icur naturalisation Quoi qu'il en soit, ces résultats sont encourageants. Depuis une trentaine d'an- bution la Nouvelle-Hollande, le Chili, le Mexique, le nord de l'Inde et le Cap de Bonne-Espérance, où il y a encore tant à nées au moins, la Provence n'avait pas vu j récolter, pour le jardinage en plein air du de froids si rigoureux et surtout si prolon- ; midi de l'Europe. gés, et elle en est sortie presque intacte. ; Ndn. t 1309. EMPLOI DE L'AILANTE (AILANTHUS GLANDULOSA) POUR LA FIXATION DES SABLES. Dans une conversation que j'ai eue, le 10 février 1861, avec M. le comte de Lambert, grand propriétaire russe qui habile Odessa, j'ai appris les faits suivants: Il y a seize ans, M. de Lambert, après de nombreux et vains essais, cherchait encore à fixer des terrains découverts, des steppes composées d'une couche de sable de moins de 50 centimètres d'épais- seur, recouvrant la roche et qui formait, à chaque changement de vent, des buttes ou (lunes très-désagréables. Il avait vaine- ment tenté de planter là des pins mari- times , des acacias même; rien n'avait pu végéter dans ce sol ingrat. Ayant entendu parler de la faculté traçante de l'Ailante, de sa grande rus- ticité et de la faculté qu'il a de se contenter des sols les plus maigres et les plus arides, il en fit planter dans ces steppes, où ils IOS MISCELLANËES. réussirent parfaitement à lixcr les sables. C'est à la suite de oe premier sucer-, que M. le émule de Lambert a l'ait planter en Ailantes des surfaces considérables de dunes e( steppes jusqu'alors improductives. Il a ainsi créé, sur des terrains arides et mouvants, des massifs boisés dont il lire un revenu tiès-salisfaisant et qui, en outre, embellissent le paysage. Ces arbres ont tellement pullulé, en traçant et en dra- geonnant surtout, qu'aujourd'hui, après seize ans seulement, il y a là une vraie foré! presque impénétrable. les avantages qu'offre l'Allante pour boiser promptcinent ces steppes sablonneuses, ont fait chaque année des semis considé- rables, et ont développé celte essence d'une manière prodigieuse. Aujourd'hui H. le comte de Lambert, M. le général de Burnod, el quelques autres propriétaires, songent sérieusement à utiliser ces grandes plantations, eu pro- pageant dans ces localités l'éducation si facile du nouveau ver à soie chinois que j'ai introduit en France depuis Unis ans, Ct que l'on élève en plein air sur l'Ailanlc M. le comte de Lambert a été imité par ou faux vernis du lapon. beaucoup d'autres propriétaires qui, voyant i,M aiif-Mi uni ville. tel forestières). 1310. L'HIVER OE 1 860- 1861. - REMARQUES DIVERSES. Nous trouvons dans une correspondance américaine (('.cuirai Park, tVew-York) de l'excellent journal du l) r Liodlcy, le Gar- deners' Chranicle, quelques idées qui con- cordent entièrement avec notre manière de voir, en ce qui concerne l'influence d'une basse température sur les végétaux. Nous nous permettrons de traduire textuellement cet article, car la question est toute d'actualité, ct ces détails ne peu- vent manquer d'intéresser vivement les nombreuses personnes qui s'occupent au- jourd'hui de la naturalisation des végétaux. • Les observations variées et souvent contradictoires de vos nombreux corres- pondants, qui avaient pour but deconsta- ter 1 effet des grands froids pendant l'hiver dernier sur les arbres ct arbustes récem- ment introduits, onl surtout attiré notre attention. Nousai mis parfaitement compris ici que la question de la rusticité des plan- tes est une question {■.impliquée. Nous avons eu pareillement , il v a quelques années, îles témoignages contradictoires; certains arbres ayant été détruits jusqu'au niveau du sol dans un jardin, tandis que dans un autre, exposés au même froid, ils n'avaient été nullement endom- magés. On peut expliquer quelquefois celte différence par une séchereafe plus grande du site favorisé; mais plus snu- vent, croyons-nous, par la stérilité com- parative de celui-ci, qui l'ail que la crois- sance j est moins rapide ci que les tissus sont alors plus resserrés. Parmi les arbres el les arbustes introduits depuis peu dans les cultures, plusieurs espèces, surtout celles à feuilles persistantes, conifères, etc., supportent un excès de froid quand elles sont protégées contre les rayon, solaires. C'est le soleil d'hiver ct particulièrement celui du premier printemps, après une pé- riode de gelées intenses, que nous avons appris à craindre. En conséquence nous plantons tout ce qui nous parait d'une rusti- cité douteuse à une exposition légèrement inclinée vers le nord, — autant que pos- sible à l'ombre d'un grand arbre, — mais où les \cnts du nord-est, qui sont ici les plus froids, sont en partie luises. Encore celle règle générale a-t-elle certaines excep- tions ci il est des situations où le Cedrus Deodara a résisté pen tant plusieurs années à nue exposition au midi, quoique dans cette partlede notre continent, il ait cruel- lement à souffrir iliaque hiver là ou il n'est pas ombragé , ni abrité. J'ai eu un Lierre d'Irlande (liaient Hibernica) qui couvrait le mur du côté nord d'une serre et qui avait atteint H' mètres de hauteur, complètement gelé, tandis que de jeunes piaules exposées au midi, n'ont reçu aucune avarie, l'n sol riche et frais, favorisant une croissance rapide qui se prolonge tardivement, du coté du nord, un sol plus sec et plus pauvre arrêtant plus tc'ii la végétation en automne, du côté du soleil, qui. encore par son action pro- pre, complète l'aoûtemcnt des rameaux, voilà probablement la raison de ce fait assez extraordinaire. Nous avons fréquem- ment des froids plus intenses que ceux qui onl causé tant de ravages chez vous cet hiver, et, en jugeant de ce que l'on peut ap- pliquer pratiquement ici. vos récentes ob- servations nous viendront grandement en MISCELLANÉES. 105 aide. Toutefois, nous ne rejetterons pas des plantes par le motif qu'elles auraient péri chez vous. Car nous avons des raisons de croire que certaines d'entre elles supporte- raient un froid sec, alors qu'un froid hu- mide leur serait nuisible, et sans aucun doute il en est beaucoup qui supporteraient un froid rigoureux en hiver, ainsi qu'une température élevée en été, et qui ne résis- teraient pas à des alternatives subites de grand froid et de forte chaleur. » Ed. P. t 1311. INFLUENCE OU SOL SUR LA RUSTICITÉ DES VÉGÉTAUX ET SPÉCIALEMENT DE L'ARAUCARIA IKIBRICATA. Un correspondant du Gatdeners' Chro- \ plat, conclut en disant que ce fait prouve à nicle (30 mars dernier) écrit à ce journal ; « Nous avons ici un magnifique Arau- caria imbricata qui a parfaitement résisté aux froids rigoureux et parait ne pas avoir souffert le moins du monde du rude hiver de 18G0-C1. Il se trouve sur une étninence au centre du Pinetum et il a été planté sur un monticule de trois pieds de hau- teur, dont la terre est retenue par un petit mur de pierres sans mortier. Nous avons six autres beaux pieds de la même espèce, d'une hauteur de plus de trois mètres et quoiqu'ils soient abrités de tous les côtés par d'autres arbres et arbrisseaux, ils sont presque entièrement gelés. » L'auteur en attribuant la cause de l'état désespéré de ces derniers à cette circon- stance qu'ils se trouvent dans un terrain l'évidence que, pour être à l'épreuve des abaissements de température quelque peu insolites, il faut le dire, tels que ceux que nous venons d'éprouver l'hiver dernier, l'Araucaria imbricata doit être planté dans une situation élevée et dans un sol parfaitement drainé, naturellement ou d'une manière artificielle. Nous ajouterons que cette observation est loin d'être spéciale pour V Araucaria imbricata. N'a-t-on pas remarqué à diffé- rentes reprises, que dans les sols secs les végétaux peuvent mieux résister aux froids, que dans les sols humides. Du reste cela s'explique facilement en ce que dans le premier cas la végétation s'arrête plus tôt et que le bois s'aoûle plus complètement. Ed. P. f 1312. IMPATIENS JERDONI/E. — NOTICE SUR SA CULTURE. Cette gracieuse balsaminée, dont on a pour le moins exagéré l'ingratitude, a la réputation d'être d'une culture trop diffi- cile, comme si deux mois entiers d'une floraison magnifique, parfois même trois mois, ainsi qu'on a pu le voir naguère dans l'Etablissement Van Houttc, ne suffisaient pas amplement à récompenser de quelques peines. Tous ceux qui connaissent l'Im- patiens Jerdoniœ et qui par conséquent savent en apprécier le mérite, seront charmés de lire les notes sur la culture de cette plante, qu'un des correspondants du Gardeners' Chronicle adresse à cette Re- vue, et que nous reproduisons ici : « Si l'on veut en avoir de belles plantes fleuries vers le milieu d'octobre, il est nécessaire de faire le bouturage le plus tôt possible et de la manière suivante : dans des pots très-petits, soit d'un pouce ou de soixante à la jetée, (comme disent les praticiens,) on dépose de petits tessons qui les rempliront à moitié; par dessus on met une couche de terre de bruyère concassée grossièrement et | on termine par du sable pur. Ensuite on pose les boutures horizontalement sur le sable, le bout inférieur près des parois du pot ; puis on les presse dans ce sable en laissant I à découvert une petite portion de leur | partie supérieure. Sur toute la longueur des tiges il naîtra des racines, et celles-ci j donnent de la vigueur aux pousses latérales qui ne tardent pas à se faire jour sur les sommets découverts. Puis on arrose avec l'arrosoir à pomme fine pour bien fixer le sable autour des boutures, et on place les pots dans une serre ou bâche à multi- ! plication, où l'on maintienne une tempéra- ture de 16 à 22 degrés centigrades. Au bout de six semaines, les racines ont tapissé les pots, et les plantes peuvent être rempotées dans des pots de 4 pouces. Pour ce rempo- ! tage on se servira du compost suivant : une partie vieille tourbe, une partie charbon, une partie terre de bruyère concassée et un tiers de la masse, charbon de bois pilé et chaux provenant de décombres, passés par un crible à mailles d'un demi-pouce; lui M1SCELLANËES. le tout bien mélangé. On lasse la Icrrc dan- le pot. Ensuite les piaules sonl pla- cées dans une bdcbe où l'on garde une température de I8°la nuit, cl de 20* durant le jour, ei ou l'atmosphère soit tenue humide au moyen de fréquents arrosc- nients. Les plantes demandent beaucoup d'air cl se trouvent mal d'une atmos- phère étouffée et trop chaude. Il faut éviter soigneusement de les laisser se faner sons l'action trop vive des rayons solaires, ou par l'effet d'une chaleur exces- sive; car alors la croissance se trouve momentanément suspendue et le dévelop- pement delà plante en éprouve un grand retard. Aux premiers jours de juillet, les plantes réclament un nouveau rempol cette fois dans des pots de '.< pouce- et dans un compost analogue à relui qui vient d'être indiqué, avec addition toutefois d'une minime quantité' de fumier île vache bien consommé. Peu de plante- sont plus son-ildes (pie cet Impatiens à un excès d'humidité; il im- porte donc de soigner d'une manière spé- • iale li-- arroscmenls durant toute l'époque de sa croissance. • Quant aux autre- SOÎnS de culture, le même correspondant cite encore la taille : dès que les liges Morales apparaissent, on doit les enlever à la pointe d'un conte. m bien tranchant; il va -an- dire, que, -i l'on veut jouir de leur Boraison au milieu d'octobre, la taille doit cesser aux premiers joui- de septembre. Il observe BUSSi que dans iliaque Iraii-planlalion, le drainage doit occuper un tiers du pot. lai suivant ces indications, dit-il en termi- nant, au lieu de CCS piaule- eliétives et malingres qu'on ne rencontre que trop souvent, ou obtiendra de- spécimens sains et robustes, portant de cinq à dix jet-, et leurs fleurs formeront nu seul et magni- fique bouquet de n, ,50à0' D ,60de diamètre. Dan- de telle- condition-, I' / )ll jnlt WIIS .1 u au mur à l'aide ,l, clous. » Celle dernière pratique, sans laquelle, .niiM que M. I epère M- l'assure lui-même, l'opération de la gri J 1 ■ ne produirait qu'un demi-résultat, nous suggère aussi une , 'est que si l'on voulait se donner la peine de tenir tous lc> fruits >l un arbre au moyen des susdites planebet- les qu'a imaginées M. Lepère fils, par cela seul, les fruits augmenteraient de volume. C'est d'ailleurs un moyen iI<-|miU longtemps préconisé par les ama- teurs de grosses c ges el de potiron s. I puis iouçoil aisément que des fruits si volumineux déformeraient <-i même cas- seraienl par leur |>< >iiK les branches sur lesquelles ils se développeraient ! A propos 'N' polirons nous avons en- tendu vanter nu procédé curieux pour leur faire atteindre des dimensions colos- sales. Il consistait simplement à forer, au moj in d'une petile \ rillc, un trou dans l'épiderme d'un fruit bien constitué, quand celui-ci avait noué de quelques semaines, cl d'j faire entrer l'extrémité d'une mèche de coton plongeant par son autre bout dans un vase rempli d'eau ri placé tout à celé. La mèche ferait office de siphon et, h- fruil ayant ainsi .'i sa disposition une humidité peu abondante, mais toujours ('•-.île cl soutenue, se goiiQcrail rapidement cl lors 'li- -;i maturité, il aurait acquis mi volume monstrueux qui ne manque- rait pas d'exciter I admiration de tous les cucurbilo mânes. A\ i-. aux amateurs '. En. I'. 1316. ACTION DE LA GELÉE SUR LES FRUITS J > r Voyez vol. XIV, p. 23 Dans une livraison précédente de la ii i. ■ . nous avons répété d'après un cor- rcspoudanl d'un journal horticole des 1 ni-, le Gardener's Monlhly, qoe léc agissait d'une manière favorable -iit la qualité des fruits acerbes ou astrin- gents. Quoique nous ayons pour principe lé de n'accepter que s bénéfice ni. m cccsi i lunicalions ■ } s .ni presque toujours de personnes li blcs, nous n'en douions pas, — peu vcrsi > - dans la pratique boi i i coli et qui possèdent ordinairement plus de ii de bonne i olonté que d'cxpéi ience, • i • ■ « nim- empi essé de communi- i ■ elle petite nom clic '■> nos lecteurs, i Ile nous -i mlii ni m iginalc, cl certes ' uni ii., ii bien la peine de qucl- ,i- d'autant plus faciles qu'il il • i n\. n'avons |'.i - eu le loisir de nous i i nncllcmcnl de ces rc< her- ches a coup sûr intéressantes : mais derniè- rement 1 1 ■> mars) nous avons eu occasion de goûter ilo> fruits qui avaient été forte- ment atteints lors des grands froids du mois de janvier, cl il ne sera pas inutile peut-être de consigner ici les remarques que nous avons pu raire alors. On avait eu la précaution de faire dé- geler ces ii uits peu à i eu en les mettant dans un vase rempli de neige ou d'eau glacée, de manière qu'ils - étaient bien conservés el n'accusaient extérieurement aucune apparence de détérioration. Ce- laient notamment des Bcrgamollcs de Pâ- ques, \ .11 l'if donl la qualité esl rarement m oblongui a dentées . péliolées, longues de - a I pouces. Les fleurs sont disposées en épis sessiles, terminaux, denses, hauts 'I' 1 3 pouces, el sous-tendus chacun par une bractée Qliforme poilue. Calice petit, en Forme i mpe, velu, a quatre dente. Corolle lilas ou violet pèle, lisse, longue d'un pouce el demi, en Forme d'entonnoir; le limbe, à cinq lobes a peu près égale- ment obtus, est bilabié, pubescent en .li"ii^. Les quatre étamines Fertiles ressemblent a celles des Pentetemon_; I élamine stéi ile est linéaire spalulée, pubescente et un peu moins longue que les deux étamines Fertiles tes plus courtes. Le Fruit est une capsule oyée, nue au sommet, mais pour le reste étroitement embrassée par le calice poilu et pnr ses qualK loltcs filiformes ; la déh.iscence a lieu par le dos des cor- pelles. Graines nombreuses, scrobicu- [ées | surface creusée de petites Fossettes irrégulières), petites, ovales, planes- convexes, bordées par une membrane élroite, rassemblées sur un placenta cen- tral, spongieux. C'est une plante de serre chaude qui, pendant l'hiver, demande assex il" cha- leur el peu d'eau; on la fortifie pen- dant l'été, on la prédispose à bien passer l'hiver, en la sortant île la serre fin "t Faire tant Je victimes, à ce qu'on a dit; aujour- d'hui il arrive très-souvent que les ani- maux n'y touchent pi u-. Cela n'a rien d'étonnant, nous nous sommes toujours demandé comment l'odeur seule du plios- phore m' trahissait pas -a perfidie; aussi appréciant ses qualités par l'effet qu'elles e i vu | luire, les souris comme le i ii il>' la Fable se disent : • i o bloc i ni. h nu- ne me «lit rien qui \ ni i ii i m onvénienl n'esl pasautanl à crain- dre a\ rr i.i slrj cbninc. il est \ rai que sa m est caractéristique, même à une dose infiniment petite ; mais encore Faut-il en goûter pour s'en apercer oir, ci ce poi- son est mi des plus subtils parmi ces terri- bles m mu végétaux que la chimie nous a Fait i altrc, El puis quand "" verra que le rromenl est délaissé, que la dé- flana icncc à naître dans les légions c unies, on pourra employer loui à-tour de l a\ -, du m. h-, du sarrasin, etc., que l on préparera do la même manière que le rromenl, ainsi que mnis l'indiquons plu* loin. Certains savants ont beau écrire des brochures sur l'Utilité ri la réhabili- tation du Mm n m h. sur l'utilité des mulots, des taupes el des autres petits rongeurs; M. l-id"i'e Geoffroy-St-Hilatre pi'ui nous apprendre que d'autres savants proposent d'introduire I" moineau dans l'Ile Maurice ci en Australie; lorsque l'horticulteur voil une grande partie de >es bulbes, soil rongés sur place, soil enlevés, transportés, emmagasinés, puis dévorés par les souris; lorsque le modeste maraîcher voil dévaster ses premiers semis, ce ne sont pas les rai- sonnements philosophiques, étayés d'une brillante phraséologie, qui le décideront jamais à assister les bras croisés el le cœur content au désastre île toutes ses espé- rances. Non', il Faut avoir >ulii soi-même de ces perles, qui Font éprouver d'autant j ■ 1 1 1 -~ de regrets au cultivateur, qu'il met j ■ 1 1 1 -. il'. iur-proprc à soigner ses cultu- res, pour comprendre que dans certaines circonstances on puisse attacher du prix à un moyen pratique, simple et sûr, afin de se mettre à l'abri des tentatives dangereu- ses de tous le> ennemis de nos jardins. Nous erm mis raire ehose utile en don- nant quelques indications sur la manière de préparer une dissolution assez concen- trée destr] eli ni ne, pour que dan -Ions les cas son eiïet se produise le plus promptement possible. Cette substance e\i>ie dans plu- MISCELLANEES. 111 sieurs espèces deStrychnos; on la trouve dans la noix vomique, la fève de St. Ignace, le bois de couleuvre. On l'a rencontrée aussi dans une préparation vénéneuse, qui porte le nom d' Upas tienlé, dont se servent les Indiens de la province de Caracas pour empoisonner leurs flèches. C'est ordinaire- ment de la noix vomique que l'on extrait la strychnine. Elle se présente sous la forme de petits cristaux prismatiques blancs, et elle est fort peu soluble dans l'eau; elle exige pour se dissoudre 2,500 parties d'eau chaude et 7,000 parties d'eau froide. Il est donc préférable d'employer de l'alcool dans lequel toutefois elle n'est pas non plus très-soluble. Pour empoi- sonner environ 1 litre de froment, nous avons pris 200 grammes d'alcool, au- quel nous avons ajouté, après l'avoir mis chauffer au préalable , 5 grammes de strychnine. Lorsque la dissolution en est opérée, il est nécessaire d'y faire tremper les grains jusqu'à ce qu'ils se soient gon- flés. Si on se contentait de les humecter simplement, leur action serait moins effi- cace; on les met sécher ensuite pour les conserver. On pourrait utiliser peut-être avec plus d'avantages les sels de strychnine, qui sont plus solubles que la strychnine et qui sont aussi plus vénéneux. Ed. P. t 1318. SIMPLE PROCÉDÉ POUR CONSERVER DES POIRES D'UNE ANNÉE A L'AUTRE. Dans la séance du 25 août 1860 de la j Société impériale et centrale d'horticulture | de Paris, M. Gosse, pépiniériste à Cour- bevoie (Seine), a présenté des Poires Doyenné d'hiver [Bergamotte de Pentecôte) en parfait étal de conservation. Pour con- server ces fruits, M. Gosse les place dans un fruitier disposé par lui dans une cave très-sèche, à l'abri de tout courant d'air, et il les enveloppe chacun dans une feuille de papier gris sans colle. Depuis plusieurs années ce procédé lui donne presque con- stamment d'excellents résultats. t 1319. DESTRUCTION DES COURTILIÉRES. M. Goût, jardinier au domaine de Cha- rentonneau, près Maisons-Alfort (Seine), dans une lettre adressée à la Société im- périale et centrale d'horticulture de Paris, indique un procédé fort simple qu'il em- ploie pour découvrir et détruire les courti- lièrcs. Ce procédé consiste pour les plates- bandes, à enlever la terre sur une épaisseur d'un bon fer de bêche; pour les couches, à vider celles-ci, et, dans l'un et dans l'autre cas, à former une surface parfaite- ment unie sur laquelle chaque courtilière forme bien lot une petite éminence de terre, en creusant pour s'enfoncer plus profondément. L'insecte étant ainsi décou- vert, M. Goût en ouvre la retraite au moyen d'un instrument tranchant, après quoi il y verse de l'eau de savon qui le fait périr. Il a pris de cette manière, dit-il, 350 courtilières dans une seule couche. 1320. LE BROU DE NOIX UTILISÉ COMME DENTIFRICE. Dans un savant article sur la végétation de la Grèce, inséré dans le journal allemand o Flora, » M. le D r Landercr parle de la propriété que possèdent les enveloppes in- complètement mûres des noix (ce que l'on appelle vulgairement le brou) , de donner de la blancheur, de la propreté aux dents qui laissent à désirer sous ce rapport. convaincre, à mon grand étonnement, de l'efficacité de ce procédé généralement usité en Grèce. J'ai vu plusieurs personnes dont les dents, ayant été négligées depuis plusieurs années étaient devenues presque noires, redevenaient blanches et belles en fort peu de temps par l'emploi de ce moyen. » Voici ce qu'il «lit à ce sujet: » J'ai pu me t 1321. SUR LA MULTIPLICATION DES CONIFÈRES PAR LA GREFFE. M. Leroy a reconnu que dans les genres Libucedrus, Thuja et Hiola, les greffes reprennent avec le temps leur forme régulière, normale, et que certains arbres provenant de greffe ont une végétation plus belle que ceux qui sont de semis; tels sont les Libocedrus sur Thuja, le Pinus Gerardiana sur P. sylveslris, une partie des Juniperus sur le Cèdre de Virginie. Les Dammara réussissent aussi très-bien sur V Araucaria îmbricala; mais il n'en est pas moins vrai que les greffes sortant des rameaux latéraux donnent généralement des produits plus ou moins défectueux. (Revue hebdomadaire rurale.) MlM.I I I.VM I - ; 1332 CHAUFFAGE DES SERRES AU GAZ I ■ . li wffagedcs serres au gaz ic rattacha lemcnl '< celui des apparlemenU par le même moyen. Il ■ pour lui l'avanl d'uuc économie appréciable cl turloul celui d'une extrême facilité pour régler la tem- iture, el pour en commencer ou en in- li 1 1 ompre I emploi i édiatement, au moment précis ou on ledésiref). Malheu- reusement !•■> divers appareils .'> l'aide desquels on a essayé de l'appliquer, en i déjà rail mcnlion ;i doux reprises Lcmi di . I. mffn flammes du ^\/ i „■ i i!,. ,|. l i ihn Be d, de Livcr| l .1 8 du 1 \l (l« vol. de m. • note subséquente, SU, p. 18», M Sou lin décrit l'appareil de 11 parc de Dnlkoilh, cl néril Un cli gonl dessin 1 - : 1: pi 11 m ■ de plnnl. . .I. sci rc 1 ni Mut. .ni Icure pte; d< l'cc mie de cotnbus llr ■!" temps, . 1 puis, duranl les Il - de l'hit tl nul rflm Eu À Angleterre répondaient que fort im- parl litemenl i ce qu'on en avait attendu. Aussi peut-on dire que celte ingénieuse ap- plicali lu gaz d'éclairage n'était pas en- core entrée dans la pratique horticole. La nouvelle disposition que propose M. Hott, Bemble produire de bien meilleurs résul- tats; aussi croyons-nous devoir entrer dans quelques détails pour Caire compren- dre clairemenl notre figure. Nous ferons observer du reste, que l'appareil de chauf- fage "i gaz de M. Unit 1 itionne déjà chez lui depuis quatre ou cinq ans, el que son inventeur se loue beaucoup des avan- tages qu'il a trouvés dans son emploi. Ainsi qu'on le voit, cel appareil rcvienl à mi iImt siphon dans lequel l'eau esl chauffée par la Gamme du gaz. La chau- dière dans laquelle le liquide esl chauffé (A) est en cuivre; son fond forme au-dessus de la Qamme une voûte dont la section esl a peu près demi -circulaire, tandis que sa paroi supérieure esl fortement convexe. De -.1 voûte inférieure part un tuyau ver- tical qui la traverse entièrement et qui se prolonge bien au-dessus d'elle, coustiluant la cheminée de l'appareil (B . Les deux tuyaux destinés a la circulation de l'eau, d'abord chaude el ensuite refroidie, par- lent d'un cAlé de la chaudière (C, D), tan- dis que du côté opposé vient s'adapter, ;'i peu près à l'origine de la paroi supérieure convexe, mi petit tube d'alimentation G . Ce lube fortement courbé en s , ; i branches inégales vienl d'uu réservoir d'eau situé à un niveau supérieur à celui du baul de la chaudière, d'em iron deux fois la hauteur de celle-ci. I ne particularité importante consiste en ce que le tuyau de circulation par lequel l'eau chaude doil aller réchauffer l'air île l.i serre porte, en dessus, à une faible dis- tance de la chaudière, et a un niveau cor- respondanl au haul de celle-ci, un petil robinet l diri .<■ de bas en baul 0>, par lequel mi l'ail soi tir l'air que la chaleur a dégagé de I eau cl dont la présence entra- it) \ • robinet on peut substituer avanta- geusement un tube d'néragc, dout la hauteur doil toujours dépasser le niveau du résert l'alimen- tation. Les 1 litions en sont connues du reste de tous les constructeurs d'appareils de chaalTagc Il lude. Bit, 11. 154 G LOXI NI AS. ÏVENOR 154 ERNST IU \ \H) 195 lEON DE FKEM1XV1LLE 113 1434-1456. GLOXINÏA. VARIÉTÉS NOUVELLES. Il serait bien difficile de décrire dans toutes leurs nuances, dans leurs indici- bles reflets, aussi harmonieux, aussi délicats, aussi tendres, les fleurs des nouvelles variétés dont les figures don- nées dans cette livraison de la Flore, sont impuissantes même à donner une idée exacte. 11 faut voir ces fleurs à l'état vivant pour juger de l'effet admirable qu'elles produisent. Déjà on possédait de belles fleurs ; celles qui vont faire maintenant leur chemin dans le domaine de l'horti- culture , sont plus belles encore; ce sont des fleurs de tout premier ordre, qui se distinguent par des coloris qu'on n'eût jamais osé espérer d'atteindre. Cette auréole blanc de neige qui cou- ronne un tube floral verdoyant, et se termine en franges régulières dans les lobes de la corolle bordés d'améthyste et striés de pourpre (var. Lady Grosvenor); cette bordure azurée qui circonscrit une corolle pourpre, dont chaque lobe porte à son limbe une zone noircis- sante à rayons qui se perdent en dehors ou descendent dans le tube violacé et finement pointillé de violet plus foncé, (var. Léon de Fréminville) j celte co- rolle d'un carmin si vif, qu'on ose la contempler à peine, et sur laquelle le regard se reporte toujours (var. Carlo Malencliini); ce bord d'argent qui en- cadre avec tant de grâce des lobes régulièrement rubiconds jusque dans le tube, coloré extérieurement des mêmes nuances (var. Lady Harry Vane) ; cette autre corolle blanc de crème , portée sur un pédoncule brun d'ombre, et ceinte d'une triple couronne, la pre- verait ou arrêterait même complètement la marche du liquide dans le thermosi- phon. Les deux tuyaux de celui-ci sont en fer et arrondis. Enfin pour produire une large flamme qui embrasse à peu près tout le fond de la chaudière, M. Hott a imaginé la disposition suivante. Le gaz est amené dans l'espace qui se trouve au- dessous de la chaudière, et il sort par un grand demi-cercle horizontal, percé d'une rangée de petits trous. En se dégageant il est obligé de traverser une sorte de ré- chaud formé d'un large cylindre en cuivre, dont le fond consiste en une toile métalli- que à mailles assez fines. Ce réchaud porté sur trois pieds, est rempli de pierre-ponce en gros morceaux. Le gaz qui a traversé la toile métallique et qui a passé entre les morceaux de pierre-ponce, s'étend néces- sairement sur une large surface; aussi, lorsqu'on l'enflamme au-dessusdu réchaud, il brûle avec une grande flamme qui s'étale sur toute la voûte formée par le fond de la TOME IV, 2 e série (1859). chaudière, et qui s'élève encore plus ou moins dans la cheminée verticale, de ma- nière à chauffer l'eau par la partie infé- rieure et par le centre même de sa masse. Pour que cet appareil fonctionne bien et que la circulation de l'eau s'y fasse convenablement, il faut, avant tout, éviter la présence de l'air, même en faible quan- tité, dans les tuyaux du thermosiphon. On y parvient sans peine en laissant ouvert le robinet vertical, jusqu'à ce que l'air qui s'y trouve ait pu se dégager. Il faut avoir également l'attention d'empêcher que le tube alimentaire ne s'échauffe. Si cela avait lieu, ce serait une preuve que l'eau ne circule pas. Dans ce cas , l'obstacle serait dû à la présence d'une certaine quantité d'air dans l'appareil (I), et il serait facile de remédier au mal en ouvrant le robinet. Il faut, d'un autre côté, arriver (1) Cet inconvénient ne se présenterait jamais, si le tuyau de départ était muni d'un tube d'aérage. 13 M1 CLOXINIAS ,,,,,,. rougcolrc à l'inlérieurdu lube, que celles-ci ne feront jamais délaisser une aulrc verdoyante vers le limbe des les variétés à corolles horizontales, lobes, la troisième, sur les lobes réûé- parce q «s dernières possèdent des chis,striée,lavécetpoinlilléedepourpre, qualités que l'on chercherait en vain de bleu cl d'azuré, se H rminani par une dans l'autre série, mi n'a pas cru devoir ligne bi< n déGnîe du blanc le plus pur saci ifler des variétés hors ligne. ,i ,| 1,11,1 ne peul être rendu par Cette nouvelle génération renferme | e dessin (vah. Ernst Benary : toul donc des variétés remarquables, tant à celo, on le conçoit, on peul l'admirer fleurs horizontales, qu'à fleurs dressé* mais nullement décrire; nous du moins les unes comme les autres ont été scrupu- avouons notre impuissance. Notons bien leusemenl comparées avec ce qui exjs- viie que nous ne citons pas toutes les (ail ion> plus nu moins radicales est inutile bon ii bre d'entre eux n'admettent pas toujours, ci peut quelquefois, par la fai- dc taille; d'autres, an contraire, raccour- blesse qui en est la suite, amener l'atonie cîsscnt sévèrement toutes les branches. Les des parties ainsi mutilées, il i-i toujours uns cl les autres peuvent avoir tort ou rai- prudent de ne retrancher les parties -on, d'après les circonstances. L'action de endommagées que lorsque la végétation a la gelée n'csl pas uniforme, c'est-à-dire, commence, el que ces parties se sont ,1e-- laîl pas toujours sentir de la même séchées sur l'arbre. Lorsque, au contraire, manière sur le- mêmes individus, com- l'abaissement de température a attaqué nie aussi elle ne produit pas des résul- l'organisme du végétal, il CSl loin rare tais identiques chez toutes les espèces. — que celui-ci ne périsse; la partie gelée, Il peut arriver, par exemple, que les extré- désorganisée d'un arbre, mcurl toujours; mités herb ; plutôt incomplètement -i parfois on voit repercer celui-ci sur GLOXI N IAS 179 i.bonnard 818 f. puig l6s lady harry vane Madame Céleste Winans GLOXINUS contribué à ce progrès pour une large part. Un nombre considérable de jeunes plantes, provenant de semis , offrent ici tous les ans un ebamp d'exploration d'autant plus riche, que les fécondations ont été opérées avec plus de soin; l'année dernière près de vingt mille ont lleuri : c'est dans cette immense quan- tité qu'il a fallu choisir, et le choix s'est arrêté sur trente plantes seulement, soit une sur plus de 066 qui lui disputaient la palme. Ces nouveautés sont donc bien réellement des variétés « d'élite. » Eji. R. Les Gloxinias sont trop générale- ment considérées comme plantes de serre chaude. Par cela même, les ama- teurs qui n'ont pas de serre de ce genre, renoncent à les cultiver. Cependant, loin d'être aussi exigeantes que beau- coup d'autres plantes tropicales, les Gloxinias au contraire , viennent au secours de l'amateur qui, ne cultivant 115 quedes végétaux de serre froide, n'a rien à placer dans celle-ci durant la saison d'été, quand toutes les plantes des régions tempérées, après avoir orné ses serres pendant la saison hiver- nale, sont appelées à passer les beaux jours à l'air libre. S'il remplace celles-ci, par exemple, par des Géraniums, par des Fuchsias ; privés de la rosée des nuits, végétant dans un milieu trop chaud, ils ne tardent pas à s'étioler! — Que reste-il, si l'on ne veut laisser ses serres tempérées nues, veuves de plantes? — A les orner d'une char- mante collection de Gloxinias, de Ges- nérias, d'Achimènes. Pendant tout l'été, ces plantes émailleraient de leurs (leurs si variées, si brillantes, les tablettes de la serre froide. Et, en échange de cette floraison luxueuse, qu'exigent-elles? à quoi se bornent les soins qu'elles réclament, quelle est la place qu'elles requièrent pendant l'été, pendant l'hiver? Vers la fin de septembre, alors qu'il certaines parties, c'est que ces parties n'avaient reçu aucune atteinte. La taille peut favoriser ce repercement lorsque l'essence à laquelle appartient l'in- dividu opéré, repousse facilement sur le vieux bois; quand il ne jouit pas de cette propriété, il meurt le plus souvent, qu'on le taille ou qu'on ne le taille pas, car ce n'est pas la taille qui le ressuscitera. La taille ne doit jamais être trop rigoureuse; l'indi- vidu se trouve déjà assez affaibli pour qu'il soit inutile de l'affaiblir encore; toutefois, il n'y aurait aucun avantage à ne pas tran- cher jusqu'au vif. Les parties malades qui ne seraient pas supprimées dès l'abord, se dessécheraient et formeraient des chicots aussi désagréables à la vue, que nuisibles à une végétation régulière. Tout ce qui précède concerne les bran- ches latérales d'un individu, et peut se rapporter également à la lige principale pour les essences dont la couronne est multiple, comme les Biota, Thuja, Juni- perus, etc., ou pour celles dont la lige peut se reformer par une taille rationnelle. Ainsi, par exemple, un Araucaria imbri- cala, dont l'extrémité de la tige ou ce qu'on appelle généralement la tête, serait endommagée, est susceptible de reprendre une forme régulière. A cet effet on ne doit pas se contenter de supprimer la partie de ia couronne atteinte par la gelée, il faut la raccourcir jusqu'au verticille immedia- ment inférieur, pour autant que celui-ci ne soit pas lui-même trop endommagé, au- quel cas il serait nécessaire de rabattre jusqu'à un verticille intact. De plus, toutes les branches de ce verticille doivent être raccourcies sur une certaine partie de leur longueur, même complètement, si l'indi- vidu a une prédisposition naturelle à allon- ger ses branches. Sinon, toute la sève se porterait dans ces branches, au lieu de pro- voquer l'émission d'une nouvelle tête. Il peut arriver, comme nous avons déjà eu l'occasion de le voir, que trois ou quatre têtes se l'ont jour sur la tige; cela n'est pas fort embarrassant, on le sait bien ; mais il est préférable d'attendre que ces jets aient atteint quelques centimètres de iongueur, et de choisir alors le meilleur et le mieux disposé d'entre eux, que de s'empresser trop de supprimer ceux dont on croit n'avoir pas besoin. Quant au MO i all i songi i fl rentrer en serre les plantes qui onl pnssé l'été à l'air libre, les n les enlève de cette sei re, pour les ranger sur une planchette élevée dans une bonne serre tempérée, ou à défaut, dans une cham- bre située au midi, el où le froid ne puisse |" m irei . légèi emenl chauffée , Ile n'en vaudrai! que mieux. On \ laisse ces plantes jusqu'au mois de mars. \ cette époque, on l< - enlève de la ici ii' dans laqui Ile elles ont végété pendant l'année précédente . el dans la- quelle elles onl p issé l'hiver ; on leur lionne de la i( ire neuve, 1 1 on les place sur couche liédeetsous châssis vitré. 1. 1 terre qui leur plaît le plus, se compost d'un mélange par parties égales île icrreau >le feuilles el de hunier d'éia- hle consommé ; de préférence du ler- ■i de bouse de vache. L'humidité que renferme celle lerre fraîche, suffit pour les mettre en v< gt union, el les ai i ments, il abord extrêmement modi GLOXINIAS. ne prennent unir- que quand le- feuilles i ommencenl à se montrer. On arrose abondamment ensuite pendant les cha- leurs, quand une fois les plantes soni entièremenl développées. Il est superflu de dire que le fond des pois doii eue muni de tessons, et que le- tubercules doivent être très-peu enterre-. Ce trai- lemeni s'applique uniformément aux trois gi lire- cilés. Les espeees ilont les liges s'élèvent sonl munies ,1e tuteurs. Les limitons ne tardent pas à se montrer, el vers le mi- lieu île mai, après la sortie des plantes de la serre tempérée, uns favorites re- prennent leur place, el se montrent plus heJlis encore, en raison du plus grand développement, des dimensions plus considérables qu'ont pris leur- racines char s. i es plantes se multiplient de boutu- res el de graines Celles-là peuvent être faites d une feuille ou d'une portion de feuille m 111 prend racine à l'extrémité de la pallie du pétiole OU de la nervure médiane qu'un Un i laissée ; elle donne naissance à un petit tubercule, d'abord imperceptible , qui grossit t nsuite el reproduit la variété bouturée. Celle opé- Irnitemenl subséquent, on doit s,- baser qui se portent bien, — donc moins d'arro- sur ce principe que le- plantes malades demandent moins de nourriture que celles sements, — el qu'elles préfèrent une expo- sition plus ombragée. Ed. 1'. V 1325. DE LA FÉCONDATION DES PLANTES AU POINT DE VUE DE L HORTICULTURE. La connaissance que nos ancêtres curent, jusqu'à la lin du XV 1' siècle, des sexes el de li fécondation des plantes, était Irès-in- complèleetsehornailàun nombre roi ici ni d'observations vulgaires, basées sur la supposition vague de l'existence de certai- nes analogies d.i n - le- deux règm < organi- ques. Les plus anciens peuple- n'igno- raient pas que le Daltierou le Pistachier ne pi ni fructiGcr à moins que deux indi- vidus de la même espèce, mais porlaul des Dcurs différentes, necroissent ensemble ou se trouvent séparés seulement par des dislances peu considérables. Déjà Charles de l'Ecluse distingua dans le Carica Papaya les individus mâles «le- individus femelles, quoique la manière dont il s'exprime à cel égard, paraisse un peu obscure. La sympathie entre ces indi- vidus est -i grande, dit-il, que l'arbre femelle resle stérile quand le mâle en est séparé par une grande distance. Il résulte clairement de l'inspection des ligures qui se trouvent dan- leurs ouvrages, que ce que les anciens botanistes, tels que t'iicli-, Tragus, L'aberncraonlaiius cl d'au- tres entendaient par plantes mâles cl fe- melles, ne se rapportait tout simplement qu'au port extérieur el à d'autres caractères secondaires de piaule- appartenant au mé genre ou au même groupe. Camerarius, botaniste savant, dan- -a fameuse letlrc i \ alcnlin, [De sei h planta- rum,Tab. Iii'.ii s'exprime nettement sur GLOXINIAS . lo Malenchim ihi Federico Mylws L9S Goui de Backer MARQl (s DE v'iwm i vi ZXl. GLOXIMAS. 117 ration ne peut se faire avec succès que dans le courant du mois de juillet; plus tard, la saison serait trop avancée, les jours ne seraient plus assez chauds, le tubercule qui se formerait, n'aurait ni le temps de mûrir, ni la force de prendre assez de développement pour résister au long repos de l'hiver. La voie du semis est pratiquée spé- cialement quand on a pour but d'obtenir des variétés nouvelles. A cet effet, on choisira pour porle-graines des variétés bien distinctes de celles qui doivent ser- vir d'agents fécondateurs mâles. On pourra tenter de croiser aussi deux des trois genres entr'eux. Les graines obtenues'', et conservées mousses, ces fougères, ces hépatiques, ne tarderaient pas à étouffer le jeune plant, si on ne le sauvait par le moyen que j'indique. Depuis plusieurs années, je me suis occupé, d'une manière toute spéciale, de semer des Gloxinias, et j'ai été riche- ment récompensé des peines que je me suis données. Les variétés que j'ai obte- nues, sont, sans contredit, les plus bel- les, le plus nettement tranchées entre celles qui existent dans les collections. Quant aux quelque 19,000 plantes formant la masse d'où nos nouvelles variétés ont été retirées, elles ont été revues avec soin, et toutes celles dont les (leurs laissaient à désirer, sous le dans leurs capsules, depuis leur récolte rapport de la forme et du coloris, ont été condamnées et détruites. Ce qui est jusqu'au temps de leur emploi, sont semées sur la terre en terrines, que l'on tient légèrement humides, qu'on recouvre chacune d'une vitre, et qu'on place sur couche chaude et sous châs- sis. Le jeune plant est repiqué quand à peine il est visible, afin d'être préservé des mousses et autres cryptogames qui envahissent habituellement la surface des terres placées sous cette double condition d'humidité et de chaleur. Ces resté constitue donc encore un superbe mélange, que l'Etablissement livre à bas prix (') et que maint amateur serait charmé d'acquérir, pour orner en été les tablettes dégarnies d'une serre tem- pérée ou même d'une serre froide. L. VII. (1) Voir Prix courant, N» 87, pag. 21 et 22. les sexes et les fonctions sexuelles des plantes. Samuel Morland fut le premier qui fit connaître quelques-uns des phénomènes qui accompagnent la fécondation; il crut avoir vu descendre les grains de pollen , dans la cavité de l'ovaire et pénétrer dans l'ouverture des ovules, découverte précé- demment par Grew. Cette prétendue observation fut avec raison révoquée en doute par les meilleurs botanistes de l'époque; car, non-seulemen l la descente des grains de pollen dans le tissu du stigmate et du style, est une chose matériellement impossible, mais elle serait aussi contraire à toutes les anologics. D'ailleurs personne n'avait pu découvrir des grains de pollen durant leur passage vers l'ovaire. La théorie de Morland ayant été re- connue insoutenable, on eut recours à d'autres hypothèses pour démontrer la fécondation des fleurs. Vaillant, entre autres, admit un fluide subtil, une sorte de spiritus ou aura seminalis, émanant des grains du pollen, qu'il regardait comme sub- stance fécondante et cette hypothèse est en- core aujourd'hui admise par plusieurs comme la seule véritable. Plus tard, et à mesure que le microscope fut perfectionné, des découvertes importantes jetèrent plus de clarté sur cette fonction organique. On avait vu comment les grains de pollen s'ouvraient sur le stigmate et laissaient échapper leur contenu appelé fovilla. A la même époque, Gleichen et Ncedhain crurent voir dans la fovilla, un mouve- ment moléculaire qu'ils attribuaient à des animalcules séminaux, lesquels, selon eux, opéraient la fécondation. Ils se basaient dans leur manière de voir, sur quelques analogies qui existent chez les animaux. Ainsi selon les uns la fovilla passe par certains canaux aux ovules, et d'après les autres un fluide émanant des crains II- Mi-i I l.l.WI.I.-. de pollen suinte de cellule eo cellule et ctl amené aux <>\ nl<-- . Les choses se trou raicnl d ins > cl étal lorsque Amii i Gl l'importante découverte, sur une P que la fovilla s'allongeait en un lube très- ice qui s'introduisait dans le ti--u il ii style. Ces tubes poliiniques comme i>u les appelle depuis, avaient été déjà \ m- par Gleichen sur I i tclepias syriaca et figurés par lui. Plus lard ils furent observés également par du Pctil XI ors 'luis les ' Orchidées, et chez d'autres plantes par Richard el Aug. St.-Hilairc, sans que ces sa- vants eussent pu se rendre comptedeeeque ces tubes devenaient. Celte importante 1 1 » '■ - couverte était réservées. Brongniart. Ce sa- vant a vu distinclemcnl c :nl les tubes poliiniques pénètrent dans l'ovaire el en- suite dans les ovules mêmes, el cette décou- i crie lui conGrmée par il. Brown. PbéDomeaei ipii Kccompagnenl la i... .11. lui Ion Pour bien faire c prendre ce qui se passe pendant la fécondation, il nous faut dire quelques mots sur la structure do pollen el des ovules. Le pollen se forme dans les anthères qui le laissent échapper à leur maturité. Chaque grain de pollen se compose de plusieurs membranes qui renferment une substancegranuleuse, com- posée de liquide, de mucilage, de goutte- lettes d'huile, d'amidon el de quelques autres matières moins connues. Le stig- mate qui communique avec l'ovaire, se compose de cellules pa pilleuses, suintant • : i l'époque de la fécondation un liquide visqueux, qui leur donne un aspecl ver- nissé. I u tombant sur le stigmate le grain de pollen absorde ce liquide, se gonfle : son enveloppe extérieure crève et sa mem- brane interne s'allonge en tube en entraî- nant dans -.1 partie antérieure tout le con- tenu. Souvent l'enveloppe extérieure ne crève pas, el alors les tubes sortent par des porcs dont le bre est variable; parfois il n'j en .1 qu'un. Cette formation ■lu tube esl précédéed'un changement dans 1 •' couleur du pollen. Gartner en parlant de la fé lalion hybride dil : Si ce croise- menl a réussi, li grains de pollen devien- nent plus petits cl semblent se dissoudre. Ei !me temps ils se décolorent, les bleus deviennent livides-grisâtres, les orangés passent tu jaune-pâle; et il ajoute que cctU altération de la couleur s'opère dans l'espace de 5 I d'heure .'1 2 heures, selon les circonstances. La fraîcheur primitive du stigmate disparaît en même temps. On peut admettre en général, que ces phéno- mènes s'opèrenl en 83 à lim minutes, ou bien, selon la nature particulière de cha- que plante, en 2 à -i heures : chez 1rs conifères ils exigent beaucoup plus de temps. Quand la fécondation, qu'elle soit nor- male ou hybride, a réussi, on s'aperçoit peu de temps après, qu'un changement se manifeste dans l'ovaii 1 dans les ovules. Kobreuter Zelandiae non ruminatum. Embryo basila- ris. J. D. II. CHARACT. SPECIF. — A. foliis pinnatis.pinnis multijugis anguste lineari-lanceolatis replicatis terminalibus praemorsis, costis petioloque lepido- tis, periantliii a* foliolis exterioribus angustis in- terioribus ovatis acuminatis, § late ovatis, drupis ovoideis, albumine a;quabili. Oook. fil. Areca saplda, Sol. in Furst. PL Escul. Ins. Oceano Austral, p. u'G, n. 55. Ricit., FI. Astrolabe, p. 157. All. Cus.v., Prodr. FI. Nov. Zel. in Hook., Comp. to Bot. Mag., v. 2, p. Ô7i. Hook. fil., FI. IV. Zel. v. 1, p. 262, t. 5!) et 00. Hook. in Bot. Mai/., tab. 51511, icon li ic iterata. — Maux Lepel- letier, in Bévue horticole (I8G0) pag. 18. Areca «Ohsn. Mirt., Palm., t. 151 et 152. Kunth., Enum., PI. v, 3 p. 185. Palmier indigène de la Nouvelle- rique méridionale, est par les 58" ; ils Zélande, où il est le représentant le plus ! ne dépassent pas les 50° Sud en méridional de ce noble genre de végé- taux dans l'hémisphère sud. On l'y ren- contre jusqu'au 58° 22' de latitude, tandis que l'extrême limite australe qu'atteignent les palmiers dans l'Amé- Afrique. Les Arecs sont des palmiers essen- tiellement asiatiques; ceux que l'on rencontre dans le Nouveau-Monde y sont importés. Ils constituent pour nos f 1325 (Suite et fin). DE LA FÉCONDATION DES PLANTES AU POINT DE VUE DE L'HORTICULTURE. c'est que le tube pollinique s'introduit dans le rnicropyle, que là il s'applique contre le nuccllc, à l'endroit où sont situés les deux corpuscules. L'on croyait alors que la matière fécondante du tube pollinique passait à travers les différentes membranes qui la séparent des corpuscules, et opérait ainsi la fécondation. Cette théorie a été pendant longtemps prédominante, jusqu'à ce que Scbleidcn chercha à faire prévaloir une nouvelle opinion. Ce savant croyait avoir vu que le tube pollinique pénétrait dans l'intérieur du sac embryonnaire, en enfonçant la membrane de celui-ci, et se transformait lui-même en embryon. Cette opinion, malgré la grande autorité de son auteur, rencontra cependant de nombreux incrédules parmi les botanistes, non seulement parce qu'elle est en opposi- tion flagrante avec toutes les analogies, mais aussi parce qu'elle est contraire aux observations qui ont été faites sur la formation et le développement de l'em- bryon, développement plus facile à observer que l'acte de la fécondation lui-même. Le professeur Scbacht, de Bonn, considérant TOME IV, 2" SÉRIE (1859). sans doute que deux hypothèses contraires ne peuvent être vraies en même temps, résolut de soumettre la question delà fécon- dation à une nouvelle étude. Il profita des loisirs que lui procurait son séjour dans l'ile de Madère, pour faire de nombreuses observations microscopiques. Voici le ré- sumé des travaux de M. Scbacht : Lorsque le moment de la fécondation est arrivé, les deux corpuscules du sac embryonnaire se transportent vers le sommet du nuccllc qui, à ce moment, est dans un état de dis- solution tel qu'il ne présente aucun obstacle entre les corpuscules et le tube pollinique. Celui-ci vient alors se placer entre les deux corpuscules et s'engage dans le tissu fibreux dont ils sont coiffés; en même temps la membrane qui forme le tube pollinique, se ramollit et se dis- sout, de sorte que la fovilla, étant mise en liberté, peut sans obstacle se mélanger et se confondre avec la substance des deux corpuscules embryonnaires. Cela fait, l'un des corpuscules s'entoure immédiatement d'une membrane, tandis que l'autre dispa- rait ou est résorbé. Le corpuscule restant 1G 122 Alir.CV SAPIDA. serres chaudes l'un des plus gracieux l> r Hooker réserveraii ce dernier nom ;'i ornemi nls. On conçoit que l'espèce qui l'espèce propre à la Nouvelle-Zélande, et nous occupe, n'exige pas la serre chaude; qu'AIlan Cunnfngham appelle .1. Bank- mais pour la cultiver convenablement) iti, dédicace faite à Joseph Banks, auquel il faudrait avoir à sa disposition un de la flore deces contrées est redevable de si ces locaux à température mixte; et par importants travaux, continués avec tant le motif que ces sortes de serres man- de persévérance par le D r Dation Hooker. quenl dans la plupart des établissements, ' Les deux espèces, ou bien l'espèce et on l'associe aux palmiers des Tropiques la variété ont un tronc de (i à 12 pieds parmi lesquels il fait merveille, où il \;i de hauteur (20 pieds d'après Allan même jusqu'à fleurir abondamment, Cunningliam)ct (i ù 8 pouces de diamé- comme il l'a fait à Kew. tre. Les frondes pennées sont longues Une espèce voisine, peut-être une sim- de 4 à 6 pieds, à pinnules très-étroites, pie variété de VAreca sapida, croit à l'ile linéaires-lancéolées, repliées sur les Norfolk. Baucr qui l'y a découverte, la bords. Le spadice est très-branchu, les rapporte à celte dernière espèce, tandis fleurs très-nombreuses, sessiles, une que le I) r D. Hooker serait disposé à fleur mâle, puis deux fleurs femelles, et lui appliquer le nom d'Âreca Hanoi, ainsi de suiic. Le fruit est ovoïde, d'un -i le fruit de l'arbre de Norfolk est glo- demi-pouce de longueur, recouvert d'un buleux au lieu d'être ovoïde, forme t i--n fibreux. L. Vif. qu'affecte celui de VAreca sapida. Le | Explication . Elamini . — G. Fleur remette [fig. groisiet). — 7. La drupe. — s. Le finit (or. no/.). — '.'. L'albumen [lêgèremt m groiti.). qui a été transformé eu cellule, se déve- loppée! devient embryon. Ajoutons que cette théorie lelleque la décrit U.Schacht, est conforme aux analogies, qu'elle expli- que la chose de la manière la plus nalu- relle cl qu'elle a été confirmée par les principaux botanistes tic tous les pays. D'après ce qui précède, il sera facile de se rendre exactement compte de la théorie de la fécondation naturelle et de la fécondation hybride, et de se faire une idée des causes des variations et de l'hj lui- dation des plantes. L'embryon normal, c'est-à-dire celui qui reproduit exactement la mère-plante, • anime cela a lieu dans la nature, se forme après le mélange du contenu du tube pollinique avec les corpuscules du sac embryonnaire. Ce n'est pus une agrégation purement mécanique, mais une combinai- rganique qui a pour résultai immé- diat une nouvelle plante. Car nous voyons, ■ nous l'avons dit, le corpuscule embrj taire se couvrir d'une membrane cellulaire, peu d'instants après la réconda- lion, et se développer ensuite en embryon. Son igno -Ii composition élémentaire du contenu du tul>c pollinique ainsi que celle 'le- eiirp u seules embryonnaires; mais il est évident qu'elles doivent être diffé- rentes, car -ans cela le mélange en serait superflu. Maintenant, si le contenu du pollen et le corpuscule de la même fleur se mélangent, il doil nécessairement en résulter une nouvelle plante, semblable en tous points à la mère. Si au contraire du pollen étranger tombe sur le stigmate, les conditions ne sont plus les mêmes, et le résultat du mélange des deux substances sera une nouvelle piaule, différant plus ou niciiiis de la mère-plante, cl cette dif- férence sera en raison de celle des deux parents. Oi-i^liw «le»* rao€*a «'t «le»* vnrlélëe. Aussi longtemps que la plante croit dans sou terrain naturel, aussi longtemps qu'aucune cause extérieure ne vient à troubler l'acte de la fécondation naturelle, les descendants ressembleront exactement à leur mère: mais il a été constate que les forces de la nature qui produisent les espèces, sont en même temps celles qui, dans «les périodes plus longues, produisent 1rs variétés, les rares et les genres. Nous ne connaissons plus les types MISCELLANEES. 123 primitifs de la plupart de nos plantes cultivées; nous ne connaissons plus qu'un très-petit nombre de plantes de la période qui a précédé l'époque actuelle. Que sont devenues ces plantestont-ellesétédétruites tout d'un coup à la suite d'un violent cataclysme ? Rien n'autorise à admettre cette hy- pothèse, car en ce cas, il ne serait resté aucun vestige des anciennes plantes; or nous trouvons encore vivants des végétaux qui appartiennent évidemment à une autre époque que la nôtre. Nous citerons le Salisburia adiantifolia, dont de nombreux vestiges se trouvent dans les terrains jurassiques, et qui croît encore à l'état sauvage -dans le Japon. Si nous considérons ce qui se passe encore de nos jours, nous pouvons en conclure que les plantes primitives se sont modifiées insen- siblement et à de longs intervalles, et que de nouvelles variétés, des espèces et desracessesont produites, non pas précisé- ment à la suite d'un changement de climat, mais en vertu d'une loi générale de varia- bilité. Ce qui se fait lentement et par acci- dent dans la nature, nous le voyons s'opé- rer beaucoup plus vile dans nos jardins, sous l'influence de la culture. Le Hèlre à feuilles rouges, le Chêne fastigié, le Frêneetle Saule-marecau à rameaux incli- nés, le Myosotis à fleurs roses et blanches sont des variétés qui se sont produites spontanément dans nos forêts et dans nos prairies ; et déjà on est parvenu à les reproduire par leurs semences. Les variétés à fleurs doubles se rencontrent quelque- fois au milieu des autres. Nous voyons même les types primitifs disparaître et les variétés en occuper la place. Si donc une espèce conserve pendant des siècles ses formes originaires, nouspouvons, d'une autre part, admettre en principe qu'aucune espèce de plante n'est créée immuable, et que les variétés et les genres sont les descendants d'espèces primitives. Comment se produisent donc les variétés et quelle est la cause de ces modifications héréditaires qui ont lieu dans le règne végétal? Ne seraient-elles pas par hasard d'une nécessité absolue ? Nous avons vu que l'embryon se forme du mélange de deux substances différentes, provenant l'une du grain de pollen, l'autre du corpuscule embryonnaire. Admettons maintenant une minime variation dans la constitution du pollen, ou ce qui revient au même, suppo- sons que le pollen d'une fleur tombe sur le stigmate d'une autre; alors les conditions ne sont plus les mêmes, la nature de l'embryon doit changer et une nouvelle variété se produire. Ce qui arrive accidentellement dans la nature, a lieu habituellement dans nos jardins, où une abondance de sucs nourriciers est amenée aux fleurs, ce qui ne peut rester sans influenccsur le pollen. Aussi voyons-nous que les individus d'une même variété ou sous-variété de nos plantes le plus anciennement cultivées, diffèrent généralement plus entre eux que ne le l'ont les individus d'une espèce quelconque dans l'état de nature. Celle extrême variabilité chez les plantes culti- vées, est due aux conditions différentes et peut-être à l'excès de nourriture, comme nous venonsde le dire. Et ceci est un prin- cipe : quand l'organisation a commencé à varier, elle continue à varier pendant une suite de générations. Nos plus anciennes plantes cultivées, le froment par exemple, produisent encore de nouvelles variétés. Nous avons vu une espèce de celte céréale, qui avait atteint le maximun de la varia- tion, c'est-à-dire que chaque épillet au lieu de trois grains qu'il produit ordinaire- ment, en contenait quatre. Elle avait été gagnée dans le Yorksbire, dans un terrain appartenant au système géologique des sables verts. Celte extrême fertilité, ce changement d'un caractère systématique, doit être attribué aux sels phosphoriques que ce sol renferme en abondance. A quelle époque de la vie agissent les causes de la variabilité? Telle plante cultivée montre la plus grande vigueur et ne produit jamais ou presque jamais de semences ; un changement insignifiant dans les circonstances habituelles de leur végétation y détermine la production des semences. Bon nombre de plantes exotiques cultivées dans nos serres, ont un pollen stérile. Nous voyons des plantes faibles et malades produire des graines en abon- dance; ici le système reproductif est parti- culièrement affecté. Certaines plantes varient fort peu. 11 y a ce qu'on appelle des plantes qui jouent; un simple bourgeon ou rejeton prend tout-à-coup un caractère différent de celui du reste de la plante. Ces bourgeons ou rejetons peuvent être propagés par la greffe et quelquefois par semence. La Rose tu MISCEI !.\\l l 3 moussue blanche a été gagnée en Angle- terre d'un rejeton d'une rose moussue ordinaire : la plupart des variétés de Carael- lias proviennent de bourgeons; nous avons un jour trouvé sur une haie d'il' un ra- me. ni à Feuilles panachées également prove- nu il un bourgeon. Ces bourgeon-, naissent primitivement d'une cellule qui porte en elle les caractères de la variété, comme le lait la cellule qui se produit dans le sac embryonnaire. Pour que toutes ces varia- tions se produisent, il suffit d'un peu de plus ou de moins d'un élément inorgani- que quelconque, qui s'accumule dans ces cellules. Nous avons vu un jour dans un jardin deux Groseillers rougesà grappes, plantés dans des parterres, l'un vis à vis de l'autre, et séparés par un chemin. La moitié de ces deux arbrisseaux, celle qui était tournée du côté du cliemin, portait des feuilles panachées, tandis que l'autre moitié avait des feuilles vertes. Il est évi- dent qu'un certain élémcnl inorganique, se trouvant dans la terre ii8 et i-éflcxloBl» xuEiEstion- nelles. Darwin, dans son excellent livre sur l'Origine des Espèces, dit : Nous ne pou- vons supposer que toutes les races furent produites tout d'un coup, aussi parfaites et avec toutes leurs qualités utiles, telles que nous les voyons aujourd'hui. La nature produit la variété au sein de l'ovule fécondé, et l'homme choisit et accumule, dans une direction qui lui parait utile, les qualités qu'il découvre successivement. Nous citerons pour preuve la constante augmentation de volume des fruits du Grosciller épineux en Angleterre, et de ceux du Noisetier à Bollwillcr et en Alle- magne. <»n voit un étonnant progrès dans une multitude de Heurs cultivées, quand on les compare avec les dessins laits seule- ment il \ a 20-50 ans. Une variété nouvelle peut satisfaire momentanément le culti- vateur ; mais la nature humaine n'étant point faite à s'arrêtera un premier résul- tat, la mode et le désir des nouveautés devenant de jour en jour plus exigeants, le jardinier se trouve dans la nécessité de multiplier ses efforts. Dans cette situation il doit se demander s'il est dans son intérêt de gagner des variétés, plutôt que des métis ou des hybrides, et ne jamais con- fondre ces trois objets, afin d'obtenir un résultat conforme au but qu'il se propose. Quand on cultive un grand nombre d'individus ou de variétés de même espèce, on augmente les bonnes chances, parce qu'alors les fleurs se fécondent mutuelle- ment. C'est pourquoi les horticulteurs sont plus heureux que les simples amateurs dans la conquête de variétés nouvelles et estimables. Mais les fécondations récipro- ques ne suffisent pas à elles seules pour obtenir de billes variétés. On a vu plus haut que la variation d'une espèce est due principalement à une modification opérée par une cause quelconque dans la constitu- tion organique du pollen. C'est donc sur celui-ci que le praticien intelligent doit chercher à agir. Les moyens qu'il doit employer dans ce but sont différents. Nous regardons comme un des premiers le choix des engrais, quoique la préparation du sol, les conditions climatériques, les repiquages exercent également une in- fluence notable. Nous voyons les jardiniers belges excel- ler dans la production de bonnes Poires, de Rhododendrons, d'Azalées ; les Français enrichissent nos collections de bellesRoscs, d'Aster, de Pelargoniums ; les Allemands nous fournissent des Dahlias, des Quaran- taines, des OEillets; les Hollandais des plantes bulbeuses, etc. Le goût, les besoins et les ressources de ces nations concourent à la fois à la production de toutes ces belles variétés. L'action des engrais sur le développe- ment et la reproduction des plantes est incontestable, mais elle ne s'exerce pas tou- jours de la même manière. Il a été démon- tri' par les recherches de nos principaux agronomes-chimistes, tels que Paycn, Boussingault, Kuhlman, Thénard et d'au- tres, que les engrais qui contiennent des sels phosphatés, jouent u\t rôle important dans la formation des semences. C'est donc à ces engrais qu'il faudra surtout recourir. Parmi ces engrais le meilleur et en même temps le moins coûteux est la gadoue, que beaucoup de jardiniers peu expert- R0.SV£fl HYBR REMOA rANT EUGENE APPERT ( Trou/lZard I 1i42. 129 ROSE EUGÈNE APPERT (TKOITILLAUD). Hybride remontant. « Quel magique, quel vaste champ de roses, M. Van Houlte ! » nous fit l'honneur de nous dire l'eu notre Heine, lorsqu'ELLE vint, pour la dernière fois, visiter cet Etablissement.... — . Ce sont toutes fleurs de France, Madame ! — répondîmes-nous, à notre Reine! Mais à peine étaient-elles prononcées ces paroles inopportunes, imprudentes, échappées du cœur, qu'elles nous réapparurent pour Elle comme une amére ressouvenance de la patrie ab- sente ! Les Roses hybrides remontantes, nées presque toutes sous le doux ciel de France, s'en vont, parfois vendues comme d'infortunées esclaves, arrachées du sol natal , enrichir le harem de quelque pacha.... de l'horticulture, primant à l'aide de pesants sequins, de moins heu- reux que lui. Ainsi fit la Rose connue sous le nom d'Eugène Appert, enfant livrée à l'instar de ses devancières , transportées comme elle sur quelque frêle esquif destiné à la traite, — et cinglant vers les rives argentées de la blanche Albion, au soleil boudeur ! Là, tous les yeux dardent sur elle ; Notre Rose, dit-on, l'emporte sur ses ainées par la vigueur de son port, l'am- pleur de son feuillage, la disposition gracieuse et bien fournie de ses pétales, une teinte des plus brillantes, etc., etc. Ainsi parle le Florist, et d'après lui notre ami M. Funck, lequel, désireux comme nous de montrer à ses lecteurs ce que promet celte Rose, la donne ainsi que nous, d'après l'image du Flo- rist, que l'on dit n'être pas du tout flattée. — M. Standish qui la mit en vente, ne nous ayant livré en 1859, que des fétus d'une exiguité toute par- cimonieuse, nous n'avons pu en 1860 juger de visu du beau gain de M. Vic- tor Trouillard, coutumier du fait de pro- duire de très-belles roses. L. VII. mentes craignent d'employer et qu'ils j regardent comme trop acre et trop chaud, pour les fleurs au moins. Mais ecttecrainte, on peut l'affirmer hardiment, n'est pas J du tout fondée, car une foule de plantes le supportent non-seulement sans danger, mais il leur est pour ainsi dire indispensable pour la production de leurs , fruits. Les Italiens et les Français engrais- sent avec les vidanges leurs orangers, et ! nulle part on ne voit ces arbres porter autant de fruits. Les Tulipes, les Amaryllis, les Rhododendron et beaucoup d'autres ; plantes fleurissent avec le plus grand éclat | lorsqu'on leur donne cet engrais. Seule- ; ment il faut l'employer avec ménage- ; ment. Tome iv, 2 e Série (1839). La fréquente stérilité des hybrides est opposée au progrès de la variabilité des races et des variétés. Il est bon de les cultiver avec des variétés fertiles, qui les fécondent, ou de les féconder artificielle- ment. Certains hybrides d'Amaryllis et de Lilium sont stériles; en les fécondant avec le pollen d'espèces et de variétés fertiles on peut en obtenir des semences. Il arrive souvent que des espèces Ircs-voisines et considérées par quelques auteurs comme de simples variétés ou seulement comme îles formes, ne peuvent être fécondées mutuellement qu'avec une extrême diffi- culté, et rarement avec succès. La cause en est due à une différence inappréciable dans la structure intime des organes de 17 150 MISCELLANEES. reproduction. Les Primula acaulis et oMcinalis sont dans ce cas, el cependant elles sniii unies par des liens intermédiaires nombreux. Les Primevères des jardins ne sont pas des variétés delà Primula elatier, ni de la Primula officinalis, comme on le pense généralement, mais de la Primula variabitis, Coup., qui eroit en France parmi les autres espèces. Un point important à noter, c'est qu'il est indispensable que la localité convienne aux plantes qu'on se propose dcpeiTeelion- ner par le croisement. Dowming rapporte qu'aux Etats-Unis les fruits à peau glabre souffrent infiniment plus des atteintes d'un Curculigo, petit coléoptère, que ceux cou- verts de duvet, et (pie les prunes de cou- leur pourprée souillent davantage de certaine maladie que les jaunes; tandis qu'une autre maladie attaque plus parti- culièrement les pèelies ;'i c!:air jaune que celles à chair de toute autre couleur, En Belgique les Pruniers Heine-Claude ne pro- duisent presque pas ilr fruits dans certaines localités; on voit des terrains où les Jlclli.*, les Primula, les Pensées languissent, où le Poirier, qui de tous les arbres fruitiers aime le plus l'humidité, annonce sa lan- gueur par son écorec écailleuse. Les grai- nes de ces plantes languissantes ne don- nent jamais de bonnes variétés. Considérations particulières sur les croisements. Un axiome dit que deux individus doi- vent s'unir pour chaque naissance. Les croisements aug ntent la vigueur cl la santé des individus. Le vent ou les insectes transportent le pollen d'une fleur à l'autre; dans ce cas les descendants ont plus de vigueur que si la fécondation avait eu lieu par le propre pollen. 11 y a des plantes à fleurs hermaphrodites qui doi- vent cependant être fécondées par le pollen des Heurs voisines, par exemple les Lobelia, les Campanula, et la plupart des composées. Si différentes variétés de Choux, de Ra- dis, d'Oignons, de Melons, de Maïs, fleu- rissent eu société, une grande majorité des descendants seront des métis. Ceci provient probablement de ce que le pollen d'une variété possède une action pré- pondérante sur celui des autres. Pour ce motif, il vaut mieux recueillir la semence •luis un vaste groupe de plantes de la même variété, parce qu'alors la chance de croisement avec d'autres variétés esl m oindre. Le croisement entre espèces différentes s'appelle hybridation-. Il ne faut pas le confondre avec le croisement de variétés, qui produit les métis. Les organes mâles, ou les anthères, sont fonctionnellement impuissants chez les hybrides. Pour en obtenir des semences fertiles, il faut donc les féconder avec le pollen soit d'une autre espèce, soit d'une autre variété ou métis. On a fait l'intéressante observation que, dans ces croisements, le pollen d'une fleur reste parfois impuissant s'il est appliqué sur le stigmate d'une autre fleur, mais que, si le pollen de celle-ci est porté sur le stig- mate de la première, la fécondation s'clfec- luc. On ne connaît pas encore les causes de cette singularité. Les croisements du Pommier et du Poi- rier, de même queccux du Grosciller à grap- pes et du Groseiller à maquereau restent stériles. Dans les premiers c'est la différence des mics, et dans les seconds, la diversité dans la structure organique qui sont la cause du non-succès, de sorte qu'il est difficile, pratiquement, de dire où finit la fécondité parfaite et où commence la stérilité : cl ces deux étals tiennent soin eut à des causes si imperceptibles, qu'il ne faut pas s'étonner que deux des meilleurs observateurs, Koelreuter et Gartner, soient arrivés à des conclusions diamétrale- ment opposées, précisément à propos des mêmes espèces. Il est très-curieux, dit à ce sujet Darwin, de comparer les asser- tions de nos meilleurs botanistes sur la question de savoir si certaines formes douteuses doivent être rangées comme espèces ou comme variétés, d'après les preuves de leur fertilité alléguées par dif- férents expérimentateurs, ou par un seul, après plusieurs années d'expérimentation. Ce qui démontre que ni la stérilité, ni la fécondité n'offrent une distinction suffi- samment claire entre l'espèce, la variété cl l'h\ bride. Pour ce qui regarde la stérilité des hy- brides dans les générations successives, Gartner qui réussit à élever quelques hybrides, en les préservant soigneusement de tout croisement avec l'un ou l'autre de leurs parents, pendant 0, 7 et, dans un cas, pendant 10 générations, affirme tou- tefois que leur fertilité n'augmente jamais, MISCELLANEES. 151 mais plutôt décroît, et que le nombre des bonnes semences produites chaque année diminue constamment. Ceci confirme ce que nous avons dit plus haut des Pen- sées. On trouve quelquefois de vrais hy- brides dans les jardins et dans les champs, surtout parmi les Cirshim, mais jamais ils ne se reproduisent par graines. De ce qui précède on peut conclure: 1°, que les vrais hybrides ne se propagent guère par semis, ni dans la nature ni dans les jardins ; 2°, qu'on doit bien dis- tinguer les hybrides des variétés et des simples formes qui continuent à varier et finissent souvent par constituer de nou- velles espèces; 5°, qu'il peut exister des hybrides fertiles, mais qu'ils se perdent insensiblement-, 4°, que la propagation et la multiplication des hybrides ne peut avoir lieu d'une manière permanante si ce n'est par la greffe, le bouturage et la division. Les auteurs systématiques décrivent sou- vent comme hybrides des plantes qui ne le sont certainement pas. Nous citerons pour exemple le Lamium incisum, que nous avons rencontré en quatre endroits différents. Dans un de ces endroits il se trouvait à l'exclusion du Lamium purpu- reum et du Lamium amplexicaule, dont on le regarde comme un hybride. Dans une autre localité nous en avons trouvé des centaines d'individus, mais avec les deux autres espèces. Ailleurs nous avons observé un grand nombre de Lamium am- plexicaule et purpurcum sans la moindre trace d'un Lamium incisum. Pourquoi donc les hybrides ne se seraient-ils pas aussi bien produits dans la dernière de ces localités que dans la première, si la nature était si prodigue dans la production des hybrides? Nous avons soigneusement exa- miné les semences du Lamium incisum; elles contenaient chaque fois un embryon parfait, d'où nous avons été amené à con- clure que cette plante n'est point une hybride, mais une espèce ou plutôt une forme du Lamium purpurcum. M. W. Herbert est très-positif dans son allégation que divers hybrides sont aussi fertiles que leurs parents, tandis que Koelreuter et Gartner regardent la stérilité des hybrides comme une loi universelle de la nature. Darwin, il est vrai, attribue la différence de ces résultats à l'extrême habileté de M. Herbert qui lui inspire une plus grande confiance que Gartner et Koelreuter. Mais c'est une opinion person- nelle qui n'engage pas le reste des bota- nistes. Dans nos jardins se trouvent quel- quefois des plantes , par exemple les Lobclies du Mexique et le Lis blanc qui ne portent jamais de graines. Nous avons pourtant réussi à obtenir de ce dernier des capsules remplies de bonnes semen- ces (18o9), après l'avoir fécondé avec son propre pollen. Ce résultat était dû à la chaleur de l'été et à l'emploi d'engrais phosphaté. Je ne puis terminer ces considérations sans faire une réflexion importante tou- chant quelques fautes commises souvent dans les croisements, lesquels ne produisent pas alors les résultats désirés. Nous avons déjà vu que la moindre quantité du propre pollen empêche la fécondation par le pollen étranger ; mais il est des cas où le pollen étranger se montre plus puissant que le pollen propre. Cela a lieu surtout si dans les collections de fleurs, s'est glissé l'un ou l'autre individu revêtu des traits et de la couleur de l'espèce type. Si ces individus ne sont pas aussitôt éloignés, leur pollen agit d'une manière prépondé- rante sur toutes les fleurs qui en sont fécondées. Il importe aussi de bien choisir la couleur fondamentale qu'on désire faire dominer dans sa collection. La plupart des couleurs tranchent le mieux sur un fond blanc; il y en a peu qui s'harmonisent avec un fond jaune. Les Pensées, les Auriculcs, les Tulipes, les Calcéolaires, à fond blanc sont le plus estimées des amateurs. Celles à fond jaune rappellent trop le type primitif. Si l'on désire donc se former une collection d'élite, il ne faut pas laisser fleurir avec les individus à fond blanc un seul pied à fond jaune; car en ce cas on peut être per- suadé que la plupart des jeunes plantes qui en proviendraient, donneraient des fleurs à fond jaune. Une ou deux plantes appro- chant du type sauvage sont capables de gâter toute une collection. Nous connais- sons des amateurs qui se donnent beaucoup de peine pour former de belles collections, et qui échouent parce qu'ils négligent de prendre cette précaution. Ce que nous venons de dire de la cou- leur est également applicable à la forme. Certes, il est inutile de disputer des goûts; mais, relativement à la forme des fleurs de collections, il existe des principes qui 133 MISCELLANEES ne sont pas à dédaigner. Ainsi il esl admis que la forme ronde <^t ce qu'il faut rc- chercher avant tout dans une flou i- de choix, in rebutant les pétales étroits, pointus, échancrés ou dentés. Les types sauvages de la plupart de nos (leurs de collections ont des pétales qui rappellent ces défauts. Il est évident que ces vices de forme se transmettent aux descendants avec la même facilité -. ut.unw.i. (Scr. mss.) caule viridi multifloro, pedunculis multifloris, pclalis albis obovato-oblongis non incumbentibus. In Helvetiâ, Lapponia et Pyre- naiis. S. pji'uiuidalls La Peyr. fl. pyr. n. 32. Sternb. rcv. sax. 2, t. 2, et in Stiirm deulsch. fl. fasc. 35, n. 2. S. Cotylédon a Gandin! // \ Saxifrage». helv. 3, pag. 80. S. multlflora Eiirh. plant, selcct. Vt' Chondrosea |>. ramidalls HiW. eniim. sax. 10. (v. v. et s. in h. DC. et Ser.) (3. pcbpcrata(Gaudin! in itleisn.anzeig. 1818. p. B3, fl. helv. 3, p. 86), caulibus pedunculisque multifloris purpureis, petalis rubro-venosis. lu Helvetiâ ad Pontem Diaboli (v.s. in Iterb. Ser.). '/. ptiiciFLOBt (Ser. mss.) caule paucifloro, pedunculis subunifloris — In Helvetiâ et Lap- ponia. -■ Linn. jl. lapp. 177, t. 2, f. 2. opt. (v. s. in h. Ser.) J. iiiiiimni (Ser. mss.) foliis paniculâque amplissimis, pedunculis multifloris, petalis bre- vibus ohovato-subrotuiidis incumbentibus. — OEoer./Z. dan. t. 2-il. (v. v. et s. ex alp.Sabaudiœ in herb. Ser.) Saxifrnga Cotylédon pyramidalis. DC. Prod. IV, pag. 18 et 19. Se ramenlcvoir ses premiers ans, ' ces jolies plantes alpines dont nous ses premières amours... en horlicul- aimions à tapisser des rochers ariifi- ture, n est-ce pas rajeuni ciels, destinés à servir de station à toute Nous nous rappelons enlr'autres une cohorte de plantes grasses, au croisements pour les obtenir ; mais ils ' et en récoltent les graines qu'ils sèment à scrutent d'un œil exercé chaque plante de leurs champs ou plates-bandes; lorsqu'ils y découvrent tin individu qni se dislingue par des qualités supérieures, ils le marquent I part, pour s'assurer si les nouvelles qualités se retrouvent chez les descendants, ce qui arrive le plus souvent. ScHElDW. 1326. LE JAPON. — NOTICE SUR LES JARDINS DE ÏEDDO. A la suite d'une excursion qu'il a faite aux établissemenls d'horticulture et aux pépinières impériales de Yeddo, M. J. G. Veitch a écrit une relation intéressante, que le Gardeners 1 Chronicle a publiée, et dont nous empruntons les principaux pas- sages. Elle renferme de curieux détails sur l'état de l'horticulture japonaise, dont nous ne possédons que des données vagues et encore peu nombreuses, ainsi que sur les espèces végétales qui sont plus spéciale- ment cultivées dans cette contrée. Par une belle matinée de novembre, vers les 9 heures, M. Veitch, trois de ses compatriotes et avec eux M. Alcock, en- voyé extraordinaire de S. M. B., montent à cheval et se mettent en route. La voie qu'ils suivent d'abord, durant plusieurs milles, les conduit d'avenue en avenue, ombragées de chaque coté par des arbres et des arbrisseaux de la végétation la plus luxuriante. Ce sont notamment des Cryp- lomeria japonica, des Chamœrops excetsu, des Chênes à feuilles persistantes, des Ca- mcllias, des Azalées et d'autres. Des villa- ges agréablement situés se montrent çà et là et rappellent à nos voyageurs les cam- pagnes d'Angleterre ; rien ne leur révèle le voisinage immédiat d'une des plus grandes villes du monde. Après avoir fait route pendant une demi-heure, ils arri- vent à la berge d'un canal qui cir- conscrit entièrement le Quartier officiel de la capitale. Celle partie de Yeddo est 154 SAXIFRAGA COTYLEDON PYMMIDALIS. reuillage varié avec des fleurs très-nom- destinée à porter (leur. A cet effet on breuses aux corolles blanches ou rosées, rouges ou pourpres ! \u milieu de ces plantes essentielle- ment : 1 1 1 » i 1 1 c • s . ci |>;iMiii les plus allrayan- tes, Ggurait la Saxifrage pyramidale ilmii nous reproduisons iei les traits, pour que les amateurs lui accordent asile dans leur jardin ! la débarrasse de tous les rejetons qui l'entourent; il faut qu'elle règne sans partage. Gomme elle périt habituellement après avoir fleuri, on soigne, on met en pot, séparément, les rejetons enlevés à la plante-mère; ces rejetons sont tenus en terre légère, à mi-ombre pendant l'A\c est rustique et doit être cultivée l'été, et rentrés pendant l'hiver dans le comme plante bisannuelle. Au centre d'une rosace de jolies feuilles longues, charnues, terminées en spatule, paraît en juin une lige florale toute branchue, atteignant environ deux pieds de bail- leur. L'ensemble prend la forme d'une colïre froid destiné à préserver les bon- nes plantes vivaecs des intempéries de la mauvaise saison. Mais, comme la Saxifrage pyramidale est rustique, elle ne réclame pas néecs- sairement ces soins, el l'on peut à élégante pyramide qui se couvre d'une volonté l'abandonner à l'état de nature, innombrable quantité de jolies petites la tenir dans les plates-bandes parmi ses fleurs blanches, d'une grande durée, congénères, ou décorer à l'aide de toutes surtout, si cultivée en pot, on en décore ces jolies plantes quelque rocher agreste les appartements, où la plante est abritée des vents et de la pluie. Pour jouir de toulc sa beauté, il est indispensable d'isoler la rosette centrale dont les habitants des pays bas aiment à parer leurs marécages. L. Vil. occupée exclusivement par l'Empereur ou Tycoon et les grands fonctionnaires de l'État; elle doit avoir de 10 à \"1 milles de circuit. Le canal extérieur a 100 pieds de large; il faut franchir deux autres] fossés de moindre dimension pour arriver au centre du quartier. Les berges sont Irès-bien entretenues et l'herbe y est tondue très-court. De distance en distance on voit sur les rives des espaces couverts de Nelumbium speciosum, ce qui pendant le printemps et l'été doit produire un Ipès-bel effet. En longeant ces limites du Quartier <>//icicl, poursuit M. Veitch, a nous avons successivement rencontré les palais des princes Kishou, Milo et Kanga. Les deux premiers appartiennent aux familles royales du Japon, les familles Gosanhe, qui sont au nombre de trois, et au sciu desquelles on choisit l'Empereur. C'est dans la famille des Kishou qu'a été élu le chef actuel de l'Etat. Le prince Kanga csl le plus puissant des grands du pays; il peut à toute heure mettre sur pied une armée de 40 mille hommes levés parmi ses vassaux. Sa politique fut toujours hostile aux étrangers et à leur commerce; il est considéré, comme un des plus grands ennemis de tout gouvernement libéral et modéré. Parmi un nombre considérable d'établissements qui ont attiré notre atten- tion et qui seraient dignes d'être cites, nous avons remarqué entre autres l'Uni- versité de Yeddo, pareille il celles d'Oxford et de Cambridge, et où les jeunes gens des familles fortunées et distinguées reçoi- vent loits leur instruction. A 1 1 h. du malin nous sommes arrivés aux jardins de Sumaye, composés d'une suite de pépinières et de jardins botani- qucs('), qui se ressemblent tous sous le (I) Si l'on attachait au mot s jardin botanique» la signification que nous sommes habitués de lui reconnaître, on sérail dans l'erreur. Les Japonais, ainsi nue les Chinois, n'ont pas sur le classe- ment des végétaux le> mêmes données que nous; ils ne connaissent ni le système sexuel, ru les familles naturelles. Il lcs pratiques et d'appli- cation, ils ont établi leur méthode de classification su i une base purement utilitaire; ils groupent les espèces d'après la nature des services qu'elles peuvent rendre, la beauté relative du feuillage ou uYs leurs, el nullement d'après les caractères (|iii 1rs associent ou les séparent au point de vue île la M'irniv. telle qu'elle est conçue fiiez nous. Km. 1t. JIISCEUANEES. rapport de l'arrangement, mais sont bien variés quant aux végétaux qu'ils contien- nent. Chaque jardin a sa spécialité et est voué à la culture de quelque tribu parti- culière de plantes. Ainsi dans l'un se trouvent les Fougères, les plantes qui croissent aux bords des eaux, toutes sortes de plantes de marais; dans un autre, des arbres de toute essence et de toutes formes, réduits et maintenus à l'état nain, des Pins, des arbres fruitiers, des Orangers, des Érables, des Bambous, etc. Ailleurs, dans un troisième jardin, les plantes à feuillage panaché sont traitées d'une manière plusspéciale; ailleurs enfin, on cultive toutes les espèces et variétés de Conifères connues au Japon, les arbres et les arbustes à feuilles persistantes. L'ensemble des plantes est gracieusement arrangé en groupes sur le sol, ou bien sur des gradins; les plantes rustiques sont en plein air; les plantes délicates sont protégées par un abri grossier de bambou ou par des nattes de paille. Les Chrysanthèmes sont particulièrement en faveur auprès des Japonais; en cette saison on voit de toutes parts ces plantes en pleine floraison, et c'est à peine si l'on aperçoit dans la ville une seule fenêtre qui n'ait au moins une couple de pots; aussi chaque établissement horticole con- sacre une pièce de terre à leur culture. Les variétés qu'on rencontre, sont extrême- ment nombreuses et ont atteint un haut degré de perfection; toutes appartiennent à la série des Cit. à grandes fleurs et des Pompons. Pour les plantes, la forme en boule est généralement préférée; les plus beaux pieds atteignent jusqu'à 5 et 4 pieds de hauteur, et comptent souvent de 23 à 50 bouquets de fleurs distribués avec régularité. Un point saillant qui caractérise tout établissement d'horti- culture japonais, c'est une propreté ex- trême : toute chose y est nette et en ordre, pas une mauvaise herbe, pas un pot hors de place. Les jardins botaniques, ou pour mieux dire les Pépinières royales, sont des établissements où l'on cultive les plantes destinées à fournir les parcs et les jardins de l'Etat. Us renferment en grandes quantités des semis de toute es- sence, notamment de Pinus, Thuia, Jnni- perus, Cryptomeria japonica, plusieurs espèces de Quercus à feuilles persistantes, deux ou trois espèces d'Acer, des Itex, Sciadopilys vertkillaUi, Salisburia adian- tifolia, Cephalotaxus, Podocarpus, etc. Des plates-bandes entières contiennent des sujets de toutes sortes, tenus constamment prêts pour l'expédition et pouvant servir à tout instant pour l'entretien d'un jardin d'agrément, et en même temps fournir de nouveaux pieds pour la multiplication. Une étendue immense de territoire, des acres et des acres, dans les environs de Sumaye, sont consacrés à l'horticulture. A trois milles de distance de celte loca- lité, est situé le village d'Ogée, célèbre dans le pays comme lieu de plaisance et rendez-vous de chasse du Tycoon, et très-fréquenté aux jours de gala par la noblesse japonaise. Dans le voisinage immédiat d'Ogée se trouvent quelques- uns des principaux établissements d'horti- culture, semblables pour le détail à ceux de Sumaye, mais établis sur une échelle beaucoup plus considérable; chacun d'eux renferme une collection générale de plantes, disposée de la même manière que les collections spéciales à Sumaye. Les végétaux qui constituent surtout l'objet de la culture sont : des variétés nombreuses de Cainellias et d'Azalées, plusieurs espèces d'Ardisia et d'Hibiscus, des Chrysanthè- mes, divers Gardénia, plusieurs variétés d'Orontium japonîcum, des Cltamœrops excelsa, Rhaphis sp., Rhododendron, Kutinia, Pernettia sp. , des Roses de Chine, trois espèces de Bumbusa, avec leurs nombreuses variétés; des Buxus, plu- sieurs espèces d'Uex, des plantes apparte- nant à la flore des marécages, une grande variété de Fougères et de Lycopodes; diverses espèces d'Erables, des Chênes à feuilles caduques et à fleuilles persis- tantes, des Lierres divers, le Salisburia adianlifolia; une collection complète de Conifères, dont les plus remarquables sont : le Thuiopsis dolabrala, le Sciado- pitys verticillata, deux espèces de Dam- tnara, un Pinus à feuilles panachées. Le paysage qui se déroule devant les yeux du voyageur, quand du haut de la colline il embrasse les campagnes environ- nantes, la rivière de Yeddo, qui coule au pied du village d'Ogée et continue sa course, en serpentant à travers la ville, tout cela est d'une grande beauté. Le coup- d'œil est en ce moment peut-être plus pit- toresque encore, à cause de l'aspect parti- culier que lui prêtent les teintes cramoisies \||X I I l.\M I S. des feuilles mourantes des Erables, el les plaines couvertes de moissons de riz qui rident de toutes parts. I n quittant Ogée, nous traversâmes l'un des raubourgs de la ville pour arriver a Osakusa, situé sur les rives du fleuve. Le | temple de cette localité esl un des plus grands de N eddo. Il esl entouré d'un vaste i coniparableàl'arcadeLowlher, d une ménagerie et d'un immense jardin. ( e jardin esl la répétition exacte de ceux que doos venons de décrire : une plante cepen- dant mérite une mention spéciale; c'est une Fougère arborescente, la seule espèce que j'ai rencontrée au Japon, probable- ment une llsophila. Comme elle croil ici i n plein air pendant toute l'année, il y a lieu d'avoir la conviction que cette plante sera rustique, loul au moins pour les comtés du Sud el d'Ouest de l'Angleterre. Après avoir passé nue couple d'heures à visiter le temple el ce qui offrait le plus d'inlérétaux alentours, el ne pouvant plus, l'anie de temps, prolonger uns explorations, lion- retournâmes par le cœur de la ville, en traversant le Nippon-Bass ou l'ont du Japon. C'est de ce puni c me point de départ que sont calculées toutes les «i i-- lances de l'Empire, el l'on «lit qu'un lieu CSt situé à aulint de milles N, S, E, ou 0, • 1 n Nippon-Bass. On n'oserait le nier, les Japonais surpas- 1 de loin les Chinois en ce qui c terne l'horticulture, cl sous bien des rapports peinent rivaliser avec nous. L'étonnante propreté de leurs établissements forme un immense contraste avec les jardins mal tenus qu on rencontre en Chine. Beaucoup de leurs production: feraient honneur à un horticulteur européen ; leurs Chrysan- thèmes surtout ne seraient pas déplacés même à une Exposition de Londres. Tout le secret de leur méthode culturale, pour t 1321. DESTRUCTION Chacun -:>i t que l'huile est particuliè- re ni nuisible aux insectes en général, mais que l'on peut rarement mettre à pro- fil celle propriété, d'abord parce que dans certaines circonstances il faudrait employer des quantités trop grandes, el ensuite pane que SOUVenl l<' remède eu oi les plante: , serait pire que le mal. nvénients disparaissent a\ ec le pro- ie suivant, .m moj en duquel il de\ ienl facile de porter sur les ai lui s une quantité d'huile peu i onsidérablc, des lors hors les plantes en pois, semble consister en ces trois points : Emprisonner les racines dan- des |iots ;nissi étroits que possible; faire usage d'une terre franche cl légère pour tous les végétaux en général; les arroser de quantités illimitées d'engrais liquide. C est ,i ce dernier point qu'il tant attri- buer leur succès dans la production des pieds nains des arbres. La lerre ne sert proprement qu'à protéger les racines contre l'accès de l'air et des raj ons du soleil; i engrais liquide qui nourrit la plante cl entretient son étal \ égétalif. La quantité el la magnificence des arbres à bois de construction qui croissent aux environs de Yeddo, ne sauraient guère se décrire. Voici les dimensions d'un petit nombre d'arbres que j'ai eu l'occasion de mesurer, en prenant cette mesure à trois pieds du sol. l'intts Massoniana, dix pieds de circon- férence. Cryplomeria jappnica, par milliers, de 1 -j a l 'i pieds de circonférence. Salùburia adiantifoliu, quinze à vin pieds, un exemplaire mesurait vingt-huit pieds. Sciadopilys verlicillata, dix à douze pieds. Chêne à feuilles persistantes, deux espèl es, quinze, \ ingt el \ ingt-einq pieds. Métro, quinze à \ ingl pieds. Abie$, espèce très-répandue, dix à douze pieds.» .Nous compléterons ces renseignements en publiant les curieux détails que donne M. Rob. Fortune sur le même PUJi t. Outre les espèces végétales citées par M. Veitch, ce botaniste en indique d'au- tres encore, telle que la Vigne de Yeddo, a laqui Ile il attache beaucoup d'importance. I M. II. DU PUCERON LANIGÈRE. d'é'al de leur nuire, el Cependant suffi- sante pour agir efficacement sur les insec- tes qui les infestent. ('<• procédé consiste à mettre dan- l'eau une certai pianlilé d'huile, à ajouter ensuite deux à troisgout- ics d'ammoniaque par décilitre el à battre le tout. <'n obtient ainsi une é Ision dans laquelle l'huile peut rester en sus- pension pendant l'espace d'un mois, el qu'on peut projeter au moyen d'une pompe nu d'une seringue. X. m i 'A ife n\\ x ~v Za^ PELARGONIUM ZONALE rai? '' Etahl. l.VH. FR . DE.SBiil.S ( I..VH.) •rr- r liii. 137 PELARGOM ZOMLE, wn fr. desbois Le Pelargonium zonale François Des- bois appartient à cette section si pré- cieuse pour orner nos parterres , que l'on nomme vulgairement les Scarlet. C'est elle qui fournil les l>elles fleurs obtenues dans ces derniers temps par d'habiles fécondations opérées sur le P. zonale, à l'aide de pollen récolté soit sur d'autres variétés de celte même espèce, soit sur des espèces différentes, mais voisines. La série qui nous occupe , dite les Scarlet, ne renferme pas seulement aujourd'hui toutes les nuances de la gamme rouge, les vermillon, les écar- laie, les tons candie, etc., etc., mais des fleurs du plus heau rose, des fleurs toutes blanches, blanches bordées de rose, des fleurs panachées. En outre presque toutes sont de forme parfaite ! Parmi ces dernières trônent les P. z. Madame Vaucher, Falinilza, François Desbois... Le premier à fortes ombelles de larges fleurs, parfaites, d'un blanc pur; le second, plus riche encore de forme, et à marge intérieure du plus beau rose tendre, nuance qui se répand parfois sur presque toute la surface du limbe, comme on le voit aussi chez le troi- sième; mais ce dernier, le /'. zonale François Desbois, se distingue au- dessus des autres. Cette troisième variété a fait une grande sensation en Angleterre , pays où les semeurs ne manquent cependant pas. C'est que ce ravissant petit dis- que central, ce petit soleil vermillon rayonne si nettement sur le cadre blanc pur de la circonférence! Cela ne s'était pas encore vu. Que n'a-t-on pas obtenu dans la gamme des rouges ! Que d'admirables formes, et ces tons que le pinceau ne peut repro- duire, ces vermillons qui défient pour l'éclat celui de n'importe quelle autre fleur ! — Que de beautés dans celle sec- tion utile, l'une des catégories de plantes les plus indispensables à l'ornementation d'un jardin. Que ce jardin soit grand, ou qu'il soit exigu, toujours lui faudra-t-il un petit massif de ces Pclargoniums ; ils trouveront partout une place. Personne ne les rebutera, si ce n'est peut-être cette sorte de gens qui dédaignent loul ce qui de loin ou de près a quelque ressemblance avec ces petits pots de t 1328. LE BÉLIER HYDRAULIQUE. De toutes les machines destinées à élever est incontestable, aussi bien pour ce qui les eaux, la plus simple, la plus ingénieuse concerne les besoins de la culture qu'an et, ce qui est assez étonnant, la moins point de vue ornemental; nous pouvons connue, est le Bélier hydraulique. 11 arrive donc espérer qu'un grand nombre des tant de fois que, malgré leur abondance, lecteurs de la Flore nous sauront gré de les eaux ne produisent pas dans les jardins cette petite excursion dans le domaine de tout l'effet qu'on peut en désirer, par la la physique horticole. raison qu'elles se trouvent dans la partie 11 est un point essentiel qu'un architecte la plus basse de la propriété. Dans ces cir- de jardins, chargé des travaux d'embellis- constances, on est obligé de recourir aux sements d'une propriété, ne doit jamais machines hydrauliques, et parmi celles-ci perdre de vue, quand il se décide à faire aucune n'est d'un entretien moins coûteux usage d'une force motrice quelconque, pour et ne peut atteindre le but à moins de amener l'eau à un niveau supérieur à frais, que celle à laquelle nous consacrons celui qu'elle occupe; c'est que le système cet article. employé ne peut jamais entraîner à des L'importance des eaux dans les jardins dépenses subséquentes, et surtout, ne point iosie îv, 2 e série (1850). [g 138 PELARGOMI M ZON VI. I. Heurs qui ornent les lucarnes du pauvre, que celle nouvelle catégorie de Scar- Ou'ils ne s'abusent cependant pas; les let nous donnerait des ombelles plus perfections de Formes sont encore des nouveautés inaccessibles au gagne-petit. V ce compte, s'il Fallait bannir tout ce qui rappelle les plantes trop répan- dues, nul ne sèmerait la nouvelle sorte fortes, plus serrées, plus planes encore que tout ce que nous possédions déjà de plus parfait. — Nous étions dans l'er- reur, erreur d'autant plus excusable, qu'aucune espèce d'information , de de ces soleils populaires (Ileliuntluts). Nota bene, ne nous faisait connaître dont nous offrons les graines , celte ce que l'inventeur de cette nouvelle nnnée, pour la première lois ! — Cette série de Scarlet entendait par ses plante américaine est pourtant à nos Nosegay , sa Catégorie des Scarlet à plus beaux soleils, connus jusqu'il ce bouquets. 11 n'en avait dit mot. — jour, ce que nos Camellias les plus par- Ces plantes fleurissent en ce moment faits sont à leur l\pe primitif. et appartiennent par leur port aux Nous sommes redevables de ces char- P. inquinans : elles ont le bois très- mants Pelargonium à M. Babouillard gros, s'élancent, ont le pédoncule long qui a eu la gracieuseté de nous les offrir et les pétales très-étroits.... mais en en présent. Nous lui exprimons ici revanche nous avons trouvé là, par toute notre reconnaissance. exemple, dans la variété Impérial crim- L. VII. soitj un coloris loin neuf, un admirable carmin des plus éclatants; le Prince P. S. A l'occasion de cet article sur impérial, imitant une Croix de Malle, les Pelargonium Scarlet, nous dirons assez bien faite, a des pétales larges, un mot des Nosrc.w qui constituent une d'un riche vermillon, mais que nous série nouvelle dans les Scarlet. retrouvons, et de reste, dans nos bons Cn parcourant les Catalogues an- Scarlet qui ne s'élancent pas comme le glais, nos yeux se sont arrêtés sur font ces Nosegay. — Nous cultiverons ce mot, imprimé en guise d'en tète cependant VImperial crimson, parce que de chapitre : Nosegay — mot signi- réuni en massif, l'effet qu'il produira fiant nez-gai. Gaieté, joie du nez , c'est sera magique. Nous possédons encore sous ce nom que les anglais désignent dans les Nosegay Carminé Nosegay et les bouquets, parce que les bouquets Nosegay Stella, dont nous attendons la sont composés généralement de fleurs floraison. odorantes. — Nous nous sommes dit L. VU. nécessiter un entretien journalier. Car on se lasse bientôt d'un luxe coûteux qui n'éblouit pas. Beaucoup de propriétaires qui, sans sourciller, dépensent un billet de mille francs à orner leur bassin aux pois- sons rouges, ne fut-ce que d'un simple jet d'eau, trouveraient que c'est un plaisir bien dur. mu' fois le premier engoûment passé, si au lieu des mille lianes déboursés d'un seul coup, il leur fallait payer cinquante centimes par exemple, chaque lois qu'ils l'uni jouer leur jet d'eau ! Que si les Irais d'entretien doivent être avant tout pris en considération, la question des dépenses de |ii'nni(T établissement ne doit pas eepcn- îlantétrc écartée, et, ace pointde vue encore, le Bélier hydraulique est excessivement avantageux; car ainsi qu OD pourra S en faire aisément une idée par la description qui va sui\ ré. sa construction rsi de la plus grande simplicité. La seule condition indis- pensable à son emploi, c'est une chute d'eau suffisante; si cetu chute existe, on peut mettre à profit le moindre filet d'eau pour produire les plus grands elTels. La plupart des traités de physique (français) attribuent l'invention du Bélier hydraulique à l'un des frères Monlgol- ficr, auxquels on doit aussi la belle inven- tion des aérostats, les mongolfièrcs, qui rendirent leur nom universellement cé- lèbre. Cependant si ['on en croit un article du journal de M. Downing, The fforti- WEIGELIA I SOL IN A. Cl " ■ Genihrugge ■ igue 13!) iw;-\m-\U7. DIERVILL.E ROSE.E ET AMABILIS VARIETATES. variétés de WEIGELIA AMABILIS et de WEIGELIA ROSEA. Quand on consacre exclusivement un immense espace à des semis de Wei- gclia dont la fécondation a été soignée d'une manière spéciale, on a lieu de s'attendre à gagner du neuf. L'an dernier, grâce au zèle et à eulturist, d'après lequel nous reproduisons les figures ci-dessous, et qui lui-même a puisé tous ses renseignements dans un ouvrage spécial sur les machines hydrauliques, intitulé « Ebank's hydrau- lics, y la première machine de ce genre aurait été construite en Angleterre en 1772, par un horloger de Derby, du nom de Whitehurst. L'inventeur en donna une description dans le 1 er volume des Annules de la Société Royale d'horticulture (Transactions of the R. H. Society). Ftg. 1. Bélier hydraul Le bélier hydraulique de Whitehurst se composait d'un bassin A (source ou fontaine) dans lequel l'eau devait garder un niveau presque constant. De ce bassin partait un tuyau, large de cinq à six cen- timètres et long d'environ deux cents mè- tres y compris l'embranchement C muni d'un robinet à son extrémité. Ce robinet était situé à cinq mètres environ en dessous du niveau de l'eau dans le bassin. Le tuyau principal commu- niquait avec un réservoir d'air D, et celui-ci était muni d'une soupape destinée à empêcher le retour de l'eau dans le tuyau qui l'avait amenée. De l'autre côté, à la partie inférieure de ce réservoir d'air, venait s'adapter un tuyau vertical qui le mettait en contact avec le bassin B, dans lequel il s'agissait de faire monter l'eau. Voici maintenant comment fonctionnait l'appareil. Lorsqu'on ouvrait le robinet du tuyau C et qu'on laissait échapper une certaine quantité d'eau, toute ique de Whitehurst. la colonne liquide depuis A jusqu'à l'extré- mité de C, se mettait en mouvement avec une rapidité proportionnée à la différence entre le niveau du bassin A et celui du robinet, — différence qui était, comme nous venons de le dire, de cinq mètres. — Dès que le robinet se fermait, le li- quide, arrêté subitement dans son mouve- ment, se précipitait, en vertu de la vitesse acquise, dans le réservoir D, en ouvrant la soupape; et lorsque l'équilibre s'était réta- bli, celle-ci se refermait, tandis que l'eau qui avait pénétré dans le réservoir, s'éle- vait dans le bassin B. Par conséquent, cha- que fois que le robinet était ouvert, et puis fermé, — ce qui a lieu « du matin au soir et touslesjoursdel'an,»là, par exemple, où le robinetamène l'eau pour les besoinsjourna- liersd'un ménage, — une portion du liquide pénétraitdans le réservoir D, et au bout de quelque temps une grande quantité d'eau était refoulée dans le bassin B, cela sans le moindre effort et sans la moindre dépense. Mo VARIETES Dr; WEIGELIAS. rintelligence do l'un de nos chefs , M. Fr. Desbois, grâce à son amour pour les plantes, l'Établissement s'est vu enrichi de variétés de Weigelia d'un mérite exceptionnel. Notre choix n été sévère, exempt de ces faiblesses , de ce laisser-aller aux- quels sont trop enclins les obtenteurs de variétés. // est distinct, mon gain , — donc un nom ! On conçoit que celui qui sème peu, ne doit pas se montrer difficile; la moindre variation observée par lui , constituée ses yeux un triomphe destiné incontestablement à faire passer le nom de son ob lenteur à la postérité! Celui qui sème d'immenses canes de Weigelia, peut espérer mieux et se mon- trer plus exigeant. D'une autre part, l'amateur préfère cinq variétés bien distinctes, liien défi- nies, tandis qu'il liésile à accueillir vingt- cinq variétés dont quelques-unes se res- semblent. Celte préférence que nous Tel était le premier bélier hydraulique. « Comme invention, dit le journal que nous avons cité ci-dessus, cette machine témoigne hautement du génie de son au- teur ; et l'emploi du réservoir d'air, sans lequel aucun appareil de ce genre ne pourrait être durable, nous démontre que Wbitehurst avait réellement conscience de l'utilité pratique de son œuvre. 11 a prouvé que le seul emploi de longs tubes à la conduite des eaux pour des usages ordinaires peut servir à refouler une pailie de leur contenu à un niveau su- périeur. L'invention mettait ainsi au jour un autre système, à coté des machines à pression, destiné à tirer parti de la force produite par des liquides aménagés de cctle façon, et coiiséqucmmenl ouvrait une voie nouvelle pour utiliser, au moins en partie, l'immense somme de force dépensée dans la distribution des eaux de certaines grandes villes, i Malgré les avan- tages que cette machine pouvait offrir dans certaines circonstances, clic ne pa- rait aucunement avoir attiré l'attention des ingénieurs d'alors. Son inventeur lui- même ne semble pas avoir songé à le substi- tuer aux pompes foulantes, ailleurs que là où le robinet pouvait être employé avec utiliié. S'il avait poursuivi ses travaux, ilcsl plus que probable que l'idée lui serait venue d'adapter à son robinet un petit appareil, ou\ rant et fermantalternativement celui-ci (résultai qu'il était facile d'obtenir au moyen même de l'eau qui s'échappait,) et sa machine, agissant alors par son propre mouvement, aurait pu devenir d'une appli- cation, sinon générale, du moins très-éten- due. Wbitehurst n'y ajouta pas ce per- fectionnement indispensable, ce qui eut pour conséquence que son invention fut négligée, tout comme il en serait arrivé de celle de la machine à vapeur, si on n'eut trouvé à propos les glissières. Le bélier hydraulique de Montgolfier fut inventé en 17!)2. C'est à cette époque que Joseph Montgolfier l'appliqua pour la première fois à sa papeterie de Voiron, dans le Dauphiné; mais il le perfectionna plus lard à Paris. Quoique celle machine soil basée sur le même principe que celle de Whitehurst, — principe qui consiste à élever les eaux par le choc des eaux elles-mêmes, — on admet généralement que son invention est tout-à-fait indépen- dante de celle de l'horloger de Derby. Et même en supposant que Montgolfier — qui, soit dit en passant, avait réellement l'esprit des inventions (I), — ait connu les travaux de Whitehurst, la modification, le perfectionnement qu'il a apporté au bélier hydraulique, en fait une œuvre entière- ment personnelle. C'est en y appliquant ce principe vital, qui le rend automate, qui lui communique pour ainsi dire le mouvement perpétuel, que Montgolfiers'est montré inspiré du génie. Ainsi que dans l'organisation de la vie animale, cl le méca- nisme par lequel le sang circule, les pulsa- tions de cette mai h i ■ n- . ad mi r.dde continuent incessamment, le jour et la nuit, pendant (I) Outre l'invention des aérostats dont il lui revient une bonne part, il imagina un calorimètre pour déterminer la qualité des différentes tourbes du Dauphiné; il exécuta une presse hydraulique, et inventa un i intilateur pour distillera froid, par le seul contact de l'air en mouvement, ainsi qu'un appareil pour la dessication en grand et à froid des fruits et autres objets de première nécessité, qu'on pourrait rétablir ensuite dans leur étal primitif en leur restituant l'eau dont ils seraient privés WEIGELIA AMABILIS STRIATA 115 f'.'/ld . / ;vh. Rustique VARIETES DE WEIGELIAS. 141 partageons, et dont l'expérience nous a appris depuis longtemps à tenir compte, prouve que le choix de l'Établissement a dû être sévère — ■ par honnêteté d'abord, — par calcul ensuite. Et quel ne serait pas letonnement du lecteur de la Flore, si nous pouvions lui montrer la photographie du Wei- fjclin Slelzneri. Mais il était écrit, comme on dit vul- gairement, que cette plante jouerait de malheur. Nous envoyons au photographe un rameau de Weigelia qui pouvait mesurer quatre à cinq pieds de longueur ; ce ra- meau ne formait qu'un bouquet d'une seule pièce, une agglomération de fleurs rouges d'une richesse telle que jamais nous n'eussions osé en faire prendre le dessin par les procédés ordinaires, de crainte d'être taxé d'exagération. — Malheureusement le photographe, qui en était à l'heure de son diner, remit ce travail jusqu'après sa sieste; cl pen- des mois, pendant des années! L'insuf- fisance du liquide, ou une obstruction de l'appareil peut seul arrêter sa marche régulière. La figure 2 montre l'appareil dans toute Fig. 2. Bélier hydraulique de Monlgolfler. sa simplicité. En A se trouve le bassin ou le ruisseau destiné à alimenter la machine. A l'extrémité du tuyau B, le robinet de la machine précédente est remplacé par une soupape d'écou- lement E, sphé- riqne et à mu- selière (fig. 2), ou à broche , (fig. ô) ; c'est le jeu de celte sou- pape qui rend la machine auto- mate. A cet effet le poids de cette soupapedoitêtre calculé de telle sorte, qu'elle s'ouvre, dès que Monlgolfler perfectionné. 1 eau n est pas en mouvement dans le tube B, que l'on appelle en terme technique corps du bélier. On donne à l'extrémité de cette partie, qui porte les soupapes et le réservoir d'air, le nom de tête, du bélier. La soupape d'écoulement doit se fermer, au contraire, du moment que s'échappant par son ouverture, l'eau acquiert son maximum de vélocité. Alors, de môme que dans l'appareil de Whiteburst, l'eau du tube B, ne pouvant perdre instantané- ment la vitesse acquise, réagit contre la soupape du réservoir d'air D, la soulève et pénètre dans ce réservoir, en compri- mant l'air qui à son tour la chasse dans le tuyau F. Mais pendant ce temps, l'équilibre s'étant rétabli dans le tube B, la soupape d'écoulement s'est ouverte, et, au bout de quelques instants, la rapiditédu mouvement est devenue assez grande pour refermer de nouveau la soupape E ; une nouvelle quantité d'eau pénètre dans le réservoir D, et ainsi de suite les mêmes causes repro- duisent sans cesse, à intervalles sensible- ment égaux, les mêmes résultats. L'eau s'élève donc sans interruption dans le tuyau F, tantôt par le choc du bélier, tantôt par l'élasticité de l'air dans le réser- voir D. On comprend que de cette façon le bélier hydraulique puisse produire un jet continu. Nous avons déjà dit qu'il est désirable que le niveau de la source, du bassin ou du ruisseau qui alimente la machine, ne soit pas trop variable, afin que la pression [ contre la soupape E soit autant que ï possible toujours la même, sinon le poids ; de celte soupape devrait être modifie I chaque fois que ce niveau change. Celte belle machine peut être utilisée dans un grand nombre de circonstances. I!J VARIETES DF. \\ EIGELIAS. dont ce temps la branche, la branche préci( use subit fatalement l'influence île l'atmosphère... elle se fana ! — Voilà ce qui advint au Weigelia Stelzneri, que, dans notre Prix-Courant N° 87, page C7, nous décrivons comme suit : .strlznrrl. Véritable sceptre royal! Sur un soûl rameau de 50 centimètres de longueur se déve- loppcni parfaitemenl -:m^ s'entrenuirc de 580 à {HO fleurs. Los boutons sont d'un rouge sang loneé ; les eorolles élant épanouies seul bien ouvertes, grandes, bien rondes ci d'un rouge purpurin. Port du II*, rosea. C'est le plus flori- fère de tuus les Weigelia connus. Nos autres gains ne sont pas moins remarquables ; on peut s'en faire une idée par les planches ci-jointes ; nous en reproduisons la description d'après noire Catalogue M" 87. Nous citerons d'abord : ixoiinp, (Flore) à Heur toute blanche, d'un blanc pur, à gorge jaune paille, à large macule jaune d'or à la division inférieure. Son porl est celui du Diervilla [Weigelia) amabilis, mais l'arbuste est mieux dressé. — Déjà nous avons obtenu de- W'i-iijilin à Moins blanches; — mais il s'agit ici d'un gain loul-à-lail supérieur, de fleurs d'un blanc bien pur el qui se main- tient parfaitement. Lorsque la différence de niveau entre la surface du réservoir d'alimentation et la soupape d'écoulement n'est pas très- grande, de un à deux mètres par exemple, et que la hauteur à laquelle l'eau doit être élevée, est considérable, il faut que le corps du bélier (11) ait une longueur suffisante pour que l'eau ne s'y refoule pas jusque dans le bassin A au lieu de pénétrer dans le réservoir d'air 1), quand la soupape d'écoulement vient a se fermer. M. Millington, qui a exécuté plusieurs appareils de ce genre en Angleterre, ob- serve avec raison, qu'une colonne à très- faible pression est capable d'en soulever une autre à une grande hauteur, de ma- nière qu'à l'aide d'un barrage le moindre cours d'eau peut servir à la construction d'un bélier hydraulique. C'est ainsi qu'on a construit une machine de ce genre, qui élevait en vingt-quatre heures à une hau- teur de quarante mètres, deux cent- soixanlc hectolitres d'eau et cela avec une chute de un mètre et demi à peine. I ne source qui fournit quatre-vingt- quatre litres d'eau par minute et dont la chute cs| de- dix mètres six décimètres ; i \ envoie, par l'intermédiaire d'un bélier hydraulique, dix-sept litres d'eau par mi- nute à une hauteur de trente-quatre mètres. Un bélier hydraulique d'une grande dimension, d'une construction analogue à celle de la deuxième machine figurée ci- dcssus(p. 141, 6g. 2), et qui serait employée à refouler de l'eau à une grande hauteur, serait sujet à un inconvé- nient, qui en peu de temps annulerait les bons effets du réservoir d'air. En effet , comme on sait, l'ou- est solublc dans l'eau et même en quantité assez notable; l'eau donc se re- nouvelant d'une manière continuelle dans le réser- voir d'air ferait disparaî- tre plus ou moins rapide- ment tout l'air qui s'y trouve. C'est pourquoi dans les perfectionnements ultérieurs que Montgol- fier lit subir l 'lg. i. Bélier hydraulique de Montgolfler, vu extérieurement, son invention., il adapta dedans, par laquelle soupape s'introduisait ingénieusement sur la tête du bélier, une une certaine portion d'air chaque fois que pctile soupape, s'ouvrant du dehors en l'orifice d'écoulement E était lui-même w EIGELIA AIV1ABILIS VANHOUTTEI \ GmdbriV&fe i semis i Rustique Nous avons ensuite Tan Houtteî (Flore). Corolle carmin lave de rose, à très-larges macules blanc pur; inté- rieur lilas violacé; port du W. rosea. Extra. Puis, Strlala, (Flore). Corolle striée de blanc et moyenne, coloris VARIÉTÉS DE WEIGELIAS. 1 '•'< Ces cinq variétés, nous en ayons la conviction , feront honneur à l'Etablis- sement qui les met en vente. maculée rouge sang; fleur nouveau. Port du W. amabilis. Extra. Et- finalement : Hosea nain rnlils variegatls. Stature naine mais très-étalée : la plante-mère, âgée de cinq ans, n'a que 5(1 centimètres de hauteur, mais l m ,23 de diamètre. Sa panachure est plus belle, bien mieux définie que celle du W. amabilis fol. var.; dans ce dernier les feuilles sont souvent crispées, tandis que dans le nouveau gain, elles sont bien planes, et la panachure est beaucoup plus blanche. Il dérive du W. rosca. Ce n'est plus la peine d'indiquer les soins de culture que nécessitent les Weigelia. Tout le monde sait qu'il n'est pas d'arbrisseau plus rustique ; que toute exposition, toute terre leur est bonne, et qu'ils se multiplient parfaite- ment de graines qu'ils donnent en quan- tité, et de boutures de jeune bois, qui prennent racine en lout temps. L. VH. ouvert. Cette soupape d'aspiration, ainsi qu'on l'a nommée, se trouve quelquefois placée sur un compartiment spécial du ré- servoir d'air (fig. 5, B). Lors de la période d'écoulement dans le corps du bélier, le liquide qui se trouve dans ce compartiment tend également par son poids à baisser de de niveau et produit un vide qui se remplit immédiatement par l'air que laisse entrer la soupape B. Dans les machines de moindre dimen- sion celte soupape paraît entièrement inutile, une petite portion d'air s'intro- ' f 1329. ENCORE LES INSECTES NUISIBLES. 11 faut en convenir, l'horticulture est [ un délicieux passe-temps, et il y en a peu, parmi nous, employés des administrations, buralistes, commerçants, militaires, écri- vains, artistes ou simples bourgeois, qui ne fassent de temps en temps le rêve de s'en aller jardiner à la campagne, quand les cheveux grisonneront, et que des rentes ; assurées permettront de s'affranchir du tracas des affaires. Combien y en a-t-il, sur le nombre, pour qui ce rêve se réalise, c'est ce que nous ne voulons pas examiner; bornons-nous pour aujourd'hui à rappeler que si l'horticulture a des charmes, elle a aussi son revers de médaille. C'est le froid, c'est le chaud, c'est la sécheresse ou la pluie qui entravent tout et ne Unissent pas; ce sont les ileurs qui coulent, les fruits que le vent abat, ou que les rats et les oiseaux dévorent; ce sont les marau- deurs de nuit qui escaladent les clôtures; les enfants qui lancent des pierres dans les duisantà chaque pulsation par la soupape d'écoulement E. Quoique les réservoirs d'air ne consti- tuent pas, strictement parlant, un des éléments du bélier hydraulique, ils sont néanmoins indispensables à la marche régulière de cette machine. Sans eux, les tuyaux se rompraient promptement sous la secousse violente produite par l'arrêt que la colonne liquide subit toutes les fois que la soupape d'écoulement se ferme. Ed. P. - PUCERONS ET ACARUS DES ORCHIOÉES. vitraux des châssis et sur les cloches à melons; ce sont enfin, et c'est le pire de tout, des voisins chicaniers, qui, pour un clou planté dans un mur mitoyen ou une branche d'arbre qui dépasse ce mur, tien- nent toujours un procès suspendu sur votre tète. Qu'on se rappelle les tribula- tions de Balzac, devenu propriétaire et hor- ticulteur, et on reconnaîtra que nous ne chargeons pas le tableau. Si même c'était tout! Mais non, l'horti- culture a encore d'autres plaies dans la triste engeance des insectes, et ce n'est pas là le côté le moins douloureux. Que de plantes choyées par leur propriétaire, qui ne leur épargne aucun soin, se défor- ment sous les morsures des pucerons au point d'en être hideuses! Et notez qu'une fois le mal enraciné quelque part, il n'y a plus moyen d'y remédier. Vous écrasez les pucerons par centaines, vous en détruisez chaque jour des milliers; ils reviennent de I{( MISCELLAN1 ES. tous les points de l'horizon ; \ou> enfouis- -(•/ les plantes infestées, les pucerons sor- tent de terre el trouvent le moyen d'at- teindre les plantes restées debout; vous comptez enfin sur l'hiver pour vous débar- rasser de ces odieux parasites, erreur! i de s'endormir du dernier sommeil, ils ont eu soin de s'assurer nue postérité, non ] 1 1 m s en accouchanl de |>■ ■ iMt uitinniiiii, Brongn., in Ann. des Se. Nat., v. 14, p. 320. Dasylihion gracile, Hort. Berol., 1847. On cullive dans les jardins sous le nom commun de Bonaparlea gracilis diverses plantes irès-voisines du Dasy- lirium acrotrichum; la plupart même sont probablement identiques à cette dernière espèce. Le Dasylirîum acrolrichum et ses congénères- voisines ont un slipe que cache d'habitude un faisceau de feuilles longues, étroites, généralement dentées, et qui en retombant avec grâce tout au- tour de ce slipe, forment une sorte d'hémisphère d'un magnifique effet. Originaires des parties tempérées du Mexique, les Dasylirium ne requièrent que l'abri d'une orangerie pendant lïii- t 1329. (Suite) INSECTES NUISIBLES. — PUCERONS ET ACARUS DES ORCHIDÉES. relevaient sans beaucoup de soins, par petites chambrées. Mais les agronomes s'en sont mêlés, et à leur suite, les spécula- teurs; on a voulu faire la chose en grand, et surtout savamment. On sait ce qui en est résulté : la ruine presque complète d'une de nos plus belles industries. Il n'était sans doute pas déraisonnable de chercher à améliorer les procédés du pay- san, dont les résultats étaient pourtant satisfaisants, mais il l'était d'entasser des millions d'animaux dans un même local, et effectivement c'est à partir de ces amé- TOSIE IV, 2° série (1859). liorations en grand que la muscardine a commencé ses ravages. D'autres maladies, qui sont venues à la suite, sont certaine- ment aussi la conséquence de quelqu'un de ces perfectionnements inventés par la spéculation. Il n'y a pas lieu de s'étonner si les serres deviennent parfois le réceptacle de mil- liers d'insectes destructeurs, puisque nous y voyons réunies les causes qui favorisent le plus leur multiplication, c'est-à-dire un grand nombre de plantes accumulées dans un étroit espace et une chaleur constante. 10 DASYLIRIUM ACitOTItlCIllM. Zucc. ver, cl constituent pendant l'été l'un des j en Europe, en allant visiter la superbe plus riches ornements de nos pelouses, j collection que cultive si admirablement Par malheur quand ces nobles vé- j M. Vandervinnen, de Bruxelles, et celle gétaux sont parvenus à l'apogée de I de M. Tonel, à Gand. leur beauté , quand on s'est si bien j En semant, en élevant soi-même, on accoutume à les revoir chaque année, aura avec le temps de fort jolis indivi- arrive un moment fatal, une sorte de j dus, exempts de ces défauts qu'affectent présage de mort! Du centre de leur souvent les slipes reçus du pays, les- ample feuillage vient à surgir l'appa- quels arrachés tics fissures des rochers, reil floral, la hampe qui atteindra jus- n'ont pas toujours vécu là-bas dans une qu'à 3 métrés de hauteur ; ce sera la i position verticale cl dès lors n'auront dernière période de leur existence. I pas dans nos cultures toute la grâce L'ascension presque visible de ce voulue, slipe, les racèmes floraux caches sous ' Les Dasylirium appartiennent aux les bractées scarieuses qui le révèlent Asparaginées ; ils forment un genre créé dans toute sa longueur, tout cela est par Zuccarini, (ce sont les Boulinia de d'un effet imposant, jusqu'au moment M. Brongniart). où le slipe se dessèche et laisse un Une autre plante, connue depuis plus vide au centre de la plante, qui dès lors longtemps encore sous le nom que lui sera déformée et ne pourra servir que a appliqué Willdenow, le Bonapartea de souche, île porte-rejetons. Et que juneva , est une Amaryllidée restituée deviendront ces rejetons, auront-ils un au genre Ayaue , 1.1. geminiflora de jour la grâce de leur mère, ou bien, nés Gawler, le Lillœa geminiflora de sur la partie latérale du vieux slipe, Tagliabuè, le Bonapartea flagellifera (Jj eroitront-ils obliquement, resteront ils informes, porteront-ils déjà le germe de la décrépitude"' C'est ce dernier sort qui leur écherra le plus fréquemment de C. llcnkel {Bot. Zvil., 1820). Sans avoir la grâce infinie du Dasyli- rium acrolrichum (notre planche em- pruntée au Bot, may. n'en a guère!), Aussi de nos jours est-ce une bonne V Agave geminiflora [Bonapartea juncea) fortune pour les amateurs que celle est une plante très-distinguée, aux fiévreuse activité de M. B.lloczl, qui ne feuilles térétiformes, régulièrement dis- eesse ses envois de graines, de troncs posées en une hémisphère d'une rigou- ei de slipes de Dasylirium, en quantité reuse symétrie. — Sa variété a nom- suffisante vraiment pour vulgariser bien- breux filaments blancs esl plus belle lot celle belle plante et tout ce beau encore, genre, dont on peut se faire une idée Mais pourquoi le genre Dasylirium Ajoutons que les plantes, toujours un peu étiolées et aqueuses, par le défaut d'un aérage suffisant, leur fournissent des sues plus sucrés, et s'il s'agit de serres spéciale- ment réservées à certains genres de plantes, une fois que l'insecte qui vit à leurs dépens a trouvé le moyen de s'y intro- duire, il y pullule avec une rapidité qui tient du prodige. C'est ce qu'on a observé, ces dernières années, en Angleterre, dans le^ serres à Orchidées. Ici ce n'est plus un puceron, niai.-, un Acarus, autre engeance qui n'est pas moins redoutable cl dont l'origine est bien plus obscure. Nous avons déjà parlé de ce fameux Acarus ecclesiasti- cu& qui a momentanément chassé les bons habitants de Colchester de leur église ; en voici un autre qui a fait moins de bruit dans le inonde, mais qui a été et est encore beaucoup moins innocent: c'est l'Acarus ! des Orchidées, Tetranichus orchidearum, dont nous allons emprunter la description cl la ligure au Gardeners' Ckronicle. « Le plus grand ennemi actuel de nos serres, nous dit M. Lindlcy, le savant directeur de ce journal, est un Acarus qui attaque les Orchidées. Des plantes d'un grand prix, cultivées avec soin et DASYLIRIUM ACROTRICIIUM, Zucc. H7 n-t-il été créé par Zuccarini, pourquoi j lirium sont des plantes monoïques, c'ésl- ne lui a-t-il pas conservé l'appellation toute historique qu'il portait clans nos collections? Serait-ce dans un but inavouable? Nous répondrons : que Ruiz et Pavon (Flora peruviana) avaient déjà appli- qué le nom de Bonaparlea à un genre de la famille des Broméliacées et, qu'ab- straction faite même de celle circon- stance, Zuccarini n'eût pu disposer d'un nom que Wilklenow déjà avait fait sien ; que d'ailleurs le nom de Bonaparlea gracilis n'avait pas reçu , à notre con- naissance du moins, de consécration scientifique; Sweet (Hortus brilanni- cus) l'a bien signé de son nom, mais sans donner aucune diagnose. Ainsi tombent tous les soupçons fa- ctieux qu'avaient amenés ces change- ments de nom. — Cette lacune dispa- raîtra du reste le jour où l'un ou l'autre Bonaparlea (vrai) de Ruiz et Pavon nous arrivera vivant du Pérou. Deux magnifiques exemplaires de Dasylirium acrotrichum , ou d'une espèce qui lui est voisine, ont fleuri dans à-dire ne donnant sur chaque individu que l'un des deux sexes. A cette époque précisément fleurissait au Mans, chez RI. Foulard, un exemplaire mâle, ce qu'à notre grand regret nous n'avons appris que lorsqu'il n'était plus temps d'en faire venir du pollen. Si, à ce moment nous avions pu fécon- der nos beaux spécimens femelles, c'eut été une petite fortune pour nous ! Au- jourd'hui , M. 13. Iloezl se charge de l'approvisionnement général, à la grande satisfaction de beaucoup de nos collè- gues. Ces plantes sont les bienvenues partout, les soins de culture qu'elles réclament étant presque nuls. On leur donne pour terre, un mélange de terre forte, île sable et de détritus de feuilles, et îles pots proportionnés aux racines et à leur chevelu. L'essentiel est de faire en sorte que des maladroits ne brisent pas le feuillage et ne coupent pas non plus, comme cela s'est pratiqué ici, le sommet des feuilles, terminées, comme on le sait, par une sorte de petite brosse frisée que forme l'extrémité des libres cet Etablissement, il y a une douzaine ■ qui se dessèchent à cet endroit. Si cette d'années. i\os lecteurs trouveront dans singularité ne se présentait pas au som- l'un des précédents volumes de la Flore ' met de toutes les feuilles en général, le (VII, page 2 et suivantes) le beau ira- j sectionnement serait justifiable; mais vail qu'a fait sur ces piaules M. J. E. pas une seule feuille n'est dépourvue Planchon, l'un de nos savants colla- de ce petit houpillon terminal qui ajoute borateurs. Ces deux plantes ne por- à la coquetterie du port, taient malheureusement toutes deux que L. VU. des fleurs femelles; on sait que les Dasy,- beaucoup d'intelligence, en sont entière- ment défigurées. Quoi qu'on ait pu faire, elles se sont couvertes de taches noirâtres, qui sont autant de points mortifiés; ces taches grandissent , confluent les unes vers les autres, envahissent graduellement toutes les parties extérieures de la plante, qui s'affaiblit en proportion, cesse de produire des racines et enfin périt. D'abord on ne reconnut pas la nature du mal; on l'attribua aux causes les plus opposées, l'excès de la sécheresse ou de l'humidité, une température trop haute ou trop basse, le manque d'air ou l'intro- duction dans la serre d'un air trop froid, etc. En y regardant avec plus d'attention, on finit pourtant par reconnaître ce qu'il en était, lorsqu'on aperçut un animalcule presque microscopique qui se promenait sur les feuilles, abandonnant successive- ment les points qu'il avait épuisés pour en attaquer d'autres. D'où venait-il? peut-être de l'Inde, avec les plantes elles-mêmes. Or ceci se passait dans les serres à Orchi- dées de MM. Veitch d'Exeter, qu'on sait être sous la direction d'un habile jar- dinier, M. Domiriy, bien connu du monde horticole pour les remarquables hybrides lis MISI I II Wl l S qu'il a obtenus de quelques-unes de ■liantes. M. Dominj se mil immédiatement en quéle d'un remède, <'i il pense l'avoir trouvé dans la composition suivante : I n gallon ' i litres el demi) d'eau douce dans lequel on verse trois cuillerées à bouche de térébenthine; on \ ajoute huil onces de Bavon doux, el deux onces de tabac. du laisse l« mélange tremper 2i- heures dans une serre chaude; ou brasse bien le toul el on passe dans une chausse ou dans un linge. La liqueur esl alors prêle à être employée. Il faut avoir soin de la tenir dans un vase fermé, pour éviter l'évaporalion cl par suite la concentration des ingrédients délétères qu'elle contient. « La manière de s'en servir esl très- simple ; mi y plonge l<^ plantes de façon à en mouiller toutes les parties, ee qui ne prend qu'une demi-seconde de temps pour ehaoune. On les rcmel en place, el mi laisse la composition produire son efifel sur les Âcarus, pendant un jour ou deux, après i|iidi on lave les plantes par un abon- dant seringage d'eau légèremcnl liède. Il \.i de s, n qu'après l'opération, on donne .ni\ plantes les soins que réclament leur nature el leur tempérament. « C'est avec raison, ajouta H. Lindlej . que cette altération des Orchidées, dont il vient d'être parlé a été nommée Àca- rùme (Acarus disease), puisqu'ici, bien évidemment, l' Acarus esl ou parail être en relation intime avec le mal. S'en suit-il cependant que, dans tous les eus nu les orchidées bc couvriront de lâches noires, il faille y voir le résultai des piqûres d'un Acarus ou de toul mitre insecte? Certainemenl non; et, -i un médicamentail les plantes exclusivement à ce poinl do vue, il est certain qu'on éprouverait un jour on l'autre un grand désappointement. € Qui sait même si l'apparition des Aca- rus n'est pas elle-même consécutive a une maladie réelle, ou tout simplement au manque de soins. Nous penchons forte- ment à croire qu'aucune composition puisse guérir le mal, si en même temps les plantes ne sont pas cultivées d'une manière convenable. Au surplus, nous connaissons des établissements où la négli- gence est trop visible pool' qu'on puisse v mettre les maladies des plantes sur le compte des Waïus; leur mauvaise tenue Suffit du reste pour les expliquer. » L' Acarus dont il vienl d'être question, est a peine visible à l'œil nu; on a essayé de représenter sa taille par le point qu'on voit au centre du petit cercle annexé à la figure. Il est presque carré el d'un fauve très-pâle, presque blanc. A coté de lui, notre ligure représente un fragment de feuille d Orchidée, dont les taches et les lignes nous indiquent les morsures laites par l'insecte. Non . 1330. UN NOUVEAU LÉGUME. LU RENOUÉE DE SIEBOLO (P0LYG0NUM SIEBOLDIU. Celte plante gigantesque, de pleine terre, vivace, atteint une hauteur de 9 melie. cnvii ; elle est d'un port magnifique, à tiges maculée: de points rougeAtres, dont les cimes se couvrent de Heurs blanches à l'automne. C'est donc une excellente acquisition pour les grands paie,, el -nus le point de vue économi- que c'est une plante ulile. Bile se p]all dans huis les sols secs et humides ces derniers de préférence); ses racines souterraines tracent beaucoup, elle; envahissent une grande surface de ter- rain : la plante \ieiit à toute exposition. Quand le sol est fumé, elle perd de son acidité Cl donne des li^e- énormes. Ses tiges poussent de très-bonne heure, plus têt que l'Asperge; elles sont très- tendres . légèrement creuses entre les nœuds, de l'aspect et presque du goût de l'Asperge, moins douces et plus agréables, surtout si l'on a le soin de les prendre avant le développement des feuilles, car plus on les laisse pousser cl plus elles ont > \fi œmj^ffsj GREVILLEA ALPESTRIS Meisn . .Iiisli'ii/ic roci'id. froide U9 IU9. GREVILLEA ALPESTRIS, meisn. Proteaceœ. CHARACT. GENER.— Perianthium irregulare; l'oliolis laciniisvc secundis; apicibus cavis, stami- niferis. Anl/ierœ immersae. Glanduta hypogyna unica, dimidiala. Ovarium dispermum. Stigma obliquum, depressuni(rarosubverticalc,conicum). Follieulus unilocularis, dispermus, loculo cenlrali. i Scmina margiiiata, vel apice brevissime alata. — j Frutices, rarius arbores, pilis dum adsint medio affixis! Folia alterna, indivisa vel pinnali/ida. I Spicœ nuiic elongatœ, racemosœ nunc abbreviatœ corymbosœ vel fascicuiiformes , involucro nu/h, pediccllis geminatis, raro pluribus, paribus fasci- citlisve unibractealis. Pcrianlbia sœpissime rubi- cunda, nunc /lava, in quibusdam oblique insertu. Folliculi vel coriacei ovati, slylo totocoronali, semi- nibus ovalibus, angustissime marginatis et apice brevissime alatis : vel ligne!, suborbiculares, pseudo- bivalves, basi modo slyli mucronati, seminibus un- dique alatis. lir. CHARACT. SPECIF. -G. alpestris; foliis semi- pollicaribus ovalibus oblongis linearibusve muticîs margiue recurvis vel revolutis supra couvexis evenîis puberulis punctato-scabriuseulis subtus ramulisque villoso-tomentosis, racemis terminali- bus fasciculiformibus recurvis paucifloris ferru- gineo-lomentosis, calyce pistillum semipollicem subsequante, linibo obtusissimo, ovario sessili al- bido-villoso, stylo dense rufo-hirsulo, stigmate subrotundo-plauiusculo. Meisn. «.ni il La alpestris, Meisn. in Hook Journ. Bol., 1832, p. 187, et Linnœa, 185, p. 55<4, et in DC, Prodr., v. I i, p. 501. — Hook., in Uol.Mag., S007. i.iti in i ii nui niiiiM, F. Muell. First. Gen. Rep. Itlelb. Gard., p. il . «.Il I « Il II 1 ILri.W, (3, I.IMiL. III MlTCHELL Exp. (fuie Meisn.) Nous classons le Grevillea alpestris parmi nos plantes d'élite. — Nous l'avons rencontré d'abord chez notre collègue, M. Aug. Van Geert, dans réta- blissement duquel nous avons fait pein- dre le modèle de la figure ci-contre. Son port est dégagé, très-élégant; ses rameaux sont très-droits et non pas en- chevêtrés comme nous les présentent di- verses autres espèces de ce genre, qui ne brille pas toujours par la beauté de ses fleurs, par la netteté du coloris. — Ce reproche, le Grevillea alpestris ne le mé- rite sous aucun rapport. Son feuillage est petit, duveteux, mignon, dans le genre de celui d'un Pimelea, et ses fleurs sont tricolores, rouge et jaune à sa base, presque blanches au sommet; ces fleurs extrêmement abondantes apparaissent au printemps et durent jusques pendant l'été. C'est une espèce horliculturale de premier mérite. Plante de serre froide, occupant dans l'Australie méridionale une aire très- étendue. Dans nos cultures elle exige un bon drainage qui la préserve des eaux stagnantes; des arrosements mo- dérés, mais non oubliés, une terre de bruyère sableuse pure. Multiplication ' à l'aide de bois aoûté, dans du sable pur, sous cloche, à l'ombre. L. VH. une saveur presque égale à celle de l'Oseille, c'est-à-dire qu'elles contiennent une cer- taine quantité d'acide oxalique. A l'instar del'Asperge, on peutla forcer ; clic donne énormément plus qu'elle. Mangée à l'huile ou en sauce, ainsi que je l'ai expérimenté, c'est un très-bon lé- gume et qui peut remplacer avantageu- sement cette dernière. Les tiges étant un peu creuses entre les articulations, il est bon de ne pas les faire trop cuire; pour qu'elles soient plus présentables sur le plat. Cuites à la manière de l'Oseille, les feuilles développées ont identiquement le même goût qu'elle. En somme, je crois que c'est un légume sain et nouveau de plus à ajouter aux plantes économiques; je le recommande sous ce point de vue, et surtout comme un végétal qui ne nécessite pour ainsi dire pas de culture. 190 MIS( ELLANÉES Il serai) intéressant de l'essayer en donner la valeur d'une des plus fortes bot- fourrage vert; produisant abondamment, ce tes de nos grosses Vspergcsft). serait une précieuse ressource : on sait Les soins a donner ne consistent qu en que généralement le genre Polygonum un labour annuel. n'est pas dédaigné par les herbivores. I n éclat donne déjè au bout d'un an de culture, il est en plein rapport au bout de deux ans. A cet âge, chaque pied peu. , fi^S^Si!. , l'.i i iiiimmi:, Conservateur du |arc1ln des piaules de Bleu. // ■ inj itfj I i. plant vaut, ici, à Gand, 80 c™ . ! 1331. COTTAGERS' KALE. NOUVEAU CHOU A JETS. D ORIGINE ANGLAISE. On en dira ce qu'on vomira, mais nous soutenons, dit M. C. Lyons, dans le (iur- deners' Chronicle, que le Chou, dont on voit ci-contre la figure, et que nous iiom- i is Chou des Cottages, est un des plus excellents légumes que nous possédions, quand on sait le prendre au moment con- venable. Ni M. Tuiner. ni mon ami le l) r Lindley n'uni rien dit de trop dans l'éloge qu'ils en mil rail : je trouverais même volontiers qu'ils n'en ont pas dit assez. Ceux qui lui ont adressé quelques reproches, en jugeaient prématurément. Pour bien comprendre la valeur de ce Chou, il faut attendre que les autres légu- mes verts aient été détruits par l'humidité, la gelée el les autres imtempéries de l'hi- ver; alors, et seulement alors, on voit quels mu \ ices il est appelé i i endre. « La figure ci-contre, nous dit à son tour H. Lindley, n été reproduite d'après une photographie d'un remarquable spé- cimen du Chou en question, qui a ligure à l'une des expositions de la Société horti- euliurale dansRegcnt street. Il avait quatre pieds (le liant, à partir de la surface de la terre du pot, cl deux pieds de tour vers le milieu de la tige, en j comprenant les rejets, au nombre de soixante-quatre. C'était du reste un des plus beaux exem- plaires possibles d'une race qui est bien effectivement un d*.'-* meilleurs légumes d'hiver que nous connaissions. ■ (Extrait du C ' Chronicle ) Ndn. i 1332. LE VER A SOIE DE L AILANTE. Nous lisons dans le Gardewers CAro- nicle que l'on peut s'en procurer de la graine à raison de cinq francs le gramme, chez M. Andrt Marchand, 50, modes petites l euries, à Paris. JARDIN D'HIVER DU ROI A MUNICH AiISCELLAi\EES. m 1333. LE JARDIN D'HIVER DU ROI, A MUNICH. Il sera agréable aux lecteurs de la Flore, pour qui la partie artistique de l'horticul- ture présente de l'intérêt, de connaître les dispositions intérieures du jardin d'hiver du Roi à Munich. Cet immense jardin couvert, qui compte environ 150 pieds de longueur sur 80 de largeur, et dont nous avons dessiné le plan, est à nos yeux un vrai modèle de bon goût, parmi les plus belles créations de ce genre. La serre construite sur voûtes, supportées par des colonnes, a une hauteur d'au moins qua- rante pieds au-dessus du sol, et se trouve de plein pied avec le premier étage du Palais. Elle communique directement avec les appartements du Roi (A); au fond (B) elle donne issue vers la loge royale du grand théâtre qui la limite de ce côté; par une porte latérale (C) sont introduites les personnes autorisées à voir le jardin d'hi- ver, et du côté opposé, en D, se trouvent deux portes de service pour les jardiniers. A l'exception des plantes à fleurs qu'on enlève et remplace dès qu'elles sont dé- fleuries, presque toutes y sont cultivées en pleine terre; les Orangers, les Arau- cariu, les Dracœna, les Bananiers, les Fougères, parmi lesquelles plusieurs espè- ces arborescentes, quelques Palmiers, des Cycadécs, etc., s'y développent avec une vigueur dont l'aspect des serres de nos riches amateurs et même de nos plus grands jardins botaniques ne peut donner qu'une idée très-imparfaite. L'épaisseur de la couche de terre, un peu variable à cause de quelques légers mouvements de terrain commandés par le caractère pitto- resque de la plantation, est de 5 à 4 pieds. Inutile d'ajouter que les voûtes sont ci- mentées de manière à empêcher la moin- dre infiltration de l'eau et qu'un système de drainage, au moyen de tuyaux placés à leur surface, empêche la terre de conser- ver une humidité nuisible. Un établissement spécial, composé d'un grand nombre de serres et de couches à forcer, est destiné uniquement à alimenter ce jardin féerique, où les Lilas, les Jacin- thes, les Héliotropes, les Violettes et les Roses sont toujours épanouis. Aussi, lors- que par une sombre et neigeuse journée de janvier on pénètre dans cet Eden . égayé par les ébats et les concerts joyeux de mille oiseaux au plumage varié, quelle douce émotion n'éprouve-t-on pas en pré- sence de cette merveilleuse végétation tout exotique, de ces frondes ondoyantes, de ces feuilles colossales qui font ressortir plus énergiquement les corolles brillantes qui embaument l'air de leurs senteurs suaves. L'œil est ébloui dans nos superbes exhibitions florales où viennent s'étaler, s'entasser devrions- nous dire, tout le luxe, toutes les splendeurs de nos serres, et où la vivacité des couleurs d'un groupe d'Azalées de l'Inde ternit parfois même jusque l'éclat des plus précieuses Orchi- dées; ici la vue n'éprouve aucune distrac- tion, peut saisir les moindres détails et se repose avec charme sur une petite pelouse d'un vert toujours gai, aux contours fleuris, qu'encadre un paysage aussi varié qu'har- monieux dans son ensemble, et auquel les festons élégants des Passiflores, des Aris- toloches, du sombre Ficus repens et d'une foule d'autres plantes grimpantes qui s'élancent de colonne à colonne, impri- ment un cachet fantastique. Alors notre imagination nous transporte involontaire- ment dans ces majestueuses forêts tropi- cales que Ilumboldt a décrites dans un style si éloquent. Oui, ce que nous avons admiré le plus dans ce gracieux tableau ce n'est ni la beauté, ni la rareté des plantes; c'est leur groupement qui n'est pas maniéré, raide, comme on le voit habituellement dans nos serres classiques où tous les végétaux sont arrangés par rangs de taille; c'est leur dis- position pittoresque, artistique, quoique naturelle, qui donne de la physionomie, de l'expression, du relief à tous les détails. On objectera peut-être qu'une tempé- rature chaude, évidemment à peu près égale dans toutes les parties de la serre, doit finir par altérer, par anéantir l'exci- tabilité vitale de ces végétaux, représen- tants de toutes les régions du globe; qu'elle doit causer l'étiolement chez les uns , l'épuisement chez les autres. Toute la question réside dans le chauffage, et à ce sujet nous nous permettrons de faire remarquer que généralement la tempéra- ture des serres chaudes ou tempérées, est tenue pendant la nuit, à un degré beaucoup trop élevé comparativement à celle qu'on leur donne durant le jour; on se contente de faire baisser le thermomètre de 2 à MIM I I.I.WI I - "> di n'esl i 1 is assez : dans un ^i.i 1 1 • I nombre de pays mé très-chauds, 1rs nuits -uni fraîches. Le D' Lindley, dans i Thiorit de l'Horticulture, explique très- . laircment la nécessité du repos quotidien des plantes i ar l'abaissement de la tempé- rature pendant la nuit. • Dans toute la nature, dit-il, la température de la nuil csl plu- basse que celle du jour et par le une des c tuses de l'excitation \ itale csl affaiblie; la transpiration s'arrête el la plante ne dégage plus de particules aqueu- ses, bien qu'elle continue d'en aspirer par toutes ses surfaces herbacées; le travail de l'assimilation est suspendu, la digestion de la nourriture et s.i conversion en ma- tière organique ne se font plus, ci, nu lieu de décomposer l'acide carbonique par l'ab- Borption de l'oxygène, elle dégage le pre- mier, absorbe le second el détériore ainsi l'air ambiant pendant la nuit, bien que ci' ne soil pas dans la même proportion qu'elle l'a purifié pendant le jour. Il csl donc très- important qoe la température des erres soit, dans toutes les circonstances, plus basse la nuit que le jour, et il csl probable que ce doive être dans une proportion plus gi unir qoe ne le pensent généralement les ineilleui st> lalieieiis « D.nis la dont nous i - occupons, la température du i ■ esl de l î a 16" I! : pendant la nuil elle descend graduellement jusqu'à 8, T. quelquefois mé 6" II, | ■ s'élever de i veau vers '.» j lu beures du malin. Nous attribuons & la stricte observation de ce principe la vigueur et la santé de tous ces végétaux, a chacun desquels il serait naturellement impossible de donner an traitement spécial. M. Charles Bffner, jardinier en ohel des jardins cl parcs royaux, auquel a été confiée la délicate mission de dessiner el d'exécu- ter la partie horticole du jardin d'hiver, a fail preuve d'un grand talent dans celte création, el il a su la rendre aussi agréable, que pittoresque et originale. Ko. P. i légende explicative «i<* la plenene* ». Espace réservé pour nue table de quarante couverts. b. Pavillon avec banc <\<- repos, placé -ur une légère é\ê\ ation, d'où la i ue s étend jusqu'à l'autre extrémité de la sei i e '. Itockwork couvert de Bromelia, Daiylirium, ;èi es •■! plantes .mal..:: d. Groupe de Palmiers. j i<- où l'on dépose la nourriture fauvettes, ignols cl autres oiseaux qui \ ivenl en libei t*' dans la 51 i f. Statues en marbre blanc. ■/. \ asea de fleurs. h. k\ enue d'Oi an - 1*. l'i.c e de 1 epos, \ crandah. /.. Bassin en marbre, ideva leldc statuettes el entoure de fleurs. /. Gi oupe di 1 onifèi 1 s. m. id. iil. Il le. h. id id. Bananiei s. 0. id. d'arbustes nains à fleurs, qui n'em- pêche pas la vue de s'étendre librement sur la place Max-Jos ph el sui une grande par- lie 'lr la \ ille. 1 descendant entre deux rochers et iduisani au théâtre roj al. 1334. DEUX MOTS AU SUJET DU DEVELOPPEMENT DES RACINES. Les racines, ainsi que le pensent cer- tains botanistes, sont-elles déterminées soit par le- bourgi 3, •">it par tout autre or- gane foliacé, en d'autres termes, sont-elles des parties [des fibres descendantes en- voyées soil parles feuilles, soil par les bourgeons? Nous n'hésitons pus a répon- dre par la négative el cela en nous ap- puyanl sur les faits. Pour répondre affirmativement il faudrait que toute par- lie dépourvue de racines n'en produisit jamais avant d'avoir développé d< gancs fi liacés, feuilles ou bourgeons. C'est sur- toul la pratiq lu bouturage qui nous \ieui eu aide pour éclairer celle question, ■ :i nous dé Iraul qu'il esl bon nombre de boutures qui émettent des racines plus - longtemps ovanl d'avoir produit alun gane aérien. Bn voici deux exem- ples des plus frappants, fournis, l'un par le Tamus riiniiiiiiiiis. l'antre par le ï'Inr- mopsis fabacea. Nous avons coupé el bou- turé 'les tronçons de lige souterraine de l'un et de l'autre, el deux années se s,,ni é( lées sans qu'il j ail eu apparence de végétation aérienne, c'est-à-dire «le pro- duclion herbacée, quoique, trois mois '■> peine après le bouturage, ces parties de lige eussent développé des racines en quan- tité telle que les pots en étaient entièrement tapissés. Nous demandons l'explication de ces faits ii ceux qui soutiennent la théorie île llupelil - Tlinini's . iiiitremenl ipi'eu in- voquanl la présence mystérieuse de bour- geons latents, ainsi que le faisait naguère M. Gaudichaud. (uni. v& COSMANTHUS GRANOITLORUS Benth . îifornie I.'i.l 1 J30. COSMANTHUS GMPIFIMUS , Hydrophyllaceae. BEXTIF. CIIARACT GENEB. — Calyx quinqucparlitus, sinubus midis. Corolla late campanulata, caduca. "i-fida, tubo csquamato, lobis œstivatione quin- cunciali. Stumina îi, lîlamentis gracilibus, corol- lam subaequantibus. Pollen oblongum. Nectarium minimum. Oourium basi excepta pilosum, 5-Iocu- lare, placentis 2 parietalibus dorso liberis 2-8- ovulatis. Stylus bi-(tri-)fidus. Capsula valvis 2 medio septiferis dehisccns. Semina 4-10, ovoidco- angulosa, lateraliter aut rarius extremitate aflîxa, rugulosa. Embryo (ex C. parvifloro) minimus, radicula supera. — Ilcrbœ graciles, Boreali-Amc- ricanw, annuœ; foliis alterna; racemis elongalis, cbraclealis, simplicibus ; floribus pedicellatis, par- vis, albis vel pallide cœruleis. — Dilïert a P/ta- celia et Euloca tubo corolla; nudo; ab Emnienan- tlie praeterea corolla caduca. Benth. CHABACT. SPECIF. — C. adsccndcns, foliis lato-ovatis dentatis basi subcordatis rugosis uli caulcs et calyces hispidis, racemis ad apicem plu - ribus circinatis, calycibussubsessilibus, placentis ultra EJO-ovulatis. Bentu. Cosniantluis grandiflorus . Benth., in DC. Prudr., v. 9, p. 297. — Hook.. Bat. Mag., 5029. Hituii GKtKDiFioRi, Benth., in Trans. Linn. Soc-, v. 17, p. 278. ■■: % sPECiosA. Nlitall, Plant. Gamhel., p. 1S8. Le Cosmanlhus grandiflorus fut oh- I envoya qu'un simple échantillon d'her- servé la première fois, en 1854, clans la i bier à la Société d'horticulture de Lou- Basse-Californie par Douglas^ qui n'en I dres. M. W. Lobb se chargea d'en f 1335. FLORAISON DU DISA GRANDIFLORA, L. A L'ÉTABLISSEMENT «AN HOUTTE. Heureux celui qui, saisi d'un mystérieux I N'est-ce peut-être pas sous l'impression respect envers cette Essence immuable d'un pareil sentiment, éprouvé à la vue qui préside à la création incessante des d'un membre nouveau de la noble famille êtres, — ■ qu'on l'appelle Jéhovab ou des Orchidées, que le botaniste dédia à la « Tout-acte-pur », Eternel ou Dieu, Être Divinité le genre Disa? La magnificence suprême ou simplement Nature, — n'a i du Disa grandiflora ne suffirait-elle pas point l'ingratitude pour partage! Heureux à elle seule pour justifier le privilège de celui qui ne demeure pas insensible à cette supposition Û)? l'aspect des beautés que révèlent les fleurs! I On se rappelle sans doute l'accueil cha- Tout entier à l'admiration d'une œuvre sublime dans ses moindres détails, oublieux des soucis qui peut-être le poursuivent, ou des a mères déceptions qu'il rencontre, leureux que cette plante reçut, il y a quel- ques années à peine, quand elle fleurit pour la première fois sur notre continent. Sortie d'une des belles serres de M 1 " Caro- il pourra du moins s'abandonner à de con- I line Lcgrcllc-D'Hanis , de Berchcm, elle solantes rêveries, s'élever, par les douces j fut le joyau d'une des plus brillantes visions de l'espérance, du sein de ce bril- floralies que Malines ait jamais eues, cl lant objet où son regard maintenant se repose, jusqu'à ce Créateur que son esprit (1) Pourquoi cette étymologie du nom de Disa ne serait-elie pas admissible? JVesl-cc pas surtout devine sans le comprendre, et goûter daus ia | al ,g Ue d'Homère que les botanistes ont ainsi bien des fois quelques instants d'un presque toujours puisé la racine des noms? Et n'en déplaise au savant contradicteur de James Smith, Ai; est parfaitement grec, même dans le quelques instants a un pr bonheur sans mélange. Aussi bien que le poète, il sentira que Toute fleur a son nom, ses amours, son langage, et que, suivant ses formes plus ou moins harmonieuses, son coloris plus ou moins varié, clic éveille ces émotions ineffables sens de Zîûç. Bergius a pu fort bien n'ajouter un a que pour latiniser le mot. Du reste, en ad- mettant que l'étymologie fût latine, ce serait encore à JJis (pour biis) qu'il faudrait la rappor- ter; car au temps de Bergius on savait trop de latin pour employer le mot dis (dives) dans un que savoure avec délices une âme pure et sons autre qu e celui d'abondance ou d'opulence. tranquille. Em. R. Tome iv, 2« Séiue (1859). 20 I . i OSSI \Mlll - UiWMi i.mti v Bi m introduire uliérîeoremenl tics graines, I > Fleurs terminales disposées en racè- qui échurent a MM. Veitch. M. W. Lobb mes scorpioîdes. Corolle très-large , ai- Ics avait récoltées dans les montagnes teignant le plus souvent deux pouces de de San Bernardino, Californie méridio- diamètre, d'un lilas rosé extrêmement pâle ù l'extérieur, d'un lilas foncé i l'intérieur. ■ Pour notre part, ici nous avons renoncé à la culture tics Cotmanlhus, plantes annuelles à racèmes disposés en crosse d'évêque, à Beurs pâles, etc., non ave- nale. ■ De tout l'ordre des Hydropbj liai ê( s, nous ir William Hooker, c'est l'espèce qui produit les fleurs les plus grandes. « C'est une plante d'une croissance vigoureuse, à rameaux herbacés, quel- que peu retombants. L'ensemble atteint liantes. Nous ne savons quelle culture dans son pays natal, suivant W. Lobb, réclame l'espèce ici figurée. Elle nous fait jusqu'à cinq pieds de hauteur. Elle est l'effet d'être annuelle comme ses congé- couverte de poils courts, simpli is, entre- mêlés d'autres poils glandulaires, vis- queux, résineux, et sentant la Une, quand on les froisse dans la main. Si - feuilles à pétioles courts , sont larges . rudes au loucher, subcordées à la base, affectant parfois la forme rbomboïdalc nères, et la station qu'elle occupe dans le sud de la Californie, ne nous semble pas prédire qu'elle endurera dehors le moindre froid de nos hivers. D'ailleurs une planie aussi essentiellement herba- cée ne s'aci ommoderait certes pas d'une couverture quelconque, sous le manteau ou triangulaire, bi-denlées, quelquefois de laquelle la pourriture l'atteindrait lobées sur les bords, penninerves, ner- prestement, vures très-proéminentes à la paye in- férieure. atliiu surtout l'altenlion des connaisseurs. Aussi est-ce a\ ec une légitime impatience qu'on attendait ici que les boutons, qui s'étaient foi mu '~ j la lin tic l'hiver, \ inssenl a s'épanouir; on désirait voir de près celle fleur dont la Flobb (2* vol., oct. 1846) a donné une bonne ligure, et qu'on appelle la Reine des Orchidées terrestres. La Dise à grandes Beurs est bien réelle- ment une ile> peiles ilu règne végétal, et, telle qu'on peu i la voir en ce moment Beurie à l' Etablissement Van Houlte, elle n'a rien à redouter de la beauté des Sobralia, qui ne lui sont pas comparables. Ses sépales de près de 20 centimètres d'envergure, les in- férieurs réfléchis, longsdc n"ii7 et larges de œ 03 à 0' 04, d'un beau minium leinté d'une nuance pêche, très-légèrement ver- doyants -.ni- les bords et vers la pointe, ayant le dessous vermïllonné ci traversé par une sorte de nervure verdi tre; le sé- pale supéi leur large, dressé, cupulifdrme, rose lendrc marqué de petites taches rouge sang, disposées en stries nombreuses, margind de jaune clair, et terminé à s., base par un éperon d'un vert jaunâtre; les pétales petits, dressés, libres, d'un jaune \ii. ii ou lia ni sur les teintes roses qui les entourent, et maculés d'un rouge pareil à celui du sépale dressé, niais que de prime abord oncroirail brunâtre; le la belle d'un rose plus vif ; legynostème d'un blanc rosé; ses fleurs portées sur une hampe bien droite, de O"'/»!) de longueur, B'élevanl du sein des feuilles verl d'éméraude, linéaires-lancéolées, longues de plus de 20 centimètres ci larges de *J à 3; ce coloris si varié el si peu commun dans celle famille, celle forme si élégante cl si carac- téristique siint d'un ciïet admirable qu'on ne saurait décrire. De plus le magnifique exemplaire qui llcurit en ce moment à l'Etablissement Van Houlte, et qui mérite d'élre cité e me un modèle de belle culture, offre ceci de remarquable qu'il porte quatre de ces fleurs sur une iiiéine hampe, tandis que Iiiii.irs, qui a déterminé ce genre, dit dans s., Flora capensis que la plante csl uniflore. Linni la regarde comme subbi- flore, c'est-à-dire donnant presque toujours une seule fleur, qui Iqucfois di ux. Le Di'sa grandi flora serait-il réellement subbiflorc dans s,i station naturelle, le Cap de Bonne-Espérance, où il habite les bords des eaux tranquilles, dans les fon- drièrcs inondées des laïus de la Montagne île la Table, le seul district où on l'ait ren- contré? Ou bien cette riche floraison que nous venons de signaler, serait-elle le ré- sultat d'une culture soignée et rationnelle, particulièrement convenable à la plante? Nous ne pouvons le dire; mais ce que nous affirmons sans hésitation aucune, c'est que la culture de cette plante est loin d'être aussi difficile qu'on a pu le croire jusqu'ici. Nous disons plus : la culture du Disa est des plus simples, des plus faciles, et nous insistons vivement sur ce point. Et d'abord cette orchidée n'exige pas d'une manière absolue, ni les températures du Cap, ni ces alternatives d'humidité abondante et de sécheresse excessive que, d'après M. J. Hiïrsciiel, elle éprouve régu- lièrement dans le climat de sa patrie. Elle passe fort bien l'hiver ici dans une serre froide, telle que la serre aux Fougères, où la chaleur dépasse rarement -+- 7- R. On a pensé qu'en cette saison la plante est en repos et, en conséquence, on l'a préservée soigneusement du contact de l'eau. C'est là une grave erreur et la cause première de l'insuccès qui a accompagné les essais de culture tentés partout. Dès l'entrée de l'hiver, le Disa grundiflora com- mence à pousser des racines, et pour ce motif, il faut le tenir constamment humide et le seringuer trois fois par jour. Au-dessus d'un bon drainage qui lui est indispensable, le sol où plongent ses racines, doit être une sorte de terre de bruyère ou plutôt une tourbe très-fibreuse et non tamisée, en mélange avec une minime quantité de sable blanc. En janvier la plante com- mence à se développer et montre bientôt ses boutons; alors, et uniquement pour activer sa végétation, on la mettra en serre chaude où l'on continue les arrosements et les seringages, et où on peut lui donner parfois des bains de vapeur, imitant en quelque sorte les brouillards qui l'enve- loppent souvent dans sa station naturelle. Dans ces conditions la plante fleurit en avril. Chez le bel exemplaire que nous MISCELLANÉES". i'J'i avons sous les yeux, la première fleur s'est épanouie le 27 avril, la dernière l'est à peine ; de sorte qu'au moment ou nous écrivons ces lignes, IG juin, la floraison est encore magnifique; et cependant les fleurs sont demeurées sous l'influence d'une atmosphère chaude et humide, telle que celle qu'on donne aux Orchidées, à côté desquelles la plante a été placée pour mieux faire ressortir sa beauté et le con- traste de ses couleurs. On conçoit que la floraison se prolonge bien plus de temps, si l'on a soin de mettre la plante en serre froide dès qu'elle est fleurie. En été elle se plaît en plein air à nn endroit ombragé. Dès lors, les serin- gages peuvent être moins fréquents; deux par jour suffisent amplement. M.Stelznkiî, l'habile chef de la section des Orchidées à l'Établissement Van Houtte, a su trouver par ses efforts persévérants cette méthode dont plus d'un sera jaloux, et dont il n'a fait aucun mystère. M.Stelzner a eu l'obli- geance de nous communiquer aussi le pro- cédé qu'il suit avec succès pour multiplier la plante. Le voici en peu de mots : Le Disa grandi jlora se propage par ses rejetons qui naissent autour du pied-mère; mais l'époque à laquelle il faut les déta- cher, semble ne pas être indifférente. Cette opération se fera le mieux quand la plante est en végétation, c'est-à-dire en février. On les empote dans une terre pareille à celle que nous avons indiquée plus haut; on les lient en serre chaude, sans les couvrir de cloche, jusqu'à ce qu'ils soient bien établis. Ils reprennent assez prompte- ment; dès que la reprise est assurée, ils passent en serre froide et sont traités comme les grandes plantes. Ajoutons que dans les conditions qui viennent d'être décrites, les jeunes plantes fleurissent dès la seconde année, — nous en avons les preuves sous les yeux, — et donnent dès lors sur une seule hampe trois ou quatre de ces brillantes fleurs. Em. R. f 1336. UNE EXCURSION BOTANIQUE A LA NOUVELLE HOLLANDE; PAR M. FERDINAND MUELLER. elle est fort riche en plantes elle fournira à ce dernier une moisson qui ne sera pas de si tôt épuisée. Le succès de la culture de ces nombreuses tribus de végétaux au- tour du bassin de la Méditerranée ne fait L'Australie méridionale va devenir la terre promise du jardinage sud-européen. C'est qu'effectivement cette grande île, dans une bonne moitié de son étendue, correspond à bien peu près par ses divers climats au midi de l'Europe; et comme plus l'ombre d'un doute aujourd'hui; nous Ml-i ELLANI l S. n'en voulons d'aulrc preuve que ce que Kangouroos, les Pbascolomes, les Wom- nous avons vu nous-méme tout récen ni bats el jusqu'à cet Ornilhorhynquc para- dans quelques jardins de Provence, à Tou- dosai qu' l'a peut-être pas encore vu . i innés, Intibes el Nice, où les Aca- vivanl en Europe. Il j a là, en un t. un Hollandais, les Osteospermum el répertoire déjà riche de produits naturels s Helianthus du Cap et ccnl autres dont la science ne manquera pas de tirer loi les 1/ liant hua du Ua| espèces de provena australe étaient en un grand pro pleine (loraison dans 1 ; t seconde moitié de mars. Un pays où les Dattiers devicnncnl ,ni"i grands qu'en Afrique I), et où l'Oran- ,i prospère en plein champ el loin de tous les abris, esl assurément apte à rece- voir une végétation exotique des plus \ ariées. Il' venons à l'Australie. Ce pays esl peu visité par les touristes; il esl trop loin île ..fit. Ce < ] 1 1 ï intéressera plus sûrement tes lecteurs de la Flobb, c'est le récit d'une excursion botanique dans l'intérieur de la \ Hollande par H. Perdinand Hueller lui-même, à qui nous savons particulière- ment gré d'avoir terminé par là son rap- port. Une telle excursion, sous • le! guide et dans un tel pays, esl bien laite pour piquer la curiosité du naturaliste el non-.-, mais il n'en marche pas ins .'i pas de l'horticulteur. c de la colonisation. Ces C'est ai ris de septembre, c'est-à-dire .'i l'entrée du printemps de ce pays, que M. F. Hueller entreprit son voyage. Il se pi essés dans la \ oi petites républiques naissantes de Sydney, de Victoria, d'Adélaïde, etc. sont déjà les émules de leur grande métropole euro- péenne mius plus d'un rapport, et entre autres mhis celui de l'horticulture. De grands el beaux jardins de botanique ou île naturalisation existent dans tous les i hefs-licux tic ces gouvernements, et à leur télé se trouvent îles hommes également animés de l'amo'ir de la science el de celui du liicu public. Il est tel d'entre eux qui d'abord .'t l'Est , parallèlement au littoral, longeant le Cap Howeel atteignant l.i i i \ i.- 1 .■ ili- Cènes liriitm liirri), dont il remonta le cours presque jusqu'à sa souri i , en traversant les itagnes de Nungalta. C'est là qu'il découvrit une nouvelle Pro- léacée, le Telopta oreades, qui j abonde a la bi nr de K)OfJ pieds 1220 mètres , ainsi qu'un très-bel arbre, CElœocarpus il il Dieu pu nue. il esi ici u eu ire cu\ <|ui mu si i| u ■ s-,., , ...... v , „,«.,.„„ prend rang parmi les botanistes en renom holapetalus, également iveau pour la de notre époque. Nous n'en citerons qu'un: science. Mais laissons parler notre voya- it, Ferdinand Mueller, directeur du jardin gcur : botanique de Melbourne (colonie de Vie- « L'espoir que ji unissais, nousdit- toria), .'i qni l'Europe est déjà redevable il, d'accroître la Dore connue de notre de nombreuses importations australiennes.' colonie, s'est complètement réalisé dans Le rapport qu'il vient de publier sur ' cette première excursion. Dne cinquan- apporl i] l'étal actuel de ce jardin, nous donne d'in- téressants détails que malheureusement, à cause île leur longueur, non pouvons rapporter ici. Il nous suffira de dire qu'on \ trouve aujourd'hui, croissant cote à côte, les végétaux de l'Europe, de l'Australie, du Cap, de la Chine, de l'Himalaya ci des Etats-Unis. Un parc zoologique, qui j .i i lé annexé dans ces dernières années, con- tient île même une multitude d'animaux île tuiis les pays, mais où dominent natu- rellement ceux de la N" 11 " Hollande, les I i' grands Dalliers sont déjà nombreux ;i Toula ■ n ■ . i . ». ;', Caunes el 3ui toul . ; i Nice, • i il- le sci uni lin m davantage dam quelques innées, attendu qu'on en plante une grande quan, lité. i es Dallici s Oeurissenl el même fi uclificnt juiqu'è un i ei lain | i. Il \ en .i un -t Nice dont les Dalles mûrissent, dit-on, si bien, qu'on était dans l'usage, avant l'annexion, de les euvoyer ■ -i Roi d< Siu 'I i laine île phanérogames nouvelles et un nombre plus considérable encore de cryp- togames, en ont été le prix, sans compter bon nombre de notes que j'ai prises le long ilu chemin, et qui auront aussi leur utilité pour le travail que je prépare. c Les nombreux services que j'avais reçus de M. John Patrice Murray, ma- gistrat à Bden, me faisaient un devoir ,1e lui en témoigner ma gratitude en botaniste. Je lui ai dédié une piaule qui fera certainement sensation en Europe, quand elfe y aura été introduite. C'est un Panax palmiformc, auquel sa tige grêle, absolument simple, liante de (il) à 80 pieds de 18 à -i mètres) et s ; , couronne terminale de feuilles et de rameaux fleuris donnent un singulier air île Coeulirr. Cel arbre, que j'ai découvert près île la haie Twofold, est une îles plus gracieuses pro- COLLtTIA FCROX BICTONItNSIS ' Chili U5I-. lb'7 COLLETU FEROX, BICTONIMSIS? Rliamncse. CHARACT. GEXER. — Calyx mcmbranaceus, çampanulatus v. tubulosus, limbi quinquefidi laciniis ovatis, suberectis: disco aiinulari, supra lundum tubi adnato, marginc inlegro involuto. Corolla nulla. Slamina ii, iutcr lacinias calycis summo tubo rarius demissius inserta ; filamenla filiformia , ad tubi funduin decurrentia. Antherœ renif ormes, loculis apice confluentibus, unilocu- lares, hippocrepica;, rima arcuata, bivalves. Oua- rium liberum, globosum, triloeularc Ovula in loculis solilaria, e basi erecta, anatropa. Stylus filiformis, simplex, calycis lubum sèquans. Sligma obsolète trilobum. Fructus siccus, sphnericus, ca- lycis basi circumscissa libéra vel inferne vix adhérente stipatus, trilocularis, tricoccus; coecis crustaceis, secedcntibus, bivaIvibus,monospermis. Semina erecta, ovata; testa crustacea. laevissima; irip/ie introrsum laterali. Embryu albuminis car- uosi llavi slrato teuui tectus. orlhotropu-. ; cotylc- donibus maximis, caruosis, plauis ; radicula brevis- sima inféra. — Sudrutices Peruviani et Cliilenses, ramosissimi, subaphyllt; ramis decussalim upposi- lis, divaricalis ; ramulis spinescentibus, inlerdum fo/iaceo-dilatatis ; foliis nullis v. minulissimis , opposilis, integerrimis ; floribus axillaribus, fasci- culalis v. infra spinarum basin sitis, nutanlibus, albidis v. albido-roseis, Endl. Cil ARACT. SVEC.(Collclia cruciata). C. frujticosa, ramis viridibus cauleque spinis magnis ovato- triangularibus laterali ter compressis acutissimis borridis, foliis rarissimis minutis ellipticis deei- duis, floribus lateralibus solitariis faseieulatisve. IIook., in Ilot. May., 5053. < "i i • 1 1 \ crcci*t.»,Hook. in Bol. Mag., oOôo. Arbrisseau originaire du Chili, le Colletia ferox passe déjà l'hiver en pleine terre à Angers, où il s'élève à 2 ou 5 mètres de hauteur. Là, chez M. André Leroy, la moitié de l'un de ces arbrisseaux a conservé les carac- tères du type, tandis que l'autre moitié a revêtu la forme que présente notre planché. Ce genre d'anomalie s'est produit d'une manière bien autrement extraordinaire j dans noire Etablissement ; nous possé- dons aujourd'hui dans les descendants d'un Aralia trifoliata les formes les plus disparates qui se puissent voir. Tan- dis que les unes tiennent des Houx (//ex) à très-larges feuilles, d'autres sont complètement polymorphes ; d'au- tres enfin offrent l'image fidèle (VA. cras- I sifolia à tous degrés de grandeur, jus- I qu'à la dimension lilliputienne ! L. VII. Explication des ligures : Fig. I. Fleur. — 2. Intérieur de la fleur. — 5. Base transversale de la fleur. — i. Base du disque. — 5-6. Feuilles. (Figures grossies). diictions de l'Australie et, si je ne me trompe, deviendra quelque jour un des plus remarquables ornements de nos jardins. « La présence de beaucoup de plantes tropicales dans la portion Sud-Est de notre colonie , atteste la douceur de son cli- mat(l). De grands figuiers (Ficus aspera), le Slephauia hernandifolia, l'Ornalanthus populifolia, le Cupania xi/locarpa, le (I) D'après des observations tbermométriques qui nous ont été communiquées par un Français résidant à Melbourne, la température moyenne annuelle serait dans cette ville, de 13 degrés, et la moyenne hivernale de 8 à 0°. C'est à peu près exactement celle de Toulon. Rttbus acerifolius , le Sponia velutina, VAsplenium Nidus et l'Adiantum hispi- ditlum ont été signalés en deçà de nos limites, ou peu au delà, entre les 57 et 58 degrés de latitude. D'un autre côté, le Disemma coccinea et V Eupomalia laurina, qu'on a été étonné de trouver dans notre colonie de Victoria, à celte même latitude si élevée, nous apportent les types des deux famiilcs presque exclusive- ment tropicales des Anonacces et des Passiflorées. Ce qui prouve bien que V Eupomalia est ici dans son climat, c'est qu'il y croit avec la plus grande vigueur et qu'il s'y élève jusqu'à 40 pieds (12 mètres). VAsplenium ÎVidtis n'y I - MIm ELLA.NI I - r-i pas moins luxuriant, ses Feuilles dépas- sent fréquemment ii pieds l mètres en longueur. Le Pommier d'Australie ( Injo- phora inlermedia, le Bois-de-sang Euca- lyptus corymbona), le YVoollibult (l-.'ufu- lyptus iVoollsi ma el deux espèces de Dendrobium l>. speciosum, I). Milliga- mi' se montrent aussi dans notre colonie excentrique de Victoria, co icdes mem- bres égarés de la végétation propre à l'Australie orientale ci tropicale. » Dans la seconde moitié de décembre commencement de l'été), H. Mueller entreprît un nouveau voyage d'exploration, mais celle l'ois dans celte chaîne de monta- gnes qu'on est convenu d'appeler les Alpes australiennes. Aucun botaniste n'avail encore mis le pied dans la partie Sud-Ouest clc cette chaîne, où il y avait indubitablement des découvertes a faire. Après avoir fait porter ses bagages à la la crique (iood Ilope, il laissa ses chevaux, prévoyant bien qu'il manquerait de four- rage pour les nourrir, dans un pays qui s'annonçait comme fort aride et ou un voyageur à pied aurait même peine à faire son chemin, à travers le- rochers cl l'épais manteau de broussailles enche- vêtrées. Après s'être renseigné auprès de dcH. Gladman, homme expérimente eu fait d'excursions el qui a dressé une carie du pays situé entre le- monts Baw-Baw et la rivière La Trobe, il partil le 25 décem- bre de Good-Hope-Creek , accompagud île MM. John Russell, John Bamillon, William Randell, Robert Morrison et Louis Quaas, et gravit les petite- chaînes qui longenl le- rivières deTyers clTangil, en se diri- geant d'abord au Nord. puisauNord-Est.Ces deux rivières furent traversées, ainsi que plusieurs de leurs affluents, et nos voya- geurs arrivèrent enfin a li chaîne princi- pale qui était le but de leur excursion, non -m- avoir eu à s'ouvrir de foire un passage à travers d'épais massifs de buissons, principalement composés de Corrcea ferruginea. Ce n'est qu'en arri- \ .mi pie- du sommet de la chainc, \ ers 1000 pieds (1220 mètres] d'altitude, que les buissons B'éclaircircnt, ou disparurent. A celle hauteur effectivement, la végéta- Lion île l'Australie méridionale se modifie d'une manière notable par l'effet de la rigueur du climat. « Apre- être descendus dan- la vallée principale du haut Tangil , nous dit M. Mueller, el en remontant le COUK dc celte rivière pittoresque qui roule avec impétuosité se- cau\ limpides a travers des blocs île granit, nous Nimcs la \ égétation changer pour ainsi dire a vue d'oeil. En gravissant la chaîne centrale du Baw-Baw, apparurent pour la première fois de délicieuses forêts de hêtres [Fagus Cunninghamii) , qui revêtent de tous cotés les lianes de ces montagnes, ci, çè et là. au milieu de ces arbres, île- bouquets d'Eucalyptus (E. coriacea, !.. Gunniî). Sous leur ombre, se développe une végéta- tion plu- humble, riche eu fougères, parmi lesquelles dominent le- Aspidium proliferumel lesLomaria proeera. Rien de plus saisissant pour le botaniste, comme pour l'amateur de- grandes scènes de la nature, que ce brusque contraste de la végétation buissonnante ci grisâtre que nous laissons au-dessous de nous et de la verdure perpétuelle de ces imposan- te- forêts. I.e Hêtre d'Australie, qui de- \ lent un grand arbre au niveau inférieur des pentes, se rabougrit cepi ndanl à niesuic que la hauteur -aiiT.nl: on le trouve jusque sur le- sommités le- plus élevées 'le la chaîne, mai- là. réduit aux propositions d'un arbuste ou d'un -impie buisson. . Nous établîmes notre camp , le 28 i décembre, sur le pie. le plus élevé du Baw-Baw oriental. I.e- jours suivants fu- rent employés à faire connaissance avec le pays et à en dresser le plan topogra- phique. Le massif du Baw-Baw, dirigé à peu près de l'I'.-t à l'Ouest, peut avoir neuf milles de longueur cl présente trois sommités principales. Il nous a paru eolièrcmenl granitique. I.e bétail marron, qu'on trouve ça ci là dans les autres parties 'le- nos Alpes, n'y est point euecie parvenu; niai- la l'aune australienne j a de nombreux représen- tants, cl nous y \imes, entre autres animaux . le Phascolarelos cinereus et le Wombal, à la hauteur d'à lieu près M pied- 1 1820 mètres). Sur ce- plateaux élevés, la végétation est basse, buisson- naule, el rappelle celle des bruyères du Cap onde l'Europe méridionale; maison v voit aussi çà el là des bassins marécageux rempli- de sphagnum et de- pelouses couvertes de graminées. Du sommet cen- tral de ce massif, la vue embrasse un vaste panorama de montagnes, de vallées et de AERIDES WIGHTIANUM l.incll. U32. I»9 AEMDES WIGHTIAMM, « Orchidaeea;. supra, vol. I CHARACT. GENER. - Vid< (I rc série, tSia), p. 95. CHARACT. Sl'ECIF. - A.'foliis loratis apice obliquis obtusis bilobis inter Iobos cuspidatis, racornis striclis simplicibus multifloris foliis lon- gioribus, scpalis petalisque ovalibus anlicis majo- nbus , labelli infundibularis laciniis lateralibus pcdi columnae adnatis obtusis inlcrmedia subcu- neata apice triloba rotundata, disco lineis pluri- mis elevatis crispis cristato, calcare brevi conico. LlN'IlL. Trouvée à File de Ceylan par le Cap. Champion, dans le district de Ma- dras par le D r Wight, dans le Concan ». ri.l.x « Ightlannni . Lindl. in Wall. Cal. N° 7320; Gcn. et Sp. Orchid , p. 238; Contrib. In Ihe Orchidology of India, in Journ. Proceed. of Linn. Soc. v. 3, p. 40. Pa.rt. FI. Gard., v. 2, sub t. (>G. — Hook. in Bot. May. ,%\Ô8. Icon hic iterala. »■ itini :s TEST.tCF.cu, Lindl., Gen. et Sp. Or- chid., p. 23S. t»ndi l'iitiniiiiu, Lindl., in Bol. Ben., iSli; Mise., p. «7. William Hooker, parle charmant labelle qui orne ses (leurs, labelle qui semble peint artificiellement. » C'est d'après un exemplaire présenté par M. Law, et aux environs de Bom- bay par quelque collecteur dont nous ! à sir William Ilooker par MM. Parker ignorons le nom, cette jolie petite Or- | et Williams (aujourd'hui B.S.Williams) chidée à (leurs d'un jaune bien franc qu'a été dessinée et peinte la figure ci- « est toujours attrayante, nous dit sir contre. L. VII. plaines; ce serait un excellent observa- toire géodésique, où on étudierait, connue sur une carte, tout le bassin de la rivière de La Trobe et de ses affluents. « Après avoir traversé le Baw-Baw dans le sens de sa longueur, nous descendîmes dans l'étroite vallée de la Yarra, rivière torrentueuse, qui, à moins de dix milles de sa source, a déjà descendu une pente de 3000 pieds. Au point où nous cessâmes de la suivTe, sa largeur varie de 10 à 45 mètres, et elle est bordée de chaque côté de fougères ar- borescentes , d'arbres à musc (Eurybia argophylld) de Sassafras (Doryphora Sus- safras), de Bedfordias et autres arbres qu'on renconlre habituellement le long de nos rivières méridionales et à l'ombre de gigantesques Eucalyptus. » Ces excursions ont été fructueuses pour la botanique et aussi, espérons-le, pour l'horticulture. Parmi les plantes décou- vertes par M. Mneller se trouvent un Grevilleadc grande taille, le G. Barklyana et un nouveau genre de Vacciniccs, le Wiltsteiniu vaccùiiacea, plante d'autant plus remarquable qu'elle est la première Vacciniée trouvée à la Nouvelle Hollande. Peut-être sera-ce un arbuste à fruits, comme d'autres du même groupe. D'autres espèces, déjà trouvées, ailleurs, ont aussi élé reconnues dans les Alpes de l'Austra- lie méridionale, telle que le Decaspora Clarkci , épacridée à fruits délicieux, le Lcucopogon Macerœi, l'Orites lanci fo- lio, le Prostanthera cuneata, le Podocar- pus alpina et beaucoup d'autres qu'il serait trop long d'énurnérer. Cette partie de la grande ile australe a plus d'un rap- port, par sa végétation, avec la Terrc-dc- Dicincn; elle est comme intermédiaire entre celle-ci et le reste de l'Australie, mais elle a aussi ses plantes particulières, principalement parmi les espèces mon- tagnardes. Les Alpes australiennes, malgré leur médiocre hauteur (12 à 1500 mètres) sont couvertes de neige pendant quelques mois de l'année, ce qui n'a rien d'étonnant sous celle latitude; mais ce qui peut surprendre un météorologiste, c'est que, sous des lati- tudes bien moins élevées, par exemple le 27° degré, et en plaine, on éprouve par- fois, dans l'intérieur du continent IVéo- MM ELLAXÉES Hollandais, des froids de 8 & iO degrés au- les formi iques qui sont étranges, dessous de zéro. Ces abaissements subits ce sont aussi les tempéraments des plantes de température, qui succèdent à « I <• ~. jour- el des animaux , tempéraments qui les nées déjà ebaudes ïi a 29 degrés cenli- rendent insensibles à des contrastes de grades', n'exercentaucun mauvais effet sur ebaud et de froid dont on ne connaît la végétation de ces localités. Ainsi, dans d'exemple nulle autre part sur la terre. ce pays singulier, ce ne sont pas seulement \u\. ! 1337. LE JAPON. VÉGÉTATION OU OISTRI ENVIRONS Admirablement protégé par des défen- . - naturelles et pouvant compter sur la bravoure des habitants pour repousser louleagressi lu dehors, l'Empire japo- nais en s'isolant eût agi sans nulle limite contre scspropresinlérêts,s'il n'avaittrouvé eu lui-même el dans s. m sein tout ce <|ui est nécessaire | rassurer le bien-être, le contentement du peuple et lui procurer une plus grande somme de bonheur. C'est ce que l'expérience semblait avoir démon- tré à celui qui, décrétant la fermeture du Ja| , ne craignit pas de divorcer sa nation avec le reste du monde, comme K bvpfi n a tenté île le faire, el ce fait (que nous ne pouvons cependant pas justi&er . parait bien moins étrange si r,,n exa« mine 1rs conditions priviligiées dans les- quelles se trouve celte contrée. En effet, i e qu'il faut considérer comme une condi- tion îles plus heureuses, le Japon jouit d'un climat que ni les ardeurs d'un soleil brûlant, ni le froid rigoureux ne rendent jamais excessif, et nulle part, dil K.kmpfer, le ciel n'esl plus doux, ni la terre plus réconde que dans cette région, qui s'étend entre les T.O" et 40" de la t. N.it). Suis aucun (Imite, si le sol était abandonné sans culture, su constitution rocheuse, les mon- tagnes escarpées dont il esi hérissé, en feraient bientôt une région âpre el stérile ; mais, si la nature lui a refusé des qualités qui rendent l'exploitation plus facile, elle :i eu snin de donner à ceux qui l'habitent nue rare énergie. Aussi n'est-il point de colline ;h-iv rocailleuse, point de montagne assez élevée dont le cultivateur japonais n'obtienne un tribut annuel, grâce à s,,n industrieuse activité et à la fécondité du climat. Quoique l'affirmation de l\ i hpi i n en ce qui touche la clémence du eîel japonais, (I) V. k i «uni. m Amœnilat. exotic. /'«»', V. : Ri lai. XIV. Li mgovie, iru. CT DE NANGASAKI; LES JARDINS DEPUNGA; LES DE YEDOO. soit un peu hyperbolique, puisqu'on sait aujourd'hui que l'atmosphère j es) très variable, que le froid et le chaud j sont extrêmes, que les pluies y sunt abondan- tes, les orages très-fréquents cl les oura- gans terribles, on doil reconnaître néan- moins que ses assertions concernant l'étal île la végétation et les cultures, applicables .'i ce qu'il vil lui-même lors de son voyage en 1691, sonl loin d'avoir été contredites par 1rs explorateurs même les plus récents. Les dernières relations de MM. Veitch cl l'oiuiM, que nous avons publiées i< i , en offrent la preuve, cl les passages suivants des notices que M. FonToifi adresse au Gardeners' Chronicle, sur la végétation des environs de Nangasaki el deYcddo, \ iennenl encore les confirmer. Pendant son séjour à Nangasaki, ce bota- niste-voyageur a rail une excursion .'i une sorte de but de promenade, nommé Epunga situé au milieu des collines, à environ V ou .'i milles de la ville. « L'agriculture du dislriet que nous traversons, dit-il, quant aux produits de la saison d'été, présente une grande res iblance avei celle de la province de Tche-Kiang en Chine: ce sont, dans les terrain l>.is . le Riz et i'Ârum esculenlum; dans [es lieux secs et élevés, les Bâtâtes douces, le Sarrasin, le Maïs, etc. Bo hiver les riziè- res sont généralement laissées en friche, el les leurs sèches sont cultivées de fro- ment, d'orge cl de colza. » « Sur le penchant des collines, nous rc- rquômes le Ciricr du Japon [Rhta sur cedanea); il tient sur ces hauteurs, où il est cultivé en abondance, la même place que le Tallow chinois {Stillingia sebifera) dans la proi ince dcTche-Kiang. Il acquiert à peu près les mêmes dimensions, et, chose étrange, il produit en automne le même effel dans [es paysages; ses feuilles, i •- sure qu'elles approchent de l'époque <\r leur chute, passent du vert au rougesang . v^k"< CV PRlPEDiUM 8ARBATUM VEITCHI un i ',■-,. CYPRIPEDIUI BARBATUI VEITCHÏI. Orchidaceœ. CHARACT. GENER. — Vide vol. III, (1™ série 1847, page 186). CHARACT. SPECIF. — Vide vol. III, (1« série 1847, page l!IO). i \ pripeil itini hurlmtum Yeitchii , IIortul. — C. ituiuuni si pi itn« n IIortul. Teitchianch, IIortul. — C. Parmi les diamants de cette aristo- cratique famille, on range de commun accord cette petite tribu de plantes tou- tes mignonnes,, qui portent en Europe le surnom de sabots de Vénus! Nous étant enquis auprès de M. Ja- mes Veitch de l'origine de la variété ci-contre figurée , nous en avons reçu le très-léger renseignement suivant : « Je regrette de ne pouvoir rien vous dire sur cette plante; je l'ai reçue de 51. Thomas Lohh, et je ne l'ai soumise à aucun botaniste. On l'appelle parfois C. barbalum superbum et C. Veitchia- num. >• — M. Veitch ne nous a point indiqué la localité où Th. Lobb l'a ren- contrée. Nous avons figuré dans notre XII e vol. (2° vol., 2 e série), page 119, le Cypri- pedium Faivieanum, et à cette occasion nous avons consigné là des renseigne- ments très-circonstanciés sur les espèces tropicales du genre Cypripède. L. VH. foncé. Quelques Camphriers [Laurus Cam- phora) aux proportions énormes ornaient les abords des temples dans les quartiers qui avoisinent la ville, et le Cryplomeria japonica est très-commun sur tous les coteaux. On se sert de cet arbre pour former les clôtures vives autour des jardins et pour cela il est de toute beauté. Quand nous le vîmes pour la première fois em- ployé de la sorte, nous fûmes frappé de l'idée qu'on pourrait parfaitement l'uti- liser de même chez nous, aujourd'hui surtout qu'il est déjà si répandu dans nos pépinières. Les Japonais le traitent à peu près comme nous faisons des haies d'Ilex. Une telle haie, bien taillée et maintenue régulière, est non seulement d'un fort bel effet, mais encore devient tellement touffue que rien ne pourrait y trouver passage. Le Thé est commun sur ces coteaux, mais le grand pays du Thé, au Japon est à deux ou trois cents milles plus au Nord, non loin de la laineuse ville de Mcaco, résidence du Daïri ou Empereur ecclésiastique (I). (I) L'Empereur politique, qu'on appelle Koubo ou Tycoun, réside à Yeddo. C'est celui-ci qui est investi de tout le pouvoir de l'Etat; à l'autre il reste les honneurs du grand prêtre. En. 11. Tome iv, 2 Sème (185'J). Tout en faisant ces observations nous approchons d'Epunga et arrivons enfin. Le jardin privé du propriétaire de l'endroit est très-joli ; il y a aussi une pépinière où il multiplie et cultive des plantes pour les vendre. Parmi les dépendances se trouve un local particulier destiné aux étrangers et ne s'ouvrant que lorsqu'il en arrive quel- ques-uns de Nangasaki pour passer une journée agréable. Comme de beaucoup d'autres lieux de ce genre, les murs en sont abîmés sous les inscriptions des grands hommes qui l'ont visité et qui ont voulu profiter île l'occasion pour rendre leur nom immortel ! Des vers alignés, quelques-uns à peine dignes d'être regardés, se lisent partout; ils sont écrits en néerlandais, en alle- mand, en russe. Nos nationaux n'ont pas fait encore de séjour assez long à Nanga- saki, pour s'être rendus à Epunga et y tracer leurs souvenirs: sans aucun doute, on les trouvera aussi en leur temps. L'établissement horticole d'Epunga con- tenait une nombreuse collection déplantes japonaises, dont quelques-unes toutes nou- velles pour nous, et d'autres très-rares et d'un haut intérêt. Celles que nous ache- tâmes pour notre collection nous furent 21 102 MISCELLAN1 ES. exactement apportées en \ i 1 le le lende- main. Après avoir exploré cet établissement, in, us nous mimes en route avec plusieurs autres promeneurs pour faire une excur- sion a une colline haute de quelque quinze cents pieds au-dessus du niveau de la mer, et célèbre par la beauté et l'étendue du paysage qu'on découvre de snn sommet. C'était une magniGque jour- née d'automne, une de ces journées telles qu' l'en vôil «j m- rare ni sous notre climat m variable. Au ciel pas un nuage. Quand nous eûmes alteinl le faîte, noti e \ ne put s'étendre dans toutes les dii ections cl était limitée par l'horizon seulement. En portant nos regards au Sud-IM ri bien au-dessous de nous, nous voyions la \ille de Nangasaki avec la baie superbe qui s'étalcà son iront el qui, presque entière- ment environnée de collines, ressemble à une mer intérieure. Sur ses Unis unis et tranquilles se reposaient à l'ancre les na\ ires de diverses nations, parmi une foule de bateaux el de jonques de construction japonaise cl dont U- uvements ren- daient le coup d'il' il plus pittorespue encore. lu se tournant vers le Nord-Ouesl , noire œil rencontrai! des centaines de petites col- lines de forme conique et couvertes jus- qu'au soramel d'arbres cl d'arbrisseaux. Sur l'arrièrc-plan se dressent des mon- tagnes qui doivent avoir de deux à trois mille pieds d'altitude, cl s'étend encore une baie pareille j un immense lac. Entre les collines se déroulent de breuses vallées riantes et fertiles, dorées mainte- nant par les moissons de ri/ presque unir, et portant une quantité de villages et de fermes, qui donnent de L'animation à ce paysage d'un intérêt sivifel d'une beauté si extraordinaire. A noiic retour, nous visitâmes un petit jardin appartcnanl a un interprète du Gou- vernement japonais. Nous \ remarquâmes quelques Azalées d'une dimension prodi- gieuse, ainsi qu'une sorte d'.io/c.s étrauge el te nu à l'étal nain : ses branches infé- rieures s'étendaient horizontalement à vingl pieds de longueur; les moindres rameaux, les feuilles mêmes étaient taillés el tondus de telle façon que le tout était ..assi plat qu'une table. Les branches supé- i oui .s étaient conduites de manière à for- mer des cercles lesuns au-dessus des autres comme autanl de tables plus petites; la plante entière avait un aspect extrémcmenl curieux, l'n homme j travaillai! lors de noire \isiic el nous pensons qu'il j trouve une occupation constante pour tous les jouis Je l'année. Laissant derrière mois Nangasaki et ses superbes pa\ sages, nous allons tacher tic donner une idée du pays qui enviro • Yeddo et de ses productions, f.cs ports où les marchands étrangers son! autorisés s s'établir et à l'aire le commerce clans celle partie de l'Empire, s'appellent Kanagaiva el Yvkuhama; tous deux sont situes sur les cotes de la baie de Yeddo et distants à peu prés de seize à dix-hui! milles. Cette partie de la contrée présente 1 caractères d'une formation géologique en- tièrement différente de celle du district de Nangasaki. Celle-ci offre une ressemblance frappante avec les parties ondulées, on accidentées de la Chine sous la même lati- tude; les versants supérieurs des collines -ont d'ordinaire arides el composés de roches granitiques cl de schiste argilacé qui se projettent de tous côtés. Autour de ^ eddo on rencontre une formation toul j antre. Ce sont des collines el des vallées, mais, à l'exception du célèbre l'iisi-ï'uiiiu , les éminences ne comptent guère que qui I que cenl pieds d'altitude supramarinc. Dans les vallées, où le riz constitue la principale culture de l'été, le sol est d'une couleur brun-noirâtre, presque entière- ment compos( ; de matières végétales, cl semblable à ce qu'on trouve dans les ma- rais tourbeux d'Angleterre. Connue la tourbe, il présente une grande élasticité SOUS le pied qui le presse. Les Misants peu rapides des collines sont COUVCl'tS d'arbres et de broussailles. CCS dernién s n'offranl le plus souvent qu'une minime valeur. Naturellement on se demande pour- quoi les Japonais laissent ces terres, qui , pourraient êlre appropriées à la culture, abandonnées ainsi dans un élat de sléri- i lilé absolue. A celle question nous n'avons pu trouver de réponse satisfaisante, quoi- que le fait doive avoir sa raison d'être, el même sans aucun doute, un motif bien fondé. Apres avoir traversé les touffes d'arbres el les broussailles, on parvient au sommet des collines. Ces sommets sont tous relativement plats el offrent par consé- quent, autant de plateaux. Le sol île ces plateaux est tout à lait pareil à celui des Vallées marécageuses d'en dessous, el il a 'v \ ! / HETEROTOMA LOBEUOIDES ZuCI \fe \lijlir \ S 103 1 LU. HETEROTOIA LOBELIOIDES, zucc. Lobeliaceee. CIIARACT. GENER. —II. Calyx irregularis, bilabiatus; labio superiore majore, trifido; Uilio turbinato ovario adnalo; labio inferiore apice bi- lido, calcaris ad instar subhorizonlaliler producto. Corolla tubulosa, ad basim anlice valde dilalata et in calycis labio inferiore ad lacinias usque in cal- caris specicm extensa, postice snb anlheris per totam longitudinem fissa, unde unilabiata videtur, triloba, lobo intermedio latiore tridenlato. Sla- mina ima basi corollrc inserta; anthcris connatis, duabus inferioribus apice barbatis, filamentis in tubum connatis, basi tantuni liberis, illis starai- num duorum infcriorum in appendice calcariformi floris ad ejus apicem usqnc decurrentibus. Ova- rium inferum, summo apice tantuni liberura et in stylum attcnuatum, biloeulare, loculo antico in calcarc brcvissinio tractu producto. Stignia basi aunulo pilorum barbatum, bilobum. Capsula niembranacea , apice libero crustaceo-indurata , ibique loculicido bivalvis. F. Cabuel. ■ii i iitoi mi t , Zucc. In Flora, Bol. Zeit. 1832, II, Bciblatt. p. 100; Guillem. Arcliiv. bot. I, p. 550 (ubi Mi ri ito~n.ii : Endl. Gen. p. 312; A. DC. in l'rodr. VII, scct. 2, p. 350; Endl. Gen. suppl. I, p. 1592; Meisn. Gen. lab. diagn. p. 240, et Comm. p. 148, 5oi; Walp. Rep. Il, p, 708; Endl. Ench. p. 2so Bequalibus coronatus; calcar 2 centim. longum, subliorizontale, clavatum, intus canaliculatum , apice lacinias binas indexas (cœteruni allcris similes) gerens. Corolla tubo 2 centim. longo, marcescenti-persistens, a;tate pallescens. Slamina corollœ œqualia, ex ejus fissura in totum fere exserla, ad racliim paullo declinata. Filamenta ut videtur purpurea (•">). Antberœ albidie, linearcs, 5 million. long;e, longitudinaliter déhiscentes, secus margines pitosuhe. Pollen cum anlheris concolor, ellipticum, Iseve, plieis tribus notatum. Stylus cylindricus. Stigma lobis exsertis, palen- tibus, turgidis. Ovula plurima, in quoque loculo placenta; axillari inserta, horizontalia, ut videtur analropa cum integumenlo simplici. Capsula c calice et ovario forma et magniludine innnulatis efformata. Semiua plurima, minuta, fulva, K-cvia. Hab. Mexici in montibus Tolucensibus (Bassi! in herb. Mus. Flor.); in frigidissimis « la Cumbre de San Antonio, » 8000 ped. supra Oceanum (Karwikskï in herb. reg. Monac); Guatemala (.'San Cristobal » ( Vellasquez ! in herb. Bert.). Florendi tempus ignolum. M. lobeliottles, Zucc. I. c. ; A. DC. /. c; Emoi. le. gen. plant, t. 55 (tîg medioeris). — Myopsis mexicuna Pbesl, /. e. {sec. Endl. ic, p. XI). — Lobelia calcarata Blut. ! FI. guatcmal. p. 1) ; Walp. Rep. bol. syst. II, p. 707. — F. Cabuel in Ann. se. nat. mus Paris, 183!), p. 2(J9. (1) sive lineares, acuminato-dentaue. (2) E\ vivo, flores calcare pui'iiureo corolla aulciu aurea. (3) Filatuenla non purpurea sed attio-flavida. Si cette jolie plante eut été dès l'abord I qu'elle serait répandue en Europe, tan- en mains spéculatives, il y a longtemps I dis qu'introduite du Mexique par les comme lui l'aspect de la tourbe. C'est à peine si l'on rencontre une pierre ou une roebe, soit au fond des vallées, soit sur le penchant des collines ou sur leurs plateaux. En jetant un coup d'œil sur cette terre noire et en apparence si riche, l'observa- teur superficiel serait tenté de croire qu'elle possède une grande fertilité et qu'elle pourrait produire d'abondantes moissons. Ce serait une erreur; elle n'est pas en réalité aussi féconde qu'elle semble devoir l'être; de plus presque tous les étrangers remarquent avec surprise le peu de saveur des plantes potagères qui en proviennent. Il nous est impossible d'expliquer com- ment cette formation étrange s'est pro- duite dans le principe; si cette partie du Japon était à une époque très-reculée un marais uni et tourbeux; si ces éminences se sont formées par un do ces épouvanta- ni i l ROTOMA LOBELIOIDES, Zucc. Frères Tonel . elle est restrée chez l'un d'eux , en celte ville, el cela pendant des années, h l'étal de chrysalide. Cependant elle se montra deux fois dans l'arène où se distribuent des pnl- iii*-— ii n'obtint que les regards ■ 1 * - c< ux qui sont sans \oix au chapitre ■ — ou i|iij nui un moi d'ordre à suivre sans mau- dire. Porle-t-elle mu Mexique le nom de i Petit Oiseau « ou bien est-ce un nom de fantaisie i lut Vogeltje f hel Vogelken - que lui a * 1 < é son introducteur, c'esl ce que nous ne saurions dire; lou- jours est-il que son acquéreur, M. Jean Verschaffelt, qui l'offre en vente, ac- compagne cette annonce des pittores- ques I i a 1 1 1 ■ - ijiii suivent : « L'élrangelé de la forme des fleurs i hez i elle plante , donl chacune semble ôlrc un oiseau inconnu, perché sur une 1 1 - i 1 1 >: 1 1 • comme un coq sur un clocher, csi comparable à tout ce que nous offre d'insolite celle de la famille des Orchi- dées. Ces fleurs en outre sont très-nom- breuses, distancées, en grappes termina- les, il un riche coloris mi -partie rouge cocciné et jaune d'or. Tout l'ensemble, tige el fleurs , cobstitue une belle el bonne plante dans loute l'acception de ces termes, presque sinon lout-à-fait rustique, d'une floraison abondante, facile ci de longue durée. 'i Découverte par feu Karminski, celle belle plante était restée connue seule- nu ni des botanistes, lorsqu'en 1838 elle ■> été envoyée du Mexique, sa pairie, à M. Aug. Tond, amateur à Gand, par frères établis comme horticulteurs à Mexico. Vous l'avons vue fleurir, chez lui dès l'année suivante et avons pu dès lors la déterminer. ■ Elle forme un beau buisson vivace, suffrulescem a la base . irès-prolifère, pouvant s'élever de 0"\ÎS0 à Ô" , ,80 de haut. Les li.ucs en sont anguleuses, li- nement poilues, portant des feuilles longuement péliolées, cordiformes ou ovées lancéolées. Les fleurs soni très- nombreuses, axillaires, longuement pé- dicellées, disposées en forme pour ainsi dire de croissant, suspendu par sa par- lie médiane (l'ovaire) ; tout le long en dessous règne le calice divisé en deux parties. Au sommet proprement dit le limbe est di\isé en trois parties d'inégale largeur. Les étamines et le style sont disposés comme chez les autres Lolié- liacées , famille à laquelle appartient cette plante. \uisi parle une plume exercée. Que dirons-nous aloi - de notre planche faite d'après nature, ci montrant tous ces petits oiseaux le ventre en l'air, la lèle en bas? La plus vraisemble de uns sup- positions, <• esl qu'au moment où noire ex-artiste n dessiné el peint le modèle, son sujet ;iur;i manqué d'eau ; que les oiseaux perchés sur des tringles hors d'état tic les supporter se seront pré- sentés au dessinateur dans la position désespérée où nuire planche les mon- tre — L'inexactitude de ce dessin por- terait toutefois un préjudice considéra- ble a l'accueil que celle plante mérite, si non- ne nous bâtions en loule humi- lité de déclarer que nuire habitude esl de ne jamais rien laisser changer aux blés tremblements de terre, | r lesquels 1 c po\ s esi encore célèbre de nos jours, cl donl l'un, d'après la légende japonaise, ""•"' rail surgir le Fusi Yama à une liau- ICUr de plus île I 1000 pieds, el cela en une seule nuil; nous laisserons aux géolo- gues le s, , m de résoudre celte question, ''' - bornanl ù i onsigner ce que nous avons mi cl '■< le décrire avec exactitude, oup d'arbres de ce districl »onl pareils a ceux des environs de Nawasaki, que nous avons déjà mentionnés. i eux qui acquièrent les plus larges dimensions el dont mi fait aussi le plus grand usage, snni des conifères comme le Pi nus àfussoniana, le Retinospora ni si fer a el le Cryptomeria japonica. Ce dernier surtout atteint des proportions considérables el semble se plaire ici d'une manière loule spéciale, il \ icnl en nuire HETEROÏOMA LOBELIOID1ÎS, Zucc. 163 modèles dessinés d'après nature et J Elle s'est montrée assez dure au froid que cette fois la règle n'a pas eu d'ex- ' à Gand, pour qu'il nous soit permis de ception. certifier qu'à partir d'Orléans on pourra Au mois de septembre prochain se fera j la considérer comme étant rustique, la distribution des exemplaires aux sous- I tout à fait de pleine terre. Elle est jolie cripleurs, parmi lesquels nous liguions i à être aimée et recherchée partout, pour un nombre assez considérable, et Multiplication de boutures; culture le prix de vente, dix francs pièce, n'em- pêchera personne d'acquérir la plante AUX PETITS OISEAUX. en toute terre; simple serre froide ici, dans notre Flandre. L. VII. deux espèces extrêmement remarquables que nous n'avons point rencontrées plus au Midi, ce sont le Tltuiopsis dolabrata et le Sciadopitys verlicillala, deux arbres qui produisent un fort bel effet et qui, il faut l'espérer, seront rustiques en An- gleterre. Nous pensons que le Thuiopsis a déjà fait ses preuves et il n'y a presque pas à douter qu'il n'en soit de même pour le Sciadopitys. Ce dernier diffère par son aspect de tous les Conifères que nous avons vus jusqu'ici. Il croît en forme de cône et s'élève à plus de cent pieds ; il a les feuilles longues et étroites — (pour un Pin, c'est larges qu'il faudrait dire) ; — elles sont disposées en verticillcs et sont d'une cou- leur vert foncé. L'aspect général de l'arbre produit un effet tout particulier ; c'est un arbre véritablement ornemental. Parmi les arbustes une espèce de Wei- getia était fréquente; mais la saison des lleurs étant passée, nous ne pouvions déterminer si s'était une nouveauté ou bien le W. rosea. Nous rencontrâmes aussi V Osman thus aquifolitis chargé de lleurs blanches au parfum suave. Il appar- tient à la famille des Oléinées. Les beaux buissons qu'il forme, acquièrent des qua- lités ornementales plus grandes encore dans la variété à feuillage panaché, cultivée dans les jardins de Yeddo. Une espèce (nouvelle?) d' Aucuba à feuilles vertes était commune dans les parties ombragées des bois et près des haies ; ce sera proba- blement une bonne acquisition à intro- duire en Europe. Elle sera accueillie avec faveur comme une belle plante toujours verte, et ce qui en augmente le prix, c'est que durant l'hiver et le printemps, cet Aucuba se charge d'une profusion de baies rouges qui en font un arbuste d'orne- ment d'une extrême richesse. A Yukuhama, dans le jardin du Dr. Hall, qui possède une collection des plus intéressantes de plantes du Japon, à qui nous devons des indications importantes et qui a bien voulu nous prêter aide et assistance, nous avons trouvé la plante mâle de l' Aucuba japonica. Nous en avons expédié quelques pieds qui sont mainte- nant en route pour l'Angleterre. Nous attachons un vif intérêt à l'introduction de cette plante, non pas à cause de son liabitus, puisqu'il ressemble de très-près à celui de la plante femelle que nous possédons depuis si longtemps en Europe, mais bien pour les fruits qui ne manque- ront pas de se produire et qui lui apporte- ront un ornement de plus. Qu'on s'ima- gine tous les Aucuba qui ornent les fené- | très des appartements ou décorent les jardins publics de nos villes fumeuses, littéralement couverts de jolies baies rou- ges! Un tel résultat, — et il n'est pas im- probable, — compenserait à lui seul un voyage au Japon. La vigne de ce district, qu'aussi bien nous pouvons nommer d'un coup Vigne de Yeddo, donne un raisin exquis. Les grappes sont de grandeur moyenne cl les grains d'une couleur brunâtre, d'une pelure fine et d'un goût qui ne laisse rien à désirer. Ce raisin serait estimé même en Angleterre où l'on possède tant de sortes excellentes ; il le serait surtout et au plus haut degré dans -les Etats-Unis d'Amérique. Il y a quelques années nous voyagions de Malte au Caire; nous étions en société du célèbre poète américain , M. Bryant. Cet écrivain, amateur vrai de tout progrès horticole, nous apprit que, pour une cause inconnue , nos vignes d'Europe ne prospéraient guère au-delà de l'Océan Atlantique, et parla de l'impor- tance qu'il y aurait d'introduire des varié- tés provenant de Chine, où le climat, en MISCELLAXI l -' ce ijni concerne les extrêmes de chaud et de froid, .1 une grande analogie avec celui des Etats de l'Union. .1 is nous n'a> on 1 rencontré en Chine une variété de raisins qui lui réellement bonne, et pour ce motif 1 1< m - n'avons pu donner suite à l'idée de M. Bryant. Maintenant du moins il y a de i|uoi tenter l'expérience; nous en avons fait comprendre tout l'iotérâl au D" Hall, qui est citoyen américain et qui a déjà introduit dans son pays bon nombre de plantes japonaises. Il a chaudement adopté nos vues el sans aucun doute il agira en conséquence. » Malheureusement ec n'esl pas la Vigni de ) eddo qui puisse, à cette heure ou le bruit des luttes civiles ébranle leurs pro- vinces, attirer l'attention des Américains. Espérons donc que celle Vigne arrive bien- loi en Angleterre aussi bien que VAucuba et les superbes Conifères que H. Fortune \icnt (le signaler. Il va -..m- dire que les végétaux qui sont rustiques pour le climat de la Grande-Bretagne, résisteronl aussi chez m m s el dans les régions situées comme l,i Belgique sous des lignes isochimènes presque identiques. Eh. R. t 1338. LA PATE DE GISHURST, SPECIFIQUE CONTRE LES INSECTES QUI ATTAQUENT LES PLANTES. Depuis deux nu trois ans, il n'est bruit moisissures, les pucerons et antres pestes parmi les jardiniers anglais que d'un non- semblables vont faire leur invasion babi- vel insecticide, le Gishursi compound, qui tuelle dans nos serres, il n'est pas hors de est, dit-on, souverain pour la destruction propos d'appeler l'attention des borlicul- des ilnips, des pucerons, des gallinsectes, leurs sur la pâte de Gishurst. Cette pâte desacarus,de l'araignée rouge et au 1res en- est un savon de coin position inconnue, qui ue nues de inèiue sorte diinl la déplorable se disSOUl rapidement dans l'eau, el qui, à multiplication sur les plantes cultivées est cel état de dissolution, est appliqué sui les plantes avec un pinceau, une brosse, une éponge, ou lancé sous forme de scringage. Bien «pie l'hiver ne soit pas la saison la plus favorable pour juger de sa valeur, le nombre et la qualité des personnes donl nous avons, les témoignages sous les yeux, ne permettent pas de douter que cette composition ne soit réellement très-efficace et justement estimée des jardiniers, l'a nui ces témoignages) nous comptons en parti- culier celui de M. Judd, directeur des jardins d'Allhorp, qui est, de l'avis de tout le monde, le praticien le plus déliant vis-à- vis des inventions modernes de ce genre, li grande plaie de l'horticulture. Si cette et qui ne les admet que lorsqu'il a pu juger drogue, donl la composition est inconnue, par lui-même de leur utilité. 11 n'y a doue lient tout ce qu'on en promet, elle ne peut manquer d'être la bienvenue sur le conti- nent, ou l,s insectes n'ont peut-être jamais exercé plus de ravages. L'année 1859 avait déjà été remarquablement fertile en puce- rons; l'année 1860, si pluvieuse et si froide . n'a pas pour cela été exempte de pas de contestation à élever quant à la puissance inseclicidede la nouvelle drogue; mais ce qui reste à savoir, c'est si elle- même n'est pas funeste aUX plantes, cl si, en détruisant les insectes, elle ne les fait pas périr elles-mêmes. C'e-i qu'effectivement la rapidité avec celle peste : tant au nord ipi'au midi, les laquelle elle donne la mort au\ insectes, jardins ci été infectés, el nombre de peut faire élever des doutes quant à sou piaules de pleine terre et de serre ont péri innocuité pour les plantes, el il parait (pie ail été C'CSt là, en effet, un reproche fondé qu'on peut lui faire lorsqu'on l'emploie sans pré- caution. NOUS avons vu noiis-niéine les sommités herbacées des rosiers mortifiées par son application, ei des expériences \u moment, dit le D* Lindlcy, où les nouvelles nous ont fait voir ce fait se re- p H 1 elle seule caUSC, sans qu'i possible d v porter remède. Voici ce que i s lisons, à propos de la pâte de (.i-lim -1, dans le Gardeners' Chro- Nil li : < I Ml I II \ COUNTESS iil' DERBY 107 US'ù. CA1ELLIA JAP, COMTESS OF DERBY, veitch. Ce Camellia que nos principaux col- lègues possèdent comme nous, en jolis exemplaires, sort de l'Établissement Veitch. Il est d'origine italienne. Nous n'en connaissons pas les fleurs ; noire planche est la copie exacte de celle que le Florist en a publiée; mais ce que nous pouvons certifier, c'est que son feuillage est bon ; et, en œil exercé, à juger d'un Camellia par son feuillage, nous osons prédire qu'il sera beau. Le Florist le considère comme étant supé- rieur au meilleur Camellia cultivé. MM. Veitch en disent ce qui suit dans leur catalogue : « beau port, vigoureux; feuilles d'un beau vert foncé; fleurs très-larges, pétales bien ronds, bien formés, d'un blanc pur à rubans et à stries roses. » L. VH. produire sur des fougères et sur d'autres plantes, lorsqu'on employait une solution trop concentrée. On pourrait comparer ses effets à ceux de l'acide sulfurique, dont quelques gouttes mélangées à un verre d'eau donnent une boisson rafraîchissante ctsalutaire, mais qui insuffisamment délayé serait un corrosif violent et un poison. Nous ne pouvons mieux faire ici que de publier ce que vient de nous communiquer à ce sujet M. Wcntworth Bullcr, qui parle d'après son expérience personnelle. « Comme j'aiessayé dernièrement, pour « mon propre compte, de la nouvelle i invention désignée sous le nom de pâle « Gishitrst, peut-être les résultais de mon « expérience seront-ils utiles aux prali- «■ ciens, et je vous autorise à les leur faire « connaître. Sans vouloir diminuer en i rien la réputation certainement méritée « de cette composition, je recommanderai a néanmoins aux jardiniers d'être extrê- « moment prudents dans son emploi, sur- « tout lorsqu'il s'agira de plantes herba- « cces très-tendres. J'en ai obtenu les « meilleurs résultats sur les Gardénias « et les Ixoras attaqués par les coccus, «■ ainsi que sur les Orangers, les Dracœna « et les Camellias. Je ne crois pas qu'elle « soit meilleur marche ou plus efficace « que notre ancien remède consistant en « savon doux mêlé d'un peu de térèben- « thine, si utile contre les coccus, mais a clic me parait plus sûre que toutes autres a substances contre le kermès. » Je trouve que deux onces (1) dececom- ■ i ne remarque pas même d'ex- hausscmcDl sensible dans les plaines ma- récageuses; les mousses n'élanl qne faible- ment représentées entre les tropiques, les Sphagnum eux-mêmes, qui, dans nos climats, aclivcnl si forl la rormation de la tourbe, ne s*] rencontrent pas. Il parail que primitivement les campât étaient recouverts de forêts d'arbustes cl de broussailles, que les incendies annuels onlrendusdcplusen plusclair-semés. Com- parativement à la luxuriante végétation des forêts 1 ierges, celle des campos paraît naine et rabougi ic. Dans li s bas-fonds seulement, le long des ruisseaux et des rivières, on rencontre de véritables, mais petites forêts appelées capào8. La couche de terre végé- tale, faible en elle-même, est encore en- traînée dans les parties basses par les eaux pluviales, la végétation n'étant pas assez eompaetc pour la retenir. Qu'on ajoute à ces causes l'éloignement de la côte, et dan-. beaucoup d'endroits le manque d'humidité, cl on s'expliquera pourquoi on ne sonne que dans la zone des forêts, à eulliver îles produits pour l'exportation. Les chemins sont dans uu très-mauvais état; souvent ils -oui impraticables; tout se transporte à dos de mulets, et ça et là par quelques véhicules dont nous avons vu les premiers spécimens à Lisbonne. Ce sonl des chariots à deux roue-, massives en liois, GxécS à des essieux mobiles, et péniblement traînés par six et jusqu'il quatorze bœufs. Ils ressem- blent sans doute aux attelages des anciens romains, puisque, comme l'observe Dar- win, ils laissent dans le solde profonds sillons analogues à ceux que l'on a retrouvés à Porapéi et Hcrculanum. — Les pâturages des campos sont consacrés à l'élève «les mulets cl des bêtes à cornes, industrie ù laquelle on ne s'adonne que peu ou pas dans les districts des forêts. Le Brésilien ne connaît ni engrais, ni amendements; il s'en lient encore h la jachère. La charrue 3 est à peu près in- connue, et dans les campos où, en rai- ou de 1 absent c de fortes racines, on pourrait eu faire usage avec plus de faci- lité, le nom de cet instrument aratoire si important est même ignoré de la ma- jeure partie des habitants. L'agriculture est à l'état d'enfance au Brésil. L'introduction îles esclaves africains n'était pas propre h améliorercet état de choses, et le 1 emplace- ment des machines parles bras de l'homme est un principe contraire à tout progrès. I — (tu ne rencontre dans la province de Rio-de-Janeiro que le gneiss-granit, mêlé dans quelques endroits, comme aux envi- rons de Cantagallo et de S Li Rita, à nu cal- caire marmorisé.Dans celle de Minas-Geraes on ;i en outre deux autres formations dis- tinctes cl d'une grande extension : un grès quartzifère schisteux, connu en géolo- gie s,, us le nom d' llinoliimitc, et une TO- cbeamphiboliquc qui contient de puissants lits de fer micacé et à'Ilabirite. C'est dans cette formation amphibolique que l'on rencontre le calcaire à cavernes, où se trou- vent les ossements fossiles décrits par M. le le Lund, et le salpêtre que l'on exploite en partie encore aujourd'hui. La décompo- sition de ces roches a produit la terre arable couverte de végétation. Chacun c lait les produits de la décomposition du granit ; les terrains argileux qu'il produit, soûl meilleurs quand ils sont mêlés à ihi cal- caire. Ce dei nier le calcaire constitue le sol le plus estimé, tel que celui que l'on trou\e à V'' liila. De la proportion rela- tive des trois minéraux constituant le gneiss-granit, dépendent les propriétés physiques du sol, et notamment sa plasti- cité Cl sa ténacité à relcnir les eaux plu- viales. La roche amphibolique fournit, par sa décomposition, une terre tres-tal- queuse, de couleur plus ou moins ferru- gineuse, et l'itacolumile, un sol presque purement sablonneux C). - Comme dans les campos on utilise de préférence le sol forestier des bas-fonds pour la culture, et que le procédé est le meule que celui qui est suivi dans la zone des forêts, nous les décrirons succinctement. Suivant l'exposition et la nature du ter- rain, la v égétation même des loi et- \ ierges offre quelques différences. Si un oeil exercé peut, par l'aspect seul que présente une forêt vue à une certaine distance, juger (I) l»;uis un «uiir ii'iit intitule : • Beitrâgc sur phyêikat. und gcolog. Kennlniit de» HocMati Minât <■• rai 1 . nous ni uns donne des détails sur CCS 'llV il - suis. MISCELLANEES. 171 très -approximativement de la qualité du sol, distinguer la vraie forme du terrain et en remarquer les parties pierreuses, on ne peut disconvenir qu'une excursion dans la forêt même ne fournisse des données plus positives. L'expérience a démontré que la présence de certaines espèces de plantes, tant parmi les arbres et les arbustes que parmi les autres végé- taux, est l'indice d'un bon sol; tandis (pie d'autres espèces se rencontrent plutôt dans des terres médiocres cl inférieures. Comme signes plus ou moins généraux de bonnes terres, on cite dans la province de Rio : 1° une Pbytolacéc connue sous le nom de Paô d'alho ou Guararema (Seguiera alliacea); quelques arbres de la famille des Laurinécs, appelés ici Canellas : 2" la Canella Sassafras (Laurus Sassafras ou iNcctandra cymbarum) 3° la Canella prêta (Laurus atra ou Nectandra mollis) 4° la Canella Jacu; pi usieurslégu m ineuses parmi lesquelles : 5" VArariba, G" le Vinhatico, 7° le Jacaranda Tarn, 8" le Bacurubu; deux espèces d'Anacardiaeées : 9° VAroeira (Schiuus terebinthifolius), 10" le Guarabu (Astromium concinnum); une Cèdrélée et une Méliacée : H" le Cedro (Cedrela brasiliensis) et 12° la Canjerana (Ca- bralia Canjerana) ; plusieurs espèces du genre Lecythis ou Sapucaya, entre autres la plus grande: 15° le Lecythis ollaria; 14° le Tarttmâ ou Vitex Taruma (Verbe- nacée); 2 espèces de Menispermées connues sous le nom générique iVOrelha d'onça : 15" le Cissampelos ovalifolia et 10° le C. ebracteata ; 17° la Casca d'Anta ou Dry- mis granatensis (Magnoliacée) ; 18" la Ga- melleira ou Figueira branca (Ficus dolia- ria) ;i'J" une Papayacée appelée Jaracalhia ou Mammaô do Malo (Carica dodeca- phylla); 20° la plus grande espèce d' Uri- cana (Palmiers du genre Bactris) ; 21° une espèce de Cccropia, l'Embauba noire. On aime à rencontrer dans les bonnes terres quelques groupes de Taquara-su (du genre Bambusa) (en grande quantité, de même que les Taquara-pôca, ils indiquent une terre médiocre); une Euphorbiacée naine connue sous le nom d'kerva niolla; de grands /tY/«(((6as(Pixydaria inacrocarpa); en terres médiocres ils sont plus petits. Dans les sols bons et médiocres on trouve une liane dont nous n'avons jamais vu les feuilles; mais qui, quand on la coupe, laisse égoutter une eau limpide et agréa- ble à boire; on l'appelle communément Cipo cravo. — Le Jacaranda cabiuna(l) (légumineuse du genre Myrospcrmum), croit généralement dans les plaines sablon- neuses de bonne qualité. On rencontre cependant cette espèce de bois dans des mornes de terre médiocre, mais bien ex- posée au soleil. — Dans les terres sèches on rencontre : 1° la Canella Merim (une Laurinée), — 2 légumineuses : 2° la Brauna (Melanoxylon Brauna) et 5° le Tapinuan; — 4° le Paô Pereira (Vallcsia inedita) ; — 5" l'Ipe Merim ; — 6° la plus petite espèce d'Uricana (Palmier du genre Bactris). Ces signes varient, comme on le conçoit, avec la flore des diverses contrées; de plus ils ne sont pas strictement absolus; mais on peut juger de la qualité d'une terre, par la présence d'un nombre plus ou moins grand d'individus des espèces mentionnées. Toutefois ils se rapportent plutôt aux pro- priétés physiques du sol, et surtout à son degré d humidité, qu'à ses caractères chimi- ques, lesquels diffèrent peu en raison de l'uniformité des formations géologiques. Cependant, on voit de bons praticiens se servir de ces signes pour déterminer le genre de culture le mieux approprié à un sol. On ne possède jusqu'ici que peu ou pas d'ana- lyses des cendres de ces plantes; mais on sait que celles du Paô d'alho, parexcmple, sont très-riches en potasse, puisqu'on s'en sert quelquefois dans les fermes pour la fabrication d'un savon mou; or, les cen- dres des graines de café, contenant une forte proportion d'alcali, il est évident qu'un sol sur lequel se trouvent de nom- breux Puas d'alho, serait très-apte à être utilisé pour une plantation de Caféiers, pourvu que l'endroit ne soit pas trop hu- mide, ce qui ferait pourrir les racines de ces arbustes. — On a remarqué que les (I) Sons le nom de Jacaranda on désigne géné- ralement le palissandre; mais on distingue le Jacaranda Cabiuna et le Jacaranda Tain qui ne croissent que dans les endroits bien chauds. A la Nouvelle FVibourg on a le Jacaranda ruse et, dam, les mornes secs, le Jaccaranda da serra dont le bois est presque aussi dur (pie l'ivoire. Ils parais- sent former autant d'espèces distinctes par le feuillage, le bois, l'ccorce et même par tout leur habitus. Chacune de ces espèces montre des varia- tions dans le bois : c'est ainsi, par exemple, ([ne la Cabiuna, suivant la nature du sol, a un bois très-différent. On distingue, suivant la couleur, une Cabiuna parda, une Cabiuna prêta, etc. 178 M1S( I il vm I - mêmes espèces de boi il relaliremenl j .1 1 1 - dores dans des terrains secs, n i;i i - de plus petite dimension, >| lans de bons terrains, el que c'est dans ces terrains-là, que se trouvent les meilleurs bois de con- struction et en plus grande quantité. Les fougères arborescentes se rencontrent dans les terrains humides cl sablonneux, surtout dans le voisinage des ruisseaux et des ri- vières; VUricana se trouve aussi dans les terrains bumides, mais argileux. Les Lianes, les plantes rampantes, les broussailles rendenl la Corel vierge impé- nétrable; ce n'est qu'à l'aide d'un grand couteau [facao] ou la Faucille à la main, qu'on pan icnl à s'j fraj er un passage. Pour procéder à l'abattis d'une furet, il faul donc avant tout couper avec la serpe à long manche les broussailles el les arbustes qui couvrent le s,>l: cette opération s'ap- pelle « roçar*. Après quoi on procède à l'abattis des arbres avec la bâche, travail pénible el dangereux : pénible à cause de ; la dureté des bois, donl quelques-uns émoussent ou cassenl les haches, dangereux parce que fréquemment un arbre entraîne dans >.i chute, suit directement, soil par les lianes qui les entrelacent, plusieurs autres arbres lesquels écrascnl parfois les travail- leurs. Souvent on n'en coupe à dessein plusieursqu'à demi, cl on combine la chute d'un autre arbre de manière à les entraî- ner ions, in abattis de forêt s'appelle « (lernibiiilti , lorsque le bois csl sulli- sammenl îec on l'allume, et, le feu étant éteint, l'end roi I sert sans autre prépara- lion à i plantation. On ne songe nulle part à faire de la potasse : celle emplo] ée dans le pays csl importée des États-Unis ou d'Europe. Par suite du manque de roules, on brûle ou on laisse pourrir chaque année une quantité de bois pré- i icux, aii^si de\ iendra-l-il rare un jour. L'aspect d'une jeune plantation produit sur l'Européen l'impression la plus désa- iblc; comme il csl rare que le feu con- sume régulièrement cl totalement tout l'abattis, on voit des troncs d'arbres de toute espèce et de toute dimension, quel- ques-uns encore debout, la plus grande partie COUCllés, SCCS, plus .,u moins cliar- bonnés, à demi consumés, épars et ordre, livrés à une décomposition d'autant plus lente que les parties i xté- rieures carbonisées, en empêchent jus. qu'à un certain point la putréfaction. L'extirpation des troncs el des racines n'a lieu nulle part et m- compenserait souvent pas le travail. C'est un milieu de ce désor- dre que la bêche du nègre (ail des trous de distance en distance, dans lesquels d'autres • esclaves laissent tomber quelques graines OU des rejetons de la plante que l'on veut cultiver, en les recouvrant de terre avec le pied. La verdure des jeunes plantes, celle de quelques broussailles qui poussent s| lanément, ou quelques Broméliacées, Orchidées ou Fougères parasites qui ont échappé à l'élément destine leur el sont restés attachés à des arbres couchés, ne peuvent, du moins dans les premières années, nullement mitigerce qu'une scène pareille présente de désolant. Eu cultivant successivement sur le même sol une ou plusieurs plantes, il est évident qu'à chaque récolte la terre va en s'appauvrissant, puisqu'on ne lui rend par aucun engrais les principes qu on lui en- lève; on la laissealors en jai hère (Copoeira). Les végétaux spontanés poussenl el forment peu à peu une forêt nouvelle, qui diffère pourtant ton juins de la forèl vierge. Ccr- t uns arbres propres à celle-ci ne viennent que très-rai c ni ou jamais dans les terres en Ici clic; de ce li'Unbl e sont le- SaptU m/as, le l'u't d'atho, etc. : d'autres buis de lionne qualité . par contre, renaissent. <>n peul doue prévoir qu'avec la méthode de cul- ture en usage, la Dore actuelle subira des changements comme cela est arrivé ii l'ile de S"' Hélène. La destruction de la dernière forél vierge qui, à la vérité, n'aura pas lieu de si toi, amènera la destruction et même la disparition toi, de de certaines espèces, ainsi que cela s'est \ u dans le règne animal. D'autres espèces deviendront de plus en plus rares, comme c'est le cas pour les Cèdres du Liban. Pour se lui nier une idée de la végéta- lion d 1 ■ < apoi ii a, il faut prendre en considération plusieurs points, qui peu- venl eux-mêmes, par des circonstances locales, être modifiés dans leurs effets. Dans l'incendie d'une forêt, le leu n'agit pas partout .i\fv la même intensité, de sorte que des troncs el des racines, préservés du feu, poussenl de nouvelles branches, qui, dans quelques cas. finissent par pnrler des fruits reproducteurs; il est incontes- table même que certaines graines garan- ties par utio enveloppe osseuse peuvent les- ter plus ou moins intactes et conserver leur DATURA TASTUOSA TLORt PLENO '' linrr austr IIIJ ■ .mrlir M l'I nu 173 1«7. DAT11RA FASTUOSA FL, PL. Solaneœ. CHARACT. GENER. — Vide supra, Flore X, pag. 9. CHARACT. SPECIF. — D. caule erecto ramoso atropurpureo punctis sordide albidis aspersis ui- tidis, foliis ovalo-lanceolatis acuminatis acutis basi inœqualibus sinuato-dentatis vel répandis utrinque glabris, floribus erectis eorolla simplici dupliei triplici plenave, extus violaeea, inlus allmla, capsulis tuberculatis nutantibus. In India oricn- tali et Africa (TEgypto et Guinea) ; in Europa et America culta ; in Brasilia (Sendtn. in Endl. et Mart. fl. Bras. fasc. G, sol. p. 162).— G. Don gen. j syst. i, p. 47i, Wall. cat. N. 2038. D. Humniatu ! b. et c. Bernh. in Linnaea 1. c. lil et Ii2. Stra- i monium fastuosum Mœnch meth. i'iG. Datura Contarena Pr. Alp. exot. 181 c. ic. et 189. Datura yEgyptiaca Vesl. pi. vEgypt. p 263, ic. Alpino mu- tuat. Stramonium peregrinum Lob. ic. 2(i^, adv. 103. Solanum .Egyptiacum flore pleno. C. Baub. Pin. 108, 7. Caulis 4-5-pcdalis, tcres, atropurpu- reus, berbaceus, basi sublignosus, nitidus. Folia longe petiolata, solitaria, supcriora gemina , al- tero minore, majora 7-8 poli, longa, 21/2-31/2 poil. lata. Petioli subterctes, nitidi, dilute purpu- rci, 1 1/2-2 1/2 poil, longi. Flos simplcx, G 1/2-7 poil, longus. Calyx purpureus, membranaceus, tu- buloso-angulatus, 2-pollicaris, H-denlatus, denti- bus triangulari-lanceolatis, acuminatis, acutis, 'j lin. Iongis, basi 2-3 lin. latis. Corollae infundibu- liformis tubus cyliiidrico-peulagonus, sulcatus, albido-viridis; limbus sensim ampliatus, extus violaccus, intus albidus, ïi-ti-plicatus, SS-fi-augola- tus, angulis longe cuspidatis acutis. Staniina ii-(i. Filamenta tubo adhœrcntia, parte adb;ereutc yi- ridi-alba pilosula, superne libéra purpurea, subin- aîqualia Anthera: lineares, angusla-, purpuras- centes. Ovarium globoso-ovatum, tuberculatum, violaccum. Stylus rectus, staminum longitudine, purpureus. Stigma subcylindricum, obtusum, albo-Iutcsccns. (3 rubra (D. Ilummatu e rubra Bernhardi 1. c. p. I i2), flore violaceo, fructu muricato, foliis den- tato-sinuatis. Variât : a. flore simplici, Stramo- nium etc. flore violaceo simplici, Tourn. inst. 118 — b. flore pleno. Brugmansia Wagmanni Paxt. Magaz. of bot. 4, 241, ic. Datura Wagmanni Steu- del et Walp. rep. 3, p. 18. Datura rubra llumpb. Amb. S, 24ô, t. 87, f. 2. Stramonium seu Datura vEgyptiaca flore pleno Pona;, Moris. ox. hist. 3, 113, t. 2, f. 9. — Dunal, in DC. Prod., XIII , p. VA. La Pomme épineuse , la Slramoine i s'est répandue sur le continent africain, fastueuse, indigène de l'Inde orientale, en Egypte et jusqu'en Guinée. Elle a faculté gcrminativc, à moins que les insec- tes, surtout les Apates et les Bostrichusnc les détruisent. Quant aux graines qui vien- nent des environs, le vent transporté celles qui sont légères; mais celles qui sont lourdes ne peuvent l'être que par les animaux et notamment par les oiseaux, quand ceux-ci s'en nourrissent et les éva- cuent, incomplètement ou non digérées, j Le Goyavier (Psidium pomiferum) est un arbre originaire des campos; mais les oiseaux l'ont transporté dans toutes les capociras. Le Carrapicho ou Guaxima (Urerra lobata), dont les fibres textiles sont employées quelquefois à faire des cordes, est une Malvacée qui a le même mode de propagation. — Le degré d'épuisement du sol exerce également une influence sur la flore de la capoiera : différentes récoltes successives changent la constitution miné- ralogique du sol, et l'appauvrissent de ses matières organiques au point que bien des végétaux n'y sauraient prospérer. Les graines de beaucoup de plantes peuvent se disperser dans les forets, sans jamais pou- voir se développer, soit parce qu'elles n'y trouvent pas les conditions néces- saires, soit parce qu'une masse d'aulres plantes leur disputent le sol; tous ces obstacles disparaissent avec la foret. Cer- taines graines adhèrent aisément aux corps qui les heurtent. Il n'est bien sûr personne qui, après une petite excur- sion dans une capocira, n'ait remarqué qu'une quantité d'achaincs d'une espèce indigène de Bidens et de graines de quel- ques graminées restent fortement atta- chées aux vêtements ; de même beau- coup de graines arrivent des campos avec les caravanes de mulets. Elles s'épar- pillent d'abord sur les lisières des chemins, même lorsque ceux-ci traversent des forêts vierges; de là elles se répandent dans les capociras et contribuent à en modifier la I7i DATUn \ i ISTUOSA PL. PL. passé dans l'Amérique du Sud, altendu qu'on li i vu ouve au Brésil où clic semble s'èire naturalisée, après j avoir ' été importée à l'insu de ses introduc- teurs, mêlée ■> d'autres graines. Elle esl cultivée en Europe pour In beauté de ses (leurs doubles et triples douées d'un arôme suave, mais trop pénétrant. Feuilles sont larges et sinuecs, ses Qeurs doubles, souvent nu nombre de Jeux et trois emboilées l'une dans l'autre, d'un blanc verdâlre dans In variété ici figurée, d'un pourpre viol icé dans l'autre variété qui porte des liges couleur sang noir el comme vernissées. <>n peut les hiverner en serre, mais il est préférable de les traiter comme annuelles; de les semer en mars sur couche et en terrines ci de les repiquer d;iiis de petits pots, cinq ou six semaines après. Kn mni on les empote dans des pots de douze centimètres de diamètre, en bon terreau de couche; elles j acquièrent un à deux pieds de hauteur et fleuris- sent depuis la mi-juillet jusqu'en sep- tembre. On peut encore, après le premier repiquage , les transplanter eu pleine terre, dans du terreau, sur une vieille couche, par exemple. La plante prend un développement considérable, s'élève à plus d'un nuire, se ramifie , fleurit plus lard, mais en plus grande abon- dance, et jusqu'aux gelées. L. VII flore. Celte flore en changeant ainsi con- tinuellement, b une tendance bien pr >n- cée a s'homogéniser complètement pour une même /.nue climatologique. Certaines espèces exotiques se propagent avec une égale facilité ; le Capim goraura ou Capim melado r rigestis glotinosa Nées) est dans ce cas. Il .1 envahi des mornes entiers dans la province de Minas el esl devenu une vraie calamité, ses rhizomes étouf- fant Imites les autres plantes. M. le II' Teuschcr aux Areas, entre S 1 » Ri la el la Parahyba , nous a cité un exemple qui prouve avec quelle rapidité une plante peut, dans certains cas, se propager. Une personne de Cantagallo reçut de France, parmi d'autres semences, celles d'un Bidens à Heur, rouges. Elles furent semées derrière une maison a l'endroit des ordu- res; les achaines de la plante demeurèrent attachés aux habits el lurent ainsi trans- portés plus loin; ils se dispersèrent en peu de ieiii|is .m poinl qu'aujourd'hui ce Bidens exotique abonde dans toutes les capoeiras des environs. Au boul de quelques années la capocira esl coupée avec la faucille, séchée el inci- nérée pour être de ivcau si lise à la culture. Plusieurs piaules, (elles que le maïs, les haricots, préfèrent même un ter- rain en iridié à un s,,| vierge, parce que dans ce dernier leurs organes végétatifs se développent trop, tandis que la récolte est faillie; on connaît du reste l'ancien pro- verbe agricole « qu'un excès d'engrais fait pousser le blé en herbe ». Les piaules vivaces, telles que le café, exigent au contraire un riche sol vierge. Suivanl la nature de la terre el son exposition, la capoeira croll avec plus ou moi us de rapidité. La première capoeira après la forêt vierge peut, en bonne terre, être coupée après trois ans, puis de quatre en quatre ans et quand çà a en lieu cinq ou six luis, de cinq en cinq ans. car le sol s'apprauvit peu à peu- Dans les terrains froids il tant souvent laisser les friches sept ans. La végétation de la capoeira se modifie proporti lelleraenl au degré d'épuisement du sol, el finalement, les plantes qu'on appelle t mauvaises herbes >, prennent le dessus. In sol auquel des ré- coltes successives onl enlevé beaucoup d'alcalis, de chaux, de magnésie, d'acides sulfurique et phosphorique, devient rela- tivement plus riche en silice, quand on n'j cultive pas des piaules qui s'Approprient celte substance plantes améliorantes). t>r, COmmC 00 sait que certaines espèces de l'teris, telles que le Pteris aquiiina, con- tiennent dans leurs cendres jusqu'à 75 d'acide silicique, il n'y ■> pas lieu de s'étonner que les Fougères ci tes sous le nom ieSambambaya el qui se coin posent de différentes espèces de Pleris, parmi les quelles on remarque surtout le Pteris eau- LUPINUS MENZICSli AGARDH 1 ■'/'/>» „l< Plru, .„, 17;j u:m. LUPMS MEMIESH, AtiARDII. Leguniinosœ. i: CUARACT. GENER. — Calyx saspc bracteola- tus ; pi'ofunde bilabiatus, sepalis in utroque labio ')lus minus coalitis. Corolla papilionacea; vexillo ateribus reflexis; (dis anlice infra médium ex- terne l'oveolalo-plicatis, postice superne congluti- natis; carina acuminala, genilalia includente; pelalis (ejus) basi libeiis. Slamina monadelpha, vagina intégra; ant/ieris sepalis oppositis oblon- gis, praecocioribus j petalis oppositis, subrenifor- mibus, senioribus. Stigma barbatum. Leyumen coriaccum, fere oblongum, eompressum, teretius- culum, torulosum, intus isthmis cellulosis inter- ceplum. Cotylrdones crassœ, stomatibus ornatae. Agardh. CHARACT. SPECIF. — L. floribus in spica longissima verticillatis pedicellatis , pedicellis bracteas subsetaceas persistcntes subœquantibus, calycis ebraeteolati labiis integris , superiore sca- rioso, inferiore herbaceo duplo longiore. Agaiidh. ■ .<• l> ■ :>■■ ~ nienzlcsli, Ag. Syu. Gen. Lup. p. 2. Hook. et Arn. /lut. of Beech. Voy. Suppl. p. o55. TomiET et Gray, FI. N. Am. v. I. p. 571. (An L. densiflorus, Benth.?) Lupin de Californie, nain, très-trapu, à tige unique très-succulente, à pétioles très-longs se tenant horizontalement et maintenant leur feuille dans cette posi- tion horizontale, qui donne à l'ensemble de ce Lupin une sorte de physionomie de petit Chamœrops! Ses fleurs au lieu d'être bleues ou blanches comme dans la plupart des autres espèces, ses congénères, sont d'un jaune virant au jaune d'or. Elles se montrent en une grappe simple, ramas- sée au centre de la plante. Le Lupinus Menziesii ne se plait pas infiniment ici; il lui faut plus de cha- leur pour parfaire toutes les phases de sa vie, qui se termine après qu'il a graine. Il n'est donc pas vivace le moins du monde, comme le croient les auteurs : la seule vue des racines, de la lige, succu- lentes au suprême degré', suffirait déjà pour s'en convaincre, si sa propension à montrer si promptement ses boutons à fleur, n'était là pour affirmer qu'il est annuel de sa nature. Nous dirons que le Lupinus Men- ziesii est fort distingué , mais nous le répétons, il lui faut, pour prospérer, une latitude plus douce que la nôtre. On sait qu'en général les Lupins, et surtout les annuels, sont revèches à la transplantation; il faut donc semer en place, à moins qu'il ne s'agisse, comme dans l'occurrence, d'espèces rebelles, ré- tives. Pour celles-ci il faut semer en pot et avoir le plant tout prêt pour la mise en place, sans bris de motte, vers la lin de mai. L. VII. data, forment clans beaucoup de cas la principale mauvaise herbe. Un fait ana- logue se présente à la Nouvelle-Zélande, où, d'après Darwin, une végétation essen- tiellement composée de fougères remplace la llore forestière primitive. Tandis que là les indigènes se nourrissent des rhizomes de ces cryptogames, ici les tiges delà Sam- bambaya fournissent, quand elles sont bien assaisonnées, un légume assez agréa- ble.— La Sambambaija ne paraît cependant pas contenir autant de silice que le Pleris caudata; elle ne caractérise nullement un sol complètement épuisé; là où elle pousse, le maïs vient encore très-bien. 11 faut même que ses cendres contiennent une certaine quantité de potasse, puisqu'on nous a dit qu'on pouvait s'en servir pour la saponification. Sur un sol totalement épuise et devenu presque purement sili- 17.. MSI BLLANÉES cique la fougère ne croit plus; elle est velles graines, leur enjoignant l'ordre sous remplacée par le Sapi ou Capim pi (Anatherum bicorne). Les feuilles rigides de celte graminéosonl un signe delà forte pro- poi ii le silice qu'elles contiennent, 1 1 c'esl précisément cette rigidité qui les rend propres a divers usages ruraux : ainsi, on s'en sert pour couvrir les hangards, pour bourrer les bâts (cangalbas) de mulets et nous avons même vu dans quelques fazen- das près de Lagoa santa les nègres, par des jours pluvieux, vêtus d'un manteau fait 'i'- ces feuilles. Le Sapé est l'indice d'un sol i plètement épuisé. Parmi les plantes qui croissent le plus fréquemment dans les capoeiras, et <|ui sou- vent en constituent presque exclusivement la végétation, il faut citer quelques autres arbustes ou sous-arbustes .m--! fréquents que le Carrapicho [Urena lobata) et le Goyavier} tels sont : une Ualvacée connue sous le niiiii de Vassora ou Vassoura (Sida carpinifolia) , — le Gervaô ou Orgibaô (Vei bena jamaïcensis), — une \ ernoniacée appelée Asa-peixe etc., etc. Un palmier rampant <■( à épines, appartenant au genre Désuni»! us, se rencontre plus soui enl dans les capoeiras que dans les forêts; il s'en- la< c c ne les lianes. Ces généralités posées, i s pouvons donner un aperçu succinct des principales productions agricoles, en commençant par celle du café qui est la plus importante. ■>n Café. Parmi le- plantes utiles qu'a fournies l'Afrique, le Caféier [Co/fea arabica) occupe certainement le premier rang. Aujourd'hui l'Arabie heureuse et les par- Lies centrales il h Nouveau-Monde sont ses pairie- adoplives. L'introduction de cet arbrisseau au Brésil eut lieu vers la lin du siècle passé par un gouverneur du pays, qui en distribua des semences à quelques fazendeiros^) île sa connais- sance; ceux-ci ayant dédaigne d'en faire l'essai, le gouverneur leur remit de nou- (I) Ou appelle fasenda au Brésil une exploita- tion loqui Ile esl attaché un nombre plus mi moins ^r I d'esclaves; le possesseur ai iro Le travail manuel étant idanl cl .i\ ilissaul aux yeux des Brésiliens, ■ ndeii o ne s'j adonne pas ; il o iné I ; m dii in 1 1 ifli i 1 1 roueltei si - pi mes sth ères de se li\ rer à celle culture En 1812 et 1813 les prix du café ayant baissé , plusieurs propriétaires arrachè- rent ou abandonnèrent les arbustes plan- tés; celle baisse ne dura pas, et, les prix étant de nouveau favorables, on \ii s'éta- blir de breuscs plantations de ( aféiers dans la province de Rio entre 1820 et 1H30. Le Caféier est un arbrisseau toujours vert ipii acquiert une hauteur moyenne de 12 à 13 pied-: à Caravellas on a l'habi- tude de le tailler à son sommet. v > feuilles lancéolées, ondulées et glabres sont d'un vert luisant analogue à celui de- feuilles de Houx commun. Se- Qeurs blanches répandent un parfum très-suai e ■ qui rappelle celui du Jasmin et sonl agglo- mérées à l'aisselle des feuilles. Le fruit esl une baie rouge, du volume d'une cerise, formé d'une pulpe douçélre, peu épaisse, qui enveloppe deux noyaux accolé-, dont la pami offre l'a-pect d'un parchemin; chacun renferme une graine dont la forme esl connue de tout le inonde, i a baie rouge, n'étant pas cueillie immédiatement, devient noire, -e des-èclic et -e durcit sur l'arbre; ces baies noires et dure- consti- tuent li' Café in coque. Le Caféier peut d er de- fruits -on- des climats un peu divers; les environs de Cantagallo parais- sent être très-favorables à sa culture. Nous regrettons de ne pouvoir en indi- quer la température moyenne; toutefois (Ile différera peu de celle de Kiu-dc-.laneiro; le Cocos nucifera j réussit très-bien; or. la géographie de- piaule- non- apprend qu'une moyenne annuelle de ~2'2 centi- grades au moins lui esl nécessaire. In excès de chaleur ou de Iroid est emenl défavorable à sa culture , pai ce que dan- l'un ou l'autre de ce- cas les graines avortent. Dans un climat propice le caféier n'a qu'une ou deux floraisons, à quinze joui- de distance, cl la récolte peut -opei er en une loi- : mais plu- le climat e-t froid, plu- aussi le- époques de floraison et de maturité durent long- lerops. Suivant le (limai, la recolle com- mence de mars en juin, et dans les endroits i ion!-. en septembre, octobre ou plu- tard. Uni- ce- dernières contrées on est obligé de faire jusqu'à quatre et même cinq Cueillettes, dont celle- qui ont lieu pen- dant la saison des pluie-, donnent un café de qualité inférieure, qu'on appclli LORD WELLINGTON D.R . MISCELLANEES. 177 « café dus agoas » ou café des eaux. Les pluies de la saison chaude (1) sont en outre des obstacles, à la récolte et à la dessi- cation. Le Caféier s'accommode plutôt d'un sol trop sec que d'un terrain trop humide ; c'est pour cette raison que sa culture n'a pu détrôner celle de la canne, dans les plaines marécageuses qui s'étendent entre le littoral et la chaîne maritime. On ne voit dans ces lieux que quelques mame- lons, appelés ici a meias taraiijas, » avec des plantations de Caféiers. Le calé des plaines humides a des grains plus gros, mais légers lorsqu'ils sont secs. Bien qu'un certain degré d'humidité soit des plus favo- rables à sa culture, c'est néanmoins le meilleur moyen de tirer parti des mornes secs que de les planter en Caféiers. — Les plantations sont en général situées sur les coteaux, parfois très-escarpés, des collines et des montagnes, où l'on prétend qu'elles réussissent mieux que dans les endroits plats, du reste fort rares dans un terrain granitique accidenté; de bons terrai nsd'al- luvion sont aussi très-favorables à celte culture. On donne la préférence aux expo- sitions Est, Ouest et Nord ; dans celles au Sud, la plante offre des récoltes plus régulières, mais moins fortes. Comme on ne se sert pas d'engrais, on fait les planta- tions ou caféières (qu'on appelle ici café- de neuf à treize pieds les uns des autres, selon la nature du terrain. Au bout de leur quatrième année ils donnent de fai- bles récoltes jusqu'à la sixième, où ils acquièrent leur maximum de luxuriance. L'abondance des récoltes et la longévité des arbustes sont proportionnelles à la bonté du terrain; on voit des plantations produire jusqu'à l'âge de 50 ans, tandis que d'autres au bout de 14 ans ne donnent plus de produit rémunérateur. Quand les Ca- féiers cessent de produire de fortes réeol* les et que le sol est encore bon , on les coupe à fleur de terre, pour laisser repousser ensuite les branches les plus vigoureuses. On peut même répéter celte opération une seconde fois. — Tout le soin à donner à une caféière consiste à la sarcler deux, trois ou quatre fois par année, suivant la nature du terrain. Dans les trois ou quatre premières années, on profite de l'espace qui sépare les jeunes Caféiers pour le planter en haricots, en maïs, ou même en mandioca. En étudiant les assolements, on pourrait faire choix d'un système de rotation très-convenable. Les mauvaises herbes qui naissent entre les Caféiers, se composent souvent de Fou- gères qui ne causent pas grand tort. Il n'en est pas de même d'une graminée colossale, de liî à 16 pieds de hauteur, connue sous le nom de Massambara et probablement sal au singulier, et cafézaes au pluriel), voisine, quant au genre, de la canne à autant que possible en sol vierge, parce i sucre; on l'envisage comme très-nuisible. que les arbrisseaux deviennent plus vigou- reux et durent plus longtemps que sur une jachère. Excepté dans les plaines du littoral ou dans les lieux élevés et froids, comme à la Nouvelle Fribourg, la culture du café est assez générale dans toute la province de Rio-de-Janeiro. Dans celle de Minas-Geraes, on ne s'en occupe en grand que dans les endroits limitrophes de la Parahiba; plus loin on n'en voit que de petites plantations pour la consommation intérieure; l'exportation cesse à cause des mauvaises voies de communication et des énormes frais de transport. Le Caféier se propage par semis; le pro- vignement (marcottage) n'est pas avanta- geux. Au lieu de semis directs, on trans- plante souvent les jeunes individus qui naissent dans la plantation. Les arbustes sont disposés en rangs alignés, éloignés (I) Tempo da chuva, l. TH. Tome iv, 2' Série (1839). Une espèce du genre Strulhanthus , ap- pelée vulgairement HerVa do passarinho, vit en parasite; comme le gui de nos arbres fruitiers, sur les vieux Caféiers, les vieux Orangers et plusieurs autres arbres. Sur les jeunes arbres en pleine vigueur elle meurt sans pouvoir se développer. Un vieil arbresur lequel ce Struthanllius commence à pousser, périt peu à peu, si l'on n'y porte promptement remède. Il n'y a guère que deux espèces d'animaux qui soient nuisi- bles aux plantations de Caféiers, et encore l'une ne l'esl-clle que peu, c'est une limace qui se nourrit des jeunes feuilles; l'autre est une grande fourmi du genre Cepha- loles (on l'a appelée aussi Alla eephalotcs), connue sous le nom de Tanajura. Ces fourmis causent les plus grands dégâts sur les plantations en les défeuillant. On ne les rencontre nulle part dans la forêt vierge, ni dans les bons terrains un peu humides. On suppose qu'elles sont venues 23 17S HISI ELLANEES de la pro?ince «le Minas. Les femelles étant ailées peuvent facilement passer les ri- vières au vol, a l'époque où elles essai- ment, ce qui a lieu en octobre. A peine tombées a terre, elles se coupent les ailes et font un trou pour y déposer leurs œufs. Avilit un orage, dans les jours chauds et lourds du mois d'octobre, on en voit des quantités sur tous les chemins; à cette époque, lorsqu'elles sont dans leurs trous, une seule pluie sullit pour en tuer consi- dérablement; s'il n'en était pas ainsi et si les oiseaux n'en détruisaient pas une bonne partie, leur nombre augmenterait dans une proportion effrayante. De même que nos hannetons, elles alternent dans leurs appa- ritions. On a cherché divers moyens poul- ies détruire; mais leur cbiiine solide les préserve des influences extérieures, et l'on ne peut guère y réussir que par l'asphyxie. Les substances employées à cet effet doi- vent être mortelles pour les fourmis, mais sans préjudice pour la végétation. L'hy- drogène sulfuré, développé par les moyens ordinaires, revient trop cher; il en est de même des huiles volatiles, telles que la térébenthine. Jusqu'ici on s'est servi de la fumée, qui les détruit incomplètement et cause une grande perte de temps. On creuse la terre, à l'endroit où on a découvert leurs nids, on allume du feu et, à l'aide d'un soufflet, on dirige la fumée dans tous leurs canaux. Pour être efficace, cette pratique devrait être obligatoire, au moins dans plusieurs districts, comme cela a lieu chez nous pour la destruction des hannetons. — lue espèce de perroquets se nourrit en partie des baies rouges de café; comme ces animaux n'en digèrent pas complètement les grains, ils transportent ainsi la plante dans les jachères. Le Caféier ne se prèle pas à plusieurs fortes récoltes successives. Après les qua- tre premières, il ne fournit des cueil- lettes abondantes que de deux en deux ans. Il faut mentionner cependant que trois années consécutives viennent de s'écouler presque sans récolte, ce qui, au dire des planteurs, était jusqu'ici sans exemple au Brésil. Sun rendement étant très-inégal, la quantité (prune personne peut cueillir en un jour, varie dans la même proportion. La cueillette s'opère .'i l.i main; les grains sont jetés dans un panier, nu bien on les fait tomber sur jiijc toile tendue au-dessous de l'arbuste. Ce dernier moyen est plus expédilif, et préférable quand le terrain n'est pas trop accidenté. Le café cueilli se transporte à la ferme par des esclaves, ou à dos de mu- lets, ou dans des chariots traînés par des bœufs. La masse se compose de baies rouges et fraîches et d'autres noires, sèches et dures; ces dernières sont plus légères et surnagent, tandis que les autres vont au fond de l'eau. Celle-ci fournit donc un moyen bien simple de les séparer; pourtant beaucoup de fazendeiros, et ce sont principalement ceux pour lesquels la construction d'appareils de lavage est onéreuse, négligent cette opération. Les baies cueillies, ils se contentent de les faire sécher sur des plates-formes appe- lées a lerreiros » durant quinze à vingt- cinq jours; au bout de ce temps, les baies rouges ont subi une légère fermentation, surtout si on n'a pas eu soin de les remuer de temps en temps, et elles se sont dessé- chées comme les baies déjà noires et dures. Dans cet état, le café peut se conserver sans s'endommager pour cire livré ensuite aux pilons. Le lerretro nu terrasse sur le- quel on sèche le cale, cl une aire ;'i surface plane, légèrement inclinée dans un sens, afin de faciliter l'écoulement des eaux pluviales. Les plus simples et les moins dispendieuses sont en terre; lcureonstruc- tion consiste simplement à aplanir une portion de terrain, et à la battre au moyen d'une dame, comme on le fait pour un jeu de quilles. Ces terreiros se sèchenl promplement, puisque la terre absorbe l'humidité; mais ils ont l'inconvénient de ne pas être très-propres; la terre se mêle toujours au café. Dans les grandes ex- ploitations les terrasses sont en maçonne- rie, cl sont très-coûteuses quand la chaux doit être transportée de loin (souvent c'est de la chaux européenne qu'on emploie !) ; elles ne se sèchenl pas très-rapidement et se détériorent avec facilité. L'emploi de dalle-. sérail préférable, mais revient trop cher. A Carravcllas on a des hangars dont la lon- gueur est dans la direction «lu méridien, et qui sont munis, sur les cotés latéraux, d'immenses tiroirs en bois, que l'on peut enlever et exposer au soleil. On peut par ce moyen exposer le café et le rentrer très-rapidement en cas de mauvais temps. De vastes lerreiros, comme ceux des grandes exploitations, exigent au contraire beaucoup de inonde cl beaucoup de temps, MILLA BIFLORA Cav. SU-xif/iir s " r ' '""/""'■ Ha!>. 17!) MILLA BIFLORA CAV. Asphodèle» Juss. — Liliaceœ § Scilleœ Lindl., Vegelable Kingdom, 203. CHARACT. GENER. — Perianthium bypocra- teriforme; tubo elongato-campanulato; limbo piano sexpartito, laciniis obtusis 5 exterioi'ibus duplo angustioribus, sinubus rotundatis. Slamina exserta, in ipsa fauce tubi sessilia ; anlherœ linea- res, glabrae, in conuin conniventes. Ooarimn supe- rum, clongatum, subpedicellatum, trigonum, tri- loculare, polyspermam, cura stylo Qliformi e.vserto continuum; sligma 5-lobum,fimbriata-papillosum. Capsula indnviata, 3-locuIaris, polysperma, 3- valvis, seminibus atris crustaceis angulatis. Cav. CHARACT. SPECIF. — Radiées fasciculatœ, earnosw, Asphodeli modo. Folia cylindracea, apice subulala, fistulosa, glauca, scapis subœqualia. Scapi erecti, in culla pédales , in spontanea palmarès. Flores in culla umbellali, in spontanea solilarti v. sœpius gemini, inoolucri foliolis brcvibus membra- naceis. Pedunculi scaporum sœpe longiludine , subereeti, paululum curvali. Perianthium intus eandidissimum, e.vlus virescens f per plures dies apertum, nec noclu clausum, ut sœpe hitjus ordtnis mos est. Mlllu itiiiiM'ii. C\v., lcon. II, 76, t. 106. — Willd. Sp. pi., II, 62. — RôMcn et Schuli., Syst., VII, 67a. — Lindl. in Bol. reg., ljb'j. A la vue de ces fleurs, ne vous écriez pas qu'elles n'ont rien de bien insolite, qu'elles rappellent les grandes Margue- rites de nos prés, qu'elles n'auront pas accès dans vos cultures ! — Détrom- pez-vous. Ces fleurs sont bien au con- traire d'une forme toute nouvelle ; leurs pétales, très-fermes , d'une conlexlure charnue, ont les rebords extrême- ment bien arrêtés, comme encadrés, et la blancheur de ces pétales défie celle de la neige. Notre dessin montre six pour étaler le café ou pour le rentrer en cas de pluie; souvent même celle-ci tombe avant que le travail ne soit terminé, et le café ayant élé mouillé perd de sa valeur. Pour remédier à cet inconvénient, des planteurs européens établis ici ont imaginé des séchoirs à air chaud, qu'on appelle eslu- vas; ce sont des bâtiments de 40 à 50 pieds de hauteur, dans lesquels sont élagées, à de faibles intervalles, des claies à pivots pouvant faire bascule pour laisser tom- ber, quand il est sec, le café qu'elles contiennent. Deux ou plusieurs fourneaux chauffés au dehors et munis d'un fort tirage, qui rend toute fumée impossi- ble dans l'intérieur, déterminent le cou- rant d'air chaud nécessaire à la dessiea- tion du café. Ce mode de séchage produit de bons résultats et mériterait d'être plus généralement employé dans les endroits où le bois n'a aucune valeur. On prétend toutefois que le café traité ainsi est d'une nuance un peu plus sombre que celui séché au soleil. La haie durcie ou coque doit être brisée pour la séparer des grains qu'elle contient. Autrefois ce travail s'exécutait à bras, en frappant avec des gourdins, le café amon- celé sur un lerreiro, ou bien en l'écrasant sous des pilons. Aujourd'hui on se sert assez généralement de pilons mus par une machine hydraulique. On en a de deux sortes : tantôt ce sont des balanciers hy- drauliques, appelés manjolas ou pregui- çosa,s, et travaillant très-lentement, tantôt les pilons sont mis en mouvement par un axe, comme les bocards dont on se sert pour concasser le minerai. L'axe les sou- lève pour les laisser retomber dans les mortiers en bois qui contiennent le café. Leur principal inconvénient est de faire trop de poussière et de rayer peut-être un peu les grains, lorsque les pilons sont cerclés en fer à la partie inférieure-. Dans | quelques endroits on emploie encore un appareil appelé Riba. C'est un axe vertical auquel est fixé un essieu horizontal, portant une grande roue en bois. L'axe vertical étant mis en mouvement, la roue se meut dans une rainure ou auge circulaire assez pro- fonde et dans laquelle se trouve le café. Ce procédé étant beaucoup plus lent que celui des pilons, dans plusieurs exploita- tions on fait préalablement passer le café en coque entre deux cylindres en fer can- nelés, qui écrasent déjà à moitié la coque, 180 fleurs réunies en ombelle, portées par un pédoncule unique, nu lieu de deux fleurs, <|n'il semblerait être réduit ù porter, si l'on s'en rapportait au nom que Cavanilles ;i donné à celte plante, d'après un échantillon d'herbier, Mais il parait, suivant ladingnoM' ri de vus, qu'elle doit à la culture celle floraison exubérante, celle propriété de tripler le nombre de ses fleurs, Le Milla biflora, originaire dn Mexi- que, j croit à une altitude assez élevée; nous le tenons ici en pleine terre, sous ■ liàssis Froid, Nous en nvons l'ail ligurcr à dessein le bulbe, pour montrer la partie char- nue des racines, la plus voisine de la couronne. Nous desirons prémunir les personnes qui nous lisent, du danger qu'encourent les bulbes de celle nature, quand on les Lusse trop longtemps hors de terre. Ces parties charnues peu- vent se dessécher, disparaître el se rem- placer avec le temps; mais il ne faut pas que cela ait lieu hors de terre, sinon la moisissure atteindra la cou- ronne (partie inférieure des bulbes sur MIIXA BIFLORA, < w. laquelle ou autour de laquelle naissent les racines), et gagnera le centre du bulbe. Les Phalocallis sonl dans le même cas. Ainsi doue on le~ tiendra en terre, toujours; — jamais on ne les lais- sera se dessécher. Les Milla, Phalocallis, Gelasine, etc., qui tous exigent un traitement analo- gue, se propagent de graine On garde soigneusement celle-ci, sans la détacher des parois des capsules ; on suspend ces capsules, enfermées dans des cornets de papier, dans une chambre sèche, expo- sée pendant l'hiver au soleil. Celle graine ne se nettoie qu'au printemps, au moment du semis. ('.eue opération se fait en février- mars, en terrine, en terre de bruyère, la graine peu recouverte ; on ne repi- que pas la première année. A la lin de la période de repos des bulbilles, on lamise la terre et on re- pique dans d'autres terrines, ou en pois, ou en pleine terre sous châssis, et l'an d'après on esl déjà en possession d'une très-jolie progéniture. L. VII. de sorte (pic la Riba n'a qu'à achever le travail. Ces c} lindres qu'on appelle tdescas- cadores», oui clé imaginés aux Étals-Unis. — En sortant du inanjola, îles pilons ou de la riba, les grains de calé sont mêlés ù des fragments de ooque ci à beaucoup de poussière; ils ont besoin d'être vannés. le vannage à la main ne se pratique plus guère ; on se sert de ventilateurs lonl-à-fiul analogues à uns ventilateurs à grains; les Elats-Unis en importent beau- coup au Brésil. Dn grand nombre de plan- teurs expédient le café tel qu'il sort du van; d'autres, pour le rendre plus agréa- ble i la vue, le font passer au polis- oir ei, dans quelques grandes fermes, on le tamise dans des cribles cylindriques de diverses grosseurs, pour obtenir des quali- tés plus uniformes el plus égales. Les po- lissoirsdont on se servait autrefois, se corn* posaient de 03 lindres en 1er, horizontaux, dans lesquels se mouvait un a\e à palettes. 1 c café entrait au moyen d'un grand cn- lo H-, posé au-dessus du cylindre, et en sortait par une ouverture pratiquée au- dessous. Le frottement du Ter donnait au café une couleur plus sombre qui était alors à la mode. Aujourd'hui c'est la couleur naturelle qui esl en faveur, et on préfère une nuance claire. M. Dielrieh de Zurich, planteur à Cantagallo, a imaginé de don- ner au café en grain le poli voulu, par son propre frottement. Il se sert d'un tam- bour Composé de laites en Lois, dans lequel on place un sac à peu près rempli de café, el fermé. Le mouvement ralatoire du tam- bour détermine dans le sac un frottement de> grains les uns contre les autres, qui produit un bon effet el en fait sortir toute la poussière. Nous a\ uns dit plus haut que le café, après sa récolte, se compose en partie de baies rou- ges el tendres, cl en partie de haies noires, dures ou coques, el que pour lesséparer les unes des autres, il sullisait de se baser sur la différence de leur poids spécifique. Le café en baies esl jeté à cet effet dans un réservoir en buis nu en pierre, dans lequel MISCELLANEES. 181 passe un courant d'eau. Les baies rouges, les pierres et la terre gagnent le fond, tan- dis que les coques durcies et sèches surna- gent. Au moyen d'une écluse qui se trouve à la partie supérieure du bassin, on peut éloigner la partie qui surnage pour la sécher ensuite, et la traiter comme nous venons de l'indiquer. Par de nouveaux lavages on sépare les baies rouges des substances étrangères, puis on les fait pas- ser entre un cylindre horizontal et une barre de fer. Cet appareil s'appelle despal- pador. Le cylindre est en cuivre, et pré- sente à sa surface des aspérités assez fortes pour déchirer la baie, sans cepen- dant rayer les grains qu'elle contient. Les grains seuls passent dans un réservoir placé au-dessous. On laisse les grains en tas, afin que la fermentation de la matière sucrée, gluante se détermine; après quoi on les lave et on les sèche; ils conservent toutefois une légère pellicule semblable à du parchemin que l'on enlève par un des moyens déjà énoncés. Le café préparé de cette manière porte le nom de café lavé ou café dépulpé, parce qu'on lui a enlevé sa pulpe fraîche. 11 possède une couleur assez claire, un arôme faible, mais une saveur plus fine. On l'envisage comme supérieur à celui qui est préparé par l'autre procédé. Comme on le voit, de sensibles amélio- rations ont été introduites dans la prépa- ration du café; mais elles sont dues aux planteurs étrangers, établis dans la pro- vince de Rio. Sa culture, par contre, a été complètement négligée; au dire des con- naisseurs, le calé du Brésil est, en général, d'une qualité inférieure. On cherche à produire beaucoup, sans s'inquiéter des moyens d'en améliorer la qualité. On ne songe également pas à rendre au sol ce que la récolte lui enlève annuellement; les troncs qui pourrissent dans la plantation, forment son seul engrais. On l'ail de gron- des plantations qui sont souvent au-dessus des moyens que l'on possède, desorlequ une partie du café ne pouvant être cueillie, pourrit sur place. Une plantation étant à peu près épuisée, on abat cl on incendie une nouvelle portion de forêt vierge pour en faire une autre. Lorsque les forêts au- ront disparu, on sera obligé de changer de système. Par une culture bien entendue on pourrait évidemment augmenter la quan- tité et améliorer la qualité du produil.Tous les planteurs savent, quel que soit la régu- larité avec laquelle un champ de caféiers ait été planté, que l'on remarque toujours des différences dans la vigueur des arbustes et dans la qualité et la quantité de leurs fruits; différences qu'on ne saurait toujours attribuer au sol, mais qu'il faut envisager comme inhérentes à la semence. En faisant donc un choix convenable de semences, on obtiendrait sans douté des variétés per- fection nées, que l'on pourrai t perpétuer par la greffe. On cherche à développer dans chaque fruit la partie comestible ; dans les pom- mes, les poires, c'est le corps charnu ; dans le raisin on s'efforce à diminuer l'épais- seur de la peau, à augmenter et à amélio- rer les sucs, tout en réduisant les pépins au minimum; chez le café, au contraire, c'est aux graines qu'il importe de vouer toute l'attention. Le froment fournit un exemple de l'influence marquée que l'art peut exercer sur la qualité el la quantité de la récolte. Des expériences ont en effet démontré que les engrais riches en azote et en acide phosphorique font augmenter la quantité des grains et leur richesse en gluten dans la même proportion, et on sait que, par l'application de ce principe, les cultivateurs anglais retirent d'une même aire de terrain ensemencée en froment, le double en quantité et le triple en prix de ce qu'on obtient dans beaucoup d'autres pays à blé. La baie du café n'a été jusqu'ici, si nous ne nous trompons , l'objet d'aucune re- cherche. Au goût on y reconnaît un principe astringent, qui est probablement un tannin, et une matière sucrée qui, par la fermen- tation et la distillation, fournit une bonne eau-de-vie. C'est aux dépens de la substance de la baie que se forment les graines; celles-ci ont été étudiées par plusieurs chi- mistes. M. Rochlener n'y admet qu'un seul tannin, l'acide caféique ou chloroginique ; elles contiennent en outre : de la caféine, dont les propriétés stimulantes sont suffi- samment connues; une huile essentielle, volatile à 7*2°, qui communique l'arôme au café vert; du sucre, une matière grasse, des substances albumincuses , un corps ligneux corné, etc., etc. L'action de la torréfaction s'exerce principalement sur la première de ces substances, en la transfor- mant en un autre acide, et en donnant naissance à l'huile empyreumalique , ce I-J Btimulanl si agréable du café torréfié. li.nis celte opération le sucre se transforme en caramel : on ne connail pas les mo- difications que subit la matière grasse; mais mi sail que le café Moka , qui est le l>lus estimé, en contient la plus forte pro- portion. La producti lu sucre a une haute importance, non-seulement comme partie intégrante de l;i graine, mais encore parce que c'est probablement à ses dépens que se forme la matière grasse, et parce que sa production esl intimement liée a celle des tannins, que l'on admet ;ui- jourd'bui comme étant des glucosides ou corps combinés, donf le sucre de raisin est une des parties constituantes. — On sail que chez d'autres piaules, des engrais ri- ches en azote, mais pain ces en sels miné- raux, activent forte nt la production du sucre; il est permis de croire qu'ils agi- raient de même sur le café, et que leur am- moniaque serait également propre à favo- riser la formation des substances azotées, telles que la calcine, le composé des tan- nins et les matières albumineuses. Dans les cendres des grains de café, la potasse occupe le premier rang, puis viennent l'acide phosphorique, la chaux, la magné- sie et la silice. La baie est aussi très-riche en carbonates alcalins; ses cendres sont très-estimées pour les eaux de lessive et I '" 'a saponification j on les préfère sous ce rapport à celles de la paille de haricot. En répandant sur la plantation les frag- ments de coques provenant du vannage, on réparerait, au moins en partie, les pertes minérales du sol, ce qui exercerait peut- être une influence favorable sur la pro- duction du sucre et des corps qui en dé- pendent; car on sait que les carbonates alcalins augmentent la quantité de sucre dons le raisin, tandis que d'autres prin- cipes minéraux, tels que les phosphates, la diminuent. Deux fazendeiros des en- virons de Capivari (province de Hio) engraissent leurs plantations avec les débris de coques et s'en trouvent bien. Ainsi que les recherches l'ont prouvé, les feuilles du Caféier contiennent aussi de 1 1 caféine; séchées nu légèrement torréfiées, elles fournissent une infusion qm possède des propriétés stimulantes, et dont la saveur esl loin d'être désagréable; en teni le relie du thé, elle rappelle davantage celle du café. Dans leurs achats de cale, les négociants MM I.I.I.VM.I - se basent sur l'arôme, la forme des grains, ainsi que sur leur couleur et leur poids. Par la pratique on parvient à juger de l'arôme avec assez d'exactitude; la l'orme des grains est indépendante de leur bonté, c'est une affaire de goût, l'a café aqueux devient léger quand il est sec, tandis que des grains de bonne qualité sont lourds; M ii mi i cl • qu'une main exercée puisse se laisser guider par le poids spécifique. La couleur est duc, d'après Uochleder, à une petite quantité de viridale île chaux; celle du café fraîchement extrait de la haie, est un peu moins intense que lorsque celui-ci a séjourné au contact de l'air (I). Le café lavé est plus pâle que le calé non lavé; néanmoins on donne la préférence au premier, ce qui est probablement dû à ce que le café qui sèche sur la plante, a subi l'influence d'une décomposition et d'une fermentation lente des matières de li luie. La couleur verte des grains s'al- tère par l'humidité, et un calé qui a été mouillé ou qui a séjourné dans des en- droits humides, blanchit c plètement. Un tel café doit nécessairement subir m\ nouveau séchage, de sorte que, en dehors de ce qu'il a pu avoir perdu en principes solubles , il s'appauvrit encore eu sub- stances volatiles, que l'eau entraine avec elle par l'évaporalion; sous ce rapport les négociants de la place se hasent avec raison sur la couleur. A bord des navires, par l'effet de l'air humide, la plus grande partie du café doit blanchir considérable- ment; mais à son arrivée en Europe, la fraude s'en mêle pour lui donner une couleur qu'il n'a pas naturellement. Il est difficile d'établir une moyenne pour la production du calé; elle varie avec la contrée, l'exposition, l'âge, l'année, etc. Un seul arbuste peut exceptionnellement produire jusqu'à deux sacs de calé en haies on une arrohe cl six livres de calé en grains secs unie arrohe brésilienne 14 k "-,68S; elle se divise en ~r2 livres). On ne commettra pas de grave erreur, en admettant que mille arbustes peuvent, an- née moyenne, rendre 'in arrobes de café sec en grains : en bonne année, 80, et dans des cas exceptionnels, 120 arrobes. — De toutes les cultures ici en usage, celle du (I) On s.-iit que l'acide oiridique se produit par l'oxydation de l'acide cafdiquc en présence des alcalis. -. JACINTHE A FL SIMPLES, PRINS Ml'.l R I' VON PKI I SS] N 183 1460-1462. HYACmTMS ORÏENTALIS (VARIETATES). HYACINTHE, JACINTHE D'ORIENT. Asphodeleœ $ Hyacinthe», Ku.ntii., Enum. — Liliaceœ § Scilleœ, Lindl. in Veg. Kingdom, 20o. CHARACT. GENER, et SPECIF. — Vide supra Floue vol. XII (tome 2 de la 2' série) pp. 89 et 90. Le XII vol. de la Flore (Tome 2, I ques notes sur les Jacinthes. Nous en 2 e série, pages 90 à 96), contient quel- 1 avons donné trois planches à cette café est la plus lucrative, et cependant les i propriétaires des exploitations les mieux administrées prétendent, au prix où sont aujourd'hui les esclaves, ne retirer que 9 p. °/o de leurs capitaux, tandis que le (aux d'escompte est au moins de 12 p.°/ ; il est donc clair que l'achat d'une fazenda, avec de l'argent emprunté sur la place, est une mauvaise spéculation. Bien que le café se prête parfaitement à la petite culture , il est rare que le colon puisse en retirer un grand avantage, parce qu'il n'a pas les moyens de se construire les appareils nécessaires à sa préparation, ni de s'ache- ter des hètes de somme pour le trans- port de ses produits; il se trouve ainsi à la merci de ses voisins ou de ses maîtres, qui le lui achètent à vil prix. — Les mauvaises voies de communication nécessitent l'en- tretien d'un grand nombre de mulets, dont chaque année une partie meurent en route, ou se trouvent hors de service, et ces ani- maux consomment une grande quantité de maïs, ce qui est une nouvelle charge pour le planteur. Les propriétaires de grandes ex- ploitations, qui trouvent que Yélève des esclaves est une spéculation aussi lucra- tive que la production du café, et qui ne laissent plus mourir les enfants faute de soins, ni accoucher les négresses dans les champs, ne comptent guère que la moitié de leurs esclaves employée aux tra- vaux agricoles; le reste se compose des personnes occupées au service intérieur de la maison, des nègres qui sont conti- nuellement en route avec les mulets pour le transport du café, des infirmes, des malades et des enfants. Du XUé. Le thé (Thca sinensis) est, comme on lésait, originaire de la Chine et du Japon où, d'après quelques voyageurs, on le rencontre encore à l'état sauvage. Nous n'avons pu nous procurer des renseigne- ments exacts sur l'époque de son introduc- tion au Brésil : elle paraît avoir été faite parle gouvernement entre 1850 et 1857, puisque les premiers essais curent lieu dans les jardins botaniques d'Ouro-Prelo (chef-lieu de la province de Minas), et de Rio-dc-Janciro, lesquels, soit diten passant, ne méritent nullement ce nom(l). Une petite plantation que l'on voit au jardin botanique de Rio, quelques arbustes isolés que l'on rencontre dans des jardins d'ama- teurs et dont le vice-consul français à la Nouvelle Fribourg possède, dit-on, de superbes exemplaires, voilà la somme des plantations de thé, dont la culture est, hormis cela, entièrement nulle dans celte province. Les échantillons que l'on a donc pu envoyer aux expositions universelles, ne (1) Le jardin botanique de Uio-de-Janeiro se trouve dans une magnifique situation, à deux lieues de la ville; on y voit plusieurs allées d'ar- bres, dont entre autres une de toute beauté, formée par le palmier-roi de Cuba (Oreodoxa regia), une petite plantation de thé cultivée par des Chinois, certains arbres des tropiques que l'on retrouve moins souvent dans d'autres jardins, tels que le Muscadier, le Giroflier, le Canellier, le Poivrier, l'arbre à Camphre du Japon, le Palmier Carnauba (Corypha ccrifera), PAlyxia d'Inde (Apocinée), le longana (Nephelium Longana), un Pandanus, etc. — Celui d'Ouro-Preto se compose d'une plantation de thé et d'un jardin fruitier ; les habitants y vont de temps à autre se régaler de fruits. I-; in \i IMIN - ORIENT [ne. — Nous ougmen tons ce nombre de trois outres variétés que nous fesons paraître aujourd'hui. 1. 1 première, Prins \i m m v."N Pri i •- -i \ [Prince Albert de l'russv), ou tout simplement Prince Albert, est très-re- cherchée pour la beauté de son pompon. Cultivée en plein air, elle n'est pas des plus hâtives, et ne se montre guère toui- a-fail épanouie que lorsqu'aux Jacinthes a fleurs simples commencent à succéder les variétés a fleurs doubles. Sa couleur esl peu Foncée d'abord, mais elle :n teint presque i'i la nuance noire, huit jours après que ses corolles se sont loul-à-fait développées. Bien qu'elle ne soit donc pas des plu.- hâtives, cultivée en plein VUS (VARIETAT1 - air, elle esl cependant une de celles qui se forcent le mieux. Parmi les recommandations conte- nues dans les ordres que les amateurs confient aux marchands, il esl rare qu'ils omettent de stipuler : gros ognons, rRÊs gros ognons. — Ki cependant que de Jacinthes qui n'en donnent jamais! que de Jacinthes (et des plus belles) dont les ognons ne dépassent pas la moyenne; que de Jacinthes dont les ognons restent petits) Le Prins vlberi von Pri i ssen est de ce nombre. — Son bulbe est-il jamais beau? n'est-il pas souvent oblong, Miment déchiré — et cependant n'est-ce pas là une des sortes les plus voulues? prouvent qu'une chose, c'esl que la piaule prospère dans cette proviucc, mais non pas qu'elle y soil l'objel d'une culture sé- rieuse. Dans Dolre voyage du Nord au Sud, • 1 .1 ii - l.i province de Minas-Geraes, nous n'avons mi que la plantation du jardin botanique d'Ouro-Preto et celle de la fazenda de Tisorreîra entre Marianne et Camargo, l'une des rares Fermes, si i la seule où l'on s'occupe de celle culture. C'esl donc par une exagération condam- nable, mais générale parmi les Brésiliens, qu'on a signalé, dans quelques écrits, le thé comme un produit important de la province de Minus. Bien qu'il réunisse les convenances de culture et de transport pour un centre éloigné, les essais peu nom- breux tentés jusqu'à ce jour paraissent avoir été abandonnés. L'arbuste a -i à 6 pied- de hauteur, et porte, de- -a sortie du -ni. de nombreuses l>i .un lu - parmi lesquelles on ne peut guère reconnaître de tige principale. Les feuilles -ont alternes, lancéolées, ellip- tique- et légèremenl laciniées. Les fleurs naissent aux aisselles des feuilles et -ont portées par de courts pédoneuh s. Lccalice .i cinq sépules inégaux et persistants; la corolle -e eoiii| ■ .li' -i\ pétales blancs c I i une. ne-. Les elatniiie- -ont nombreux- cl à filets plus courts que la corolle. Le fruit esl capsulairc, tri-cellulaire et s'ouvre lors de -, luritC en trois Valves. — Se- lon l.i grandeur et la couleur des feuilles, on dislingue trois ou quatre variétés qui naisseol toute- de la même semence. Quoiqu'on voie de- Ile, ii- pendant presque toute l'année, on non- a assuré que la principale floraison avait lieu en mai-. A chaque floraison correspond naturelle- ment une époque de maturité des fruits; Lpour cette raison qu'on en voit en tout temps et à divers degrés de développe- ment. C'esl aux moi- d'avril, mai et juin que le plus grand nombre des fruits sont mûrs et que le- cap-ulc- -ouvrent. Ils contiennent île- -eineine- oléagineuses, dont on pourrait extraire l'huile dans une grande exploitation. Elles ont une propen- sion marquée à -e dessécher au point de perdre leur faculté germinal iv e , ce qu'on attribue à I huile qu'elles conliei ut et qui c-i peut-être île nature siccative, ou -e décomposant aisément au contact de l'air. On ne peut les enn-erv er que dan- li terre humilie. Le thé -e propage par provignements, mais de préférence par semis Ceux-ci peu- vent s'effectuer en tout temps; les jeunes plant- -e irau-plantent facilement. I.a dis- tance convenableà laisser cntrelesarbusles, dépend du développement que peut attein- dre la plante dans un terrain donné; en mu) enne ou compte île cinq à six palme-. C'est-à-dire nu mètre à un mètre \ ingl cen- timètre-. On le- plante en lignes i une le café. Après i mi- de mise en terre, les semences commencent à germer, et au lion! d'un au le- |eune- piaule- atteignent déjà la bailleur d'un pied; dans le cou- UYACINTIIUS ORIEN Nous n'entendons pas comprendre les amateurs compétents parmi ceux qui i adressent aux horticulteurs des deman- des aussi inexécutables. Tous ceux qui ont cultivé la Jacinthe, savent que cer- | laines sortes produisent toujours de gros ognons ; que d'autres ne forment que, des bulbes moyens; qu'il en est enfin dont l'ognon est constamment petit, souvent difforme et même fréquemment déchiré. Ce qui n'empêche pas ces der- nières d'amener à perfection leur hampe garnie de fleurons. TALIS (VAHIETATES). IH'o Nous donnons en second lieu la Ja- cinthe que les Hollandais ont baptisée du nom tic Lord Wellington. De même que la Jacinthe Venus, ce Lord Wellington est ce que l'on nomme « cen sleclite bol- maker » , un faiseur de petits ognons ; celte variété se dislingue cependant entre celles qui produisent les plus beaux bouquets, à grandes (leurs doubles. Sa couleur d'un blanc rosé tendre est des plus délicates. Notre troisième Jacinthe est à (leurs simples ; elle s'appelle Œil d'Auricule } (Anriculas oog). Ses pétales d'un beau rant de la seconde année elles commencent à fleurir et à porter des fruits; toutefois, afin que la plante acquière plus de vigueur et que les sucs ne soient pas employés sans avantage au développement des fleurs et des fruits, on arrache celles-ci dès leur apparition. Ce n'est qu'au bout de la troisième année, lorsque la plante a atteint une hauteur de vingt-cinq pouces au moins, qu'elle est en état de fournir des feuilles pour la cueillette. On dé- pouille tous les arbustes de leurs feuil- les, de leurs (leurs et de leurs fruits, en n'épargnant que les jeunes bourgeons; en même temps on les émonde, on nettoie l'écorce et on sarcle le sol. Au bout de ! quinze jours les rameaux repoussent. C'est entre les mois de septembre et d'avril que l'on procède à la récolte des feuilles et à ! la fabrication du thé. Un second sarclage s'effectue en mai. La cueillette des feuilles est faiteà la main par des négresses. Elles commencent par I les plus tendres, et continuent jusqu'à celles I dont la dureté permet encore de les rouler sans les casser. Elles coupent avec l'ongle la feuille à l'endroit où naît le pétiole, laissant celui-ci sur la plante. Les feuilles, rassemblées dans des paniers, sont trans- portées sur de grandes tables, où on en opère le triage. Le local où les manipu- lations ont lieu, doit être aéré et libre de toute émanation ; il est défendu d'y fumer. Les feuilles cueillies étant de grandeur et de consistance différentes , on en fait de suite deux catégories. Les plus petites et les plus tendres sont distraites des autres pour être manipulées séparément; elles doivent servira lapréparation du thé appelé hysson fit}, cl les autres, à celle de ïliysson gros. Tome iv, 2 e Série (18S9). En même temps on enlève les impuretés, et l'on écarte les feuilles 'et les pétioles trop durs, qui nuiraient à la qualité du thé, et se réduiraient quand même en poudre, puisqu'ils ne peinent être roulés. La qua- lité du thé est d'autant meilleure que les feuilles employées sont plus tendres. Les feuilles ainsi cueillies et triées servent indistinctement à la fabrication du thé vert et du thé noir; la différence consiste simplement en ce que pour la préparation de ce dernier, on se sert de la chaleur solaire, et pour le thé vert, de celle du feu. Voici comment on procède pour faire le thé vert : on a une ou plusieurs (I) chau- dières en bronze, de forme un peu évasée vers les bords, et de 2 '/- pieds dans leur plus grand diamètre; elles sont suppor- tées par un fourneau de 2 '/a à 5 pieds de hauteur. Ce fourneau doit être bien re- juintoyé afin que la fumée du combustible ne puisse passer par aucune fissure; l'ou- verture du foyer est en dehors du bâti- ment, et le feu découvert. Quand un nègre assis au coin du fourneau, juge la chaleur convenable, un autre esclave lui apporte une certaine quantité de feuilles qu'il jelle dans la chaudière, en les re- muant avec beaucoup de soin pour faci- liter l'évaporation de l'eau, et empêcher que les unes ne se brûlent, tandis que d'autres, à la surface, ne seraient pas même chaudes. Eu perdant leur excès d'humidité, les feuilles se fanent et se ramollissent au point de se laisser rouler et manipuler à (1) Au jardin botanique d'Ouro-Preto il y en a douze, dont deux ou trois seulement sont em- ployées. 24 180 bleu pensée, sont (oui blancs vers l'on- :;!,■! ; celte couleur blanche du centre rehausse < xtrèmeincni 1;i beauté de celle Jacinthe; elle est très-recherchée et maintient son prix. — Inutile de dire qu'en Jacinthes comme en tout autre genre de plantes, il s'opère parfois des substitutions subtilesj mais ee n'est pas en s'adressanl à des maisons respecta- bles, qu'il y a lieu de s'attendre à pa- reilles tromperies, bien plus fatales ilï.u ivim s iiiiii NTALIS (vawbïatbb) sous le point île vue du tort qu'elles occasionnent aux commerçants , que sous celui du désappointement qu'elles foni éprouver aux acheteurs. Ceux ci subissent les conséquences de leur naïveté, en se pourvoyant chez des in- connus, et en accordant leur confiance au premier colporteur qui déballe ses merveilles dons leur ville ! là franche- ment, ils ne sont pas plus à plaindre que cet amateur russe auquel un Balme iu commerce, bien plus déplorables quelconque avait montré une belle col- volonté-. Ce point étant obtenu, ori les retire de la chaudière pour les remplacer par d'autres, cl on les jette sur une forte natte, tendue sur un cadre en bois de 4 à 8 pieds de longueur sur i>'i pouces de largeur, et divisée dans le sens de sa longueur en 9 ou 12 parties égales, par des baguettes transversales, fixées au cuire lui-même; dans ces baguettes sont entrelacées d'étroi- tes lames de bambou, formant un tissu serré. Trois personnes peuvent, travailler simultanément sur un de ces cadres; cha- eune d'elles prend une grande poignée de feuilles ramollies et sortiesde la chaudière, les frotte et les retourne sur la natte, au point d'en désagréger les tissus; elle en forme des boules dont elle exprime le jus de toutes ses forces. Celui-ci Cltre à travers la natte et coule au-debors, le long d'une table en pente, sur laquelle est placée la natte; il a une couleur vcrdàtre, due sans doute au chlorophylle, et un goût. fortement amer; on n'a jamais songé à l'utiliser. Les feuilles ainsi exprimées sonl réunies dans des paniers où on les laisse refroidir, pour en achever la préparation le lendemain, ou le même jour, si le per- sonnel est suffisant. On les jette de nou- veau dans une chaudière faiblement chauf- fée, OÙ i\\i nègre les mêle et les soulève sans cesse; on les y laisse jusqu'à ce qu'elles se soient ressuyées, niais pas davantage, il on les en retire pour leur donner le temps de se refroidir, après quoi on les lance une dernière fois dans la chaudière danslaquellc doit s'opérer leur torréfaction; un escla\ c 1rs unie continuellement et leur fail subir un niom eineni de rotation contre les parois de la chaudière. <'n remarque que le premier degré de torréfaction est arrivé, quand on seul l'odeur caractéristi- que du thé, qui se répand immédiatement. Cette effluve est mêlée à une odeur herba- cée, semblable à celle que produisent toutes les plantes, lor- qu'elles sont soumises à l'action de la chaleur. 11 est bon dès lors de diminuer peu à peu le feu, jusqu'au moment où on relire les feuilles, ce que l'on fail quand l'odeur du thé prédomine. On les laisse refroidir jusqu'au lende- main, et on les conserve dans des boites de fer blanc, pour en séparer, en temps opportun, les diverses qualités. Par les manipulations décrites jusqu'ici, on n'obtient que deux espèces de tbé : l'une provenant des feuilles grosses (l'bys- son gros) et l'autre des petites et tendres (l'hysson fin). Chacune de ces deux espè- ces se compose de parties fort hétérogènes : on y remarque des feuilles simplement roulées dans le sens de leur longueur, d'autres roulées en lundis de diverses grandeurs, le tout mêle à de la poussière et des fragments de feuilles. Comme nous l'avons déjà observé, ces deux qualités de thé, le fin et le gros, sonl travaillées à part. — La première opération du triage consiste à les jeter sur un tamis de bam- bou, à crible fin, au moyen duquel on les vanne. La poussière et les fragments non enroulés, OU hiisés à cause de leur légè- reté, tombent à terre sur une toile éten- due à cet effet. Ces débris (poussière et fragments] constituent à eux seuls une qualité de thé, appelée ici rlia celte spécialité, on obtiendrai! des résultats aussi satisfaisants MISCELLANÉES. 18'J qu'avec les fleurs doubles et suaves de nos jardins. Le thé est une plante subtropicale, qui parait s'accommoder du climat des campos de Minas; un climat plus froid ne saurait guère lui convenir sans lui faire perdre de ses vertus, comme les essais faits dans le Sud de l'Europe l'ont prouvé. Sous ce rapport, il parait en être du thé comme du tabac; les graines de cette plante, apportées d'Amérique en Allemagne, don- nèrent les premières années d'excel- lentes feuilles, et plus tard, des feuilles d'une qualité bien inférieure, répandant, quand on les fumait, une odeur particu- lière et étrangère au tabac, connue parmi les fumeurs allemands sous le nom de kncUern. Il n'est pas difficile de voir ce que la préparation du thé, telle que nous venons de l'indiquer, présente d'imparfait et de défectueux. Les chaudières à feu nu offrent de graves inconvénients; outre qu'elles se détériorent plus facilement, il est impossible de les murer assez herméti- quement, et de fermer toutes les fissures du fourneau, île manière qu'il ne puisses'en échapper de fumée, comme nous avons pu nous en convaincre à Ouro-Preto. De plus, l'usage du charbon serait préférable au bois. Enfin l'emploi de ces chaudières ne permet pas non plus d'obtenir un degré de chaleur fixe et constant. Si l'on songe que le thé contient une huile et un alcaloïde volatils, on comprendra que le degré de chaleur pour la torréfaction est de la plus haute importance; or, on sait que les sen- sations de chaleur et de froid que nous éprouvons, sont toujours relatives, jamais absolues; il est donc impossible qu'un nègre puisse avec la main , déterminer le degré de chaleur voulu. L'emploi de chau- dières doubles et chauffées à la vapeur, serait sans contredit une amélioration no- table ; on aurait la faculté d'obtenir une température fixe et constante, qu'on pour rait augmenter ou diminuer à volonté. — Dans tous les pays, mais principalement avec un axe rolatoire vertical au milieu, portant deux grilles de fer, fixées à l'axe sous des angles inégaux et ayant pour but de projeter les feuilles du centre à la péri- phérie et vice-versa, remplacerait peut-être avantageusement l'ouvrage de plusieurs nègres, occupés au ramollissement et à la torréfaction des feuilles dans les petites chaudières en usage. Des vases a peu près clos diminueraient la perte de l'huile es- sentielle dans la torréfaction. Le problème d'enrouler et d'exprimer les feuilles par une machine ne serait pas plus difficile à résoudre, que ne l'a été celui de trouver une machine à pétrir le pain ; enfin des vans et des cribles mécaniques seraient de la plus simple application. Comme nous l'avons fait observer, le jus qui est exprimé des feuilles lors de l'enroulement, n'a jusqu'ici nullement été utilisé; il a une saveur fortement amère et doit contenir les principes stimulants du thé. Comme on le l'ait écouler au dehors, on n'a pu nous dire quelque chose de positif sur la quantité qu'on pourrait re- cueillir; elle parait être assez abondante. Puisque dans un but économique les An- glais ont inventé les vraies tablettes de bouillon, et que d'autre part, pour mieux tirer parti du cacao on le convertit en cho- colat, il faut croire que ce produit qui a passé inaperçu jusqu'ici, ne sera pas, par la suite, perdu pour la consommation. Une recherche chimique sur sa nature serait, en attendant, du plus haut intérêt. Nous n'avons pu obtenir des renseigne- ments exacts sur la production du thé; on nous a simplement assuré de diverses parts que c'était une culture peu ou pas lucra- tive('). (t) Nos colons deGualemala se sont établis dans les marécages du bord de la mer. Au bout de quelques mois de séjour dans ces pestilentiels ma- rais, la mort en a enlevé un bon nombre, sans qu'il soit venu à l'idée de la direction de chercher à caser dans la montagne voisine de S lc Marie ceux, qui vivaient encore! Pauvres colons partis de Belgique, munis de graines de céréales, de dans ceux du Nouveau Monde, où la main I plantes oléifères et autres industrielles, que vous d'œuvre, tant esclave que libre, est chère, I ^Uivira si bien ici! Ou voulait ridiculement vous taire cultiver tous ces végétaux en dehors de 1 aire géographique où leur venue est possible ! — Le thé, lui, a eu tout autant de chance près de Rio de Janeiro, à Lagoa de Freitas, où Vlllus dirigeait les st advenu à dans le Guatemala, Brandào, au lieu de l'aire plan- ter ce thé sur les versants Sud du Corcovadu, de où la population est rare, l'emploi des machines détermine une économie de temps et de travail et diminue les frais de fabrication, tout en livrant un produit plus uniforme et meilleur. Une chaudière cylindrique, basse, mais de grand calibre, Ire Brandào dirigeait les colons chinois ! A l'instar de ce qui est advenu à nos malheureux belges l'.HI mi-i l LLANËES Bien que non- n'ayons pas ea l'occasion d'observer la culture et la préparation du thé d'aussi près que (.elles du cafo('), nous la Gavia, etc., leur a. donné, pour lieu de crois- sance, les bas tonds marécageux qui séparent la Praia de Gurmarim du Jardin botanique de La- goa de Freilas ' Nous ne savons ce qu'est devenu celle triste plantation, éteinte depuis longtemps doute, car nous parlons de 18oo. Déjà, cette époque, le sommet des arbustes étail complète- ment dépouillé de son feuillage. t>s pauvres tliés avaient là un sous-sol saumâti e ! — M. le Baron Davalmer, île S' Quentin, nmis acheta un jour un magnifique Camellia couvert d'un millier de boutons, ffous passâmes, quelque temps après, par la Picardie, et là, nous 1 imes ce malheureux Camellia dépouillé de tous ces bou- tons; la terre en était jonchée ' M. le Baron n'avait pas de jardinier, mais aj anl cessé de tenir équipage, et ne voulant pas se séparer de son cocher, c'est à ce dernier qu'incomba le soin de mener à bien la plante en question. Une remise, veuve de ses voitures, lui servait d'orangerie; un poêle tout rouge, compag 1 fidèle du Camel- lia, avait charge d'élever prodigieusement la tem- pérature du local, et y dépouillait ei Sme temps l'air de son dernier atome d'humidité.... » le S' Quentin,* nous lit M. le Baron, » ne convient pas sua Camellias, » vous eussiez dû m'en prévenir! » — Vota m'avez vendu un l'ifuintuniii , nous dit SI. le !i. de S. — mois tant nu dire qv lit originaire... de... la Californie!! — Du Nord, du Nord, du Nord, M. le Bamu! — « Cle bêtise qu' nous dit là M II s'écrie Victor Paquet : « nous fairt qu'un arbre de la Terri de Feu, l'une i>ls minium- 11- plus i nu des nu globe, pourra se faire à uoti 1 climat ! • — Victor Paquet plaçait sans doute l'équateur au 1 61e Sud ('). — Hélas, tous les mécomptes en fait de culture ne dérivent-ils pas du cerveau creux de ceux qui, -.m- notion aucune, s'érigent eu maîtres ? — J'avais récolté <\r Belles Orchidées le long de cette mule divine qui mène à la romantique Gavia.... Brondâo, Villuslie directeur Brandâo in envoya récoller aussi par son Domingo. La plupart d'entr'elles étaient en fleurs. — Ceux qui connaissent la localité, savent quelesol du Jardin botanique se compose d'une sorte de glaise rouge, très-compacte Brandâo fil pétrir de cette terre, en forma des cônes effilés, d'un mètre environ de hauteur, et mêla à cette pâte les pseudo-bulbes de ces Orchidées ; le s let seul de celles-ci dépas- sait tout le poui tour de la paie. Ces jolies pi tite pyramides, exposées de toutes paris aux bienfai- sants rayons du soleil brésilien, allaient, nous disait-il, | luire un très-bel eOel pour la pro- chaine visite de l'Empi nui Dom Pedro!! — Mal- heureux thé! !.. VH. I I Nous .i\, .11- \ u toi réficr la touille du tlié. non pas dans des chaudières, mais sur des pla- teaux a léger rebord.- < >n ne brassait pas ces touilles, mais on les faisait rouler sur le plateau, 1 " imprimant à ci lui-ci un mouvement de \a et- loani ladéeou beau pays ilemcnt incon -11 avons cru devoir entrer dans quelques détails, parce que nous en avons lu des des- criptions lout-à-fait erronées dans des traités très en vogue. A lu fabrication du thé de Chine se rat- tache celle du ihv de Congonha dont on fait usage dans quelques endroits. La piaule appelée Congonha est une espèce de houx analogue, sinon identique, à 1 Ha paraguajensis, et qui croit naturellement dans la province de Minas. On en arrache les feuilles qui, connue on lésait, contien- nent delà théine, cl on les sèche simple- ment dans un Four d'argile ordinaire, sans les rouler ni les briser. Leur infusion n'est pas désagréable a boire; mais elle ne sau- rait faire de concurrence au Ihé de Chine. — Dans les pays diamantifères, une Yei- benacée, connue sous le nom de Capitao parce qu'elle a quelque analogie avec une taïoba (rhizome d'une espèce de Caladium). On rencontre fréquemment des cannes, donl la tige est percée de canaux latéraux lu siiiu à '" proi haint livraison.) (I) I.e Mtimtn île- < .ilnii- français (Jalrop/m Wanihot). BRACHYCHITON BIDWILLI Hook U>ô 1 465. BRACnYCHITON BIDWILLII, hook. Stereuliaceœ. T.IIAR. GENER. - Calyx S-fidus. Antherœ cou- gestac. Styli cohaerentes. Sligmala distincta v. ir unicum peltatum coalita. Folliculi cnrinceo-lignoi polyspermi. Semina albuminosa , pube slellari dense fulvo-tomcntosis, floriluis polygamo-mn- noîcis in axillis dense glomeratis, calyee campa- nulato-infundibulifomi, limbi lobis ovalis acu- minatis striatis intus prope basin squamis; masc. tecta, inuluo et fundo folliculi cohèrentia. Em- colurana elongata fusiformi; hermaphr. cohimna bryonit ràdicula hilo proxima — Arbores (flouas brevi, antheris ad basin ovariorum, ovariis dense Bollandiœ) ; foliis lobatis indivisisve. /Ir. tomenlosis, stylis apice cohaerentibus, stigmatibus CHAR. SPECIF. — B. ubique stellatim tomen- patenli recurvis. Hook. in /lui. mag. sul> -il3.">, tosum; foliis corda to-lrilobis supra parce subtus Icon - hic. iterala. Le Brachychilon Bidwillii a la même i originaire de Widebay, dans le N.-O. de mtrie que le Aympliœa gigantea; il esl ' l'Australie intertropicale, c'est assez dire t 1341. {Suite) DES PRINCIPAUX PRODUITS DES PROVINCES BRÉSILIENNES DE RiO-OE-J AN IER0 ET DE MINAS-GERAES, PAR LE D r J.-CH. HEUSSER S G. CLARAZ. et longitudinaux, de forme cylindrique I larves habitent l'aisselle des feuilles, et y et de couleur rougeatre; nous en avons déposent une matière gluante comme celle examiné un assez grand nombre, sans i que l'on rencontre quelquefois clicz nous, jamais avoir pu observer l'animal perfo- sur certaines feuilles dans les prairies. Les rant. D'après les descriptions qu'on nous ! Brésiliens prétendent que celte matière en a faites, res trous seraient dus à une ! colle les feuilles et arrête ainsi la crois- larve, qui probablement n'y séjourne qu'à ; sanec et le développement de la plante; une certaine époque. On nous a dit qu'une | cette explication est erronée, car les feuilles ne sont nullement collées; mais il est plus probable que c'est en en bou- chant les pores, que cette substance met obstacle au développement du végétal. Parmi ces larves nous avons trouvé un jour deux insectes appartenant au groupe des sauteurs; ce nous parut être un fait isolé. Divers mammifères causent parfois des dégâts aux plantations de cannes. Certains carnivores en sont très-friands; parmi la larve les a quittées; elles ne sont jamais , ceux-ci on peut compter les chiens de bois larve tout-à-fait analogue perfore quel quelois le chaume des épis de maïs qui, comme on le sait, contient aussi du sucre. Ces canaux n'arrêtent pas la croissance de la canne; mais celle-ci devient moins riche en sucre, et cela doit être, puisque par le contact de l'air elle se décompose et pourrit, peu à peu. En ouvrant des cannes perfo- rées, nous avons observé dans quelques canaux de petites fourmis, qui ne s'y introduisent probablement qu'après que en grand nombre et ne contribuent que fort peu à augmenter les dégâts. Ces larves sont connues sous le nom de hrocos da canna, et on appelle Canna brocada une canne perforée. Une autre larve, appelée baratta da canna, est beaucoup plus préjudiciable à la canne que la précédente. SI. Jean de Roure, naturaliste français, habitant la vallée du Macahé, auquel nous en avons montré des échantillons, les envisage comme des larves d'hémiptères, appartenant à la famille ou cachorros do mato (Canis cincreus ar- gcnleus Pr. Rax), les chats sauvages ou gallos do mato (Fclis tigrina), les coatis (Nasua solitaria Veuv. et Sp.), les hyraras ou tairas. Dans la province de Minas on cite aussi le renard du Brésil (Canis Azaroc) et le papa-mel (Gulo), et même le labo ou loup (Canis campestris). Deux espèces de sarigues, connues ici sous le nom de gambas (Oidelphys cancrivora et D. fas- ciata), les mulets, les chevaux, et quel- quefois les chiens domestiques pénètrent des Céocorises ou punaises terrestres. Ces j dans les plantations et les dévastent Tome iv, 2 e Série (1839). 2:j m; i:i; V HVCIHTON lîlDW ll.l.ll. nue l 'lie singulière planle sera de serre leur base; elles sont cordées, fortement chaude, la où on voudra l'héberger. Sir trilobées, parfois entières, d'autres fois William Hooker (I. c.) nous apprend peu sensiblement quinquelobées, épais- qu'elle a levé de graines envoyées au ses, ça et là cotonneuses, douces au jardin royal de Kew par feu .M. liidwill. loucher à la face supérieure, très-colon- De la base au BrachychitonBidwilliij neuscs et de couleur fauve en dessous. laquelle consiste en une grosse racine Fleurs polygames-monoïques, presque charnue ( voir à droite de noire planche), sessiles, naissant à l'axe des feuilles ; elles s'élève une lige arborescente peu raini- sont d'un rouge clair, longuesdeplusd'un liée, à branches cylindriques, couvertes, pouce, semblables pour la forme à celles ainsi que toutes les autres parties de la des Carnpanulaperegrina,priniulœfolia, planle, d'un duvet étoile. Ses feuilles sibirica et autres; limbe divisé en cinq sont alternes, à longs pétioles renflés à , lobes, étalés, ovales-acuminés. L. VU. \miii-i- : Fig. I. Fleur miilc. — '2. Hermaphrodite — â. Ditn. son sommet, les cinq ovaires entourés i/< leurs étamincs. — i. Anthères. Figurées grossies. Quand elles sont situées près d'une forêt vierge, on prétend que des troupes de singes, ainsi que quelques autres animaux sauvages, y commettent aussi des (légats. Si la culture de la canne est arriérée au Brésil, la fabrication du sucre n'est guère |ilus avancée. Lorsque les cannes sont mûres, on les coupe à peu près à Heur de terre et, après en avoir enlevé la ilèehe et les feuilles, on écrase les liges entre trois, rarement entre cinq gros cylindres, mus par un manège ou mieux par l'eau. Les cylindres sont verticaux ou quelquefois horizontaux; ces derniers sont préférables parce qu'une seule personne sufiit pour y faire passer la canne, cl un entant armé d'un long bâton peut aider la bagasse h sortir, landis que, dans le système vertical, deux grandes personnes sont nécessaires. Les i\ lindres en fer sont bien plus avanta- geux que ceux en bois, mais peu en usage à cause de leur prix élevé. Tandis qu'ailleurs 1rs cylindres l'ont "i '/s révolutions par mi- nute, ou plus, ici ils sont mus avec une extrême lenteur, surtout lorsqu'on aitèlc des bœufs au manège; nous avons même vu dans plusieurs petites propriétés les ani- maux remplacés par des esclaves. — Le Bré- silien ne calcule jamais. Il est très-difficile d'obtenir de lui des renseignements exacts sur une chose. Par un caractère «le servi- lisme emprunté aux esclaves parmi lesquels il CSl élevé, il exagère tout, on bien il cherche dans ses réponses à flatter l'inté- rêtdc l'interlocuteur; ce n'est donc qu'avec beaucoup de réserve que l'on peut citer 1rs renseignements obtenus; presque tou- jours ils sont un peu au-dessus de la vé- rité. Tandis que dans la Louisiane les bons cylindres extraient jusqu'à 7'i "/„ du poids de la canne, quand celle-ci contient 88 à 90 "/„ de jus, on prétend ici «pic, dans les meilleures engenflOS (usines à sucre), on arrive rarement à on maximum de 40 à '.A\ "/„. I, 'apathie, l'insouciance, l'horreur des innovations, l'attachement à la vieille routine sont sans doute des obstacles aux améliorations; mais ce ne sont pas là les seuls, il faut aussi tenir compte des dilb- cullés du transport, du taux élevé de l'ar- gent, de la position des propriétaires, qui sont pour la plupart endettés, et qui ne peinent faire l'acquisition de machines d'un grand prix. Les cylindres sont en gé- néral de si mauvaise construction , qu'on ne pourrait exercer une plus forte pres- sion, sans courir risque de les casser. La bagasse ne s'emploie que dans peu d'en- droits comme combustible, et encore plus rarement comme engrais. Ordinairement on l'entasse près de l'habitation, les mu- lets s'en régalent, et le reste fermente et pourrit. Elle est jetée quelquefois sur les chemins humides, mais on conçoit qu'un pareil inac-adaui ne les améliore nulle- ment. — Le jus exprimé ou oesou est conduit par une coulisse dans un réser- voir appelé ici paiol. Au bout de la cou- lisse se trouve quelquefois un panier de bambou, servant de liltrc pour retenir les parties ligneuses entraînées. Dans le paiol on laisse se déposer les matières terreuses; celte habitude est mauvaise, car il se forme pendant ce temps du sucre incristallisable. phalocallis plumbea Flore striato , (/endbruo Châssis i I!)3 I £66. PIIALOCALLIS PLlfMBEA, w. herb., FLORE STRIATO. Iridaceœ. CUARACT. GENER, et SPECIF. Vide supra vol. IV (1848), pag. 59i>. Phulocallis plumbea, W. IIiîrb. , Bol. Mag., 3710. — Cit. Lem. in Flore, I. c. CVPIILLI PLUHBBA, LlNDL., fini, linj., MisC 130, 1838. Tii-Hitur ioi m .vi jg Otto, in horto beroli- niano. Le type de celle Iriclée, d'origine mexi- caine, n été figuré clans le IV e vol. de la Flore. La présente variété a élé produite de semis dans notre Etablissement. Le bulbe en est fusiforme, à tunique très-épaisse. A la base de la couronne naissent des racines souvent très-ebar- nues, cl qu'il importe de ne pas briser. C'est par ce motif qu'il faut veiller à ce que ce bulbe ne soit guère laissé bors de terre: il ne faut pas l'assimiler à ceux qui peuvent impunément passer une saison à l'étal sec. La piaule fleurit en août-septembre, quand on la cultive en coffre sous châssis froid. A l'arrivée des nuits froides, qui viennent arrêter sa végétation et qui empêchent ses capsules de mûrir, on doit couper ses liges à un pied au- dessus du sol, enlever les bulbes à l'aide d'une bêche pour ne pas briser ses racines charnues, et conserver l'en- semble réuni dans de la terre sèche ; les plantes seront mises verticalement, près à près dans un pot ou une petite caisse, placées sur quelque tablette près des jours, de préférence au levant. Les capsules qu'on a coupées, sont C'est pourquoi dans certains lieux, le jus coule directement des cylindres dans la chaudière, sans passer par le paiol. Dans la première chaudière, qui est quelque- fois l'unique, s'opère la défécation. On ajoute à cet effet un peu de lait de chaux ou de la cendre, mais sans propor- tions déterminées ; le plus souvent on néglige celte addition. L'emploi des cen- dres, surtout quand elles sont riches en potasse, est toujours préjudiciable à la fabrication; car les sels solubles restent dans le sucre, attirent de l'humidité et augmentent la quantité de sucre incristalli- sablc. Dans une exploitation bien orga- nisée, on a quatre ou cinq chaudières en cuivre, rarement en fer, placées les unes à la suite des autres, de manière à ce que la suivante soit, toujours un peu plus élevée que la précédente; par ce moyen, ce que l'cbullition fait jaillir ou débarder des supé- rieures, coule dans les inférieures. L'écume de la première chaudière est composée de très-grosses bulles; à mesure que le vesou entre, cette écume s'échappe par une ri- gole qui la conduit dans une auge, où on la laisse fermenter pour la distiller. On transvase à l'aide de poches le contenu de i la première chaudière dans la seconde , : puis dans la troisième, dans la quatrième, et enfin dans la cinquième. L'écume de ces dernières chaudières est composée de bulles plus fines et coule dans les i n IV;- : rieures. Afin d'empêcher la formation de ] trop grosses bulles pendant l'ébullilion, on ajoute quelquefois un peu d'huile, de suif ou de graisse quelconque qui forme une couche surnageant à la surface du liquide. Cette pratique est une vraie mal- propreté, qui communique, toujours au sucre une odeur et une saveur désagréa- bles. Dans la majeure partie des exploita- tions, on n'a qu'une ou deux chaudières. On se passe généralement de l'aréomètre; on évapore jusqu'à une consistance siru- peuse telle que la solidification s'opère facilement. Quand on veut faire des rapa- duras, on évapore à un plus haut degré que pour faire du sucre en poudre. Les rapaduras s'obtiennent en versant le sirop concentré dans des formes parallélipipédi- ques en bois, dans lesquelles on le laisse PHALOCALLIS PLUMBEA, W. Hebd.', FLORE STRIATO. 196 mises dons un cornet de papier, ouvert à son sommet, suspendu au l'aile d'une serre ou mieux dans un appartement sec à l'abri de la gelée. — On ne décap- sule pas ; la déhiscence doit se produire spontanément, c'est-à-dire que les grai- nes parvenues à parfaite maturité doivent tomber d'elles-mêmes de la capsule dans le sachet, où elles séjourneront jusqu'en lévrier, époque du semis. — Ne pas semer plus lard: il importe que le plant ait acquis assez de développement, assez de consistance pour que les jeunes bulbilles puissent subir l'hivernement sans s'éteindre, ce qui surviendrait, si les tuniques naissantes étaient encore trop herbacées à celle époque. Dans la culture en pot, qui est pré- férable pour l'amateur, on munit les vases d'un bon drainage; on plante en septembre-octobre, dans n'importe quelle terre, pourvu qu'elle ne soit pas trop compacte, cinq ou six bulbes de cette ligridic; on place ces pots (de 4 pouces de diamètre) dans une serre modérément chaude. Vers le mois de janvier-lévrier, les bulbes se réveillent; on leur donne un léger bassinage, et l'on augmente progressivement l'eau de l'arrosemcnt, au fur et à mesure que la végétation avance. En juillet les (leurs paraîtront; elles sont éphémères, ne durent qu'un matin, mais elles se suc- cèdent en assez grand nombre. A ce moment^ pour cacher la partie basse et dénudée de la plante , on place le pot sur la terre de quelqu'ar- buste de serre, de façon à ne laisser dépasser audessus du feuillage de celui- ci que la partie florale de la tigridie. L. V II. se solidifier. Ces tablettes se composent de sucre crislallisable et incristallisable avec toutes ses impuretés ; elles sont plus ou moins bonnes suivant le soin qu'on a apporte à leur préparation, mais possèdent en général une couleur brunâtre, un goût désagréable, et sont très-déliquescentes. On s'en sert presque partout pour la con- sommation intérieure; dans la province de Minas on rencontre même rarement du sucre blanc. — Quand on veut obtenir du sucre en poudre, on cuit le sirop dans la dernière chaudière, en le remuant con- tinuellement ; de là on le transporte dans les bacs ou cristallisoirs, ou bien on le laisse préalablement refroidir jusqu'à un certain point, dans une auge, en le remuant, pour l'envoyer ensuite dans les cristalli- soirs. Les cuviers ou cristallisoirs sont ordinairement en bois, rarement en terre cuite; nous avons même vu abandonner ces derniers pour reprendre les premiers. Ceux de bois sont de deux espèces : ou bien ils onl la forme de grands prismes triangulaires, reposant sur une de leurs arêtes, laquelle est percée de trous, ou bien ce sont des pyramides carrées repo- sant sur leurs sommets tronqués et aussi inunis de trous. Les trous sont bouchés par îles chevilles, et on remplit les cuviers ayee le sirop. Par-ci par-là on remarque des cristallisoirs tout-à-fait primitifs : ce sont des paniers coniques en fort bambou, dont les parois intérieures sont garnies de feuilles de bananier. — A la surface des bacs il ! se forme bientôt une croule cristalline, 1 que l'on brise quelquefois pour la répartir également dans la niasse; lorsque celle-ci est refroidie, on débouche les trous pour donner issue au sirop, qui se rend dans une auge commune pour être employée à la distillation. Le sucre qui se condense, a une couleur d'autant plus claire, qu'on a apporté plus de soins à sa préparation. Pour l'obtenir [dus pur, on se sert du terrage : on verse sur le sucre des cristal- ! lisoirs une couche de terre argileuse, dé- layée en bouillie épaisse. L'eau qui se trouve dans la terre glaise, s'en échappe par une infiltration lente et, se répandant également dans toute la masse du sucre, elle entraîne avec elle le sirop visqueux qui s'y trouve et qui est plus prompt à se dissoudre que les cristaux. Au bout d'une douzaine de jours, quand la cou- che de glaise est entièrement sèche, on l'enlève , ainsi (pic le sucre qui se trouve au-dessous, jusqu'à la moitié de la forme environ; on verse sur l'autre moitié une nouvelle couche d'argile pâ- teuse, et on l'y laisse de nouveau une douzaine de jours, après quoi on l'enlève. MISCELLANEES. 1117 Le sucre qu'on relire ainsi des euvicrs, n'a pas une couleur égale : les couches sont d'autant plus blanches qu'elles ont clé plus rapprochées de la terre glaise; on peut en faire différentes qualités suivant les conve- nances. L'argile peut servir plusieurs fois à la même opération, mais il faut après cha- cune d'elleslalavcret la pétrir de nouveau. Le sucre sortant du terrage, est toujours un peu humide. On le sèche au soleil; dans quelques fazendas on fait usage d'énor- mes tiroirs, que l'on ouvre quand le so- leil est chaud, pour les refermer ensuite. Le sucre en poudre obtenu dans les euvicrs par ou sans l'application du terrage csl, selon qu'il a élé soigné, plus ou moins blanc, plus ou moins bon, plus ou moins souillé de subslanccs étrangères lui donnant un goût plus ou moins désagréable. On appelle moscovado un sucre impur dont on n'a séparé qu'une partie du sirop ou mélasse; le rnuscavinho est déjà plus clair, mais toujours jaunâtre. On donne au sucre blanc qui a élé terré le nom de refinado. Le raffinage du sucre brut s'opère d'une manière assez simple. On dissout le sucre avec assez d'eau pour que le sirop marque environ 50° Beaumé. On ajoute du noir fin et du blanc d'œuf, on filtre et on éva- pore dans de petites chaudières. A chaque chaudière un nègre est occupé à remuer, afin d'obtenir de petits cristaux qui consti- tuent le sucre en poudre dont on fait usage dans les villes. Le chauffage à feu nu est défectueux, l'emploi d'un nègre par chau- dière est coûteux, et l'opération marche len- tement, parce que les chaudières sont peti- tes. M. Sauerbronn, habitant Kio-dc-Janciro depuis nombre d'années, a obtenu un bre- vet pour un mode de raffinage, qui, dans un pays où l'on ne consomme pas de sucre en pains, a sur le procédé déjà énoncé plu- sieurs avantages. Il achète les qualités in- férieures rie sucre brut, connues ici sous le nom de sucre de Pernambuco et en dissout 100 arrobes (1 arroba = d4 ki, -,572) dans 1 3 /:> pipa d'eau (1 pipa = 180 medidas, 1 medida = 2 lu -,778). Le sirop ainsi obtenu marque à peu près 50" Beaumé. La dissolution s'opère dans une chaudière cylindrique en cuivre, dans laquelle se trouve un serpentin servant à chauffer le liquide par la vapeur. On entretient une faible ébullition pendant deux ou trois heures (pour 100 arrobes de sucre), après quoi on y ajoute du sang de bœuf ou du blanc d'oeuf, lorsque les œufs sont à bon compte. Le sang de bœuf doit être Irais et employé le même jour, autre- ment il a le temps de se décomposer et communique au sucre une odeur désagréa- ble. Quand le sucre est très-jaune, l'addi- tion de ii °/„ de charbon animal est indis- pensable. La clarification étant effectuée, on ouvre le robinet de la chaudière, et on l'ait passer le sirop sur des filtres en laine. Après avoir subi celte première lillraliou, il |iassc dans de hauts cylindres remplis de charbon d'os en gros fragments; de là le sirop se rend dans une chaudière cylin- drique, en fer, de 8 à 10 pieds de dia- mètre et de 12 pouces de hauteur; elle repose sur une élévation en briques, haute de 2 'l'î pieds. Elle est à doubles parois, et entre celles-ci circule la vapeur pour le chauffage. Au milieu se trouve un axe vertical auquel est adapté un râteau hori- zontal de fer, en forme de croix; lors- qu'il se meut, le sirop et plus tard le sucre, sont continuellement remués et jetés de la périphérie au centre et vicc- versa. L'appareil se meut à la vapeur. Alin d'empêcher des agglomérations, aussi- tôt que la cristallisation commence, on attache au rem noir trois cùnes tronqués massifs, en fer, mobiles sur un axe; ils ont pour but d'aplanir les inégalités prove- nant du remuage. La machine tourne et la chaudière est chauffée jusqu'à ce que le tout soit réduit en poudre. L'opération terminée, on place le sucre sur un tamis, marchant à la vapeur, et qui ne laisse passer que les cristaux fins; les grains et les agglomérations restent au-dessus et sont ajoutés au raffinage suivant. L'appli- cation de la vapeur et le remplacement des nègres par la machine à remuer sont les principaux avantages de celte méthode. — Le sucre raffiné par les procédés indiqués, contient toujours de la mélasse et ne peut être comparé aux produits européens; toutefois, on y est tellement habitué dans le pays, qu'une fabrique qui existe à Praia grande, dans la baie de Rio-de-Janeiro, et qui faisait du sucre en pains, s'est trouvée dans la nécessité de concasser les pains et de les réduire en poudre pour en trouver le débit. Depuis l'époque (17%) où Achard faisait à Cuworn ses premiers essais sur l'extrac- tion du sucre de betterave, les procédés se sont tellement perfectionnés, grâce aux tus MISCELLANËES. progrès de la science, que l'on peut affir- mer que, dans toute la chimie industrielle, il n'existe pas d'opération qui soit exécutée avec plus de précision. En apportant le même zèle et la même intelligence à la fabrication du sucre de canne, il est évi- dent qu'on arriverait à faire au sucre de betterave une concurrence dangereuse. .Malgré l'importance qu'on attache à cette industrie en Europe, malgré les journaux spéciaux et périodiques qui y traitent la question du sucre, les perfectionnements seront lents à s'introduire au Brésil. S'il faut en croire Icsdocumenls, 100 li- vres de Cannes, à Cuba et aux Antilles, réa- lisent en Europe 7 '/î-8 de sucre, tandis «pie les meilleures exploitations ici n'en obtiennent que 5, et pourtant la canne possède ici un jus très-riche, marquant de 10" à U° Beaumé (d'après M. le I) r Teu- scher), (conditions ordinaires, car après la pluie elle est moins riche). La canne de la Louisiane doit encore èlrc bien plus pauvre en sucre, son jus ne marque que T'-'J" Beaumé, ce qui n'empêche pas que là on en extrait une bien plus grande quantité de sucre qu'ici. On cherche à fabriquer beaucoup et au plus vite, sans s'inquiéter de la qualité et encore moins de la conservation du sucre, on ne tient nul compte de ce qui peut se perdre par le voyage. Nous avons dit que la culture du calé rendait au maximum 9 "/ des capitaux en- gagés; celle de la canne est beaucoup moins lucrative, et les colons peuvent s'y adonner encore moins qu'à celle du calé, à cause du prix élevé des appareils qu'elle exige. • In a proposé de diviser le travail, c'est-à- dire, de. séparer la culture de la fabrication, comme on le fait pour la betterave, et comme cela se pratique dans l'Inde pour la canne. Les cultivateurs auraient à dessé- cher la canne ou à concentrer son jus à consistance sirupeuse, et vendraient ces produits aux établissements de fabrication; mais le manque de voies de communica- tion rendrait le transport beaucoup trop cher. La distillation est une opération insépa- rable de la fabrication du sucre; c'est le -cul moyen de tirer parti des mélasses, que l'on ne recuit nulle pari, bien qu'elles cn- traîncnl avec elles une certaine quantité de sucre crislallisablc. On distille aussi l'écume des chaudières elle jus de canne pur, après qu'ils ont fermenté. On se sert partout d'alambics ordinaires à chapiteau. L'cau-de-vie de canne porte généralement le nom d'aguardenle de canna ou sim- plement Caxaça. Elle est plus ou moins bonne et plus ou moins pure, selon les soins apportés et le matériel employé. La plus mauvaise s'obtient de l'écume; elle a un goût et une odeur très- désagréa- bles. Les mélasses et le jus de canne don- nent, quand on y apporte la propreté et le soin nécessaires, une eau-dc-vie lout-à-l'ait incolore et possédant l'odeur pure de l'es- prit de vin. Ici aussi on agit roulinière- menl sans employer l'aréomètre; bien qu'il soit reconnu que dans un jus de canne qui pèse au-delà de 7" Heaume, une partie du sucre ne se décompose pas tou- jours, on ne songe nullement à le diluer. Quant aux mélasses, on a l'habitude d'y ajou- ter le double de leur volume d'eau poul- ies laisser fermenter. Plusieurs personnes prétendent que par l'addition d'un peu d'eau chaude au vesou, on active la l'er- mcnlation alcoolique, et qu'on prévient la détermination de la fermentation \ is- queusc; toutefois, nous croyons que les conditions dans lesquelles se manifeste celte dernière fermentation, sont encore trop peu connues pour qu'on puisse se pro- noncer sur l'efficacité de ce moyen Si la canne devait contenir un ferment vis- queux comme l'eau delagrainedes céréales, on ne voit pas pourquoi, dans le plus grand nombre de cas, c'est la fermentation alcoo- lique qui se détermine. Nous avons exprimé le jus de différentes substances, chez M. le D'Tcuschcr, pour en examiner les ferments au microscope; or, toutes choses égales, le vesou du Saccharum violaceum et l'eau de mandioca se transformèrent, au bout d'un jour, en liquides visqueux. Le lendemain nous exprimâmes une nouvelle quantité d'eau de mandioca et dejus de canne créole, et, la température pendant ces jours étant restée à peu près la même, nous vîmes la fermentation alcoolique se déterminer. Le plus sur moyen d'empèeher la fermenta- tion visqueuse, serait sans contredit l'addi- tion d'un peu de tannin pour précipiter le ferment, puisque c'est à une précipitation semblable que les vins rouges doivent de ne jamais tourner à la graisse. Vingt barils de liquide fermenté donnent trois barils d'eau-de-vie, dont les premières portions sontnaturellcmcnt les plus fortes, COB/tA SCANDENS ' Variété jardimque fol . ullu) imn-o . <> Seœe teiu 1 iu7. 193 C0B1A SCANDENS, FOUIS ALBO IARGIMTIS. Polcmoniaccœ Lindl., veg. Kingdom Oôîi. — Bentu. in DC. Prod. IX, p. 322. CHAR. GENER. — Caly.v late campanulatus, foliaceus, 5-fidus, sepalorum marginibus extror- sum induplicatim connatis S-alatus. Cor. campa- nulata, tubo brevissimo, fauce ampla elongata, limbi patentis laciniis Iatis. Slamina declinata, exserta, filamentis basi villoso-appendiculalis. Disons maximus carnosus 3-1'obiis. Ovarii loculi multiovulati. Capsula coriacea trivalvis. Scmina biseriatim adscendentia, imbricata, compressa, in alam expansa-, — Frutices mexicain, scanden- Ics, clati, clabri, arlaucescentes. Folia alterna, pinDatisecta, apice in cirrhiim aesmentia, seg- mentis distantibus 2-3-jugis peliolulatis Iatis, jugi inliini difformibus stipulas nienlientibiis. Pedun- culi axillares, uniflori, prope basim sa?pe bracteas 1-3 foliaceas gerentes, apice ebracteati. Flores niagni speciosi. Gynceium interdum in C. sean- dente culla abuorme pentamerum occurrit, in specimïnibus silvestrtbus somper trime'rum vidi. Genus habitu et inflorescenlia a ctcleris Polerao- niaceis longe differt, charactercs vero, e floribus et fructn suinpti, iis Cantuae simillimi sunt. 1). C. I Prod. IX, p. 522. CHAR. SPECIF.— C. foliorum segmentis ovatis s'uperioribus basi inoeqnaliter anguslatis, jugi inliini basi dilatatis truncatis cordatisve, laciniis ealycinis lato-ovatis mucronulatis, corollinis latis- simis orbiculatis, slaminibus breviter exsertis. l ~ in Mexico. — Rot. mag. t. S'il. Calyx 1 '/s poil, glanco-viridis. Cor. 2 ',' s poil, sordide purpurea. Tubus inlus ad insertionem staminum pilosissi- mii-.. extus 5-foveolatus pilosulus. Cav. ic. pi. I. j p. 13. t. 10. 17. D.C Prod. I. c. Cobica M'iinilriw lolli-. nlbn margiiintlfi. Le Cobœascandens(iy\ic)csl originaire du Mexique, d'où il a été introduit en Eu- rope, vers la fin du siècle dernier. Dans sa patrie , c'est un arbuste grimpant qui s'élève beaucoup, et dont le vent, en en balançant les brandies, envoie des rameaux s'accroeber aux arbres voisins, d'où ils rctombenten guirlandeschargées de grandes (leurs d'un bleu purpurin. En Europe, le Cobœa scandent peut rendre de grands services dans les serres tempérées spacieuses, où il est facile de le cultiver en pleine terre et de le conserver pendant un nombre infini d'années. En plein air, dans nos pays septen- trionaux, il ne prospère qu'à une très- bonne exposition abritée, par exem- ple, dans les petits jardins de ville, bien garantis des vents. C'est ainsi qu'à Gand, dans le charmant jardin de notre bien aimé M. Fr. d'Elboungnc, un Cobaea prospéra pendant des années. Il y garnissait une muraille lout entière, était devenu ligneux et se couvrait de et deux barils de liquide plus faible, appelé agoa fraca (eau-de-vie. faible). L'agoa fraca étant plus forte que les liquides fermentes, en l'ajoutant à ces derniers ou eu la distil- lant pour elle seule, on obtient une eau-de- vie plus forte, à laquelle on donne le nom de reslilo. 11 est rare que l'odeur de ces eaux-de-vie soit purement alcoolique; le plus ordinairement elle est très-désagréa- ble, ee qu'il faut sans doute attribuer à la formation d'étliers composés pendant la fermentation. Peut-être pourrait-on empê- cher en grande partie l'odeur de la ca- chaça par l'addition d'un peu de tartre ou de vinaigre ou de jus de citron au liquide fermentescent. L'eau-de-vie qui se fabrique à Paraît, dans la province de Rio, et qui, dans le commerce, porte ce nom, est en général plus agréable à boire; quelques gouttes frottées entre les mains, répandent une légère odeur de rhum. Il est probable que la formation de certains éthers com- posés, et principalement du bulyrate d'amyle, est due à des circonstances par- ticulières qui accompagnent la fermenta- tion du vesou ou à des substances qu'on y l'ait infuser (on prétend (pie les boissons de la Martinique doivent à la (leur du Magnolia Plumieri l'arôme qui les carac- térise). Si la décomposition de la cérosine a quelque part à la formation de ces étliers, l'espèce de Canne violacée, comme étant la plus riche en cire, devrait en fournir la plus grande quantité. Depuis (pie les éthers ont été étudiés avec plus de soins et que beaucoup peuvent s'obtenir dans le commerce, en quantité suffisante et à prix modiques, il estdevenu facile de fabri- ■j( H i COB/EA SCANDENS, FOLHS ALBO MARGINATIS. (leurs chaque année; il a péri il y a du Cobœa scandens, est celle que ren- quelqucs hivers de cela ! Comme si le ferme le 1" volume des Icônes de coup qui venait de frapper noire ami Cavanilles. Elle fut fajte dans le dans ses affections les plus chères, avait jardin du Moi, à Madrid. C'est là que ce étouffé la plante sous une même dou- botaniste décrivit la plante cl la dédia leur ! au Révérend père Barnadez Coba, jésuite On multiplie l'espèce, de boutures espagnol, qui durant le XVI" siècle, faites en serre, à froid, sous cloche; résida pendant plus de quarante ans mais la voie du semis est bien préfé- au Mexique, et y écrivit une Histoire rable; elle produit des individus plus [ du Nouveau Monde, en dix volumes, robustes. On sème de lionne heure en qui n'ont jamais été livrés à l'impression, terrines, sur couche chaude, et l'on re- La variété à feuilles bordées de blanc, pique de même, bien qu'il soit plus Cobœa scandens, foliis albo marginatis, avantageux de semer en place, c'est- dont nous publions la figure ci-contre, à-dire de mettre trois graines, en trian- nous est venue de chez M. F. A. Haage gle, dans un petit pot, et de ne laisser junior, d'Erfurt; nous ne savons rien survivre que la plus belle des petites de plus sur son origine. Tout ce que plantules qui auront levé. nous pouvons assurer, c'est que jamais On peut la cultiver en grands pois, pnnachure ne se montra plus nette et et vers la fin de juin en faire passer les plus constante que dans celte exquise branches à travers l'ouverture qu'a lais- variété. sée l'enlèvement d'un carreau de vitre Le genre Cobœa se compose jusqu'ici de la serre. Le pot et la base delà plante de trois espèces : 1" le C. scandens, reçoivent les émanations chaudes, pro- 2° \eC.macrosloina et S" le C.slipularis. duites dans la serre, et font participer les Les fleurs d'un jaune verdàtre que pro- branches qui tapissent la façade exlé- duisenl ces deux dernières espèces, ne iii ure, de l'excitation vitale que donne les recommandent guère; tandis que les celle chaleur artificielle, due à l'accu- grandes., belles Heurs d'un bleu violacé mulaiion de calorique qu'y amènent les que donne, en masse, le C. scandais, rayons solaires. rappellent de magnifiques corolles de L'humidité pendant la sombre saison Gloxinias, agrandies et d'une admirable est le seul ennemi sérieux dont il Taille régularité, que de longs pédoncules font se garer. si bien ressortir de son luxuriant La première figure qui ail éié publiée feuillage. L. Vil. quer des boissons bien aromatisées et de pelils barils, qui, ordinairement, ont déjà bonne qualité; le Brésil pourrait donc en servi pour les vins d'Europe. Certains in- exporter au lieu d'en importer. Les pro- seclesrendentlaconservaliondereau-de-vie priélés stimulantes que ces éthers possè- très-difficile: ce sont de petits coléoptères dent à un haut degré, font donner la pré- îles genres Bostrichus et Apate, que l'on licence ;ui\ boissons qui eu coniicii lient . voit voler le soir en grande quantité. Ils — 11 est enfin une circonstance qui peut perforent les vases qui contiennent des influer sur l'odeur et la couleur des eaux- liquides alcooliques; la dureté du bois ne de-vie, c'est la nature des vases dans les- : les arrête pas, car ils percent même les noix quels on les conserve. Nous en avons vu de de coco les plus dures. Il est dillieile de s'en deux espèces : ou bien ce sont des troncs préserver; pour y parvenir, on ■ duil d'arbres qu'on a creusés et dont on ferme le d'une couche de poix et de goudron les dessus avec une planche, ou bien on se sert vases, qui doivenl être du reste à parois de grands parallélipipèdcs en planches très- très-épaisses. Pour empêcher l'écoulement, épaisses; or, ces bois peuvent communiquer les irons se bouchent au moyen de petites leur odeur cl leur couleur aux liquides. Le chevilles et de suif. — Nous avons vu oble- Iransporl se fait à <\n- de mulets, dans de nir par In distillation des mauvaises eaux-de- CRATAlGUS oxyacantha horrida Carr • Variété jaicliniipip. Eus .'(fil II \ m. 201 CRATMS OXYACAMA, L., VAR. IIORRIDA CARR. ROSACE.E, Rosace* g Pomaceœ Juss., DC. Prod. II, 626 (1825). — Pomaccœ, Lindl., in Linn. Trans., XIII, 95 (1821) ; Endl., CCLXX. CIIARACT. GENER. — Cal. tubus urceolalus, I formibus subinteeris trifidis laciniatisve elabris limbus Sf-fidus. Pet. patentia orbiculala. Ovarium 2-3-loc. Styli totidem glabri. Pomuni carnosum ovatum denlibus calycinis vol disco incrassato clausum, putaminc osseo. — Fruitées spinosi. Fo- lia angulata oui dentala. Corymbi terminales. Bracleœ subulalœ deciduœ. DC. Prod. II, 626. CHARACT. SPECIF. — C. foliis obovato-cunei- subnitidis, floiibus corymbosis 1-5 gynis, calyci- bus eglandulosis acutis. DC. Prod., 1 c. CIIARACT. VARIET. — Spccici (Cr. Oxyae.) omnino similis; spinœ autem magnas in areolis compressa?. Cratsegus Oi;ncanlha, L , var. iiiiitiiin \ . Caru. — finiMiis i>i<;v\v, IIort. alicj. Jamais qualificatif ne fut mieux ap- j proprié à une plante que celui dliorrida appliqué à ce Cralœgus. En effet ses épines, très-rarement simples, si ce n'est parfois sur les jeunes bourgeons, sont d'abord bi- ou trifurquées ; mais à celles- ci s'en ajoute bientôt un grand nombre d'autres qui, réunies et soudées par leur base, forment une espèce d'empâtement duquel naissent des épines grosses , très-résistantes, noires, constituant des faisceaux ou sortes d'aréoles d'un vo- lume plus ou moins considérable, ainsi que le démontre la figure ci-jointe. Ces faisceaux, assez rapprochés les uns des autres, donnent à la plante un air sau- vage et terrible qui justifie cette épilhète à'horrida. D'où vient celte plante? Comment a- t-elle été obtenue? C'est ce que proba- vie, à l'aide du chauffe-vin de Desornes, un esprit de vin de qualité supérieure et mar- quant de 56° à 41° Cartier. Cette spécula- lion étant lucrative à Rio-de-Janciro, où les vivres et le combustible sont fort chers, il est évident qu'elle le serait à plus forte raison dans les endroits où le bois n'a aucune valeur, etoù le transport peut avoir lieu par eau. Si le Sorgho, à cause de la petite quan- tité de sucre cristallisable qu'il contient, n'a pu faire de concurrence sérieuse à la betterave, il ne saurait non plus en faire une à la canne. Quelques étrangers qui en ont essayé la culture en petit, n'ont guère obtenu de résultats plus favorables sous le rapport de la distillation, que sous celui de l'extraction du sucre. Du Coton. Dans la province de Rio-dc-Janciro la cul- lureducoton est nulle; dans ccllede Minas- Geraes, lorsque les esclaves, et par consé- quent les vivres et les bêtes de somme étaient à meilleur marché, on s'en occupait Tome iv, 2 e Série (1839). davantage qu'aujourd'hui; c'était aux en- virons de Minas-Novas que l'on rencon- trait les plus grandes plantations. L'éloignc- ment de la côte ne permettant pas de le transporter à l'état brut, on le filait au fuseau, pour en faire des tissus grossiers, qui étaient expédiés à Rio et dans les pro- vinces limitrophes, et servaient à habiller les esclaves; pour tout autre usage il était nécessaire de les défiler et de les travailler à neuf. On en faisait aussi des étoffes un peu inoins communes et à fds mieux tor- dus, auxquelles on donnait diverses cou- leurs par des procédés grossiers. Ces étoffes, faites de même avec une trame fdée au fuseau et peu tordue, n'étaient pas de belle apparence, mais fortes et durables; elles jouissaient d'une certaine réputation dans le pays, où on les connaît encore sous le nom A'algodaô de Minas. Les cultivateurs pré- tendent que les pluies du mois d'avril, les- quelles sont aujourd'hui bien plus fréquen- tes qu'autrefois, étant très-nuisibles à la récolte du coton, en ont fait abandonner la culture. A cette cause il faut ajoulcrl'aboli- 26 202 CIUTjEGUS OXYACAïS'TJIA, i... vvn. llnltlIIDA, Cvnr.. hlement personne ne sait aujourd'hui. Ce que nous pouvons dire avec toute certitude, c'est qu'elle est une variélé de l'Épine blanche ordinaire, du Cra- tœgus Oxyacantka, fait que constatent clairement ses feuilles, ses fleurs et ses fruits. Au Muséum, où nous la culti- vons depuis bientôt 8 ans, nous l'avons reçue sous le nom de Cratœgus diyyna, nom loul-à-fail impropre , puisqu'uu lieu d'avoir constamment deux pistils, ainsi que le nom semble l'indiquer, elle n'offre ce caractère qu'exceptionnelle- ment; sous ce rapport encore, elle ne présente aucune différence avec l'espèce. Comme cela arrive presque toujours lorsqu'il s'agit de variétés, nous som- mes dans l'ignorance la plus complète quant à son origine. Celle-ci n'a dans certains cas, qu'une importance secon- daire. Certes, il n'est pas indifférent à l'horticulteur, de même qu'à l'amateur, qu'une plante vienne de tel ou tel pays, mais il lui importe surtout qu'elle soit belle, qu'elle lui offre des avantages d'une autre nature, ou plutôt qu'elle serve à un usage économique quelcon- que. Si sous le premier rapport, cette variété de Cralœgus n'a pas un très- grand mérite; si elle est dépassée par diverses espèces et plus spécialement par les variétés à fleurs roses et blan- cbes, doubles ou simples, on convien- dra néanmoins qu'elle possède un genre de beauté à la fois original et pittores- que. — Au point de vue économique elle aurait une grande importance, elle serait de première valeur, si elle pouvait se reproduire de graines avec tous ses caractères; car alors elle pourrait servir à former des haies tout-à-fait impéné- trables. Malheureusement il n'en est pas ainsi, et les graines reproduisent le type et non la variélé qui fait l'objet de cet article. Pour la propager on est obligé de la greffer, cequien rend l'emploi pour clôture impossible, et la confine dans le jardin d'ornement. Nous devons dire aussi qu'il faut employer la greffe en fente, car lorsqu'en pratiquant la greffe en écusson on n'a pas soin de bien choi- sir les yeux, il se produit un fait assez curieux sur lequel nous reviendrons. Carr. lion de la traite des noirs, puis la décou- I verte des terrains diamantifères de Cincorâ dans la province de Bahia, découverte qui enleva bien des bras à la culture du coton- nier, comme aussi à l'extraction de l'or. Les parties centrales de la province de Minas, de même que les provinces du Nord, se dépeuplent de leurs esclaves parce qu'on les vend aux planteurs de café, qui en font l'acquisition à des prix très-élevés. Les grandes plantations ayant disparu,; la production est aussi très-limitée. Les étoffes teintes ne se fabriquent presque plus; on ne fait guère que des tissus propres à vêtir les nègres. Néanmoins la dénomination d'étoffes de Minas est encore générale dans la province de Rio; mais ce sont des contrefaçons anglaises qui por- tent ce nom; à Minas-Novas on les appelle étoffes de St. Paul. On >éme le coton nier de préférence par un temps pluvieux, en septembre, octobre ou novembre, dans des trous faits à la bècbc, de distance en distance. La récolte a lieu d'avril en septembre. L'époque des semis coïncide avec celle du maïs. La première cueillette, celle des fruits des branches infé- rieures, s'opère en avril; elle est la meil- leure. S'il pleut à cette époque, lorsque le fruit commence à s'ouvrir, le coton pourrit". Outre celte première cueillette, on en'fait encore une ou plusieurs autres jusqu'en septembre. On a l'habitude de planter du maïs entre les arbustes, et on donne à la plantation deux sarclages par an, dont l'un doit être exécuté en novembre ou décem- bre, et l'autre en février-mars. Nous avons vu aussi des plantations mêlées de coton et de ricin. On ne laisse croître que trois ou quatre tiges au même endroit, on coupe les autres; on enlève aussi le sommet des arbustes, afin qu'ils n'atteignent pas une bailleur, telle que la récolte à la main de- vienne impossible. — Le cotonnier n'aime pas un sol vierge, il prospère mieux dans une terre qui n'est pas Irop forle, un peu sèche et bien exposée. En terrain propice une plantation dure de 8 à 10 ans. Un MISCELLANEES. 203 groupe de trois ou quatre tiges rend de une à huit livres (une livre =0 kil ,460) de coton brut avec semences. Après avoir séparé les semences, il ne reste d'une arroba (52 Iiv.) que 7 à 10 livres de coton. Le coton brut passe entre deux cylindres en bois, ou mieux en fer, pour la sépara- tion des semences; celles-ci tombent d'un côté et le coton de l'autre. On appelle celle opération descarossar ; elle est exécutée par des femmes. Les cylindres sont rare- ment mus à l'eau, presque toujours à la main. Une personne décarrosse en un jour 4 arrobes de coton brut, qui rend environ 1 arrobe de coton. A l'aide d'un arc tendu on bat le coton, comme les chapeliers le font des poils de lapins, ce qui a pour but de le débarrasser de sa poussière. Des né- gresses le lilentensuiteau fuseau, rarement au rouet ; d'autres enfin sont occupées à confectionner le tissu grossier dont nous avons parlé, et dont une personne peut tisser de 8 à 9 covos par jour (1 covo = 67 centimètres). En 1847-48 un Anglais, M. Cumbcrland, fonda à Canna de Reino (à environ 12 lieues de Lagoa Santa) une petite filature méca- nique, composée de 4 machines à décar- rosser, d'un loup pour éloigner la pous- sière, d'une carde avec 4 tambours à nettoyer et 2 tambours d'introduction (au lieu de cylindres), de 3 petits laminoirs de 8 cylindres, d'un banc à broche et de deux petites machines à filer, qui ne sont autres que des bancs à broches plus fins, avec 120 fuseaux. La roue motrice à eau fait 7 évolutions par minute avec une force de 7 chevaux. Une machine méca- nique à tisser n'a plus été employée depuis la mort du fondateur, parce qu'on ne sait pas s'en servir. Depuis 18o2 la filature appartient à une société, sur l'organisation de laquelle nous allons dire deux mots, parce qu'elle sert de type à toutes les associations industrielles qui ont été ten- tées dans le pays. Elle se compose de 150 associés, représentant 500 actions de 100 milreis (500 francs) chacune, ce qui constitue un capital de 50 conlos de reis (1 conto vaut environ 5,000 francs, valeur intrinsèque). En outre, le gouvernement provincial donne 20 conlos à titre de prêt, sans intérêt, pour 9 ans. Les procédés de teinture dont on se sert, sont à la fois simples et grossiers. L'écorce d'une quantité d'arbres du pays est très- riche en tannin , de sorte qu'au moyen de leurs décoctions et de mordants, on peut obtenir des couleurs de diverses nuances. Les roches granitiques et amphiboliques sont en général riches en fer, soit à l'état «l'oxyde, soit à celui d'oxydule; les pro- duits de leur décomposition en contien- nent aussi sous ces deux formes, de sorte qu'il existe dans la terre argileuse ou tal- queuse rougeàtre de la superficie du sol, un mordant tout préparé; après en avoir délayé une certaine quantité avec de l'eau, on plonge dans cette bouillie les tissus sortant des décoctions. La brauna (Mela- noxylon Brauna) sert à donner des teintes du brun le plus clair jusqu'au plus foncé presque noir. A l'aide du capim peiba ou sapé (Anatherum bicorne), on obtient une couleur rose clair; une Malpighia- cée, le Mureci (Byrsonima verbascifolia) teint le coton en gris. Avec le paô-d'arco on produit une couleur rouge. Le bleu s'obtient avec les feuilles de l'indigotier, qu'on laisse infuser dans l'eau pendant 24 heures, après quoi on les en retire, pour y plonger les étoffes à teindre ; on bat et on agite le liquide pour faciliter l'oxydation et la transformation de l'indigo blanc en indigo bleu. Une décoction de feuilles d'aboboras do mato (Dupraria ra- cemosa) communique au colon une couleur jaune clair que l'on peut fixer avec de l'alun. Les feuilles d'une Euphorbiacée appelée marmeleiro do campo (Maprounea brasiliensis), sont employées à teindre en noir à l'aide de la boue. La gallinha choca ou mercurio do campo a une écorce don- nant une teinture rousse qu'on dit solide. La flore du pays fournit du reste un grand nombre de matières tinctoriales, que l'on pourrait employer avec plus ou moins d'avantages. On a essayé d'établir à Rio des filatures de coton et des manufactures d'indiennes, mais les vivres et la main-d'œuvre y sont trop chers pour que ces entreprises aient du succès. On appelle paina dans le pays, les poils soyeux de quelques espèces de vello- zias que l'on rencontre dans les campos; on donne le même nom aux soies qui sont attachées aux semences du fruit d'une liane appartenant aux Apocinées. On s'en sert pour bourrer les bats des mulets, pour faire des coussins, mais on ne les file pas. 'Mi MISCELLANEES. I>U Ttllmr. On cultive le tabac dans la province de Bahia bien plus que dans celles de Rio et de Minas; pourtant de petites plantations se rencontrent presque partout; souvent elles appartiennent aux esclaves qui les cultivent pour leur propre usage, quand leurs maîtres ne leur en délivrent pas la plus petite ration. La grande proportion de ses cendres dénote qu'il exige un sol riche ou fortement engraissé; sa culture est trop connue pour que nous nous y arrêtions ; il en est de même de sa fabri- cation. Le tabac du Brésil a en général la réputation d'être de bonne qualité. Pour la consommation on le préparc sous trois formes: on en fait du râpé, des rôles et des cigares. Une maison suisse à Rio-de- J.ineiro, ayant des succursales à Rallia et à Pernambuco, fabrique une grande quan- tité de râpé qui jouit d'une réputation justement méritée. Les cigares se confec- tionnent essentiellement dans les villes du littoral; leur usage va en diminuant à mesure que l'on s'avance dans l'intérieur; ceux dits de Bahia sont assez estimés. Iiicn qu'on les expédie dans des boites d'un bois aromatique, qui nous parait être du cèdre (Cedrela brasiliensis) ou de la can- jerana (Cabralia Canjerana), ils sont néan- moins souvent perforés par des coléop- tères, appelés Brocos, et qui appartiennent aux mêmes genres que ceux qui percent les barils de vinetd'eau-de-vie(flo8tricfejts et Apate). Le tabac en rôles, connu sous le nom de fuma, se fabrique partout; on en fait une ample consommai ion : on le mâche et on le fume. L'habitude de le mastiquer ou d'en sucer de longs mor- ceaux, est passablement répandue parmi les Brésiliennes , qui , en cela, comme en beaucoup d'autres choses, imitent leurs négresses esclaves — Le tabac en rôles a toujours un certain degré d'humidité; pour qu'il la conserve mieux on ajoute même quelquefois de la mélasse, et c'est peut-être davantage à l'humidité qu'il con- tient, qu'à sa proportion de nicotine, qu'il faut attribuer ce qu'on appelle sa force. Apres l'avoir coupé on en fait des ciga- rettes avec de la paille de maïs, ou bien on le fume dans de petites pipes en boi~. La ibustioo s'effectuent dans ces dernières d'une manière moins complète, il est na- turel qu'une assez forte dose de nicotine passe avec la vapeur d'eau dans la bouche du fumeur, sans avoir été décomposée par la chaleur, et qu'elle agisse avec toute sa force narcotique; aussi n'y a-t-il guère que les nègres qui se servent de pipes. Dans les cigarettes, la combustion est plus com- plète, et lorsqu'elles sont faites à l'avance, comme celles dites de SI. Paul, le tabac a le temps de se dessécher, et une partie de la nicotine qui a été holée par l'effet de la fermentation, peut s'évaporer. Sous le nom de pungo ou diamba, les noirs fument quelquefois les feuilles d'une plante qui n'est autre que le Canabis indica; elles sont fortement narcotiques, à cause du hatschi qu'elles contiennent. De la Mandiora. La Mandioca, originaire d'Amérique, est envisagée par les habitants des pays inter- tropicaux comme une plante de première importance, parce qu'elle leur fournit de quoi remplacer le pain et la pomme de terre. Les botanistes admettent deux espè- ces du genre Mandioca : la Mandioca utilis- simu, appelée aussi Mandioca amure ou Mandioca sauvage, et la Mandioca aipim ou aipim ou Mandioca douce. De ces deux espèces la culture a fait naître diverses variétés que l'on distingue par les noms mandg, rochu, pur y, etc.; il en existe même une de la .Mandioca amère, qui, par sa taille, diffère tellement des autres, qu'un botaniste serait disposé à l'admettre comme espèce; elle est connue sous le nom de Mandioca assit. Nous en avons vu ù la fazenda Cipo, dont la tige mesurait 4 pou- ces de diamètre au moins (tandis que les espèces ordinaires ont au plus un pouce); le propriétaire nous a assuré que celle variété possédait des racines de '.) pieds de longueur; deux plantes suffisent pour faire 1 '/ l alqueirs (I alqueiro = environ 40 litres) do farine; il est vrai de dire que ce n'est que dans un sol bien préparé qu'elle prospère à ce point. La racine de la Mandioca douce est très- féculente; une tranche humectée avec de la teinture d'iode, et examinée au micros- cope, laisse voir la forme caractéristique des granules, qu'on y rencontre en très- grand nombre comme dans la pomme de terre. Par la cuisson la membrane des grains de féetrle se rompt, et l'amidon, en LOPHOSPERMUM SCANOENS COCC1NEUM I< Semis Orange rir liU9. 203 SCANDENS, don. COCCINEM. Scrophulariaccoe, Benth. CHARACT. GENER. — Calyx S-partitus, folia- ccus. Corolla tubulosa, tubo superne dilalato, fance pervia iutus lineis pilorum 2 sub labio inferiore percursa, limbi laciniis pateutibus parum inajqualibus, Slylus apicc bilamellatus, lobis in- tus stigmatosis. Capsula globosa, subaequalis, loculis sub apice foramine irregulari dehiscentibus. Semina ovalo-truncala, tuberculata, ala membra- nacoa irrégularité!- lacera cincta. — llerbw Mexi- canœ perennes rliizomale prœdUœ. Caules ope pctiolorum pedunculorumque aile scandentes. Folia alterna uel inferiora opposila, lobato-dentata. Pe- dunculi axillarcs, elonf/ali, flexuosi. Coroltœ spe- ciusce. rabescentes. CHARACT. SPECIF. — L. foliis cordato-ovalis acuminatis grosse inœqualiter dentatis teiiuissime glauduloso-pubciulis, calycis segmeutis ovato- lanceolatis oblongisve glabriusculis, corollte glabra: limlio erecto patente. 2J. in Mexico (Moçino et Scssé) — Ilot. marj. t. JUJO. Ilensl. botanist t. 17. Sœ. brit. fl. yard. scr. 2, t. 401. Totum L. erubes- cenli glabrius. Flores numerosiores, paulo minores. Corolla intensius colorata, tubo superne minus inflato, laciniis limbi prœsertim labii inferioris minus patentibus. 1)C. in Prod. X, p. 207. CHARACT. VARIET. — L. s. floribus intense rubris. Aujourd'hui que l'art céramique pro- iluil de si jolis vases à suspendre, c'est le moment de rappeler à nos lecteurs qu'il est des plantes presque oubliées/ telles que les Lophospermum, les Rho- dochiton, dont l'emploi ne saurait être s'épanchant, produit le même phénomène qu'on remarque chez les pommes de terre, qui possèdent la qualité d'être farineuses. Une bonne Mandioca douce se fendille, saute et s'eflleurit, comme une bonne pomme de terre; elle a quelques fibres ligneuses dans le milieu et contient en général plus de cellulose que celle-ci; on peut toujours à l'œil nu reconnaître dis- tinctement le tissu ligneux. On la mange cuite sous la cendre ou dans l'eau, ou rôtie comme la pomme de terre. Les animaux peuvent la manger crue; quand elle n'est pas fraîchement arrachée, elle parait beau- coup plus fibreuse. On en fait rarement de la farine; pour cet usage on se sert de la Mandioca amère qui est d'un plus grand rendement que la douce. Celle-là ne peut servir directementà l'alimentation; peu de temps après qu'on l'a arrachée et lorsque par la ràpure on en a désagrégé les tissus; clic répand une odeur prononcée d'huile d'amandes amères, et produit les réactions caractérisliqucsderacideprussique(commc nous nous en sommes assurés avec des sels ferreux et ferriques, chez M. le D r Tcu- scher), qui lui communique ses propriétés vénéneuses à un haut degré. L'acide prus- sique ne se forme qu'au contact de l'air et après la désagrégation des tissus; sous ce rapport les deux espèces de Mandioca se distinguent l'une de l'autre, comme les amandes douces des amandes amères; il est très-vraisembable que toutes les deux contiennent de Yémulsine, cl que l'espèce amère contient en outre de Vamygdutine. Pour extraire cette dernière substance des tourteaux d'amandes amères, on sait qu'il faut opérer sur d'assez grandes portions ; nous avons essayé chez M. le D r Teuscher d'en préparer un peu avec de la Man- dioca amère : si nous n'avons pas réussi, nous en attribuons la faute à l'cxiguité de la quanlilé employée, et nous sommes bien convaincus qu'en opérant sur de plus grandes masses on y réussirait. Le jus exprimé de la Mandioca donne bientôt les réactions du glucose, et M. le l) r Teuscher a déjà observé qu'une fermentation alcoo- lique ne tarde pas à se manifester; elle est accompagnée de la formation d'une levure, qui, sous le microscope, présente une forme de champignon se développant par voie de bourgeonnement, d'une manière analogue au Toi vula cerevisia. Nous avons voulu répéter l'expérience pendant notre court 206 LOPHOSPERMUM SCANDENS, Do>., COCCINEUM. assez recommandé. Mais il faut que le vase soil assez grand, pour qu'il con- vienne à ces piaules, dont les feuilles sont trop larges pour figurer dans des miniatures de suspensions, comme on les appelle en style moderne. — Qu'on s'imagine le centre du vase occupé par un Aslclia linnksii , par exemple, le pourtour garni île lierre entremêlé de Lophospermum ; de Rhodochitonj ne serait-ce pas d'un charmant effet? Et vraiment ne voit-on pas que c'est mener ces végétaux contre nature que d'en relever les branches dans le sens ver- tical ? Etalez une Serpentine (Cereus /lagelli- formis) en éventail devant un treillis de lattes, arrangées comme s'il s'agissait d'y placer un arbre fruitier en espalier! Remplissez au contraire à l'aide de plan- tes bien branchues de celle même ser- pentine l'un de ces vases destinés à être suspendus, et jugez de la raideur de la première de ces formes, en la com- parant au laisser-aller de l'autre, à l'élégance de celle qui se rapproche de l'habitus de la plante dans son pays natal ! Au Brésil les épiphylles retombent si gracieusement des branches qui les portent, et leurs fleurs sont si bien fai- tes pour s'épanouir dans celle position inclinée! Que dirait-on d'un saule pleureur dont on relèverait les branches, — d'un peuplier d'Italie qu'on recourberait en demi-cercle ! Les Rhodochilon et les Lophospcr- mum sont des plantes à rameaux natu- rellement retombants et qui plairont toujours étant cultivées de celle ma- nière. Elles sont originaires du Mexique, d'où elles ont élé introduites il y a déjà bon nombre d'années. La variété de Lopliospermum scan- cle?is, dont nous donnons ici la figure, a été obtenue de graines; ses fleurs sont bien plus foncées que dans le type. On multiplie ces plantes de bouture avec la plus grande facilité. L. Vil. séjour chez notre ami; mais ce fut la fer- mentation visqueuse qui se manifesta, sans que nous sachions à quoi en attibucr la raison. La formation du glucose, de l'acide prussiqueet de l'essence d'amandes a m ères (ainsi que l'amertume du goût) permet de conclure que ces trois corps se sont formés aux dépens de l'amygdaliiic. De même que les Amygdalées se distinguent des autres familles de leur ordre, par l'amygdalinc qu'elles contiennent, il est probable que certaines Euphorbiacées en contiennent aussi, du moins dans leurs racines. — On prétend généralement que les porcs qu'on a habitués dès leur jeune âge à manger de la Mandioca amère, peuvent plus tard, sans danger, en consommer d'assez fortes quan- tités, et boire même de son jus. Il est pos- sible que l'acide prussique se comporte comme d autres poisons organiques, c'est- à-dire, qu'en commençant à en prendre de faibles doses, on puisse s'habituer peu à peu à en supporter impunément de plus fortes. Quelques fazendeiros qui cultivent la Man- dioca sur une grande échelle, dans la pro- vince de Minas, nous ont assure que certai- nes variétés de la Mandioca amère perdent avec l'âge la plus grande partie de leurs propriétés vénéneuses, et, qu'au bout de deux ans, on peut la manger sans danger. Comme la Mandioca, après avoir atteint son degré de maturité, peut séjourner assez longtemps dans le sol, sans préjudice aucun (précieux avantage, puisqu'on peut l'arra- cher au fur et à mesure qu'on en a besoin, sans se donner la peine de l'emmagasiner), il ne serait pas impossible qu'après la ma- turité, l'amygdaline subisse une transfor- mation ou qu'elle soit décomposée. On sait que dans bien des végétaux, après la flo- raison, la quantité de sucre ou d'amidon diminue au point de disparaître presque complètement. D'après ce qui précède, on conçoit que pour faire servir la Mandioca amère à l'alimentation, il faille en extraire le principe qui produit l'acide prussique et que nous supposons être l'amygdalinc, ou bien de laisser s'opérer la formation de l'acide prussique pour le chasser ensuite COELOGYNE ( Pleione ) MACULATA L i mil . Khasia Assam .Verre ■h. l ,„i,- L94 207 1 170. COELOGYNE (PLEIONE) MACULATA, LINDL. Orchidacea:. Vide supr. vol. VIII, I gerrimo emarginato lincis 7-barbatis. Li.vdl. in I Folia Orchidacea , Cuclogyne, N° 40. CIIARACT. GENER, pag. 57. CIIARACT. SPECIF. — C. pseudobulbis uni- I Cœlogyne (Plelone) niaoulala, Lindl., in coloribus umbonatis crassis basi angustatis, brac- Wallich, PI. as. rar., I. iii, t. J>3. — Hook. in tea brevi subrotunda cucullata inflata, sepalis j Bot. mag., 4691. — Griffitii, not. III, 281. petalisque ovalibus acutis, labello rotundato intft- ' On ne saurait assez le redire, c'est un acte irréfléchi que de jeter les débris de végétaux qui arrivent des tropiques, quand il y adhère du chevelu , de la i terre, des mousses; car ce détritus re- cèle parfois des graines, de petites raci- nes encore en vie, déjeunes pseudo-bul- bes tout ridés, qu'un examen superficiel fait considérer comme cadavres, tandis que bien souvent il y a de la vie clans J tout cela. L'existence de ces petits brins n'a probablement été conservée que par I ce même détritus , sous la protection duquel a pu s'opérer ce long voyage, par une température cl une humidité toujours égales; les transitions brus- paria vaporisation; or ces deux moyens sont mis en usage dans la pratique. Quand la Mandioca doit servir à la nutrition des animaux, on la cuit à plusieurs eaux, afin de rendre le ferment inactif et d'en extraire autant que possible le principe déeompo- sablc et amer. L'homme, pour ses besoins, la réduit en farine au moyen d'une râpe circulaire, composée d'une roue en bois, sur laquelle est fixé un cercle de cuivre percé de trous à aspérités; une esclave tourne la roue à l'aide d'une manivelle et une autre présente à la râpe les racines de Mandioca, qu'on a préalablement lavées et nettoyées. La ràpure tombe dans une auge qui se trouve au-dessous; elle est ensuite transportée dans une autre auge, percée de trous pour laisser échapper le jus. On la recouvre de feuilles de palmiers ou de paille de maïs et d'une planche épaisse; à l'aide d'un levier que l'on charge à l'une de ses extrémités ou que l'on fait baisser par une vis en bois, on détermine une pression suffisante pour en extraire autant que possible les parties aqueuses. L'eau qui en découle, est de couleur blanchâtre et contient la plus fine fécule; on la re- cueille à part pour la laisser reposer et procéder à la décantation. On obtient de cette manière deux produits : la râpure qui reste dans l'auge, et la fécule entraînée par le jus. Celui-ei étant très-vénéneux, on a soin de l'éloigner aussitôt que toute la fécule s'est déposée. Les personnes ou les animaux qui en boivent, meurent rapide- ment, si on ne leur administre aussitôt un antidote. Nous avons vu des mulets et des enfants mourir en peu de temps pour avoir bu de celte eau ; par contre sur cinq poules qui étaient déjà couchées à terre et languissantes, nous en vîmes sauver deux auxquelles on avait eu le temps de faire avaler de l'argile délayée en bouillie. Comme nous l'avons déjà l'ait remarquer, les terrains argileux ou talqucux, provenant de la décomposition des roches graniti- ques et amphiboliques, contiennent des sels d'oxyde et d'oxydule de fer, lesquels, en présence d'une dissolution d'acide cyanhydrique, déterminent la formation du bleu de Prusse. Celte circonstance explique leur emploi comme contrepoi- sons. La fécule déposée doit être lavée à plusieurs eaux, afin d'être débarrassée de tout l'acide prussique qu'elle contient ; séchée ensuite, elle constitue la pulvilha qui jouit des mêmes propriétés et sert aux mêmes usages que tout autre amidon 208 COELOGYNE (PliEIONE) MACULATA, Lindl. ques (lu milieu ambiant, toujours va- riable, eussent cent fois l'ail flétrir el dessécher ces petits fétus. Parmi les débris qui échappent à l'œil souvent inexpérimenté de celui auquel on abandonne le soin du déballage de colis, venant de l'Inde anglaise, par exemple, figurent bien certainement de ces petits Pleione dont les pseudo-bul- bes tout ridés ont parfois à peine l'épais- seur d'une pièce de cent sous. S'il nous était permis de nous servir d'une com- paraison aussi triviale, nous dirions qu'une Hanche de pomme de terre, en partie desséchée et racornée dans la cendre du foyer, rappelle de tous points la physionomie de cette pellicule qui corolles au-dessus des mousses qui les élreignent de toute part ; la richesse de leur coloris est encore rehaussée par le vert sombre des mousses, du sein des- quelles s'élèvera plus tard un feuillage tout plissé, étranglé à la base d'une manière bizarre, et qui ne se montre guère pendant la saison des fleurs. Wallich l'a découverte dans le Khasia; Ilooker et Thompson l'ont trouvée crois- sant à une altitude de 4-j000 pieds. Les aborigènes la nomment Alla Clia- karpate. Les fleurs paraissent en octobre; elles sont grandes et blanches; leur labelle seul, zébré jaune d'or, est très-richement pointillé de cramoisi, couleur qui se ré- recouvre la base d'un Cœlogyne de celte ] pnnd sur les bords sous forme de mai- section, dont les espèces sont les plus \ brures du plus brillant effet. suaves petites perles, les plus jolis petits , Dans nos cultures nous le tenons sur bijoux de la famille des Orchidées. un bloc de tourbe, qui retient volontiers Comme la violette qui s'épanouit au ' l'humidité; pas d'eau pendant le repos; milieu des feuilles mortes, la Pleione bassinages lors de la pousse el grande macnlata, de même que ses congénères, chaleur durant cette période, a souvent peine à élever ses charmantes i L. VII. ou fécule : on en fait de l'empois, des bouillies, des biscuits , etc. Le tapioca est une palvilba desséchée par la torréfac- tion sur une plaque de tôle, comme nous le verrons plus loin pour la farine; lorsque l'action de la chaleur a été prolongée, une partie de l'amidon se convertit en leucome (dextrine), et se prend en grumeaux irré- guliers. Les usages en sont suffisamment connus. La ràpurc de Mandioca, quand on la laisse séjourner dans son jus avant de la torréfier, aigrit facilement. Sous l'influence des ferments, les matières amylacées don- nent naissance, comme on le sait, à de l'acide lactique, qui peut se décomposer à son tour et se convertir en acide butyrique. Dans quelques endroits on favorise cette fermentation lactique; on trouve que la farine possède ensuite un goùl plus agréable. D'autres personnes cherchent au contraire à l'empêcher el y réussissent en plongeant dans la ràpurc une lame de fer. Pour convertir la ràpurc en farine, il suffit, après en avoir exprimé le jus par la pression, de la sécher et de la torréfier légèrement. Celte opération a lieu sur une plaque de lole chauffée. Les nègres qui l'exécutent se plaignent fréquemment de maux de tète. Après avoir jeté la ràpurc une première fois sur la plaque, en la re- muant et en l'agitant avec une pelle en bois, pour en chasser la plus grande partie de l'eau cl de l'acide prussique, on la passe à travers un tamis de bambou grossier, pour en séparer les morceaux non râpés. On l'expose ensuite une seconde fois à la chaleur de la plaque pour en achever la dessication et la torréfier. La râpure, que l'on doit envisager comme essentiellement composée de cellulose et d'amidon, peut subir sur la plaque chauffée diverses modi- fications qui toutes affectent principale- ment l'amidon. Par une courte exposition à une douce chaleur, on en chasse l'acide prussique et on la dessèche ; si l'action de la chaleur se prolonge, ou si elle est plus forte, une partie de l'amidon se change en leucome ou leicome, et, par une chaleur plus forte encore, la farine prend une teinte brunâtre, d'autant plus prononcée que l'action de la chaleur a été prolongée ,,^'fftr// ut*j > < o o h- =1 < o Ii71-li72. 20!l CATTLEYA GllTTATA LINDL. VAIS. LEOPOLDI. Orchidacetc. CHARACT. GENER, vol. III (1848) p. 198. Vide supra Flore, CHARACT. SPECIF. — C. caulibus elongatis terelibus, foliis 2 oblongis concavis basi paulo angustatis, spatha brevi, floribus caruosis, sepalis lineari-oblongis acuminatis, petalis conformibus paulo latioribus undulatis. làbelli Irilobi lobis lateralibus ovatis : intermedio cuneato bilobo disco tuberculato. Lindl. Bot. rey. t. 1406. — Orch. N° in. Ilort. Trans. H, ser. 2, t. 8. = C. elatior, Lindl. Orch. N° !). CHARACT. VAIUET. — Floribus majoribus, sepalis tepalisque olivaceo-brunneis atrosangui- neo tigratis. Rciiu. fil. in Pcscatorca. l'utllcyii suitata Lcopolui, Lindl. et Rciib. FIL. ClTTLEY.l LEOPOLDI, IfûRT. VeRSCII. et Cil. Lem. in llliislr. hort. PI. <>!), cura diagnns. ju\la spécimen vivum dcscr. cl. Ch. Lem. Ne sont-ce pas de magnifiques plantes que ces Orchidées de Ste. Catherine, que tous ces beaux Callleija, qu'on y rencontre à chaque pas; quoi de plus majestueux que le Lœlia purpurata! — Et cependant celle partie méridionale du Brésil nous éloigne déjà sensiblement des tropiques. C'est une élude très-curieuse et très- iniéressanle à la fois, que celle de la distribution tles Orchidées à la surface du globe, surtout si l'on considère le point de vue ornemental ; et, on ne sau- rait le contester, celles aux couleurs les plus brillantes, les plus vives, auront toujours le pas sur celles dont les fleurs sont exclusivement blanches. Cetlc idée nous porte à remarquer que plus un pays est relativement froid, plus il compte d'es- pèces à (leurs de couleurs éclatantes, clans ia gamme rouge; au contraire, plus il s'agira d'un pays très-chaud, et plus on verra la couleur blanche dominer. Les Phalœnopsis appartiennent aux Philip- pines; le seul Dendrobium à fleurs toutes blanches, le D. crumenalum, est de Java ; 1 les Angrœcum sont de Maurice, de Ma- dagascar, et de la Sierra-Leone ; les Ca- lanthe à fleurs blanches appartiennent aux Philippines, à Madagascar; les Brassavola les plus blancs, à l'IIondu- î ras; le Burlinglonia le plus blanc, en- longéc. Une farine ainsi modifiée possède un goût agréable, faiblement amer et rap- pelant celui de la croûte du pain; la sub- stance brunâtre qui se forme, est sans doute de Vassamare. Comme on le voit, suivant la finesse de la râpure et le degré de chaleur employé, la matière amylacée peut demeurer intacte ou être transfor- mée en dextrine ou même en assamare. Chaque particule d'une" farine grossière peut aussi présenter les trois états indi- qués, savoir : au centre de la fécule pure, autour de celle-ci de la dextrine, et à la sur- face, de l'assamare. Lorsque la râpure a fermenté un peu ou séjourné dans le jus, la quantité de dextrine formée sera plus forte; la farine doit contenir aussi une partie du glucose, qui s'est formé simul- tanément avec l'acide prtissique. — La farine que l'on fait pour l'usage domes- Tome iv, -2' SiiniL- (1839). tique, possède quelquefois la saveur agréable et la couleur brunâtre de la croûte du pain; mais celle que l'on ren- contre dans le commerce ne les a jamais. Par une torréfaction avancée, la larine destinée à la vente, subirait une trop forte diminution de volume, et peut-être se con- serverait-elle moins bien; car on sait que, si la mie de pain se dessèche en vieillis- sant, la croûte, au contraire, à cause des propriétés hygrométriques de l'assamare, ; devient lui mille. — Quand on conserve dans des caisses en bois de grandes quan- tités de farine peu torréfiée, on remarque ordinairement qu'il s'en dégage une odeur [ d'acide gras, rappelant celle de l'acide bu- I lyrique, et les patois intérieures des caisses deviennent à la longue luisantes. Ces phé- nomènes sont dus sans doute à la transfor- mation de l'acide lactique en acide hiitv- 97 eore, est originaire des Guiani s. Esl-il un Stanhopea a fleurs blanches! il nous vient de la Trinité; les Babenaria à grande ■> Deurs blanches sont de Bom- bay et de Demerara. S'agil-ilau contrairede pays comparati- vement Froids, ne trouvons-nous pas lout d'abord le Disa grandiflora au Cap, à la Montagne de la Table; les plus beaux Cattlcya ne croissent-ils pas dans le sud du Brésil, les Lœlia du Mexique et ces glorieux Odonloglossum, dans ses pariics les plus montagneuses? MM. Linden, Funck et Schlim ne les ont-ils pas trouvés à de grandes élévations? On rencontre Y Odonloglossum grande dans des stations neigeuses; nous avons trouvé des Zygopclalum épanouis, les fleurs couvertes de glace! Les pays les plus chauds sont bien les plus déshérités de fleurs à coloris brillants; en Afrique elles sont vertes quand la couleur blanche fait défaut, ou bien un reflet verdàtre recouvre celle couleur blanche! — A Bourbon qu'y a-t-il? des Angrœcum blancs ou d'un blanc verdàtre. — Les couleurs les plus éclatantes ne les ob- serve-t-on pas dans les monts Himalaya? — Les plus beaux Miltonia ne viennent- ils pas au Brésil, vers les sommets de la Serra da Eslrella? H est certes de nombreuses excep- tions à celle règle que nous essayons i \l lin \ i.t I I VTA I.im.i. vai. LEOPOLDI. d'établir; mais de fait, nous la consi- dérons comme fondée en thèse géné- rale'. si nous prenons ensuite la zone tem- pérée ou froide, nous remarquons que la couleur blanche y ferait totalement défaut, si les Etais- 1 ui< n'étaient là pour m i ■ us opposer leurs Babenaria, leurs Cypripedium lerresti es. El dans un autre ordre d'idées, n'a- t-on pas observé que plus les pseudo- bulbes des Orchidées sont épais, durs, plus ils appartiennent aux parties dé- couvertes d'un lieu? Les Catasetum, les Cyrlopodium croissent avec les Me- lucaelus dans des plaines brûlantes et sans ombre. Les Onciditim crispum, phymalochilum et autres , vivent sui- des arbres dépourvus de feuilles pen- dant une partie de l'année ; les Sophro- nitis si charnus couvrent des rochi rs dénudés, ou viennent sur des arbres presque sans feuilles, en compagnie des Lépiotes plus charnus encore. Gomme nous l'avons pressenti ailleurs, les Grammatophyllum n'appartiendraient- ils pas aux plaines sableuses ' Si nous avions parcouru autant de contrées que M. Linden, que M. Funck, Huns aurions plus ample matière à des observations bien curieuses, bien instruc- tives, tant sur l'habitat îles Orchidées, que sur leur végétation, et à une foule rique. — L'n jeune français, M. A. Bazin, qui habile sur les bords du Macahc, a rem- placé avec avantage les plaques de tïde en usage pour la torréfaction, par un cylindre dans lequel un fait tourner la fécule, à l'aide d'une manivelle cl d'un axe à pa- lettes. Les Brésiliens attachent à h farine de mandioca la même importance que les au- tres peuples civilisés au pain; cependant elle est beaucoup moins nutritive cl d'une digestion plus difficile, à cause de ses par- ties ligneuses et de sa forme, qui ne se prête pas à la mastication; le pain est du reste un produit sans égal. — En voya- : ,: m les pai Mrs ias peuplées de la province de Minas. | c nègre qui nous ac- compagnait comme muletier, ('■lait toujours satisfait quand il avait du sucre brut ou rapadura et de la farine «le mandioca ou de maïs ; nOUS avuns même été étonnés de le voir se nourrir exclusivement de ces deux substances, pendanl plusieurs jours sans se plaindre, taudis que nous souf- frions de la laiin ; l'habitude et la quantité consommée j saut sans doute pour beau- coup, car l'effet physiologique du sucre cl de l'amidon est assez connu. — Cuite avi e de l'eau, la farine de mandioca fournit un mets connu sons le nom de piVÔO. La mandioca s,' propage par boutures; le bouturage pcul s'exécuter en tout temps, mais de préférence pendant la saison froide, de juin à septembre. On laisse C.VfTLEYA GUTTATA Li.ndl. vas. LEOPOLDI. an d'autres considérations, qui apporte- raient toutes leur tribut complémentaire aux notions de culture répandues déjà en Europe. Parmi ces notions, la plus élémen- taire en ce qui concerne les Catlleya, les Lœlia, les Dendrobium, provenant di- rectement de leurs contrées natales, c'est que le mode de traitement le plus ra- tionnel et le plus prudent est de les dé- poser et de les planter à nu, à l'abri des rayons du soleil, dans une serre chaude, sur la lannée ou sur la terre des pots, et de les y laisser jusqu'à ce qu'on voie poindre les racines nouvelles. Par un hasard heureux, l'époque de la pousse i\es plantes élevées en Europe, coïn- cide presque toujours avec notre prin- temps, et quand viennent les sombres journées de l'automne, les pseudo- bulbes sont aoùtés , durcis, et n'ont plus rien à craindre de l'absence de soleil et des temps brumeux, précur- seurs des gelées. La première partie de l'hiver préside au repos de ces plantes, et quand elles se réveillent, en décem- bre-janvier, la spalhe florale, qui nail de la partie centrale du sommet du pseudo-bulbe, entre les deux feuilles, se développe d'une manière normale, si la serre est suffisamment chaude, si l'hu- midité y est maintenue à un degré con- venable, si enfin les rayons du soleil n'ont pas fait défaut. Au contraire , lorsqu'il y a eu absence de lumière, de chaleur et d'humidité , ou que l'un de ces deux derniers auxiliaires a été insuf- fisant, les spalhes ne s'enlr'ouvrent pas, les pédoncules floraux restent à l'état la- tent, comme des chrysalides débiles, in- capables de percer leur coque. Ces pédoncules avortent, tandis que d'autres moins précoces pourront se produire cl arriver à bien. Ces derniers ne se montrent qu'en février-mars, pour s'épa- nouir en mai. Se comportent ainsi : les Caltleya et Lœlia purpura ta, Brysiana, crispa, Skinneri, anceps et autres. Quant aux Lœlia et Caltleya Schille- riana, Aclandiœ, Mossiœ, lubiata, lu- leola, prwslans, Perrini, etc., ils déve- loppent leurs liges florales, dès que les nouveaux pseudo-bulbes ont parfait leurs pousses. Le Catlleya gutlala et ses variétés, au nombre desquelles se trouve le Leo- poldi, se rangent parmi ces dernières. Ainsi qu'on l'a dit avant nous, c'est à 31. De Vos, voyageur de feu M. Alex.Ver- schaffell, que l'on doit l'introduction | en Europe de ce magnifique Catlleya, j imposant par la vigueur de son port, ] admirable par la réunion îles couleurs insolites qui ornent ses fleurs. L. VU. 5-4 palmes de distance entre chaque plante. Au bout de 18 mois on peut l'arracher. Pendant sa croissance il est bon de lui don- ner trois sarclages. Comme la pomme de terre, elle aime un sol un peu sce et sablonneux; nous avons vu les plus belles plantations vers Calhào sur l'Arras- suïa et en général dans les campos secs. — ■ Un fazendeiro de Lagoa Santa utilise aussi la tige de la plante de la Mandioca douce, qui contient un sue laiteux abondant; après l'avoir séehée, il la passe sous les pilons à calé, et la donne aux mulets qui Ja mangent assez volontiers; pour y habi- tuer les autres animaux, il ajoute un peu de chaume ou de farine de maïs. A la suite d'une série d'années de plus en plus humides, la Mandioca vient d'être affectée d'une maladie, qui se signale par un dessèchement inégal de la tige et des feuilles; les rhizomes des plantes attaquées présentent une grande analogie avec les pommes de terre malades. Pendant noire séjour chez M. le D r Tcuseher, nous n'avons pu en examiner au microscope; il est pro- bable qu'on y découvrirait des cham- pignons. — Certaines chenilles exercent de grands ravages dans les plantations, en les défeuillant et en arrêtant ainsi la crois- sance des plantes. — Tandis que les car- nivores recherchent la canne à sucre, comme nous l'avons déjà dil, les rongeurs, les ruminants et les pachydermes attaquent les plantations de mandioca; parmi les _'l . MM I I I.WI I S. premiers il faut citer les Poi a< C. brunca cl ( . rura) cl les Agulia Dasj procta Aguti /. . . . parmi les sec Is, les ^eodoa deux ou trois espèces du genre Ccrvus); parmi les pachydermes» deux espè ces de pécaris : le caia ado cl le cm ti '» Dicol j les labiatus et D. loi quatus . 1 i Farine de mandioca esl souvent rem- placée par celle de maïs ; la Farine gros- sière qui sorl du moulin, est torréfiée con • lu râpure de mandioca ou bien on la laisse préalablement aigrir. Lorsqu'elle esi suffisamment torréfiée pour qu'il ;ï i t pu former de l'assamarc; la farine de maïs .1 un /.rieur à celle île mandioca. Dans li"- années de disette on s'esl seri i de la même manière de la substance qui enveloppe les graines de deux légumineu- ses, dans leurs gousses : de VInga el du Jatoba, en la torréfianl après l'avoirbroyée; la première se rencontre dans les forêts, la seconde dans les campos. <>u .1 employé au même usage le bourgeon terminal del'Eu- tcrpi chou-palmiste el du Macàuba Vcrocomia sclerocarpal ' 1 . A côlé de la farine de mandioca on trouve encore dans le commerce la recule extraite de la racine du Maranta arundinacea, el connue sous le nom d'Ararula ou Arrow- root; mais au Brésil elle esl de peu d'impor- tance. - On rencontre dans les jardins, comme plante d'ornement, une petite Cyca- dée à laquelle on donue le nom de Sago un Sagoû. De quelques autres culture*. Le maïs, le riz el les haricots se culti- vent partout sur une grande échelle. Le premier remplace l'avoine pour les che- vaux cl les mulets ; cuite avec de l'eau, sa farine forme une espèce de polenta, connue sous le nom d'ungù, uni oe manque à aucun repas; el torréfiée, elle remplace 'ii beaucoup d'endroits la farine de mon- dioca. Le riz est d'une qualité inférieure, ce qui tient surtout au mode grossier de ' prép ira t ion j consistanl simplcmenl .1 le palais le plus raffine ne dédaignerait ' ' 1| ''- pas I' en que l'on rclin du "" t d ces p il 1 - ; son goùl esl si ui 1 u- ,: - lical ' On peul le comparai i 1 ■ lui de 1 laodre, donl le ai ■ ui ■ rail 11 li vêc l'.u un arôme d'amandi $0 is • irlei de nos asperges blanchi -. cou- clnon pas de c< lli s I. \ II. battre avec des perches pour séparer les graines de la lige, puis à les piler cl .'1 les vanner pour en séparer la balle. Il n'csl pas hors de propos de remarquer ici . que le marché de Rio-de-Janciro esl eu partie approvisionné par les cargaisons de maïs venant des Etats-Unis, et que dans les ports le magnifique riz de la Caroline fait concurrence bu riz indigène. La variété de haricots le plus générale- ment rulih ée esl celle qui esl connue en Europe sous le nom île Haricot noir du Mexique; pour légumes verts, on en cultive une variété appelée ici feijaôs-chicota , dont la gousse mesure de ~2 & 2'/s pieds. — Les haricots noirs et l'angù forment pour ainsi dire exclusivement la nourriture .le, esclaves; le manque à peu près ab- solu île graisse dans leurs aliments suffirait ;'i lui seul pour expliquer le penchant à la boisson donl on les accuse. — Ce> planta- tions sonl sujettes •iu\ attaques îles mêmes animaux que nous avons mentionnés pour la mandioca. Les perroquets, les sin ei parfois l< s chiens domestiques fonl quelque ravage au maïs; certains oiseaux el les Capivaras (Hydrochœrus Capybara sonl redoutés pour le ri/. Les haies de Citronniers forment les clô- tures les plus impénétrables; celles il \_ . ves h île Ccrcus le sont moins ; on entoure ;ni"i les plantations de rossés pour empê- cher le^ animaux domestiques d'j pénétrer. Quand elles sonl situées près de la forêt, on fait sur la lisière du l>>>is une longue haie en laissant de distance en distance des issues où l'on lend des pièges; le gibier qui y tombe esl souvent très-abondant. — Les graines de maïs, de riz, cl de hari- cots --on 1 attaquées par des Calandres 'I 1 genre Calandra), qui le< perforcnl et les gâtent. Les gousses d'un arbuste Caja nus lia vus) fournissent les guandus ou pois d'Angola, qui -mil bien inférieurs B nus puis; euils, I11CIUC à plusieurs e.iii\, ils conservent toujours un goût amer el caractéristique ' . il) Que diraient nos gourmets d'Europe d'un li es pois iiiujuiii s pi , 1 1 passeï instant inémenl de l'arbre dan» la catie- 1 1 ci li h li l aunéc durant ' L'ai bi 1 pour :uiisi dire toujours eu lleurs, toujours charges de ii uils ' Cueillis h, ni j r 1 . quand la gi aine 1 - 1 :'i peine formée, li . ûuoiqu' n pu ■ lu. sonl m le Li de pin» idence pour les Buropci n- t.. VU. I 173. LILUI TEMIFOLIUM, m , et la moyenne de l'année est de 25 ,(i. On ne commettra pas de grave erreur en adop- tant ces chiffres pour la majeure partie du littoral de la province, et généralement pour les endroits où l'on rencontre le grand Coeolier (Cocos nucifera), pour l'habitat duquel on admet une moyenne annuelle de 22". La position encaissée de la capitale, qui est un obstacle à l'effet des brises, ses rues étroites où se concentrent les rayons solaires, sont les causes qui l'ont paraître dans celte ville la chaleur plus insuppor- table qu'ailleurs. Dans le reste de la pro- vince, des causes locales, principalement l'élévation au-dessus du niveau de la mer, font varier la température moyenne; ce- pendant, de l'autre côté de la Chaîne mari- lime, entre Cantagallo et la Parahyba, elle diffère peu de celle de Rio; plus loin à l'intérieur, règne le haut-plateau des campos, le climat devient plus continen- tal, les extrêmes par conséquent sont plus considérables. De ce qui précède, on peut conclure que HlSCELLANËES. I.i i ullurc ilu froment est possible dans les Les rhizomes de Mangaritos sont d'un deux provinces, cl nous avons vu en effet un peu doucereux; ceux de Taïoba, bien dans toute- deux, mais principalcmenl accommodés, ont le plus d'analogie avec la dans celle de Minas, de petites plantations pomme de terre; les feuilles serve ni de lé- de celle céréale. Nous avons même observé gumes sous le nom de Calulu de laîoba. — dans celte dernière des essais de culture M. leD'Lund cultive dans son jardin, à de seigle cl d'orge : toutefois il est proba- I goe S inla, quelques Aroïdées indigènes blc que l'épcaulre réussirai l encore mieux, qui fournisscnl d'excellents aliments : une A Diamanlina nous avons goûté du pain espèce du genre Philodendron ne demande fait avec de la farine indigène; la qualité d'autre préparation que d'être exposée en étail inférieure, il esl \r.ii: mais la un jour au soleil, pour en faire disparaître moulure \ contribue certainement pour le principe mordant; elle possède ensuite beaucoup, les moulins portugais en usage un goûl agréable, légèrement acidulé, pour le maïs, étant très-imparfaits. ;i 1 1-- les endroits déserts el peu habités de la province de Minas, nous avons vu employer dans le même but la cire d'abeilles sauvages (I). La fabrication i h est de la plus grande simplicité; on se contente d'enduire d'une forte couche de • ire un morceau de toile tordue. Les plantes potagères d'Europe réussis- sent très-bien pendant la saison froide; durant la saison chaude ce n'est qu'avec peine qu'on pan ienl h en obtenir quel- ques produits ; la pluie et la chaleur favo- risent leur putréfaction. Par contre, on a alors d'autres légumes estimés, tels que: le Gombo ou Gingombo Hibiscus csculen- lus), plusieurs espèces du genre Amaran- lus, connues sous le nom de Catvlû, la Berivgella ou Aubergine (Solanum ovige- 11:111,. et même le Chou-chou [Sechium edulc). On observe partout le Piment Cumari (Myrtus Pimenta) et deux Sola- nées: les Tomates (Solanum Lycopersi- iiini) et le poivre de Cayennc ou Pimen- taû [Cnpsicum anniium). Les légumes sur le marché de Rio-dc-Janciro sont peu • il danls el chers, parce qu'il existe peu de jardins potagers. Il y a vraiment lieu de s'étonner de ce que dans les environs oédials d'une cité de l ii 500,000 âmes, une quantité de terrains restent incultes et en friche, tandis que l'engrais qui se perd (i) Il existe au Brésil une sorte de petites abeilles inoffeusives [Abelhina mança) dout uous avions, un joui. pris un es i il ;i tenu dans une cas- selle n cigares. A la petil ivcrturc que nous \ ai ions pi al ci chai mantes pel itc oui rièri a . une sorte * nges, etc eli . Sous l'avouons, nous mais étions attaché à l'une il. ..s petites ruches en miniature, à ces jolies petites mouches si alcrli s . si douces ; et ci u'csl pas -.m orle d'é tiou que nous - i'l Ii"i c i en ; mci nouscu Europe, - en inli oduire dans ii"~ serres, N nous étions muni d'une • I ■ i ; ■ 1 1 1 1 1 • - de Dcurs pourvues de milliers de b iu- lons.. mais vain ni. L.VI1. journellement dans la mer, suffirait à en- tretenir les plus beaux jardins el les plus belles plantations. Au lieu de cela les ba- bitants paient pour faire enlever les vidan- ges, que les nègres transportent sur leurs lêlcs, dans les petits barils qui servent de latrines, el vont jeter dans la baie. De son côté la municipalité dépense des sommes exorbitantes pour faire entretenir dans les rues un peu moins qu'une dciui-prn- preté; l'entrepreneur reçoit à cet effet près de 100,000 francs. La chaleur du climat el le manque de repos de la sève, paraissent exercer ici une influence fâcheuse sur 1rs arbres frui- tiers d'Europe; ils poussent de grandes quantités de branches touffues, auxquelles on ne parvient qu'avec peine à raire pren- dre une direction latérale. Les pommes sont généralement petites; mais avec îles soins et en émondanl l'arbi c, on en obtient de plus grandes. Les poiriers et les pru- niers réussissent plus difficilement; les pèches viennent siuis peine, mais elles ne sont pas de lionne qualité. Les navires chargés de glace, apportent ei une temps de belles pommes des Etats-l nis; on en reçoit également de La Plala ainsi que îles pèches. Nous avons mentionné ailleurs que les campos produisent plusieurs espèces d'ar- bres à fruits excellents, qui pourraient devenir plus savoureux et meilleurs par la culture. Les uns appartiennent au genre Eugenia; tels sunl la Gabiroba (Eugenia variabilis) el la Cagaiteira (E.dysenlerica) ; d'autres, au genre Anona, par exemple, les Aralicu ; d'autres, comme les AraçasW el les Goyabas, au genre Psidium. Les forêts, fournissent aussi des fruits île bonne qua- lité. -Nous avons déjà parle île quelques Aroïdces; certains Eugenia donnent des jaboticabas mangeables 12). Les Butas on A butas s. oit les fruits d'une Menispermée du genre Cocculusj ils ne s, mi nullement narcotiques et par conséquent ne contien- nent poinl de picrotoxine ou seulement tres-pcu. Les fruits du Palmier Tucum i I . Psidium .1 goyave dont la saveur \ aul celle de mi illcui es fi aises. !.. Vit. [%) De gustibm Nous ne savons si les auteurs ..ni -uni. les fruits du Jaboticabeiro cultivé; nous ignorons si celle espèce à laquelle nous fesons allusion est indigène au Brésil : m. us toujours est- il quecc fruit-ci est des plus délicieux. I.. VII. La fin n l'i piochainc livraison . 217 Wi. LE MELON DUDAI1. Cucumis Melo, Nt>.\. — C. Dudaïm, Linné. — C. odoratissimus, Moencii. — C. mcln rotundus parvus, G. Baiiiiin. — C. pictus, Jacquin. — C. peilatifidus et C. Ré- gime, Sciihader. — • C. Schraderianus , Rocher. — Melon de poche, Melon de lu Reine Anne, Melon des Canaries, Melon de senteur, Citrouille odorante, Pomme de Rrahma, etc., etc., Hort. S'il est au monde une plante faite ' plus que jamais, nous considérons pour embarrasser les nomenclaleurs, ! comme unique clans sa multiplicité c'est à coup sur le Melon. Où cette \ d'aspects. En procédant par rang de espèce commence-t-elle, où finit-elle? taille, nous trouverons successivement : Après six ans d'études expérimentales qui ont porté sur des centaines, ou, pour parler plus exactement, sur des 1° Le Melon de Cauvrestan, qui ne nous est connu que par la description de M. Jacques, ancien jardinier en chef milliers d'individus, nous ne savons du Domaine de JNeuilly, et dont le fruit encore a quoi nous en tenir a ce sujet, car il ne se passe pas d'année qu'il ne nous en arrive quelque forme nouvelle. Si l'on n'en jugeait que par le port des plantes, par la taille, la forme, la cou- leur, l'odeur et la saveur des fruits, et que l'on donnât à toutes les combinai- sons qui se présentent la valeur de ca- ractères spécifiques, il n'y aurait aucune pèse jusqu'à 50 kilogrammes. C'est sans doute le même que le Melon Turquin ou Quintal , et probablement aussi ne diffère-t-il pas du Melon des Kirghiz, introduit tout récemment en Europe par la Société d'acclimatation. Deux de ces Melons, dit-on, font la charge d'un cha- meau , ce qui est sans doute quelque peu exagéré. Nous l'avons cultivé au raison pour limiter ici le nombre des I Muséum, mais sans succès, dans cette espèces. Les botanistes, avant nous, en triste année 1860, si défavorable à la comptaient déjà une trentaine, et ils plupart des cultures et surtout à celle étaient loin de soupçonner la multitude | des Cucurbilacées. de formes nouvelles qui ont apparu i 2" Les Melons Cantaloups, que tout depuis, et qui ont passé sous nos yeux, Nous allons en signaler quelques-unes, choisies parmi les formes extrêmes, afin de donner aux lecteurs une idée de la prodigieuse variabilité d'une espèce que, le monde connaît, et qui se subdivisent en un grand nombre de sous-races {Cantaloup Prescott, Noir de Hollande, Noir des Carmes, Cantaloup du Mocjol, MoscatellOj etc.), dill'érenles de forme, 1341. (Suileelfin). DES PRINCIPAUX PRODUITS DES PROVINCES BRÉSILIENNES DE RIO-DE-JANEIRO ET DE MINAS-GERAES, PAR LE D' J.-CH. HEUSSER & G. CLARAZ. (Astrocaryum vulgare) , du Coco da praia (Diplothemium marilimum), du Cocos flexuosa, qui porte différents noms suivant les localités, sont également comestibles. Le bourgeon terminal du Palmito (Euterpe oleracea), celui de la Macauha, forment des mets et surtout des salades d'un goût exquis ; ceux de la Gariroba ou Guariroba (Cocos oleracea) et du Palim (du genre Cocos), sont un peu amers. Le Rurili (Mauritia vinifera) ne se rencontre pas en grande abondance dans l'intérieur; ses usages ont Tome iv, 2 e Série (1859). été souvent décrits. Quelques espèces de vanilles croissent dans les forêts; nous en avons vu la plus belle espèce à Dattas, près de Diamantina, et à Lagoa Santa; elle se transplante facilement; M. le D r Lund en a plusieurs exemplaires dans son jardin. Les fruits des pays chauds réussissent tous assez bien; mais, en général, on s'oc- cupe trop peu de leur culture. On ren- contre rarement l'Abricotier des Antilles (Mammea americana), le Carambola (une espèce du genre Oxalis) dont les fruits 28 Il Ml.l.tiN l»l l'MM. de colora lion, de gi ■-■ ui el surtout de qualité. Les Prescoll fond noir el A"'"' blam sont incontestablement à la lèle ,lu groupe. Ce soni des Melons 'I une taille encore fort respectable. -, |., - Mii. »v> imoDÉs, section mal ■léBnie et qui se nuance, d une pari avec les Cantaloups, d'une autre part avec les Melons à chair blanche. Le type du groupe esl le Maraîcher ordinaire de Paris, de Forme presque sphérique, sans , aies, a broderie serrée. Celle belle mec est parfois excellente, souvent insipide, plus ordinairement de qualité médiocre. Elle dégénère en une multitude de for- mes bâtardes, rondes ou ovoïdes, à côtes ou sons coti s, unicolores ou marbrées, brodées ou Bans I lerie, ;'■ chair rougi ou à chair blanche, etc., el qui sont dis- séminées dans le monde entier. t" Les Melons a chair blanchb, parmi lesquels les Amnias et les Sucrins tien- nent un rang distingué. Ces .Melons sont enminunement de moyenne taille, d'une odeur faible mais pénétrante et, dans certaines variétés, d'une saveur exquise. On peut y rattacher le Melon bariolé de Perse, de forme oblongue, sans côtes, marbré de vert foncé sur fond jaune orangé, et le Melon d'hiver, du midi de l'Europe, dont la chair ferme et épaisse se conserve jusqu'en janvier et février. Dans ci groupe encore, comme dans le précédent, on pourrait, avec un peu de bonne volonté , trouver plusieurs cen- taines de sous-variétés, :. Les Meloks-sebpbnts, que beau- coup de personnes rangent encore parmi les Conc bres, bien que ce soient de vrais Melons, au même litre que les Cantaloups et les brodés, leur- fruits, longs quelquefois de plus d'un mètre, sans être beaucoup plus gros que le pouce, se contournent de toutes ma- nières, et ressemblent assez bien à l'ani- mal dont on leur a donné le nom. Ce sont de curieuses forme», intéressantes pour le botaniste qui aime à observer le polymorphisme des espèces, mais abso- lument sans valeur horiieole. Par des croisements convenables , les races al- longées reprennent enlièremeni les for- mes courtes et ovoïdes plus ordinaires de l'espèce. 6" Le Melon et ci méripormb de l'Inde, si semblable à un Concombre, exté- rieurement et intérieurement, qu'il ne serait pas possible de l'en distinguer sans avoir vu le feuillage. Nous répéte- rons de celte race, ce que nous venons de dire de la précédi nte. 7° Le Ml i OH Chito, qui a fait tant de hruil dansées dernières années, surtout en Belgique. Celte variété commence la série des petites formes que nous allons voir se dérouler. Déjà le Melon cucu- mériforme est fort loin, pour la taille, du Cantaloup ordinaire, qui esl lui- même très-inférieur, sous ce rapport, au .Melon Turquin et au Melon des kii - ghiz. Le Chito descend encore d'un cran; il est de la taille d'un œuf d'oie, jaune, à chair blanche, presque insi- pide. Non- eu avons vu une sous-variété possèdent un goûl acidulé, tenanl decelui Papaya), le Cambuca [Eugenia Cambuca), rie la pomme, la Genipapa (Genipa brasi- la Pitanga Eugenia tiniflora)(l), la Cru liensis), le Cacao. <»,, voit plus souvent mixama Eugenia Grumixama), les Jam- Caja Anacardium occidentale), la 6osos (Jambosa speciosa ou Eugenia Jam- ilanga luangifcra indica)(<), le ramorwi bos), des Jaboticaban Eugenia cnuliflora), i uariodus indice), le Mammaô Carica des Abacates Pcrsea gratissima)l2), des I La Mangue, fruit de la g ur d'une petite (I) Eugenia lUichelii, Un., Uyrtut brasi- lëtcd'cnranl.ovoïdc, pellicule jaune d'ormoucheU! tiensit, L., la Cerise canneléi des colonies fran- ii oi Reine-Claude. Concédons caiscs. C'est un pelil fruil acidulé qui, pour la cependant qu'un légei goûl de térébenthine con- forme, ressemble il une tomate eu miniature. , ■ ii- de *|iii mange | r la pren • '- \\\. L. Vil ii LE MELON DUDVl.U. 21!) venue de In Nouvelle-Grenade, et dont le volume ne dépassait pas celui d'un abri- cot moyen. Ce Melon, à la rigueur, est encore mangeable; on en peut dire autant du suivant. 8° Le Melon rouge de Perse, qui est une des races les plus curieuses, par sa couleur tout-à-fait insolite dans l'espèce Melon. Cette couleur est le rouge écar- lale uniforme, tel qu'il se présente dans les fruits de la Bryone, de la Coccinie de l'Inde et d'une multitude d'autres Cucurbitacées. Ce Melon, à peu près de la taille du Chito, est presque rond, parfaitement lisse, sans odeur et à chair blanche. Avec le précédent et le suivant il peut servira orner les desserts. 9" Les Dudaïms, vaste groupe, dont les auteurs, ainsi qu'on peut le voir par la synonymie qui est en tète de cet arti- cle, ont trouvé moyen de faire plusieurs espèces. Mous considérons comme le type de cette race la variété à fruits sphériques ou légèrement déprimés d'avant en arrière, qui, en mûrissant, passent à l'orangé vif, et dont les bario- luresou mouchetures, d'abord d'un vert [ foncé , tournent au rougeàtre. Un autre Irait caractéristique de ces fruits, c'est j d'exhaler une odeur de melon des plus prononcées, quelquefois tellement forte qu'elle remplit les appartements et in- commode les personnes dont l'odorat est susceptible. Sa taille varie de celle d'un petit abricot à celle d'une orange, mais il devient quelquefois beaucoup plus gros, et, sous ce rapport, nous l'avons vu égaler un Melon brodé moyen, sans pour cela perdre ses autres caractères. La chair en est d'un blanc jaunâtre ou un peu rosé, légèrement sucrée, mais laissant dans la bouche un arrière-goùt nauséabond qui la rend immangeable et qui, malheureusement, se communique à tous les métis que cette jolie race fait naître par son croisement avec les autres melons. Ces croisements se font d'ailleurs avec une déplorable facilité; aussi lorsqu'on cultive des Dudaïms dans nos jardins, doit-on les tenir loin des melonnières, dont ils altèrent les pro- duits, non pas à la première, mais à la seconde génération , à moins qu'on ne se pourvoie de graines de Melons venus dans un autre jardin. Très-francs , lors- qu'ils se propagent sans croisement, les Dudaïms s'altèrent et perdent succes- sivement tous leurs caractères distinc- tifs, lorsqu'on les cultive quelques années de suite au voisinage des autres races de melons. C'est par là que nous les avons vus, au Muséum, se transformer en melons de toutes formes et de toutes couleurs, qui rappellent les races avec lesquelles ils se sont mélangés, et qui perdent elles-mêmes les qualités par lesquelles elles se recommandaient a l'horticulteur. Au total, les Dudaïms sont un fruit de fantaisie, dont on peut faire des corbeilles fort agréables à la vue et très-propres à orner les desserts, mais auquel on fait bien de ne pas tou- cher. Leur culture est beaucoup plus facile que celle des Melons comestibles; Ameixas da India (Mespilus japonicajC), des Ameixas da terra ou cerises du Para (Ximerinia americana) et le Jaca (Arto- carpus integrifolia); le véritable Arbre à pain (A. incisa) (.2) est plus rare, parce qu'il (1) Le Né/lier du Jupon qui mûrit parfaitement aux iles cTllyères. (2) Le fruit de l'Arbre à pain (A. incisa), atteint deux pieds de longueur et au-delà; il est gros de prés d'un pied, de forme irrégulière, quasi cylin- drique, à surface bosselée. On le mange habituelle- ment cuit sous la cendre. L. VH. | se propage plus difficilement. Des fruits , que l'on trouve partout en très-grande abondance, sont les variétés et sous-varié- tés du Citrus Auranlium L., dont les prin- ' cipales sont les Laranjas da terra ou oranges a mères, les Setetas, qui sont les plus grandes, les Laranjas da China, les Tangerinas petites et les T. grandes, les oranges sèches et les oranges Embigudus. Les variétés les plus répandues du Citrus medica sont le Limon aigre, le Cidreiru ou Cidra, le Zamboeiro et la Lima. L'ana- I I Ml l.iiV lit I. \l M. étanl très pi il- ne veulent com- paralivcnicnl que pi u de i baleur. J < » Les Mi lons sai \ msi - . groupe encore incomplèlemenl connu, el qui paraissent disséminés sur la plus grande de la /mie torride, car on en trouve en Afrique, dans l'Inde, les iles de I Océan pacifique 1 1 même sur le Continent américain. De là un nombre presque illimité de variétés, qui se dis- linguenl par la grosseur, la couleur et la forme des fruits. Nous nedoutons pas • I u t- l'Inde ne soit la patrie primitive du Melon, attendu que c'est encore là que rmes sauvages -ont le plus répan- dues et le plus variées. Chez quelques- unes, le fruit atteint à la grosseur d'un œuf d'oie, chez d'autres il n'est guère plus gros qu'une petite prune, tantôt uniformément jaune, tantôt bariolé ou marbré de vert. La chair en est Inde. ou légèrement sucrée, quelquefois enla- eln e d'une faible amertume. Toute.- ces petites races soumises a la culture ren- trent insensiblement ilans les formes plus connues du Melon ; leurs feuilles s'élargissent, leurs fruits deviennent plus gros et plus sapides, ei par leur ment avec les autres races , elles donnent naissance à de nouvelles va- riétés, toujours parfaitement fécondes, ce qui est encore une preuve nouvelle d'identité spécifique. On punirait, au premier abord , en considérant la vaste extension de l'aire iphique occupée par cette multi- tude de races, mettre en doute qu'elles constituent bien une seule et même espèce; mais les doutes doivent dispa- raître devant le fait certain, incontesta- ble, de leurs migrations. Les fruits de ces plantes, lorsqu'ils se sont détachés de leur pédoncule, ainsi que cela arrive dans un très-grand nombre de variétés, peuvent se conserver encore fort long- temps intacts, après la destruction du feuillage et des lii:e.- : dans cet état, il- sont roulés par le- eaux pluviales, char- riés par les torrents et les rivières, et rejetés sur les grèves, bien loin de- lieux mi il- mit pris naissance. Ceux qui arrivent à la mer, -ont en irai nés par les courants, et, dans le nombre, il en est toujours quelques-uns qui abordent a des rivages hospitaliers où leurs graines, enfin dépouillées de la pulpe tombée en décomposition, germent et commencent une première colonie. D'autres fois c'esi l'homme lui-même qui, sans intention, dissémine les espèces et les race-, et cela d'autant plus fréquemment que ces espèce- sollicitent davantage sa curiosité d'un moment. Les petits Melons sauva- ges, el cependant encore comestibles, de l'Inde, se -mit certainement disséminés par cette double voie, et depuis bien des siècles; au-si les retrouve-t-ou dan- toutes les pallies chaudes de I Asie mé- ridionale, d'où ils ont gagné successive- ment les iles de l'Océan pacifique, l'Arabie et l'Afrique, où d'ailleurs le .Melon pouvait être aussi indigène. Au surplus voici di s i xemples de migration de Cucurhilacées qui ne laissent aucun nas l \ii.ui.i--,i Bativa] est aussi très-com- mun. I c iiini le plus répandu, le plus ible, i est la banane; elle appartient i deux espèces : le Musa paradisiaca ou Banana S. Thomè cl la Musa sapientum ou Banana <'<( terra. Toutes deux onl un nd nombre de variétés et de -ous- variélés, qui se distinguent par la gran- deur, l.i forme, la couleur el I odeur. Le Bananier i -i peu) être la plante la plus préi icusc pour l'habitant des Tropiques; son fi lit, quand il est mûr, rougit ;'i peine le papii r de tournesol; il est sucré et contient passablement d'amidon, comme On peut s'en convaincre à l'aide de l'iode et du microscope. Le Banauier a l'avan- tage de pouvoir donner des fruits pendant toute l'année, pour peu que le climat lui soit favorable. Une fois planté, il se re- produit individuellement pendant des sé- ries d'à Ses, sans qu'on soit oblige de lui prodiguer le moindre -oin. Au contraire ce n'est qu'avec peine qu'on parvient à l'extirper du sol où il s'est établi; on non- en a cité un exemple remarquable que nous consignerons ici. On Suisse, LE MELON Dl'DAIM. 221 doute cl qui sont plus que suffisants pour donner la preuve de la réalité du phénomène. On sait que la Coloquinte officinale (Cilrullus Colocynlhis) n'est pas indi- gène en France; cependant, on la trouve de temps à autre sur les plages mariti- mes du Languedoc, de la Provence et du Koussillon, soit que les fruits rem- plis île graines aient élé entraînés des côtes d'Afrique par des courants marins, soit, ce qui est tout aussi probable, qu'ils aient élé jetés là par des voyageurs qui les avaient ramassés comme objets de curiosilé. 11 y a quelques années, une espèce du genre Cucumis fut récoltée près de Marseille par le D r Grenier, l'un des auteurs bien connus de la Flore française, qui nous demanda de vouloir bien en déterminer l'espèce. C'était le Cucumis trigonus de l'Inde. Plus ré- cemment, M. Cosson, l'un des auteurs de la Flore parisienne, reçut de .Mont- pellier, où elle avail été trouvée, près du port Juvinal, une autre espèce du même genre, qu'il nous pria aussi de reconnaître. Celte fois c'était le Melon, mais d'une race entièrement nouvelle pour nous, et extrêmement remarquable par sa taille lout-à-fait naine. L'exem- plaire recueilli portail heureusement un fruit niùr d'où nous pûmes extraire ; quelques graines. Ces graines semées au .Muséum ont parfaitement réussi; nous en avons obtenu , en 1SG0, des plantes à feuillage exigu, et à fruits dont le volume est à peine celui d'une pelite noix. Celte petite forme, à laquelle nous donnons le nom de C. Melo Cossonia- nns, est très-probablement originaire do l'Inde, cl une de celles que les botanistes anglo-indiens ont décrites sous les noms de C. pubescens et C. maderospalanus. De même que le Cucumis trigonus trouvé à Marseille, sa présence en France, ne peut s'expliquer que par l'intervention non intentionnelle de l'homme. Cette étonnante multiplication des races et des variétés dans une même espèce, et leur stabilité tant qu'elles ne sont pas altérées par des croisements, est un phénomène bien propre à nous faire réfléchir. Ces races sont comme autant de petites espèces dans la grande, conservant chacune leur autonomie propre, mais se croisant avec tous les autres membres de la même famille, et donnant par là de nouvelles variété;., sur lesquelles s'accumulent les carac- tères des races qui se sont réunies poul- ies produire. Quelle est l'explication à donner de ce fait si remarquable? Pour nous, nous n'en voyons qu'une : c'est Xorigine commune de toutes ces races, filles d'une forme primitive unique, qui s'est subdivisée, dans le cours des âges, en un nombre plus ou moins grand de formes secondaires, dont la divergence n'est pas encore telle qu'elles ne puis- sent se reconnaître pour proche paren- tes et s'allier les unes avec les autres. Tant que ces alliances seront possibles, et que les produits, fertiles par leur M. Colin Schuler, aujourd'hui propriétaire au Macahé, fit, il y a une quinzaine d'an- nées, l'acquisition de la maison 2i, rue de Hesende, à Rio-de-Janeiro, pour la rebâtir à neuf. Dans la cour de la maison crois- saient quelques bananiers, que l'on arra- cha et, après avoir égalisé le sol , on y construisit des chambres auxquelles on fit des parquets asphaltés. Trois mois après, on vit la couche d'asphalte se boursoulfler; la boursoulllure augmenta de jour en jour, jusqu'au moment où l'asphalte se fendit à plusieurs endroits et mit à jour un jeune Bananier plein de force et de vigueur. Le Bananier est cultivé aussi par les peu- plades sauvages; c'est à elles que l'on doit attribuer une partie des plantations de Ba- naniers (Bananal) qu'on trouve au milieu de forêts ou d'endroits incultes; une autre partie est due aux noirs marrons ou escla- ves fugitifs, qui vivaient autrefois!!) en société aux confins des forêts, pour échap- (1) Les Negros fugidos ne manquaient pas de notre temps (1852-55) ; nous raconterons quelque jour, à ce sujet, des épisodes émouvants qui nous sont personnels. Les auteurs, du reste, sem- blent ne connaître guère l'intérieur de ce pays-là. L. Vil. Il Ml.l.nN Ht H\IM propre pollen, participeront des traita I n'est pas d'aujourd'hui que nous de leurs ascendants, non- proclamerons professons ces idées de l'origine com- mune des Formes analogues. Dès is.'l-j, nous les avons exposées avec quelque développement dans la Reoue horticole, et nous les avons répétées depuis dans différents mémoires. IMu- récemment, l'unité de l'espèce : -'il arrive un mo- ment où une de ces races dérh refuse de s'allier .i\ c ses sœurs, ou ne donne |iln- pai son alliance avec elles que îles bel m ds infertiles, nous recon- naîtrons qu'elle est passée à l'état des- un naturaliste célèbre, M. Darwin, h li&tincle, ii qu'elle ne iloit plus apporté à la doctrine de la dérivation avoir de commun Bvec les premières des espèces l'appoint décisif d'u m- que la dénomination générique. De ce bre immense d'observations et d'argu moment, elle fait souche pour son pro- menls -;m> réplique. Cette doctrine ne pre compte, et deviendra, comme l'es- règne pas encore dans la science, mui- plus ancienne dont elle dérive, la son jour viendra, et, >i nous ne nous tnére de nouvelles races ou de nouvelles faisons illusion, elle sera le point de départ d'uu grand et nouveau progrès. Non. Culture «lu Melon Pomme «le Brahma. variéti - divergentes. Il se distingue par des sarments très- p;ir châssis ne s'entrenuisenl pas , le rameux, extrêmement grêles, et de- feuillage ayant peu d'ampleur. Une dou- mande moins de cbaleurpoursedévelop- zaine de fruits sont laissés à chaque per, pour mûrir ses fruits. Ces fruits ne plante cl à ce nombre il> atteignent à coulant jamais, on est obligé d'en re- peu près la dimension d'une grosse trancher un bon nombre. Ils sont petits, .1 écorce mince, d'une odeur suave, et leurs graines ne sont guère plus gros- ses que celtes du Melon Chilo. Mais, pèche : en ne laissant que deux ou trois fruits par plante, leurs dimensions aug- mentent nécessairement. Ces fruits, à leur maturité, se déta- ainsi que le dit notre maitre, tout le client naturellement du pédoncule, mérite du Melon l'anime de Brahma mais ils n'acquièrent leurs vives eou- consiste dans sa beauté et s il est pre- leur- qu'après 24 heures de séjour dans cieux comme garniture de dessert et la fruiterie, ou bien sous châssis où la pour \ Bgurer comme ornement parmi lumière agit plus efficacement, nos meilleurs fruits, il n'est guère Après la récolle, on taille les bran- comestible, sa chair a la saveur de .celle elies qui ont fructifie; il s'en produit il un concombre insipide. L'un de nos chefs, M. Fréd. Bur- venicb , a observé la culture de ce Melon depuis trois ans. Deux plantes d autres qui fournissent une deuxième cueillette, de sorte qu'un châssis peut donner une 40" de fruits par saison. !.. Vil. I" r aux tortures et aux persécutions de leurs luailres. Les Sarigues ou Gambas, ainsi que les chauves-soui i- sonl Lrès-av ides do bananes; il ai i ivc que les Sarigues m logent les bananes sur la pi. mie comme elle» le font des ui il suffit d'avoir quelques bananes dans une chambre pour T"' 'es i liauvc iris > entrent le soir inlilé. On envisage les leuil- du Bananier comme peruicieuses pour mimaui ; on assure que les mulets et les vaches qui -'en nourrissent maigrissent ,'i vue d'oeil et meurent en peu de temps. On admet généralement que la culture de la vigne cesse là où commence celle du dattier; or, on trouve les deux plantes ù Rio-de-Janeiro et dans le reste de lu province, chez les étrangers résidants. Les variétés de raisins que l'on cultive, sont toutes à baies très-épaisses, parce qu'elles résistent mieux aux influences extérieures qui tendent à déterminer leur putréfaction ; ; litwt,tn Si rre ■ 22ô UTo. CYPRIPED1U1 VILLOSUM, I.IMH.. Orchidacese. CHARACT. GENER. — Vide supra vol. III (184-7). p. 18G. CHARACT. SPECIF. — C. acaule, Foliis imma- ^culatis scapo villoso loagioribus, spaths carinata, potal is inEequilateris spathulatis undulalis cilialis politis apice excisjs, sepalo stipremo emarginato antico oblongo apiculato, staminé sterili cuncato mucronulato dorsn tuberculalo pubesecnle, co- liitniia petalisque basi barbatis, ovafio erinito. Lisrif.. i '; pri|»o«liuni villitsmn , LiMtt.., Gard. Chro- nicle, 'i'i', 133. — Rchb. et I.imi., in Pescatorea. — Cil. Lbm., in ///. horl., pi. I2li. La galerie iconographique des Cypri- pedinm que nous fesons successivement paraitre, se complète chaque jour davan- tage, comme on le voit; les introductions se suivent et ajoutent constamment de lielles espèces à celles que nous possé- dions déjà. Cette espèce-ci est réellement belle et se distingue de toutes celles qui l'ont précédée. À part ses couleurs anorma- les, des plus intéressantes, sa Heur est couverte d'une sorte de vernis brillant, qui en augmente le charme. La planche ci-contre a été laite d'après nature; l'un de nos beaux exemplaires nous a servi de modèle. Celte espèce fleurit au printemps. Le D' Lindley (Gard. Chr., 34, 155) nous apprend que \eCypripedium villo- suin a été découvert par M. T. Lohh dans le Moulmein, à une altitude de 5,000 pieds. MM. Veitch en ont été les premiers introducteurs. C'est une des espèces les plus vigou- reuses du genre. AI. A. Stelzner, qui les traite parfaitement chez nous , leur donne beaucoup de chaleur, beaucoup d'arrosemenls directs pendant qu'elles sont en végétation en été, et pour sol, une terre forte, mêlée à du sphagnum, compost qui leur convient particulière- ment. L. VH. du reste, le goût en est assez bon. La datte souffre du même inconvénient que le raisin, les fruits pourrissent fréquem- ment sur l'arbre avant leur maturité. M. le D r Teuscher en attribue la cause à l'humidité du climat. Les raisins pourris dans une grappe sont toujours ceux sur lesquels l'eau condensée a pu séjourner. Si l'excès d'humidité est le principal obstacle à la culture de la vigne dans la région des forêts, cet inconvénient n'existe pas dans les campos qui jouissent d'un climat bien plus sec. Avec du zèle et de la per- sévérance, la province de Minas pourrait certainement fournir des vins de meil- leure qualité et à meilleur marché que les vins, dits de Lisbonne, qui sont générale- ment falsifiés. L'opinion répandue que les essais n'ont pas été satisfaisants, ne prouve rien; les Brésiliens, habitués à boire des vins sophistiqués, contenant une forte dose d'eau-de-vie, ne sont pas aptes à juger de la q u*l i té et du bouquet C) d'un bon vin naturel. Nous avons eu plus d'une fois l'occasion de voir préférer un mauvais vin de Portugal à un bon Conslancia, à un bon Sautcrnc ou à du Madère. Ln attendant que la culture de la vigne se perfectionne et se propage (ce qui peut- être ne se réalisera jamais par la race actuelle), la fabrication de vins au moyen d'autres fruits est du plus haut intérêt. Ici encore les essais sont dus aux étrangers et bien peu de Brésiliens les ont imités. Ce n'est guère que depuis l'apparition de la maladie de la vigne, que les chimistes se sont sérieusement occupés de la prépa- ration du vin et de la fabrication de vins (I) Deosé grande! — Il n'est décidément ques- tion ici nue d'un certain monde I,. VII. MlM II I.WI I- ,i liGciels ; celle dernière branche est cn- corc dans -":i enfance, mais les noms des hommes qui s'en sont occupés esl un sûr ml pour -un avenir. Si I usage de vins capiteux peut convenir à l'homme du Nord, celui de vins légers el aromatiques ou mousseux esl salutaire à l'habitant des 1 1 opiques. L'acide carbonique active la digestion, et les huiles volatiles ainsi que les élhers c posés possèdent des propriétés stimulantes, qui expliquent la préférence qu'on accorde aux boi is qui en contiennent. S'il esl vrai que la peau des coings fruits du Cydonia vulgaris) eon- licni de l'éther œnantique, le Coignassier prospérant ici, on pourrai! peut-être imi- ter pour les vin^ artiGciels le goût du vin naturel. Nous avons bu chez M. Buze- lin, vicen su] français, à Ouro-Preto, du vin d'Ananas, de Jaboticabas , de âfara- cujas (Clematis indien) (1), que bien des ns auraient pris pour des vins d'Espagne; il en a fait avec les Jambusas, les Pichi- ricas ou Pingericas (fruits noirs d'une Mélastomacée naine), les oranges, les iraças, etc. 11 laisse fermenter les fruits broyés avec un peu d'eau, jusqu'à ee que la fermenta lion tumultueuse soit termi- née; il passe le liquide à travers un linge et ajoute 8 S (livres) de sucre par baril; quand la nouvelle fermentation qui s'opère, est terminée el avant que la fer- mentation acétique ne .se manifeste, il ajoute huit bouteilles d'eau-de-vie par baril (un baril contient 26 à 28 bouteilles). Le liquide ayant déposé, on décante et on passe au clair, puis on met en bouteilles. Comme tous ces fruits fournissent aussi de 1 eau-de \ ie, par la fermentation et la dis- tillation, on sesertde préférence, pour cha- que espèce de vin, de l'eàu-de-vie corres- pondante. Les baies de café et les bananes fournissent aussi une excellente eau-de-vie. M. Dictrich, à Cantagàllo, lait des bois- sons mousseuses qu'il aromatise avec diffé- rents fruits, surtout avec l'ananas. En ajou- tant au\ ra marins une certaine quautité de sucre elen les faisant fermenter, btient 1111 ' *"', riche en tannin. Les Cajà Ana- cardiam occidentale . à cause du tannin ' • 'mm, un lapsus calami; le '" 'c Maracuja (prononciation alle- l , nl ."< I"'- !'' fruil d'une Clématite (qui non porle pas de comestible), mo I \U qu'ils contiennent, fournissent un excel- lent vin. M. le O r Teuscher s'applique à produire des vins légers analogues auSau- terne. Le jus d'oranges pèse ordinairement 7"-7 ' ■>" Beaumé; en y ajoutant 2 onces de sucre par bouteille, ou a un liquide mar- quant 10» Beaumé, et avec ï onces, 15" li. : il est I d'j ajouter un grain de ::oi\; de galle réduite en poudre. La fermentation tumultueuse dure environ ii semaines; un bout de ce temps, on passe au clair el nu laisse le liquide reposer dans de grandes dames-jeannes pendant environ 11 moi., après quoi la fermentation insensible étant terminée, on met en bouteilles. Par ee procédé, M. le l) r Teuscher obtient de bons résultats. — .M. Brand, l'ami de M. le 1)' Lund,à Lagoa Santa, a établi une fabri- que de vins et de liqueurs dont les pro- duits ne laissent rien à désirer. --Avec la racine de Gingembre (Ziogiber officinale) on fabrique une boisson mousseuse, con- nue sous le nom de Gingibirra, d'un goût assez agréable. M. le D r Teuscher nous ayanl commu- niqué qu'il avait observé sous le micros- cope différentes formes de ferments, nous profilâmes de notre séjour chez lui pour faire les expériences suivantes. Nous fîmes fermenter à part dans des verres différents: I" de la banane délayée avec de l'eau, 2° du vesou de canne à sucre, 5" du jus d'ananas, 5-" du jus de Caju (Anacard. occident.), S" du jus d'orange, li" de citron, et 7" de Cambuca (Eugenia Cani- buca). I.a banane et le vesou ne rougissent [ que faiblement le papier de tournesol. La réaction de la banane est d'autant plus acide et son goût d'autant plus acerbe el astringent, qu elle est plus éloignée de son poinl de maturité; la cause en est certaine- mcnl due à un tannin. L'une et l'autre contiennent le sucre essentiellement à l'étal cristallisable. Le moût des autres , fruits possède une réaction acide bien décidée; le sucre s'y trouve par consé- quent à l'état de sucre de fruits ou glu- cose. I.a fermentation s'y manifeste aisé- ment ci la levure qui se forme, se déve- loppe par voie de bourgeonnement, comme «elle de la bière, car dans les commence- ments on ne voit que des cellule- éparses, qui. plus lard seulement se ramifient. I.a banane employée éiait une Banane San T/nniir, ci la canne appartenait à la va- riété créole. L'espèce de végétation fungi- < Q I- S u. < V) < X LU I ne 22S U76-W7. NARTIIEX ASA-FOETIDA, falcon. Umbelliferœ. CHARACT. GEXEU. — Calgcis marge- obsolc- tus. Pclula oblonga, apicc una indexa. Stglopo- ilhan urceolatum. Styli recurvi. Fructus a dorso plano-compressus, margine dilata to; mericarpia jugis primariis ">, 3 intermediis filiformibus, 2 la- teralious obsoletioribus margini contiguis immer- sis. Villtc in valleculis dorsalibus: plerumquc solitariœ (lateralibus nunc V^-'i!: vitlatis); com- missuralibas 0-ii, variis. Semen complanatura. — Herba giganlea Tibetica ; radiée crassa, fibris ia- tertextis rigidis coronata; caille robuste, ramoso ; foliis bipinnalisj laciniis Uneari-oblongiSj obtusis 3 integerrimis v. serratis, glabris v. pubescentibus, petiolo lato, amplo, vaginanle, inflato; umbellis compositis ; involucris 0; iloribus /lavis, interdwn unisexualibus v. slerilibus. iVurtlici iisu-focttila, Falconeb , in Linn. Trans., tome XX, p. 285. — IIook. in Ilot. Mag. tab. KICS (hic iterata). Ln question si longtemps incertaine de l'origine de YAsa-fœlida du com- merce, grâce à de récentes découver- tes, semble à la veille d'être élucidée. A la place du Fonda persica, L., dont on trouve le nom stéréotypé dans les livres de matière médicale comme source de ce produit pharmaceutique, des plan- tes diverses plus ou moins voisines des Ferula. s'annoncent avec des titres presque égaux comme fournissant la gomme résine en question. L'une de ces Ombellifères est le Narlkex Asa- fœlida; l'autre, le Scorodosma fœtidum de Bungc : d'autres échantillons d'her- bier, signalés plutôt que décrits par sir William Ilooker, attendent une détermi- nation précise soit au point de vue de leurs caractères botaniques, soit au point de vue du produit qu'elles don- nent à la droguerie locale ou euro- péenne. Sans anticiper à cet égard sur les résultats des recherches que nous pro- met un botaniste russe, iM. Borsczcho\v, nous sommes heureux de pouvoir repro- duire la planche du Dolanical Maga- zine qui représente le Narlkex Asa- fœtida. Découverte dans le Thibet oc- cidental, au nord du Cashmire, en 1838, par le D r Falconer, cette re- marquable Ombellifère lut introduite forme observée dans l'une et dans l'autre, ressemble beaucoup au Torvula cerivivia; nous croyons pouvoir l'y rapporter. Parmi les moûts de fruits contenant du sucre, le Cajû et le Cambucà nous parurent produire des formes tout-à-fait caractéris- tiques ; ce sont les deux fruits, qui, au goût, semblent contenir le plus de tannin. Les formes du moût d'oranges et de celui de citrons ou limons sont très-analogues, sinon identiques; ces deux fruits contiennent, comme on le sait, de l'acide citrique. Les formes observées dans le moût d'ananas leur ressemblent; celui-ci contient de l'acide malique. Dans ces trois derniers fruits, même huit jours après l'extraction du moût, nous n'avons pis remarqué de ramifications. Nous avons eu en même temps l'occasion d'observer les modifica- Tome IV, 2 e Série (1839). lions que peuvent subir, sous l'influence de la fermentation, les huiles volatiles et les éthers composés. Le Cajû possède une odeur rappelant celle de la pomme; son moût la perd complètement en un ou deux jours. Le Cambuca n'a pas d'odeur spécifique. Le moût d'orange et celui de citron perdent l'odeur d'huile essentielle d'orangcctdecitron,ou plutôt la modifient; car ils prennent une odeur qid se rappro- che du bouquet de vin de Sauternc. La banane a conservé son odeur de valérianatc d'amyle durant sept à huit jours, aprèsquoi celle-là est devenue désagréable. L'ana- nas possédait encore son odeur caracté- ristique au bout du huitième jour. On voit donc qu'en arrêtant la fermentation à cer- taines époques, les liquides fermentes peu- vent conserver l'arôme naturel des fruits. 29 île graines, en 1859, par le même s:i\:mi naturaliste, dans le Jardin bota- nique d'Edimbourg. C'est là que vingt nns plus mrd, après mie longue période de végétation stérile, la plantées! venue a fleur el mémeà fruit avec une remar- quable vigueur. Nous en avons sous les yeux, grâce a la générosité de M. lepro- |ï sseur Balfour el a l'intervention non moins gracieuse de M. le prof. Christi- son.des photographies pour stéréoscope, représentant deux périodes diflférentes de Ooraison, el qui donnent de celle gigantesque herbe vivaee l'idée la plus avantageuse au point de vue pittores- que. Le développement des feuilles s'y présente relativement bien plus grand que dans la vignette ci-joinle du Bola- nical Magazine, où l'un des exemplaires du même Jardin botanique d'Edimbourg se trouve reproduit dans une période évidemment irop peu avancée de .-n flo- raison. Ce port, du resie, on peut s'en faire aisément l'idée par celle de nos grandes Férules du sud de l'Europe, herbes géantes dont les liges florifères ^e dressent avec nue rare hardiesse aux flancs escarpés des rochers et des préci- pices. La seconde Ombellifère à laquelle nous avons l'ail allusion, est le Scoro- . \i: i m \ \-\ I OETIDA, l iicoi». I dosma fœlidum, BungeM. D'après les renseignements bénévolemenicommtim- (133)309. Avant de terminer il nous reste à dire un mot sur la fabrication du vinaigre. La mé- thode la plus simple de le faire, consiste à mettre de- bananes (de préférence de la variété de s. Thomé) dans nu panier de bambou, de forme conique. Lorsqu'elles sont mûres, la fermentation ne larde pas à s'j manifester. Les gouttes alcooliques en lombanl dansun récipient placé au-dessous, s'oxidcnl el se iransformenl en vinaigre. I c liquide est mi- en bouteilles, que l'on expose ensuite au soleil , afin que la fer- mentation acétique puisse s'achever. Les premières portions donnent on bon vinai- gre, le~ dernières ont un gm'ii désagréable qui csl dû ,'i h fermentation putride. — Quiconque a laissé des bananes séjourner sur sa table, a pu remarquer que le- mou- I ches les attaquent et que bientôt elles ré- pandenl l'odeur propre à l'élhcr acélique, et plus tard celle de l'acide acétique pur. — Dans les endroits où le Palmier Burili (Maurilia vinifera) croit naturellement, on obtient un bon vinaigre par la fermenta- tion de son fruit. Nous demandons toute l'indulgence du lecteur pour les lacunes des pages qui précèdent; elles ont été écrites au con- fluent de la Sarinc et di\ Macahé, chez M. Joseph Claraz, de Fribourg, loin de toute bibliothèque scientifique. La rapidité avec laquelle nous avons exécuté notre voyage, et les difficultés que nous avons eues .'i surmonter, doivent aussi être prises i o considération. .Mais il n'eût pas été op- I ■A MOMORDICA MIXTA Koxb . I 1478. 227 IOÏÏORDICA IIXTA, roxb. Cucurbitaceœ. CHARACT. GENER Flores monoici v. dioici. Masc. Calyx brcvissiine campanulatus, quinque- partilus. pateus. Corolla calyci inserta, quinque- partita; laciniis patenlibus, obtusis, subundulalis. Stamina 5, imo calyci inserta, 3-adelpha. Fila- menta brevia, crassa. A nt/ierœ conni ventes, unilo- eulares, loculo lineari, connectivi crassi undnlati margiui extus adnato. Foem Calyx tubo obovato V. sub-cylindrieo, cuin ovario connato ; limbo supero, quinquepartito , patulo. Corolla maris annulo epigyno inserta. Stamina rudimentaria, styli basim cingentia. Ooarium inferum, trilocu- lare, placentis juxla septa bine parietalibus, inul- liovulatis. Stylus cylindricus, Irilidus v tripar- titus. Bacca pulposa, ninricala, maturitate elastice irrogulariter rupta, polysperraa. Semina com- pressa, marginaia, integumento baccato colora to, exsiccatione rugoso. bmbryônis exalbuminosi eotyledones foliaceœ, plano-cunvexie; radiculabrc- vissima, centrifuga. — Herbse in Asiaet America tropica indigenœ, glabriusculœ v. flirtai; foliis Une des serres tropicales de Kew, nous dit sir \\ '" llooker, dans un îles derniers numéros du Bolanical Maga- zine , est devenue fort attrayante depuis quelques années par l'introduction de différentes espèces de Cucurbitacées, qu'on y l'ail grimper sur des treillis, le long du vitrage. Celle famille de plan- tes a été jusqu'ici beaucoup trop négli- alternis, cordalis, palmalo tri-quinquelobis; cirrhis simplicibus , elongatis; pedunculis axillaribus, filiformibas, uni/loris, mediov. supra basim brac- Lca foliacea instructis. Endl. Moniordlrn mlxtn; dioica , foliis cordatis , 3-S-lobo-palmatis, lobis sinuato-dentatis, petiolis glandulosis, lloribus masculis solitariis magnis, pedunculo elongato braclca magna biloba infra florem. ealyeis lobis profundis ovatis nigi'o-striatis, coroilae petalis subrhombeo-ovatis venosis disco pubescentibus, 3 interioribus basi nigro-purpu- reis, fructu niagno baccato ovalo-globoso rubi'o ubîque inuricato apice acuto. Houordii » mixt». Roxr. FI. Ind. v 5. p. 70!). Wight et Arn FI. Penins. Ind. Or. p. 31-9. — IIook. Bot Mag. 3145 (bic iterala). îifitcn n cochinchinensis. Spreng. Syst. Vegct. v. 5, p. M. itlumcn cochinchinensis. Lour. FI. cochin- chin. v. 2, p. 752. De Cvsd. Prodr. v. 3, p. 318. gée, car non-seulement quelques-unes de ses espèces ont des fleurs d'une beauté peu commune, mais souvent aussi leurs fruits sont remarquables par leur taille,' leur forme, leur brillant co- loris et quelquefois par l'arôme qu'ils exhalent, ainsi que par leur milité. Même en plein air, sous le ciel de la Grande Bretagne, bien des espèces peu- porlun d'en parler ici ; plus tard, nous ' qui voyagions sans le secours d'aucune aurons sans doute occasion de publier une | recommandation. Cette méfiance, jointe relation détaillée de notre voyage. Nous nous sommes efforcés de décrire les choses dans leur vrai jour, saos ménagement, mais aiis^i saos exagération. La méfiance que montrent les Brésiliens à l'égard des étran- gers! 1 ), fut souvent un obstacle pour nous iux vicissitudes éprouvées dans une ex- pertise en matière de colonisation, n'était pas de nature à augmenter nos sympathies pour ce peuple. Toutefois, nous devons l'aire une exception en faveur des habi- tants de Diamantina et des environs. Nous (I) Il ne nous est pas possible d'imprimer ces lignes sans faire remarquer que des souvenirs, qui datent du règne de Joào VI, ne sont malheureu- sement pas effaces de la mémoire des Brésiliens. Tous ceux qui, connue nous, ont séjourné pen- dant longtemps dans ce pays, comprennent par- faitement à quels épisodes fâcheux nous fesons allusion. >'ous devons déclarer, nous, que, jusqu'à notre dernière heure, nous conserverons la plus vive reconnaissance envers ce peuple si bon, si affable, chez lequel, eu tout temps, nous avons reçu la plus généreuse, la plus patriarcale hospitalité! Les Brésiliens pardonneront, du reste, volon- tiers aux auteurs de ce remarquable mémoire, les acerbes critiques dont ils sont ici l'objet, en laveur du travail savant et utile que ces voyageurs ont élaboré sur ce pays, œuvre dont nous som- mes charmé d'avoir pu enrichir notre Flore. Dêos dard! L. Vil. Mi.Mnlil.il \ Ml\l \. \. ni fleurir el fructifier. La belle plante qui l'.iii l'objel de celle noie csl de ré- cente introduction. Si - grossi - graines api iiies « i cui ieusi mi ni cisi lées nous oui été envoyéi -, ai ec un dessin de la plante, de la province de Moulmein, par le Révérend <;. S. P. Parisb, «'i nous Bvona reconnu qu'elles appartenaienl au 1/ mordica mis in de Roxburgb. Si, cl un autre côté, on admet, comme d'ailleurs cela semble fondé, que c'esl aussi la plante déci ite par Loureiro sous le nom de Ifuricid coi -liiin hinensit . on doit avouer que la description qu'en a faite ce dernier est détestable. Il en résulte aussi que la plante esl native de Chine, el des environs de Calcutta. Aucune figure n'en a été publiée jusqu'ici, et cependant elle le méritait par la gran- deur et la beauté de ses fleurs. Malheu- reusement, nos plantes n'ont donné que des fleurs maies, mais ces fleurs, join- l< • a l'esquisse d'un fruil que nous avons f.iii copier sur les dessins inédits de Roxburgb el conservés au Musée de l'Iml 'ienlale ( Easl India Rous< < , Bufilsenl pour donner une idée dr celte belle espèce La plante a fleuri à Kew au mois de juillet de l'année dernière. Le iîomordica mixta est naturelle- ment une plante grimpante, comme la plupart des autres Cucurbitacées, à tiges un peu grèli - el anguleuses. Les feuilles sont û trois ou cinq lobes d< nlelés el un peu lancéolés, séparés par des sinus pro- fonds el arrondis ; leurs pétioles soin un peu longs, velus, muni- de deux ou trois glandes qui ressemblent quelque peu à de petites pezizes. Leurs vrilles son) simples, mais longues el Ibrtes. Les pédoncules sonl longs . uniflores , el munis, au-dessous de la fleur, d'une large bractée bilobée et velue. La fleur mâle i la seule que nous connaissions ) csi très-grande; elle a bien quatre pou- ces de diami tre de l'extrémité d'un pé- tale à l'autre. Le calyce est à cinq divisions profondes, ovales-lam rolt c-, striées de noir. La corolle csi largement campanulée, à cinq pétales ovales-tra- pézoïdes, aigus, à nervures nombreuses et saillantes en-dessous, d'un jaune de paille ci velus près de leur lia>e ; trois d'entre eux portent^ sur ce point, une macule noirâtre. Les élamines ont la structure de celle- Ac^ autres tiomor- dica, avec de longues anthères très- sinueuses. Le fruit esl de la taille d'un petit melon, ovoïde, pointu au sommet, d'un rouge vif, el très-hérissé de poin tes coniques. Il contient si\ rangées do grosses graines attachées à trois pla- centa-. > La ligure ci-jointe représente un leue avons déjà adressé des re rcimenls(l) dans un outre travail; nous les réitérons volonlii rs ici, pai i e que i es lignes scronl pcul-élrc li\ rées b la publicité avanl l'écrit auquel nous raisons allusion. Nous avons non seulement rencontré chez celle popu- lation li plus large el la plus franche bospil dite; mais nous avons été aidés de toutes manières dans nos recherches sur le vrai gitc des diamants. La manière avec nous eût ili bion difficile de pai li i de la nii.iiiiiii.i. M ma, ne i Ni il que l'imagi di i d la moi l, pas un ili e I' . ins de iiiiii.mII vci i- d'une ■ . que -m aii ni des palmiers simulant di - saules plcui !.. \ II. laquelle il- traitent leurs esclaves, l'ac- cueil bienveillant qu'ils fonl aux malheu- reux colons allemands qui s'échappent de la colonie du Mucury, la peine qu'ils se donnent pour les soustraire à des pour- suites barbares el fa\ oriser leur ruitc I . sonl autaul de nobles aclions qui parlent en faveur de celle population essentiellement active el laborieuse; elle possède cette no- blesse de cœur que l'on csl toujours beu- rcux de rencontrer, mais que l'on apprécie surtout quand elle exisic dans le- classes de travailleurs. Nous avons gardé un bon souvenir de M. lozd Fcrrcira de Andradc Brant, de M. IcCapilaé Jozé de Almcida, de (1) Celle phrase, dont le sens échappe :'i noire compréhension, est rccoilnlionncc par nous; elle ■ -i idi ulique a ci Ile du manuscrit. t.. V II. MOMORDICA MIXTA. 229 fragment de rameau de la plante mâle avec les fleurs et le fruit (ce dernier non colorié). On y voit aussi le faisceau des élamines, reposant sur une grosse glande lobée et charnue. » A la synonymie ci-dessus, sir Wil- liam llookcr aurait pu ajouter le nom de Zticca Commersoniana adopté par Seringe pour la même plante, ainsi qu'en fait foi un échantillon de l'herbier du Muséum, éliqueléde la main même de De Candolle. Il est certain aujourd'hui qu'elle appartient bien réellement au genre Momordica, genre dont les es- pèces sont encore loin d'être toutes connues. Nous avons aussi cultivé au Muséum, en 1859, le Momordica mixta, dont le savant directeur des jardins royaux de Kew nous avait envoyé quelques grai- nes. Notre culture s'est faite à l'air libre, sur couches, et comme l'année a été exceptionnellement chaude, nos plantes, au nombre de deux, sont devenues fort belles. L'une d'elles a même montré ses boutons, et elle était femelle; mais comme la saison était déjà avancée, ces boutons n'ont pas eu le temps de s'ou- vrir. Les mêmes plantes, maltraitées par le froid et l'humidité excessive de l'an- née 18G0, n'ont pu survivre à l'hiver suivant, quoique abritées dans une serre. Depuis cette époque, nous avons reçu de Chine et de Manille une grande quan- tité de graines, appartenant évidemment au genre Momordica, mais beaucoup plus grosses que celles que nous avait envoyées Sir William îlooker, et en même temps plus arrondies et plus pro- fondément sculptées. La plupart, au moment de leur arrivée, étaient rances et hors d'état de germer ; un petit nom- bre cependant étaient encore en assez bon état et ont levé. Elles promettent des plantes vigoureuses, dont l'aspect nous rappelle bien le Momordica mixta, tel que nous l'avons vu en 18 jfl, mais la grosseur des graines nous inspire encore quelques doutes à ce sujet. Il se peut qu'il y ait là deux ou trois espèces voisines; mais il se peut aussi qu'il n'y ait que de simples variétés, car, dans la famille des Cucurbitacées, les variations sont parfois extraordinaires, et les grai- nes elles-mêmes offrent des^aspects très- différeiits suivant les races et les varié- lés, ainsi qu'on en voit de nombreux exemples dans les courges et les melons. Dans ces derniers, par exemple , on connaît des races dont les graines ont de lo à 18 millimètres de long, tandis que chez d'autres elles n'en ont pas trois. Des variations analogues se mon- trent dans le Momordica Charantia, dont M. JoàoGribciro de Carvallio Amarante, de M. le D r Lucindo, à Diainanlina, de M. le vicaire Pacilieo, à Minas Novas et de plu- sieurs autres. La majeure partie des faits que nous avons rapportés, reposent sur nos propres observations; nous n'avons usé qu'avec la plus grande circonspection et la plus grande réserve de ceux qui nous ont été communiqués durant notre voyage; par contre nous nous sommes servis des obser- vations exactes et raisonnées de deuxfazen- deiros des environs de Cantagallo, M. Rul- ler de Râle et M. Uictricli de Zurich; de deux médecins très-versés dans les sciences naturelles, M. le D r Teuscher de Icna et M. le D r 11. Naegcli de Zurich, demeurant entre Cantagallo cl la Para- hyba ; de M. Jean de Rourc, naturaliste français dans le haut Macahé, de deux fazendeiros suisses dans le bas Macahé, de M. Colin Schulcr et de M. Joseph Claraz. Nous devons surtout beaucoup d'obliga- tions à ce dernier, chez qui nous avons passé la plus grande partie de la saison pluvieuse, pour la manière amicale et désintéressée, avec laquelle il nous a aidés dans nos recherches. Les pièges, appelés ici mondéos, qu'il a fait tendre et dont nous avons parlé plus haut, nous ont pro- curé une collection presque complète des mammifères de la contrée. MM. Eulcr, J. de Roure et P. Scheiler ont contribué à compléter notre collection, tant sous le rapport des mammifères que sous celui des oiseaux, des amphibies et des poissons. Dr. J. Cil. Heusser et G. Clahaz. mu' varii u u gi Bim - relativement très- petites :> ét< di ci ite p ir Seringe, comme espèce distincte, sous le nom de l/- ie- ilensis. Il \ .1 bien d'autres Cucurbilacées capables d'intéresser les amateurs d'hor- ticulture, et très-dignes de prendre rang l> ii mi les plantes décoi atives de nos jardins. Nous signalerons, entre autres, le Thladiantlia dubia, » 1 u Nord de la Chine, qui esl parfaitement naturalisé .m Muséum, où il se multiplie déjà plus qu'on ne voudrait par ses tubercules souterrains qui ressemblent a de petites pommes de l< rre. C'esl une plante d'une i usticilé :'i toute épreuve sous le climat de Paris, se passant de toute culture, et fleurissant avec une prodigalité iné- puisable, ilu milieu de juin à la lin de septembre. Ses Oeurs campanuliformes, du moyenne grandeui , >i>ni du jaune le plus vif, et -'■ marient avantageusement ;iu\ Deurs blanches, roses ou violacées mètres -nus notre climat, où elle fleurit et fruc- liGe fort bien, pour peu que l'année soit chaude. Elle a un beau feuillage, par- faitement glabre, lisse el luisant ; ses Heurs campanulées el de moyenne gran- deur soni d'un blanc de neige, nvec des nervures légèrement vertes; aux femel- les, lorsqu'elles ont été fécondées, suc- cèdent des fruits ovoïdes allongés, de la grosseur d'un œùl de pigeon, qui pren- nent une teinte écarlate des plus vives ;'i la maturité. Ces fruits n'étant pas amers pourraient fori bien, lorsqu ils sont encore verts, être confits au vinai- gre, comme les cornichons. La plante esl dioïque el vivace. On hiverne la racine en serre tempérée, pour la re- mettre en pleine tel re sur la lin d avril. Lorsqu'au lieu de grimper, l< s sarments de la Coccinie rampenl sur le sol, ils s'y enracinent d'eux-mêmes, presque à tous les nœuds, el donnent naissance par là à une multitude de nouveaux pieds qu'on n'a plus qu .i séparer de la plante mère. Nous pourrions citer encore plusieurs autres espèces intéressantes dans celle même famille des Cucurbilacées; mais ce sérail empiéter sur ee que nous au- rons à dire plus lard, car nous nous proposons d'y revenir quelque jour, quand l'occasion se présentera. Nom. 1342. TUTEURS D UN NOUVEAU GENRE POUR LES CHRYSANTHÈMES. I m amateur de Chrysanthèmes, H. 6. I ull, qui, |i iruil-il, n'a pas beaucoup de temps ii 'i m r ii la culture de ses piaules, 1 imagine, pour les inellrc en reliel . sans ri travail, comme sans grande dépense, le i veau système de tuteurs dont la ■ ' ■ ci-i uulrc indique la l'or et I usage, ( c sont loul simplement des fils do laiton un peu forts, qu'on coupe à lu longueur convenable, el qu'on courbe ad l■ classe. près 9« Par M. Ferd. Gloedc, des Sablons, ul-sur-Loing : 1" une Groseille obtenue pai lui de semis et à lai]uelle il donne le nom de Gloire des Sablons; •_! ' des From&oises Lawson ou New Rochelle Blackberry, variété introduite des Etats- Unis par le présentateur^). l'.i Par M. Flament, serrurier à Luzar- ches [Seine-et-Oise), une Rôtissoire a bras et à roues, munie d'un appendice qui permet de faire varier à volonté l'incli- naison de la lame. Cet ingénieux appareil est du prix de "i.'j IV., ou seulement de 52 fr. quand la roue en est pleine. (..île Ratissoire vaut à son inventeur une prime de i"' classe. •Jl Un Membre montre plusieurs échan- tillons «le Maïs charbonné suit dans l'inflo- rescence, soit et principalement sur divers points de la lige. Ces pieds ont été pris dans un champ où cette altération morbide s'esl produite en très-grande quantité, de manière à causer des pertes considérables. Le présentateur >'c?t assuré que les plantes plus ou moins déformées par ces excrois- sances c li.nl rieuses peuvent, sans incon- vénient, être utilisées pour la nourriture du bétail; car il en adonné à plusieurs vaches qui n'en ont élé nullement incom- modées. (I) L'expérience de M. Varin n'est guère con- ■ luoi 1 1 i. puis longtemps que les Pommes ilives sont plus rarement attaquées que !.. tardives ou celles qui sont plantées tardive- ment. Aussi In plantation en plein champ < une qu ; lit, il y o une quinzaine • 'i milieu 'lu mois de mai el i ncore plus >urd'hui le plus toi p issihle, - m ni dès I'- milieu il'- mars. Ed. I'. la note d'autre part. !.. VII. Une conversation s'engageant au sujet du Cbarbon des céréales, SI. Dueliartrc rappelle que celte redoutable maladie est due, cbez le Maïs, à l'invasion d'un Irès- petit Champignon, YUslilago Maidis I)C. qui se développe dans l'intérieur même des lissus, pour s'y accumuler en immense quantité, sur les points où il détermine la formation d'excroissances souvent très- volumineuses. Ces excroissances finissent par être remplies d'une poussière noire, formée des spores de cet Entophytc, dont il ne reste plus alors que ces corps reproduc- teurs. Le Charbon en général esl analogue par son mode de développement et par la plupartdeses caractères à la Carie (L'stilago Caries Ht;., Tillelia Caries Tulas.); mais celle-ci ne se produit que dans l'intérieur même de l'ovule, tandis que le premier se montre dan- l'ovaire, le- balles el dans les pallies extérieures de la Heur. M. Dueliartrc rappelle encore que le mode d'introduction de ces redoutables parasites intérieurs ou Enlophytes, a échappé longtemps aux recherches attentives îles botanistes; quel- ques observations avaient porté à pen- ser qu'ils entraient dans les jeunes céréales par l'extrémité de leurs racines; niais récemment un botaniste allemand, M. Julius kiihn, qui vient de publier un excellent ouvrage sur les maladies des plantes cultivées en grand (1), a reconnu que les -pures de ces Champignons, ger- mant dans le sol, émettent alors de- fila- ments d'une extrême ténuité, qui pénètrent dans la jeune Graminée, peu de temps après sa germination, par le point où ses premières racines s'attachent à la jeune tige. Ces filaments, qui constituent toute la portion végétative du parasite, se pro- pagent ensuite et s'étendent de proche en pi oche, de bas en haut, .à travers ses lissus, se détruisant en arrière à mesure qu'ils s'allongent en avant. Arrivés ainsi dans le- parties de la céréale qui conviennent au dernier développement du Champignon, ils ne tardent pas à donner naissance a un nombre immense de corps reproducteurs ou spores; après quoi, ces filaments végé- tatifs eux-mêmes disparaissent, ne laissant que les spores noire- qui sortiront finale- ment par l'effet de la désorganisation coni- (I) /- S i di r Kullu (Les maladies des plantes cultivées, leui - i auses > l les moyens de s'en préserver) I vol. in-8° de \\u et ivec 7 planches. Berlin, 185*8. „,„,,.„,,v/ •„,, CO => I— «t O LU CE < >■ O CÛ 5* ^ £ (M CO => or 233 U79-H80. CYPEMS ALTEMIFOLIlfS ALBO-VARIEGATUS. » Le Papyrus, Souchet à papier, dont la large ombelle de feuilles dispo- sées en parasol, est si élégante par la légèreté, la ténuité de ses parties, le Papyrus, disons-nous, est bien connu, bien recherché comme ornement de pelouse pendant l'été, au bord des eaux; le joli Cyperus altcrnifoiius , de Madagascar, en est le diminutif; on le trouve dans toutes les collec- tions. Mais ce qui est neuf, beau, coquet, c'est celte même plante, nette- ment rubanée de blanc dans toutes ses parties : les tiges, les feuilles, tout est largement rubané. » Telle est la plante dont nous présentons ci-contre la fidèle image. L'Etablissement Van Houtte la met en vente au moment où nous repro- duisons ces lignes tirées de son Prix- Courant. Culture : Serre chaude pendant l'hi- ver, plein air et beaucoup d'eau au cœur de l'été. Terre sableuse sans engrais. L. VII. plète des excroissances morbides dans l'intérieur desquelles elles ont pris nais- sance. M. le Secrétaire-général fait le dépouil- lement de la correspondance qui comprend les pièces suivantes : 4° Une lettre dans laquelle M. Laurent, jardinier-chef chez M" 10 Erard, à la Muette, à Passy-Paris, donne les dimensions du Cedrus Deodara, qui existe sur celte pro- priété. Ce bel arbre, qui paraît être le pre- mier qu'on ait planté en France, mesure en ce moment 15'", 80 de hauteur. II fruc- tifie celte année pour la première fois; il a moins souffert des froids de l'hiver der- nier que les Cèdres du Liban, qui se trou- vent non loin de lui et dans des conditions analogues. 7° Une lettre dans laquelle M. Baudrier, du Mesnil-au-liry, canton d'Ecouen, donne les détails d'une expérience qu'il a faite en greffant ensemble par approche trois Noyers semés sur place, et en ne conser- vant ensuite qu'une tèle, de manière à obtenir un arbre qui semble reposer sur un trépied. 8" Une lettre dans laquelle M. Thrany (Alfred), de Versailles, dit que, depuis six ans, il s'est mis à l'abri des pertes de semence de Reines-Marguerites, qu'on n'éprouve que trop souvent; pour cela il coupe les pieds de ces plantes assez long- Tome IV, 2 e Sëiue (1839). temps avant la parfaite maturité des grai- nes; ces pieds, placés ensuite dans une chambre bien aérée, y mûrissent complè- tement leurs graines Séance du 8 août 18G1. 19° M. Forest dépose un Raidisseur nou- veau, inventé par M. Rousseau, propriétaire à Brunoy. Cet engin se recommande à la fois par la facilité avec laquelle on le met en jeu et par son prix modique, qui n'est que de 15 à 18 centimes. Il consiste en une sorte de poulie cylindrique en fer, de 0"', 02 en- viron de diamètre, sur laquelle s'enroule le fil de fer, et dont un diamètre se pro- longe en bras reclilignes, longs d'environ m ,08 et terminés en crochet, qui font l'oflice de 2 leviers opposés faisant tourner la poulie. Au moyen de ces deux leviers on tend le fil de fer qui, retenu ensuite dans les deux crochets, ne peut plus se dérouler. 20° M. Forest met encore sous les yeux de la Société un petit modèle de Rôtissoire à roue, ou charrue à ratisser, imaginée par lui, et qu'il avait déjà fait connaître il y a une quinzaine d'années. Dans cet in- génieux instrument, les mancherons sont mobiles, de telle sorte que le jardinier peut les mettre toujours à sa portée; en outre, la lame à ratisser est placée dans un sens oblique relativement à la direction des allées. Cettcdernièredisposition a pour effet de rejeter la terre sur les côtés, au 50 MISCELLANEl S lieu de l'accumuler en avant au poial de cel usage que des huis injectés 'le sulfate gêner la marche de l'ouvrier. de cuivre. M. le Secrétaire-général fait le dépouil- A ce propos, M. le Secrétaire-général Icmcnl de la correspondance qui com- exprime le regrel que les jardiniers ne prend les pièces suivantes : rccourcnl pas plus souvent qu'ils ne le font, à l'injection ou pour parler plus exaclc- I Hé lettre sans date, dans laquelle uu ment, dans ce cas, ;'i l'imprégnation par anonyme rail ressortir l'importance des une solution de sulfate de cuivre, des buis frais qu'entraîne, dans les vignobles, le qu'ils niellent en œuvre ions les jours renouvellement fréquenl el forcé des pour des usages très-divers, éclialas, el montre combien il serait avan- [Extrait du Journal »/■ tous.) deux cents autres. Il y avait de quoi se décourager, mais par bonheur dès le commencement de l'année 1849, les entre- preneurs s'étaient assuré le concours du colonel Totten et de l'ingénieur Traul- wine, deux hommes distingués par des connaissances spéciales très-étendues et une longue pratique des travaux dans les régions chaudes : c'étaient eux qui avaient construit le célèbre canal del Digue, qui relie le fleuve lu Madeleine à l'Océan Atlantique (Nouvelle-Grenade). Grâce à leur énergie, les travaux furent poussés activement et, le 27 janvier lSjii à minuit, 237 1 «1-1482. LILAS DU D' LIPLEY. (SYRINGA VULGARIS, L., var. LINDLEYI, l. mi.). Voici le plus beau des Lilas; ses magnifiques thyrses très-denses, d'un violet purpurin brillant, dépassent ceux de toutes les variétés connues, tant sous le point de vue du volume, des dimensions hors ligne de ces gigan- par une pluie torrentielle, le dernier rail d'accompagner le colonel ïolten, dans une l'ut placé. Le lendemain la vapeur mugis- j inspection qu'il fit sur toute la ligne. Le sait d'un océan à l'autre. voyage eut lieu au moyen d'un peti t wagon Le narrateur auquel nous empruntons de service, mis en mouvement par deux ces intéressants détails, a eu la chance i nègres , de manière que notre voya- lit, s •- Fig. 5. gcur ne perdit rien des superbes paysages 1 se déroulèrent tour à tour devant ses yeux ni des riches tableaux de la végétation, qui I (fig. 3). 238 LILAS DC D' M.NDLEY. tesqucs bouquets, que sous celui de la perfection dans la forme des corolles. Obtenu de graine, l'an dernier, par M. Darimont, ce lilas magnifique a été acquis par l'Établissement Van Houlte, qui l'a déjà suffisamment multiplié pour l'offrir en vente dès cet automne. En le dédiant au D r Lindley, nous avons voulu, en notre qualité d'horti- culteur, contribuer à payer un juste tribut d'admiration et de reconnaissance à l'auteur du Vegetable Kingdom, au célèbre botaniste, qui, depuis bientôt un demi-siècle, consacre sa savante plume a la publication de tant d'ouvrages pré- cieux, qui concourent si puissamment à élever ^horticulture au rang de science vraie. L. VII. Du coté de la nier des Antilles l'embar- i île est séparée de la terre ferme par un cadère est situé sur une petite île, appe- canal de deux cents mètres de largeur, lée anciennement Mazanilla, où depuis, que le chemin de fer traverse sur une s'est formé le noyau d'une ville nouvelle, digue. Celte digue se prolonge ensuite don lia prospérité augmente tous les jours, dans les marais immenses qui, comme et que les Américains ont baptisé du nom j nous l'avons dit plus haut, régnent sur d'Aspinwall, l'un des fondateurs de la I toute la côte, jusqu'à une grande distance Société du chemin de 1er de Panama. Celte j dans l'intérieur. — Les forcis qui couvrent Pis I ces marécages, se composent en grande mangent comme les bananes et dont les partie de Mangliers [Rhizopkora calenda- branches, lorsqu'elles pendent dans la mer, rium, Rumpli.) (Jig. 4), dont les fruits se ' se couvrent souvent de divers mollusques, MISCELLANEES. 2ô!l eutr'aulrcs d'une petite espèce d'huître, qui, pour la saveur, ne le cède en rien aux meilleures huîtres anglaises. Certains ar- bustes ont quelquefois plusieurs kilogram- mes d'huîtres le long de leurs branches. De chaque côté des remblais, on a abattu tous les arbres, sur une largeur de quinze mètres; dans ces éclaircies se sont déve- loppées de magnifiques piaules aquatiques, parmi lesquelles des milliers de Callas et de JXclumbiums embaument l'air du parfum de leurs fleurs. Derrière cette végétation jeune et naine, se montre en un long rideau la forêt vierge, impénétrable, dont la variété et l'exubérance dépassent toute imagination. Tantôt ce sont d'im- menses palmiers à la lige élancée, de la couronne desquels pendent des grappes rouges ou bleues; tantôt ce sont des espèces trapues, dont le tronc s'élève à peine au-dessus du niveau du marécage, mais développe des feuilles longues au moins de six mèlrcs; puis d'énormes cèdres et autres arbres géants dont la lige atteint plus de cent pieds de hauteur avant de se ramifier. Ces ramifications se dirigent horizontalement et, en s'entorlillant les unes dans les autres, forment au-dessus des autres plantes comme un vaste dôme de verdure, qui laisse à peine filtrer quelques rayons de soleil. Quant aux troncs de ces arbres, ils disparaissent littéralement sous une infinité d'autres végétaux. Ceux-ci sont tellement nombreux cl si bien entre- mêlés, que l'œil se fatigue en vain à vou- loir pénétrer à travers leurs masses touf- fues, dans la profondeur des forêts. La diversité de ces plantes est vraiment extraordinaire, autant sous le rapport de leur forme que de leurs dimensions. 11 en est qui acquièrent des proportions im- menses, et dont les branches prennent un développement beaucoup plus considé- rable que celui de leur victime. Beaucoup d'entre elles portent aussi des fleurs inté- ressantes par leur beau coloris et leur parfum. Une espèce est surtout remar- quable à cause du mode de végétation qui lui est propre. Les graines en sont dépo- sées par les oiseaux au sommet des arbres les plus élevés, y germent et poussent en sens divers des branches pendantes qui s'allongent sans se ramifier, jusqu'à ce qu'elles atteignent le sol dans lequel elles prennent racine. Ces branches continuent à grossir au point d'arriver à un diamètre de 15 à 18 centimètres. Elles figurent assez bien les agrès d'un navire et peuvent maintenir dans leur position verticale des arbres morts depuis longtemps. Les indi- gènes se servent des plus minces en guise de câbles. A mesure qu'on s'avance vers l'intérieur, on rencontre des touffes de plus en plus fré- quentes d'une gigantesque graminée, le Bam- bou, dont la forme légère et gracieuse ajoute un nouvel aurait à la beauté du paysage. Parmi les arbres, un Palmier {Elaeis melanococca) dont les fruits fournissent au commerce l'huile de palme, devient aussi très-abondant. La première station est celle de Gatun, petite ville située au confluent de la rivière Gatun et de la Chagres. Avant l'achèvement du chemin de fer, Galun avait déjà une certaine importance (toujours relative, il est vrai, car dans nos populeuses provin- ces, on la considérerait à peine comme un petit village); en effet, la Chagres n'est réellement navigable que jusqu'ici, et les nombreuses bandes de chercheurs d'or, qui devaient achever péniblement la route à pied, étaient souvent retenues pour plu- sieurs jours à Galun pendant la saison des pluies. Dans ces moments d'encombre- ment, la cherté des vivres augmentait d'une manière incroyable et n'avait, pour ainsi dire, pas de bornes; il arrivait bien des fois que quatre œufs se vendaient un dollar (cinq francs) ! Au-dessus de Galun le paysage s'élargit. Dans le lointain on aperçoit deux mon- tagnes, couvertes, jusqu'au sommet, d'une verdure non interrompue, et qui excitent l'élonnement par leur forme étrange : ce sont deux pyramides régulières, sembla- bles à deux immenses quilles. Des Indiens sont chargés d'entretenir la propreté de la ligne et d'extirper les plantes sauvages, qui se développent et s'étendent avec la plus grande rapidité sous ces climals. On ne considère généra- lement que les inconvénients ou les désagré- ments que ces mauvaises herbes propre- ment dites peuvent occasionner, outre le cachet de malpropreté et de négligence qu'elles impriment partout où l'on ne mo- dère pas en temps celte grande exubérance. Précisément, dans les pays chauds, cette fougue végétative a une certaine utilité qui compense plus ou moins les frais de cet entretien dispendieux. Ces mêmes plan- tes, dont on ne permet pas aux parties aériennes de prendre le moindre dévelop- 240 MISI EIXANEES. pement, dépensent toute leur somme d'ac- Au-delà i!c la deuxième station, l'aspect livité, à pousser un énorme réseau de raci- du pays est légèrement modifié, en en nés, qui s'enchevêtrent les unes, aux autres sens que la végétation est en général et communiquent, en quelques années, aux moins élevée. Ainsi tous les palmiers sont dignes une solidité à toute épreuve. ! nains, quoique toujours en très-grand nombre. On trouve également diverses espè- 1 tôt après la troisième station. Non loin de ces d'Amaryllidées et beaucoup de plantes | celle-ci se trouve Varbrede Stcphen(fig.'à), aquatiques. Mais la forêt recommence bien- ainsi nommé par les Américains, en l'hon- (La suite « lu prochaine livraison), u P- ^> U\ U83— M8lî. SCIADOPITYS VERTICILLATA, zucc Coniferœ § Cunnir CHARACT. GENER. DIFFERENT1ALIS. - Fh- i res dioici? Masculi: Amenta lerminalia, subglo- bosa, capitato-aggregata. Stamina plurima, axi inserla. dense imbricata ; filamenla liiiformia apice j in connectivi processum membranaceum s. squa- | mam ovatam dilatata ; anthères locula duo, e squa- l ma; basi descendentia, sibi apposita, postiec ion- gitudinalitcr bivalvia. Foeminei: Amenta solitaria; squams numerosa?, imbricata;; brades basi squa- mis adnata;. Ovula in superiori squamae l'acie plerumque septem, transversim seriata, libère pendula et sibi imbricala, orlhotropa micropyle deorsum spectante. Slrobili secundo anno maturi e squamis coriaceo-lignescentibus imbricatis com- posai. Semina plerumque septem, libère pendula, elliptica, compressa, alato-marginata. Albumen carnosum. Embryo? CHARACT. NATURALIS. — Flores diclines, dioici? Masculi: Amenta lerminalia, nuda, sub- globosa, capitato-aggregata, singula subsessilia braclca arida suffulta aliisque (perulis) minoribus liasi cincta. Stamina (flores perianthio destituti) plurima, arcte imbricata ; filamenla brevia, teretia, apice in connectivi appendiccm s. squamam dila- tata coriaceam late ovatam, e enjus basi anthera; locula descendunt duo, arcte sibi adposita, postice longitudinaliter bivalvia. Foeminei : Amenta soli- taria e gemmis propriis perulatis inter foliiferas ad ramoruminnovationesmixtis, sessilia et perulis basi obvallata, e squamis composita numerosis ghamiacene, Zucc. arcte imbricatim sibi impositis semiorbicularibus coriaceis, quarum singula braclea sufl'ulta est breviore semiorbiculari, primum basi tantum se- rius tota adnata. Ovula plerumque septem, non- nunquam octo, in superiore squamae facie sessilia et in sericm transvcrsalem disposita, imbricatim sese tegentia, basi cum totidem callis minutis in squama alternantia, libère pendula, ovata, com- pressa, orlhotropa. Slrobilus secundo anno matu- rus, breviter pedieillatus pedicello lignoso perulis persistentibus veslilo; squams numerosse, arcte imbricata;, e basi cuneata semi-orbiculares lignoso- coriacea:, margine reflexœ, bracteis dimidio bre- vioribus truncatis obliteratis adnata;, in racbi persistentes. Semina plerumque septem, ovulorum in modum disposita sibique imbricata, pendula, elliptica, compressa, utrinque ala membranacea cincta, apiee et basi nuda emarginata. Testa coria- ceo-membranacea. Albumen? — Embryo? CHARACT. SI'ECIF. — Se. veuticiluta, arbor plerumque 12-15 pedes alta('), trunco erecto, coma valde patente. Rami stricti innovando-sub- verticillali vel alterni. novelli pulvinis a peru- lis decurrentibus angulati ciuereo-fusccscentes, adultiores teretes, perularum cicatricibus notati. cinerei, glabri, ad foliorum verticillos inçrassati (I) Apud rrcenliores acrîplores , claros )ir;eserlim Itob. Fortune aique J. G. Veitch, Japonise infra ciiatos exploratores, liuic arborî centum circiler tisifiic ad centum et quinrjuaginla p« iliim allîludinem mulloties indicatam invenimus. Eu. H. t 1356. (Suite et fin). UNE EXCURSION SUR LE CHEMIN DE FER DE L'ISTHME DE PANAMA. neur de M. ,1. L. Slephen, voyageur et écri- vain distingué, qui habita pendant plusieurs années une petite villa des environs. Ce co- losse végétal mesure à sa base cinq mètres de diamètre. Des plantes grimpantes ornent sa tige, s'élancent jusque dans sa couronne qui s'élargit à une hauteur de plus de quarante mètres, s'entortillent autour de ses branches, puis retombent en longs festons au-dessus des arbres environnants. Parmi ceux-ci, plusieurs sont littéralement couverts d'Orchidées épiphytes et, sur le sol même, des passiflores écarlates et pur- purines, enlrcmèléesdedélicatesscnsitives, forment un charmant tapis qui ajoute à la magnificence de ce tableau imposant. Près de Barbacoas, on traverse la Cha- gres sur un immense pont de fer, dont les six arches ont chacune environ trente-cinq mètres de largeur. Sur les bords du fleuve, qui décrit en cet endroit une grande Tome IV, 2° Séiue (1859). courbe, s'élancent des palmiers et différents arbres à caoutchouc. Quant à la plaine, il parait qu'elle a été défrichée par les jésui- tes il y a plus d'un siècle. A mesure qu'on se rapproche de la chaîne des Cordillièrcs , la contrée est moins remarquable au poiht de vue de la I végétation, mais le chemin de fer devient au contraire en lui-même très-intéressant, an point de vue des immenses travaux d'art que sa construction a exigés. La i grande pente qui commence près de la station Obispo et qui continue à monter d'une manière uniforme, jusqu'au point culminant d'où l'on domine les deux grands Océans, est d'une hardiesse incon- nue sur nos lignes continentales; elle est de 12 mètres par kilomètre. Sur le versant occidental des Cordil- lièrcs, dès que l'on a dépassé la crête, le paysage revêt un caractère éminemment 51 SCIAD0P1TYS VERT1CILLATA, Zui ,i posl illorum delapsum cicalricibus nolati. i. in apice ramulorum rerticillatim dense rclaUe ovalœ, perulaUe; perula ovoto-lan- intcgerrima; , ramo adpressse, coriaces, cincrco fuscesccntcs , primum dense inilnH m i el basi lanalœ, posl frondescentiam a se iuvieem remous ■! per maximam ramuli no- vclli parlent dislributse, calvœ, serius evanida?, basi tanlum indurata plures për :nim>- persisteute. Folia ad apicem cujusvis ramuli alterna quidem, sed lam approximala u( vcrticillala appareaut, 50-40 horizonlaliter in orbem seu umbraculum expansa, lineai i-subfalcala, elongala, integerrima, obtusa cl leviter emarginata, coriacca, utriuqae glabra, superne plana, medio canaliculata, subtus ad margines parum reflexa, binervia nervis paral- lelis el inter nervos slria opaca slomatibus multi- scriatis notata exarata, i-i pollices el qnod excedil longa, duas circiter lineas lata, per trien- 11 1 ii m virentia indeque in <|u<>\ is ramulo seenndum ejusdem aetatem umbracula i -~> a se invicem remola prasbenlia, quarto anno tandem dela- bentia. Flora dioici?egemmîs proprîis perulatis. Ma8cutorum amenta in apice ramulorum fascicu- lato-dense congesta, sessilia, globoso-elliptica , basi, perulis cincta. Stahina (flores perianlbio destituti) numerosa, alterna, dense imbrieata; filamenta brevia, terctia, glabra, flavido-fusecs- centia, apice dilatalo in squamam ovatam acu- liuscuiam vel obtusam, marginc lenuissime creou- latam, radiatim venosam membraoaceam sursum Qexam el Glameiito parum lnc\ iorem e <■ u j u^ basi descendunl anthère iocula duo, parallela el aretc >iln nclpiessa. nlilun^a. pn-lu <■ nina loiiyiliiilinali dcliiseentia, sulfurea. Amenta fœminea primum sessilia, basi perulis coriaceis obvallata, denique breviterpedicellata, perulis inpedicello persislenti- lms lignescentibus. Squamx plurimœ, imbrieata; e basi la te cuneata semiorbiculares, rotundatœ, inte- gerrima;, margiue reflexa!, glabra;, braclt l'asuffultse dimidio brevioribus caneatis truncatis, primum basi tantum serin- totis eis adnatis, apicem versus pittoresque. Des chaînes rocheuses qui encadrent là une riche proie à saisir. II n'y a pas de pour sa santé, a pu pénétrer jusqu'à nos ! meilleur baromètre pour juger de la valeur oasis les plus méridionales, à Ouerglah et i politique ou financière de nos entreprises dans la capitale du M'Zab, en plein désert, j que l'assentiment ou les récriminations de Pour ceux qui connaissent déjà le sud de | nos voisins, à condition qu'on entende notre colonie, le récit de M. Tristram justement le contraire de ce qu'ils semblent n'aura rien de bien nouveau; mais com- j dire. Mais revenons à notre voyageur, bien y en a-t-il qui soient allés jusque-là? Pour le grand nombre, le Sahara est une immense plaine de sable, qui commence presque aux bords de la Méditerranée et s'étend, brûlée et nue, jusqu'au pays des nègres, sans un buisson , sans un être vivant, et où des os blanchis au soleil sont les seuls vestiges que l'homme ait laissés de son passage. Bien dilfércntc est la Du haut des collines de Laghouat, nous dit M. Tristram, le désert s'étend devant vous, en apparence interminable et d'une désolante monotonie; mais mon excursion aux Dayats m'apprit bientôt qu'il a, comme tout autre pays, des aspects variés. Si quelqu'un s'est fait une idée du Sahara d'après le célèbre tableau de Tur- ncr, où, au milieu d'un immense horizon 246 SCIADOPITYS VERTICIIXATA, Zucc. aussi bien à l'état sauvage qu'à celui de culture : l'arbre poétique de ce peuple superstitieux et rêveur, qu'il aime ;'i planter aux abords des temples de ses dieux, et ilniit les branches, symboles de bonheur et de longévité, d'amour el île foi, y viennent égayer les prin- cipales leles, ou bien gémir au vent sur les tombeaux ; Le Thuiopsisdolabrata, Sibb. cl Zucc, à la taille majestueuse, dont les racines ai- mentàse plonger dans le sol basaltique des monts Hakone, qui végète parfaitement dans les terrains humides, ci qui dresse sa tête pyramidale par-dessus les val- lons qu'il ombrage; Le Cryptomeria japonicdj Don, qu'on a nemmé à juste titre le Cèdre du Japon, qui croit spontanément ci en abondance par tout l'Empire, et qui forme de vastes forcis dans les montagnes du centre et du midi, où il se développe dans toute sa majesté. Sa station hahilucllese trouve [ à une altitude supra-marine variant de six à douze cents pieds, et .M. J. (j. Veitch rapporte qu'on le rencontre également au fond des vallées profondes et humi- des. Introduit en Europe depuis bientôt aussi uni que celui de l'Océan, on voit, pour toute nature vivante, un chameau D mit de l'.-i ■ tu dont un vautour déchire le flâne, celui-là devra dorénavant modifier son idée. Les Dayals, qui sont très-com- muns au sud de Laghouat, peuvent être regardés comme des oasis non amélio- rables, par la raison que les puits forés n'y donneraient pas constamment de l'eau. Néanmoins ils contiennent de l'eau pen- dant une partie de l'année, car ce sont des bassins fermés, à sous-sol imperméable, des fonds de lacs ou de marais, si l'on veut, mi s'assemblent les eaux de pluie du pays environnant. Ces eaux y entretiennent mie certaine végétation, qui consiste prin- cipalement en Térébfnthes et en Jujubiers sauvages, à l'ombre desquels croissent de maigres graminées et quelques autres plantes désertiques, broutées par les ga- zelles el 1rs antilopes. Là se tiennent toute I année l'aigle doré cl le milan royal, sans cesse en guerre avec les corneilles, et au- dessous d'eux, dans les buissons, une mul- titude d'oiseaux gazouilleurs, peu connus et rarement \us par les naturalistes euro- péens. » _ • A partir de Guerrara, s marchâmes directement .m sud, après avoir pris des provisions pour trois jours de marche forcée. La plaine était couverte d'un sable lin, presque impalpable, que le vent façon- nait en monticules, et où nos chevaux enfonçaient jusqu'au genou. La seule plante quej j vis, était une espèce d'Âllium dont les feuilles, larges d'une ligne ou deux, •^■nent deux pieds de long cl dont le bulbe exhalait une odeur d'ail presque in- supportable Bientôt après, nous atteignî- mes un plateau rocailleux, d'un caractère géologique tout différent, et parsemé d'une incroyable quantité de cailloux de silex bleuâtre et trancha ni, qui retardaient beau- coup notre marche. De loin en loin se mon- traient d'humides broussailles de quelques pouces de hauteur. A la nuit tombante, nous atteignîmes enfin le bivouac vivement désiré, qui n'était .mire que le ravin de l'Oued N'ça, où abondait un Tamarix nou- veau pour moi (le T. Buonapartii Cosson) ainsi que d'autres arbustes, qui nous fourni- rent du bois pour préparer notre souper. > Trois jours après, M. Tristram arriva à Laghouat , voici eu quels termes il en parle : « El-Agbouat est une ville de 2700 habi- tants', entourée de murs de terre et cachée sous les Palmiers. Elle csl le centre où con- vergent toutes les tribus errantes du Sahara. qui y déposent leur hlé, quand elles vont faire paître leurs troupeaux dans les plaines du Sud, pendant l'hiver; aussi est-ce une ville très-animée. Les femmes y fabriquent avec beaucoup d'art cl d'activité des har- nais (Djellali), qui ont une grande réputa- tion, des Djerbi ou couvertures bariolées, des llaïks et du maroquin ronge qui csl estimé l'égal de celui du Maroc. Le secret de sa préparation est tout entier dans lu matière usitée au tannage, et n'est pas autre chose que l'emploi de l'écorce inté- rieure de la grenade amère, qui est très- ostringenle. Celte écorec est si prisée ici, que dans les échanges on la troque contre une égale mesure de blé. On l'obtient en pelant la grenade avec, les dents; aussi y a-l-il dans le pays des gens qui loucnl leurs mâchoires à tant par jour, pour peler SCIADOPITYS VEIUTCILLATA, Zucc. 217 vingt ans, il offre déjà de beaux spéci- j en effet, dans sa patrie, un arbre magni- mens, qui, sous nos latitudes, ont par- | fique, surtout quand il est parvenu à un faitement résisté aux rudes étreintes de certain degré de croissance. Bien diffé- l'Iiiver dernier. Dans les relations que rent des autres Conifères par un aspect viennent de publier iMM J. G. Veitcb tout particulier, il s'élève en cône régu- et Rob. Fortune, touchant leurs récents i lier et conserve cette forme pyramidale voyages aux « lies du soleil levant », J depuis ses premières années jusqu'à son relations parues dans le journal du j complet développement , c'est-à-dire , D* Lindley, et dont nous avons repro- ; que sa flèche ail dépassé une bailleur duit dans la Flore les passages les plus intéressants, plus d'une fois le Crypto- meria est cité sur le même rang que l'espèce à laquelle nous consacrons ces lignes. decenietmème décent cinquante pieds. Cette stature si élevée, et l'on prétend même qu'elle va jusqu'à 180 pieds, cet aspect insolite et déjà étrange alors que l'arbre est à peine adulte, ses branches Le Sdadopiiys verlicillata doit être | larges et étendues, ses rameaux élé- le.s grenades. Mais la principale source de richesse, ici et dans toutes les oasis, c'est la culture des jardins, qui sont au nombre de 51)1, tous arrosés par l'Oued-Djcddi, dont Je cours est interrompu par de nombreux barrages. Ces jardins donnent trois récoltes à la fois : une de légumes (carottes, oignons, courges, melons, concombres, poivre d'Es- pagne, tomates, haricots , maïs, choux- fleurs, etc.); une autre de fruits (abricots, pèches, amandes, coings, raisins, figues, etc.). La troisième, qui est de beaucoup la pins importante, est celle des dattes. On compte dans l'oasis de Laghouat, 20,000 dattiers femelles et 500 dattiers mâles, qui servent à féconder les premiers. A l'ombre de ces arbres, d'après le dernier recense- ment fait par ordre de l'autorité pour établir l'impôt (1), croissent, avec la plus grande vigueur, 26,000 abricotiers, (j,000 pêchers, 24,500 figuiers, 1,500 coignassiers, 2,400 grenadiers, 800 poiriers et 4,100 vignes qui grimpent d'arbre en arbre. On y pré- parc une grande quantité de hernies, c'est- à-dire d'abricots desséchés, qui s'exportent dans le Sahara. De toutes ces cultures c'est celle du dattier qui est la plus soignée. Les arbres mâles fleurissent au mois de mars (2), et c'est à peu près vers la même époque que les spathes qui contiennent (1) Cet impôt varie suivant la fertilité des oasis. Dans les meilleures il est de fr. 0,40 par dattier; il n'est que de fr. 0,20 dans les uasis de second ordre. (2) C'est aussi au mois de mars que quelques dattiers fleurissent en Provence; au moins en avons-nous vu un mâle, au jardin de la Marine, à St. Mandrier, près de Toulon, qui était en fleurs le 10 du mois de mars dernier. I les fleurs, sur les arbres femelles, com- mencent à s'ouvrir. Pour les féconder, un homme grimpe sur le dattier femelle et j attache avec soin un brin de l'inflores- ' cence mâle à un des rameaux de l'inllores- : cenec femelle. Du reste la fécondation se continue jusqu'au mois de juillet, parce j que toutes les fleurs femelles ne s'ouvrent pas ensemble; mais connue alors l'inflo- rescence est entièrement sortie de la spa- I the, on se contente d'attacher les brins de l'inflorescence mâle aux palmes mêmes, au-dessus du régime femelle. » Après avoir quitté Laghouat, M. Tris- tram poursuivit son voyage jusqu'à l'oasis de M'Zab. Le peuple qui l'habite, grande tribu longtemps indépendante, aujourd'hui soumise à la France, est, selon lui, le plus intéressant de cette partie de l'Afrique.' Il visita plusieurs de ses villes, et reçut partout la plus cordiale hospitalité. L'Etat en faisait d'ailleurs les frais, puisque, sui- vant les règlementsétablis, chaque habitant doit, à son tour, héberger l'étranger, contre de certaines indemnités payées par le gou- vernement. « Ces populations, nous dit M. Trislram, offrent le contraste le plus frappant avec les tribus nomades qui les entourent. Elles sont paisibles, industrieuses et savent admirablement tirer parti des ressources que leur fournit le pays, et, dans le fait, pour lutter contre un tel sol et un tel climat, il faut déployer une activité qui ne se relâche jamais. La culture de ces jardins et de ces bois de palmiers est excellente, bien supérieure à celle de La- ghouat. Le sol ici est tout artificiel; on 51 IADOPITYS VER gants, donl la Flori donne ci-contre les ligures, d'après l'ouvrage de Siebold cl Zuccarini; le coloris vert foncé des feuilles, le reflet de verl pâle qu'elles i evi tenl i n-dessus , la disposition de celles ci en verticilles réguliers, dressés horizontalement sous forme d'ombrelle, cet ensembleproduit un effet pittoresque, et, ;im rapport des voyageurs récents, l'on ne saurait contestera cet arbre des qualités vraiment ornementales. Le Sciadopitys verticillala, que Zue- carini, qui créa le genre, a nommé ainsi du grec «/i,-, ombrelle, et ~i~j;, sapin, afln de lui conserver la dénomi- n'y perd ni une parcelle d'engrais, ni une goutte d'eau. La terre est profondément remuée, parfaitement nivelée et lonle en- tière plantée ou ensemencée. Autour de chaque palmier, est creusée une fosse circulaire destinée à recevoir l'eau des nrrosages : le reste du terrain est divisé en petits carrés égaux, d'environ un mètre, séparés par des rigoles où l'eau circule dans toutes les directions. Cette eau arrive aux rigides par de petits canaux parfaite- ment réguliers, en pierre calcaire dure et imperméable, de quatre pouces de large sur autant de profondeur, qui partent du puits et se ramifient dans tous les sens, pour aller fertiliser les jardins; ces der- niers sont arrosés tous les jours, et dès qu'une plante .1 disparu, une antre la rem- place, aussi n'y lrouve-t-011 pas un pouce de terrain inoccupé. l>e nièinc qu'à La- ghouat, les vignes grimpent surles palmiers 1 1 s'associent, sous l'ombrage de ces ar- bres, aux abricotiers, aux pêchers, aux figuiers el aux divers légumes que nous avons nommés pins haut. « Les gens du M'Zab paraisse!) I fort avancés en civilisation. Leur oasis contient sept villes, ayanl chacune son « parle- ment » qui règle les affaires intérieures. Toutes ensemble forment une républi- que gouvernée par une Djémaa (une vraie diète . donl les membres sonl élus I';"' ' bacon des sept états. Leur systè d'cgoùts csl si parfail que nous pourrions lort bien (ainsi parle M.Trislram Icurcm- I"' 't quelque chose pour perfectionner "•lui de la ville de Londres; el bien long- riCILLATA, Zbcc. nation de Sapin-parasol que lui donnent les Japonais, a été décrit par Thdnberc sous le nom de Taxus verticillata (*) ; mais les caractères du Ken sin de Ksempfer, que le précédent botaniste donne pour synonyme à son Taxus, ne s'accordent pas avec la description qui en est faite par les auteurs modernes (-!, En outre les Japonais désignent le Scia- (1) C. P. Thuubcrg, in Floiu iapokica, p. 27(i, Lipsise, 17s i. (2) I'.. Kœmpfer, luoi \n. Exotic. fasc. v.p.780. - Ri h tin, potius Kne tin, m m edit. 11. femgo- viana Icg., vel Sen baku, nomina japon. Iiuic plantœ non refei 1 nda. temps avant que nous songeassions à former des compagnies de volontaires pour la dé- fense du pays, l'institution existait au M'Zab. 'finis les quinze jours, à tour de rôle, 100 hommes vont faire le service de sûreté et s'exercer au tir pendant trois heures. La cible est un rocher dans lequel les balles ont creusé à la longue (M. Tris- tram l'affirme) une espèce de grotte de 12 pieds de profondeur. Aucune balle ne s'y perd, el après l'exercice, on va ramas- ser le ploinli à terre, pour le reporter dans l'arsenal de l'État. « M. Tristram est un amateur distingué d'ornithologie; et il est même connu dans le monde savant par des travaux de ce genre, qui ne sont pas sans valeur. Son excursion en Afrique a été pour lui, sous ce rapport, une source féconde de jouis- sances, car ers oasis abondent en oiseaux très-variés ; non-seulement elles ont leurs oiseaux particuliers, mais de plus elles sonl le quartier d'hiver d'une multitude d'oiseaux émigrants d'Europe. A une faible distance de l'oasis du M'Zab se trouve u\\ petit lac d'eau sauinàtre, encombré de roseaux où pullulent les oiseaux aquati- ques, palmipèdes el échassiers. Les plus remarquables par leur taille et par l'effet qu'ils produisenl dans le paysage, sont les flamants, dont les troupes innombrables s'élèvenl ou s'abaissenl dans un concert parfait, déployant sur l'horizon des lignes blanches, noires ou longes, suivant le sens dans lequel ils se présentent à l'œil. Rien île plus saisissant que les évolutions de ces bandes ailées. Mais ce sont des < te LU >■ Q. O Cl < SCIADOPITYS VERT1CILLATA, Zucc. 2i!> dopilys sous le nom de Koja Maki, ce qui veut dire sapin du mont Koja; de sorte qu'on peut supposer avec raison que Kamipfer n'a pas eu l'occasion de l'observer. Ce n'est qu'à son retour de son ascen- sion du mont sacré Fusi Yama, en septembre 1860, que M. Veitch le découvrit pour la première fois, sous son véritable jour , c'est-à-dire dans les remarquables proportions qui le lui font proclamer « le plus bel arbre de tout le Japon ». Bientôt M. Fortune le signala également en magnifiques spécimens , les plus beaux toujours isolés, durant son voyage de Nanga- saki à Yeddo. D'après les auteurs de la Flora japonica , quoique l'arbre soit rare même dans sa patrie, on le ren- contre assez fréquemment dans les par- lies orientales de l'île de Nippon , surtout au mont Koja ou Kojason , dans la province de Kii. Il est moins fréquent dans quelques autres districts de celte île et de celle de Sikok. Le D r von Siebold avoue ne l'avoir observé qu'à l'état de culture, dans les jardins et dans les bois sacrés qui entourent les temples japonais. Cet aveu explique à lui seul l'erreur dans laquelle on est tombé, en assignant à cet arbre une hauteur moyenne de trois à quatre mètres , tandis qu'il atteint jusqu'à soixante mètres ! Ceci du reste n'a rien qui doive surprendre. Naguère les voyageurs n'étaient pas ad- mis à l'intérieur du pays, et si parfois il leur était permis de longer les grands chemins, sans jamais s'en écarter, natu- rellement il leur était impossible de déterminer ce qu'ils n'apercevaient que de loin. Kl puis, les plantes cultivées ne peuvent que rarement servir de spé- cimens au botaniste; cela est vrai pour le Japon surtout, puisque l'art du jardinier japonais ne consiste nullement à aider la nature dans son travail, mais bien à marcher à rencontre de ses lois, oiseaux très-farouches, toujours sur le qui- vive, et qu'on n'approche à portée de fusil que dans des cas très-rares. Il en est autre- ment de la nombreuse tribu des oiseaux nageurs (canards , sarcelles, macreuses, plongeurs, etc.) et des petits échassiers (ibis, courlis, pluviers, poules d'eau, gal- linules, etc.), qui ont pris leur gîte dans les roseaux, où se réfugient aussi une mul- titude d'oiseaux chanteurs dont plusieurs sont très-connus en Europe. A Laghouat aussi, les oiseaux abondent dans les massifs de palmiers; ce sont pour la plupart des oiseaux émigrants qui, en passant, donnent un coup de bec aux dattes mûres. Us y sont, par moments, si nombreux que leurs cris en deviennent assourdissants. Beaucoup d'oiseaux d'Eu- rope s'y montrent en décembre et jan- vier, entre autres les hirondelles qu'on voit voltiger au milieu des palmiers et sur les (laques d'eau pour y attraper des mou- ches. La huppe s'y promène majestueuse- ment sur les tas de fumier, tandis que les tourterelles sédentaires nichent, au nombre d'une paire ou deux, au centre d'une tète Tome IV, 2° Série (1859). de dattier. Il n'est pas rare non plus de voir s'en échapper, au bruit du fusil, une douzaine de petites chouettes blotties entre les feuilles ou dans la spathe même du dat- tier, et dont on n'aurait guère soupçonné l'existence en ce lieu. L'intéressante narration de M. Trislram se termine par un aperçu de la faune et de la Hore du Sahara, au moins de la partie du Sahara visitée par lui et par quelques autres voyageurs. La llore n'est pas riche; jusqu'à présent elle ne comprend que (ilO espèces. Les familles les plus nombreuses sont les Crucifères et les Salsolacées. Dans tout le désert on ne connaît qu'une seule Orchidée, uneseule Fougère, la Capillaire (Adianlum Capillus-Veneris) et deux plantes bulbeu- ses, un petit Ail et un Safran. Nous ne voulons pas terminer celle note sans rappeler qu'un botaniste français, M. Cosson, accompagné de quelques amis, botanistes aussi, a exploré, il y a quelques années, dans tous les sens, le Sahara algé- rien, et que c'est à lui qu'on doit de bien connaître aujourd'hui la flore de cette partie reculée de nos possessions. Ndn. (ExtraiLeii partit! Ou Gardcnçrs' Chroniclc.) 52 SI i LDOPITYS VERTICILLATA, Zoo ., i, slrcindrc lr> forme- dans les derniè- ■ lui-même ici Pinus qu'il vit à Yeddo, et rcs limites du possible. Von Siebold cite | dont les branches étaient réduites ;'i iper qu'un espace fabuleux, mi- croscopique de deux pouces carrés ! I.e Sciadopitys vèrlicillala, In seule espèce que nous connaissions de ce I I3S8. DE LA MULTIPLICATION DES CYCLAMEN PAR BOUTURES DE FEUILLES. I i multiplication des Cyclamen par voie magne par H. Joseph Kratz(l), ouvrage ne uoulurrs au moyen de leurs feuilles, csl qui aura élé accueilli avec une grande pi • un procède loul ncul cl fort peu nu. Nous le trouvons dans-un excellent li] |,, " M " ,,M> - Baehrtibung dtr in mue™ i ii -i • GârUn eiitgehiirgten ti'tttuiiui n Paimula Aomcula 'i lit iui\ i i"c sur r- l'i mu mi i s le- \ 1 1 1 ■ - , ,■ , , , i i ,ii-.»iui iiiio Ctclajiex. Ami- quatre planches coloriées. CUlCi Cl Ii- Cyclamen, publié en Aile- Tfthingtn^i&l.LauppUclaiBttchhanMung. 251 J. G. Veitch tic rîlion en Europe; il était réservé à la | l'introduire en Angleterre, d'où il ne SCI.YDOl'ITYS VERTICILLATA, Zucc. genre, n'avait pas fait encore son appa- 1 bonne fortune de M. tardera pas à se répandre dans les jar- dins du continent. M. llob. Fortune en a expédié également quelques jeunes exemplaires, qui sont arrivés à Londres, satisfaction par les nombreux amateurs de ces genres de plantes. Nous nous empres- sons de communiquer cet intéressant pro- cédé à nos lecteurs, en exprimant en même temps le regret que l'abondance des ma- tières nous empêche, pour le moment, de reproduire quelques extraits substantiels de cet ouvrage. L'opération qui est de la plus grande simplicité, consiste à détacher les feuilles au moyen d'un canif bien ciblé, en conser- vant à l'extrémité de leur pétiole une partie du tubercule. Puis les boutures sont plantées isolément ou par plusieurs dans un pot. La terre que l'on emploie, est la même que l'on préconise pour la culture ordinaire des Cyclamen; c'est un mélange de trois parties de terreau de feuilles, de SI i\ TTYS vriHICII.l.ATA. Zucc. la veille même du jour d'ouverlure de régions, tempérées comme la noire, la grande exposition de Kensington (•>' l'écart entre le maximum elle minimum juin dernier) , où ils ont flxé l'attention de la colonne thermi itrique, pour en même temps qu'un certain nombre une période annuelle, esi généralement d'outrés plantes japonaises. Ces exem- plus considérable quechez nous, ei que plaires néan ins semblaient avoir les froids de l'hiver, grâce surtout à souffert du voyage et n'offraient pas l'influence continentale du haut plateau cciic vigueur ni celle belle apparence asiatique, ne laissent pas d'y dépasser qu'on aurait voulu y reconnaître. Quoi moine — 50° centigrades, température qu'il en soit, il est permis de croire que heureusement inconnue sous notre le nouveau venu , accueilli avec celle climat. faveur qu'on accorde toujours à ce qui Les deux planches que la Flore lui intéresse, constituera dans un avenir consacre, donneront une meilleure idée prochain un ornement de plus pour nos de l'aspect du Sciadopitys verlicillata et paysages. Les stations où le premier in- des caractères qui le distinguent. La irodui leur l'a observé, c'est-à-dire, la première représente un rameau au prin- lalilude de Kanagawa et celle plus sep- temps de sa quatrième année, avec ses lenirionale encore de Hakodadi, nous bourgeons naissants. La fig. 1 présente semblent être une garanliede sa pai faite un bourgeon terminal à feuilles parliel- ruslicilé. On sait en effet que dansées lemenl développées, les férules de la deux parties de terreau de couche bien mine le pétiole, en la transformant peu décomposé, et d'une partie de sable blanc, à peu en un petit tubercule. Bientôt celui-ci Après avoir recouvert les pois d'une petite émet des radicelles, en même temps (pie de-. cloche o boutures nGn d'empêcher les yeux y prennent naissance et constitue feuilles de se faner, on les enterre sur cou- ainsi un exemplaire individuel, que l'on elie tiède. doil continuer .'> traiter absolument comme L'époque la plus favorable pour opérer on le ferait d'un jeune plant de semis. ce le de propagation, se présente lors- Celle explication de M. lirai/, sur les que les feuilles ont atteint leur entier dé- phénomènes qui se passent dans ce pro- vcloppcmcntsanstoutcfoiss'étreendurcics. cédé, et qui est entièrement en harmonie Quand elles sont encore trop lendre>, olles avec nos vues actuelles sur la physiologie pourrissent avec facilité, ce qui annihile des piaules, démontre clairement pour- loul espoir de réussite. C'est précisément quoi le succès devient plus douteux à me- par l'acte végétatif que la sève élaborée, sure que les feuilles vieillissent. D'ailleurs, que le cambium forme dans les feuilles, se les mêmes faits ne s'observent-ils pas dan. dirige \ ers les parties inférieures, et s'ac- le bouturage par rameaux herbacés chez un cumule dans la portion charnue qui ter- grand nombre de végétaux? Ed. P. i 1359. SIMPLE QUESTION. l ii quoi consiste la valeur des caractères constants dans quelques cas, être cxlrême- diiïérenticls des végétaux, soit qu'on consi- ment variables dans d'autres. En voici dere CCUX-ci cumule CSpÔCCS, OU C le quelques exemple-. : Nous avons se, ne des variétés, soit qu'on les considère isolément, graines de Ronce à Heurs doubles roses et i-dirc, corn individus? Laissant blanches, ainsi que de celles à fleurs égale- .in\ -.n mis le s de décider cette ques- ment presque pleines, niais .sans épines, lion, nous citerons seulement des faits, appelée vulgairement Ronce de St.-Fran- N ■ dirons néanmoins que la plupart çots. Les individus, issus de l'une, aussi bien «les caractères paraissent cire d'une valeur que de l'autre, appartenaient tous au type relative >t variable, et tenir à des causes sauvage, au Rubus fruticosus. Desgraincs complexes qu'il est à peu près impossi- provenant de la variété à feuilles laciniées ble de déterminer d' • manière précise, du Rubus frulicosus, ont reproduit inté- (>ii voit en effet certains caractères 1res- gralemcnl les mêmes caractères et tous les SCIADOPITYS VER base encore dissimulées sous les jeunes feuilles. La feuille naissante, fig. 2, est comprise ù sa base par la férule et celle-ci est couverte île duvet inférieu- rement. Les fig. 5 et 4, grossies, don- nent des fragments de feuille; la pre- mière présente la face supérieure, l'autre celle d'en dessous; celle-ci montre les nervures et un sillon médian tout cou- vert de stomates. — Dans la seconde planche, où les disques verticillés sont plus serrés et plus nombreux, on remar- que les chatons mâles qui commencent à s'épanouir. L'un de ces chatons soli- taires est représenté grossi par la fig. 1. — La fig. 2 est celle de l'étaraine à sa page inférieure; dans la fig. 5, la môme est vue supérieurement. Ces figures sont grossies. — La fig. 4 donne le slro- bile ou cône, volume réduit. — La fig. 5 TiCILLATA, Zucc. 255 présente une écaille avec les graines adhérentes, au nombre de sept. Celles-ci ont disparu dans la fig. G qui expose les vestiges de leur insertion. Dans la fig. 7, l'écaillé est vue à sa face postérieure avec la bractée adnée. — Les fig. 8, 9 et 10 présentent des semences à diver- ses périodes de leur maturation, laquelle est encore incomplète. Le dessin intercalé dans le texte, page 2.'i0 ci-dessus, et reproduit d'après un cône envoyé du Japon par M. J. G. Veitch, donne la grandeur naturelle du strobilc. Quoique les caractères essen- tiels, et notamment la réflexion des écailles à leur partie supérieure ainsi que la présence de la bractée adnée, soient identiques dans les deux figures du strobile, nous devons cependant re- marquer qu'il y a dans la forme une individus, en très-grand nombre, présen- taient des feuilles extrêmement laciniées, tandis que des graines du Sureau à feuilles laciniées, qui parait être l'analogue de la variété à feuilles laciniées du R. fruti- cosus, nous ont donné un résultat complè- tement différent; tous les individus sont revenus au type, au Sumbucus nigra! Voici d'autres exemples qui démontrent de la manière la plus nette, dans un cas, la constance de certains caractères, tandis que dans d'autres, ces mêmes caractères sont extrêmement inconstants : Le Pêcher pleureur se reproduit par ses graines, le Frêne pleureur pas; Le Pêcher à fleurs doubles se reproduit de graines, le Prunier domestique à fleurs doubles ne se reproduit pas; Le Cerisier (non le Merisier) ne se repro- duit pas de graines; il en est de môme du Prunellier à fleurs doubles, tandis que les Pêchers de la Chine à fleurs doubles, soit rouges, soit blanches, se reproduisent, au contraire, avec tous leurs caractères. A quoi donc tiennent toutes ces différences, et quels sont les caractères sur lesquels on doit principalement s'appuyer, lorsqu'il s'agit de déterminer les espèces, les races et les variétés ? Nous le demandons aux botanistes. C.u'.ii . Pour sa grande exposition du 5 juin dernier, la Société royale d'horticulture de Londres avait inscrit dans son pro- gramme un concours pour les trois plus beaux groupes de fruits et de fleurs pro- pres à garnir les tables. Ces groupes pou- vaient être disposes en corbeilles de n'im- porte quel genre, en vases de porcelaine, plats de cristal, etc. Quatre prix avaient été alloués : le 1 er d'une valeur de 250 francs, le 2 d de 125 francs, le 5 mc de 75 francs, et le 4 mo de 50 francs. Dans ce concours spécial la valeur ou la rareté des fruits et des fleurs n'entrait pas 1360. AUX SOCIÉTÉS HORTICOLES. en ligne de compte ïoût de l'arrangement a beauté, le bon en constituait le seul mérite. La Société avait convié parti- culièrement les daines à y prendre part. H n'était pas indispensable que les objets exposés fussent le produit de la culture de l'exposant. — ■ Enfin une autre disposition spécifiait que le jury chargé de décerner les prix, serait composé exclusivement de dames. Dans cette arène du goût, il était juste que la femme, chez qui le sentiment de l'élégance est naturellement inné, fut seul et unique arbitre. Les concurrents ont été fort nombreux vi i IDOPITYS VERTICILLATA, Zucc. grande dissimililude : le premier est genre Be distingue bolaniquement des allongé, l'autre bu contraire, beauenup Abies proprement dits, en ce que chaque plus arrondi. Cependant cette différence écaille du strobile porte ù son rebord peut l'expliquer par le fait, que von supérieur des semences toujours nu Sicbold n'a eu sous les yeux que des nombre de sept. D'après Zuccarini, il exemplaires incomplètement développés constituerait avec les genres Cunnîn- ei dont le Iruil ne pouvait être parfait, ghamia et Dammara, la petite famille Dans la planche noire, page 231, nu- des Cunninghamiacées. prunlée, comme la précédente, au jour- On a émis des doutes sur la valeur h. il de M. Hogg, les feuilles n'ont pas de cet arbre comme bois de conslruc- encore pris la position horizontale en lion. En partant de cette considération parasol, qui leur et propre; le fruit qu'il n'atteindrait que l'j pied-, ces qu'elles entourent, est parvenu au sixiè- doutes pouvaient paraître fondés; ils me environ de son développement. Le n'ont plus la même force, si l'on tient fragment de reuillc qui accompagne ce compte de ce que M. Veitch le cite dernier dessin, présente bien le sillon parmi les arbres à bois de construction dont il est parlé plus haut; mais nous du Japon; en outre, il affirme avoir n'y voyons pas les nervures parallèles mesuré des troncs, qui, à un mètre du qu'on observe dans lo première plan- sol, atteignaient jusqu'à quatre mètres .lie (1483-84), cl qui constituent un de pourtour. Laissons donc l'avenir dé- caraclèrc mentionné par Zuccarini. cider de l'utilité intrinsèque du Sciado- Nous laissons à cet égard toute respon- pitys ; contentons-nous, pour le mo- sabililé au Journal of Horticulture. ■ ment, de lui ouvrir une place parmi nos En dehors de l'aspect et des formes arbres d'ornement à feuillage toujours qui différencient au premier coup-d'œil vert. le Sciadopilys des autres Conifères, ce Em. R. ri le- produits occupaient , dans l'arcade occidentale, une table longue de cent pieds. Les membres du jury étaient la comtesse de Ducic, la c lessc «le Shelburne ci ^ Uolfold, auxquelles avait été adjoint M. le professeur Wcstmacolt, sans doute i h qualité de secri laire. Les compositions présentaient la plus grande variété pour le fond comme pour la forme : elle- of- fraient les Qeurs le- plus rnres de- serres, en même temps que le- simples Deurs de- champs, l'orchidée de- tropiques à côté du muguet et du myosotis; elles affectaient toutes les formes, depuis ces corbeilles rustiques, que l'on peut voir à la plupart des expositions villageoises, jusqu'aux • les plus précieux . en argent , en 1 il ou co porcelaine. Comme on devait s'} attendre, le groupe le plus -impie et le plus élégant a obtenu le plus de succès. L'idée générale en était duc à M. Th. Mardi, ou des employés de la maison de Lord Chamberlain ; mais la disposition des fleur- et des fruits était l'œuvre de -es sieurs, Mrs Pickcring et Mi-- Mardi. Les autres pièces couron- nées étaient également très-distinguées. En - te, ce concours a été fort remar- quable et le grand nombre de concurrents qui y ont pris pari, prouve que celle spé- cialité artistique île l'horticulture est fort goûtée des amateurs, eu Angleterre. Aussi espérons-nous de voir cet exemple bientôt suivi dans nos exhibitions florales; nous avons la conviction que dans notre pays, justement renommé par ses nombreuses cultures, l'appel des Sociétés horticoles serait accueilli avec cinprcsscinenl. Ed. P. BUDDLEIA COLVILEI llf.XT. \ £87. BUDDLEIA COLVILEI, .. F. ET T. Scrophularinece. CHARAC. GENER. — Vide supra, vol. Il, mai IMG, lab. IX. CHARAC. SPEC1F. — Frutex vcl arbuscula crccta Klpedalis ramosa, rainis teretibus, ramu- lis suban^ulatis, ultimis paniculis foliisque junio- î-ibiis pubesceuti-lomentosis, foliis brève pctiolalis j lanceolatis acuminatis obscure crenato-serratis, paniculis lermiiialibus axillaribus et supra axilla- ribus pendulis multifloris, bracteolis ad basin pedicellorum subulatis, floribus brève pedicel- latis subternis coecineis , calyce bemispbœrico I breviter ■i-denlato tomcntoso , corolla calyce -i-j'-plo longiorc tubuloso-campanulata, tubo cy- liudraceo, îimbo 4-fido lobis amplis patentibus rotundatis croso-dentatis, capsulis ereclis ovato- oblongis acuminatis tomentosis calyce duplo vel triplo longioribus, seminibus testa laxa reticu- lata 3-alata. — HF. et T. Buddlela Colvilci, IIF. et T. Illustrations of Ilimalayan Plants, pi. XVIII (icon liic iterata). — Cn. Lem. (sub Biiddleia) in ///. /tort., IV, pi. 127. — FvKCK,'m Journ.d'hort. prat.,$9,p. 219. Nos correspondants ne cessent de nous demander des graines iVHodyso- nia Jieleroclila, de Meconopsis simpli- cifoiia et nepalcnsis , de Ilheum vo- bile , etc., des plantes de Magnolia Campbellii, de Decaisnea insignis, de Larix Griffîlhii, de Vanda Cathçartii ; et bientôt à leurs desiderata viendra se joindre le Buddleia Colvilei!! A tout cela (trois fois hélas!) nous n'avons qu'une réponse à faire, c'est qu'il n'a été introduit île toutes ces plantes que le Meconopsis nepalcnsis, le Rheum nobilc, le Larix Griffîlhii et le Vanda Cathçartii! Le Meconopsis nepalcnsis a existé, introduit de graines; nous en avons pos- sédé quelques pieds, niais le tout a t 1361. BIBLIOGRAPHIE. Traité de la culture des plantes de serre froide, par M. De Puydt. — Entretiens sur V horticulture : Généralités, par M. Adel Cariuère. Nous avons appris avec la plus vive i par les hommes les plus compétents de satisfaction que la Société impériale et ceti- l'horticulture parisienne. traie d'horticulture de Paris, dans sa Un autre travail, non moins important, séance du 12 mars dernier, a décerné une dû à l'un de nos collaborateurs, « Entrc- médaille d'ahoent de l r0 classe à notre col- liens sur l'horticulture : Généralités, » laborateur, M. De Puydt, pour son cxccl- par M. Cariuère, l'habile chef des pepi- lent Traité de la culture des plantes niercs du Muséum d'histoire naturelle de de serre froide. La Flore a déjà fait con- i Paris, a été également l'objet d'une distinc- naîtreà ses lecteurs cet ouvrage utile et in- lion très-flatteuse de la part de la même téressant (vol. XIV, page 58); nousconsta- Société et a été couronné d'une médaille tons avec plaisir que le jugement favorable en vermeil. que nous en avons publié alors, est partagé j f 1382. OUVERTURE DU JARDIN ROYAL DE KENSINGTON , A LONDRES. Le o juin dernier a élé signalé , en Angleterre, par deux grandes solennités horticoles: l'ouverture du nouveau jardin de la Société royale d'horticulture à Ken- sington-Gore, à l'extrémité du West-End de Londres, et celle de son exposition ce jardin. Les journaux horticoles anglais sont remplis des détails de cette double fête, à laquelle a présidé S. A. R. le prince Albert, suivi du comte de Flan- dre, des princes et princesses- de la famille royale d'Angleterre, du duc de Cambridge d'été, dans le splcndidc conservatoire de I et du prince Louis de Hcssc. Un grand 250 l:l DDLEIA COLV péri. Comme c'est une papavéracée, les planlules auront souffert du pivot. Ces plantes à long fuseau sont géné- ralement rebelles à la transplantation. Le Rheum nobile n'a guère vécu davantage. Le Larix Griffithii, au contraire, a prospéré et commence à se répandre dans les collections; quant au Vanda Calhcartii, il en exisie bien quelques , xemplaires, mais l'espèce est d'une ra- reté extrême. Nous savons (|uc MM. Thi- baut et Keteleer en possèdent un pied magniGque. Le Buddleia Colvilei, que nous com- prenons à son tour dans notre galerie iconograpbique, n'est pas introduit, mais il le sera l'un de ces jours. Kn attendant qu'il nous arrive, nous en donnons la figure; quand il sera là, nous souhaiterons la bien venue au nouveau Buddleia, dont l'extrême beauté contrariera bien un peu ses devanciers, les Jl. (jtoljosuj crispa, Lindleyana cl autres, plus ou moins humbles île pres- tance, quand on les comparera au B. Col- II. Kl. 11F. cl T. rileij mais enfin il faudra qu'ils eu prennent leur parti ! MM. 1). llooker et Thompson l'ont découvert non loin du sommet du Tong lo, à une altitude de 9000 pieds ; ils en ont trouvé jusqu'à la cime même de celle montagne (10,000 pieds) et partout en abondance. — Ils l'ont ren- contré fréquemment encore dans le Lachen et le Lnchoon, à des hauteurs similaires et même à une élévation de 12,000 pieds. En présence de pareils faits, on ne douterait pas de la rusticité, dans nos cultures, de ce bel arbuste qui atteint, dans son pays, dix pieds de hauteur, si l'on ne savait qu'une foule de parti- cularités s'opposent parfois à la natu- ralisation d'êtres vivants, créés pour d'autres lieux que le nôtre, et qu'aucune Société d'acclimatation , quelque palro- née qu'elle puisse être, ne vaincra les caprices de ccrlains végétaux, qui se refusent obstinément à vivre ailleurs que là où le Créateur les a l'ait naître. — 11 est si doux le Swect Home! L. VII. nombre de notabilités de l'Angleterre et de l'étranger s'étaient jointes au cortège. La cérémonie s'est l'aile avec la pompe et la gravité qui sont traditionnelles chez nos voisins; clic s'est ouverte par une série de prières, composées pour la cir- constance et récitées par Sa Révérence l'évéque de Londres. La nombreuse assistance marchait pro- cessionnelleraent , dans un ordre déter- miné par le rang des nobles visiteurs. Lorsque les personnes royales furent arri- vées au milieu de lu terrasse du conser- vatoire, le I) r Linilley, s'adressa nt à S. A. M. le Prince Albert, prit la parole en ces termes : Monseigneur! ' l e conseil de la Société royale d'Hor- ticulture b l'honneur d'offrir à Voire Utessc Royale ses félicitations au sujet di s heureux débuts, sinon de l'achèvement total d'une entreprise dont elle a eu la première idée et qu'elle a suivie avec un intérêt qui ne s'est jamais démenti, la fondation, à l'extrémité occidentale de Londres, d'un jardin digue de cette vaste métropole, cl qui partageant avec celui que la Société possède déjà à Chiswiek, le privilège d'être un grand foyer de progrès horticole, fût en même temps un lieu de promenade et de distraction pour les habitants de cette populeuse cité. « Nous regrettons profondément qu'un deuil de famille (1) nous prive du bonheur de voir parmi nous, en cet heureux jour, notre gracieuse souveraine, dont la pré- sence, eût ajouté un si grand lustre à celle cérémonie inaugurale; mais tout en ressentant le vide cpie nous cause son absence, nous n'oublions pas les nom- breux témoignages qu'elle nous a donnés de sa faveur royale, et nous aimons à espérer que ces jardins, lorsqu'ils seront achevés, ne seront pas dépourvus de tout attrait pour Elle. i L'horticulture, Monseigneur, est la sœur de l'agriculture. Elle met en pra- (I) Lo mort de la duchesse de Kent, mère dr la reine Victoria. — H <3i >- I a. O i. «c - £ ~ < _2 t ~ /"•/ ,„ //.,(.. T. .H* u-" 237 U88-H8!). GRAMATOPIIYLLM ELLISII . LINDL. Orcliidaccrc. CHARACT. GENER. - Vide supra, vol. XIII, p. 177. CHARACT. SPECIF. — G. pseudobulbis angii- latis clavato-fusiformibus polyphyllis, foliis lato- loratis recurvis basi canaliculatis, racemo multi- flnro recurvo, scpalis patentibus acutis lateralibus gibbosis, petalis duplo brevioribus oblongis obtu- sis erectis apice revolutis, labello petalis asquali mnbili basi sacculato Irilobo jugo medio elevato ultra isthmum 5-IameIIato lineisque 5 elevatis areuatis utrinque, lobo medio ovato acuto latera- libus brevibus subfalcatis, antiiera tubcrculo pe- dicellato cristata. Lindl. Grnnimatophj ■■•■■■■ l.lllsli, LtNDL., MS. — IIook. Ilot. May , t. 3179, ic.on lue iterata. — Cii. Leh., III. hort.j VII, mise. p. 59. On se rappellera que tout récemment (XIII, p. 177) nous avons figuré le Grammatophyllum speciosum , aux gi- gantesques pseudo-bulbes, atteignant jusqu'à 9 et 10 pieds de long, au scape majestueux, de six pieds de lon- gueur au moins, aux fleurs riches de coloris variés, et dont les dimensions s'harmonisent bien avec ce que l'on devait attendre d'un pareil colosse or- chidéen. Voici maintenant une nou- | veaulé, originaire de Madagascar, que | le savant D r Lindley range sous la même I bannière. Elle est due au voyage que le tique, sur une échelle restreinte, les prin- cipes sur lesquels se l'onde la culture des terres les plus vastes. Elle a sa part dans notre alimentation comme dans notre for- tune et elle nous procure nos jouissances les plus douces. Votre Conseil reconnaît que la Société horticulturale a déjà contri- bué pour une large part à établir et à pro- pager de saines idées relativement à la cul- turc. En effet, depuis un demi siècle, elle n'a pas cessé d'user de son influence pour augmenter l'instruction dans la classe des jardiniers et à inculquer le goût du jar- dinage au public. Elle a eu le bonheur de voir, pendant celle longue période, un nombre immense de plantes d'orne- ment, toutes nos espèces fruitières et la plupart de nos légumes s'améliorer de la manière la plus notable; et on peut dire, sans témérité, que, grâce à ses efforts, les jardiniers anglais sont aujourd'hui les premiers jardiniers du monde. « Fondée en 1804, reconnue en 1809 par une ordonnance de S. M. Georges III, la Société horticulturale, après avoir langui quelques années, est entrée tout à coup dans une phase de prospérité et d'accrois- sement, lorsque finit la guerre qui avait si longtemps désolé l'Europe et qu'il devint possible de cultiver les arts de la paix. A cette époque, l'horticulture était par- Tome IV, 2 e Série (1859). j tout et depuis longtemps restée station- ! naire. Tout ce qui nous restait des siècles I précédents n'était plus qu'une routine j inintelligente. Jusqu'en 1816, le nombre des membres qui, année commune, en- I traient dans la Société, dépassait rarement vingt; mais à partir de ce moment, il i s'accrut avec rapidité, et d'une manière \ telle qu'en 1821, il y eut 528 nomina- j tions nouvelles. En 1822, elle fonda son jardin deChiswick, et ses moyens d'action, pour propager les bonnes méthodes de culture et améliorer les plantes cultivées, s'étendirent bientôt jusqu'aux extrémités les plus reculées du royaume. Elle eut ses collecteurs de plantes aux États-Unis, au Canada, dans l'Inde , sur les bords du Zambèse, dans les pays lointains de la baie d'Hudson, en un mot dans presque toutes les contrées de la terre. Le résul- tat en fut l'introduction en Angleterre de la majeure partie des plantes de prix I qui font aujourd'hui l'ornement de tous les jardins de l'Europe. « C'est en 1827 qu'eut lieu la première de ces fêtes de l'horticulture, qui consistent dans l'exhibition de ses produits, et qui, depuis plus d'un quart de siècle, sont une des distractions les plus attrayantes poul- ies habitants de Londres. Dans le commen- cement ces exhibitions florales n'eurent 33 CRAMMATOPBYLLUM ELLISII, Likdl. Rév d Klli-liiM Madagascar.'d'où il l'a in- troduite en Angleterre. \ oici la teneur littérale du texte que ces pseudo-bulbes ont atteint de plus grandes dimensions : onze pouces de longueur et deux pouces de largeur à \ oiri Kl uni ni mu un "" »«.»»v •!>■» ,„„ r .. t -. — , . lui consacre sir William Hooker(l.c): chacune de leurs quatre faces. Les . Dans une lettre, dalée d'Hoddesdon feuilles de 1 4 /« à -2 pieds de longueur . -*...» I • I \r 1 ' .1 t JL ««■■ ntiAn ! , il î i i i i ■ I i > I . i i i i\n , • ! I I j - le 25 août 1839, adressée au l) r Lim ley, le Rév. Vi illiam Ellis s'exprime comme suit : Au nombre de mes intro- ductions de Madagascar Ggurait une Orchidée à grands pseudo-bulbes, ayant assez l'aspect d'un Anguloa Clowesiana, avec celte différence que les pseudo- bulbes au lieu d'eue cylindriques comme ils le sont dans celle dernière plante, étaient de l'orme carrée. Je l'ai trouvée croissant, à vingt-cinq pieds environ ont à peu près la dimension de celles de XAngrœcum sesquipedaîe, mais elles sont moins recourbées que dans cette dernière espèce, et moins charnues que celles de YAngrxcum eburneum ; cha- que bulbe en porte de u à 6. L'épi floral, à l'instar de celui de VAnguloa, cité ci-dessus, se montre en même temps que paraissent les jeunes pousses. L'exemplaire dont il s'agit, avait émis deux liges florales; Tune d'elles avait au-dessus de la surface d'une rivière, avorté, l'autre a atteint deux pieds de sur les branches d'un arbre gros comme ' longueur et s'est garnie d'une quaran- la jambe. Ses racines un peu plus grosses laine de (leurs. » que celles de YAnselia africana, étaient Les soins de culture que réclame le nombreuses, courtes, charnues, blan- Grammalophyllum Ellisii, seront pro- ches et entrelacées. Ses bulbes avaient de bablement les mêmes que ceux que re- 7 à 8 pouces de longueur, et une épais- quiert le G. speciosum. Terreau de seur équivalante I '/* pouce carré, feuilles, bon drainage, serre très-chaude Depuis l'an dernier, dans mes cultures, pendant la végétation. L. VU. qu'un médiocre succès, et on voit encore, dans le jardin de Chiswick, la petite tente de fer sous laquelle un bien petit nombre d'horticulteurs montraient timidement au publicles maigres résulta Isdeleurindustrie. Mais des récompenses, données libérale- ment, mit l'ait naître parmi eux l'émulation, et ils eurent bientôt reconnu qu'un prix gagné à Chiswick, leur donnait un certain renom et les mettail à la lètedes industriels de leur classe. H- cherchèrent dès lors à s'instruire, et peu à peu ils améliorèrent leur-, procédés. Finalement, la routine invétérée lit place au jardinage raisonné et perfectionné, tel que nous le voyons en ce moment. « Le changement graduel des goûts et des habitudes, dans la population de Lon- dres, les rivalités suscitées à la Société horliculturale par d'autres Sociétés plus récentes qui tirent leurs expositions dans la ville même, la locomotion devenue plus in ile par l'établissement des chemins de 1er, et qui permettait d'aller désormais chcrchci des distractions à de plus grandes distances, el enfin le climat toujours incer- tain de l'Angleterre et les échecs qui, de temps en temps en résultent pour l'horti- culture, avaient, dans ces dernières années, sensiblement diminué le nombre des visi- teurs du jardin de la Société horliculturale et de ses expositions, et par suite les reve- nus à l'aide desquels elle se soutient et donne des encouragements au jardinage. Toutes ces causes réunies ont l'ait sentir la nécessité de créer un jardin dans le voisinage immé- diat de la villed), par couséquent plus abordable au grand nombre cl par cela même plus attrayant, comme lieu de pro- menade et de récréation. <■ La commission nommée par Sa Majesté pour la grande exposition industrielle de 1851, commission que présidait Votre Altesse Royale, ayant acheté avec le surplus des fonds restés en caisse, un terrain à Kcnsington-Gore, tout le monde reconnut I qu'aucun autre endroit ne convenait mieux pour la création d'un jardin public. Il fut (I) Le jardin de Chiswick est à deux lieues de Londres; ou s'y rend aujourd'hui eu chemin de fer. MISCELLANEES. 259 résolu, en 1839, qu'on l'établi